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Humanisme : le Contrat social
1 février 2007

Américains ou Etats-Uniens ?

Je considère que l'utilisation du mot "Américains" pour désigner le peuple des Etats-Unis est irrespectueux à l'égard des autres habitants du continent américain. Cela consiste à nier l'existence des Boliviens, des Mexicains, des Argentins, etc... Comme si on disait les Européens pour parler des Français et que seuls ces derniers pouvaient revendiquer ce terme. Ainsi, je milite pour l'utilisation du vocable "Etats-Uniens" comme substantif et adjectif et je ne suis pas le seul car plusieurs dicos sont d'accord sur ce point :

Etats-unien, enne : adj. et n.
1941 en français du Québec (A. Laurendeau, "L'enseignement secondaire") ; de Etats-Unis (d'Amérique).
Rare. Des Etats-Unis d'Amérique -> américain
On écrit aussi Etats unien, sans trait d'union, et étasunien.
Le mot est revendiqué par ceux qui veulent éviter l'assimilation de américain à la puissance des Etats-Unis, au nom des autres Etats de l'Amérique.


Si ce mot est bien mentionné dans nos dictionnaires depuis plus de cinquante ans, son usage, fortement accru ces dernières années fait débat ; mais l'Académie française ne semble pas avoir tranché...

L'Académie n'a pas débattu de cette question.
Bien qu'attesté depuis une cinquantaine d'années sous la forme Etats-Unien, seule admissible, ce terme (comme adjectif et comme nom) n'a commencé que récemment à se répandre dans l'usage.
Il présente l'avantage d'être plus précis qu'Américain.
Mais il est exact qu'en France, on le rencontre souvent dans les contextes exprimant des critiques à l'égard de la politique des États-Unis.
Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
Serge Pétillot-Niémetz
chargé de mission


Autres articles trouvés sur internet à ce sujet :
Linguistiquement parlant, le Petit Robert relève la première occurrence du mot états-unien en 1955, où il prenait la forme zéifiée (étazunien), surtout utilisé dans des contextes où une rigoureuse précision s’avère essentielle. Et dans son Lexique des difficultés du français dans les médias, Paul Roux atteste que « les dictionnaires acceptent les adjectifs états-unien et américain, sans faire de nuances entre l'un et l'autre » et qu’on peut ainsi les considérer comme des synonymes.

Américains, États-Uniens ? (Le Dévorant n° 198, p. 3)
Le Petit Larousse illustré, édition 2000, donne : " ÉTATS-UNIEN, ENNE. Adj. et n. (pl. états-uniens, états-uniennes) ; des États-Unis. " Le Petit Robert, édition 1983, donnait déjà : " ÉTASUNIEN ou ÉTATS(-)UNIEN, IENNE. Adj. et n. (XXe ; de États-Unis). Des États-Unis. V. Américain. "Au sein de la communauté noire étasunienne" (La Croix, 24.2.1965). " Et Claude Koch nous signale que Boris Vian utilisait déjà l'adjectif états-unien dans ses Chroniques de jazz parues de 1948 à 1958. Pour être complet, ajoutons que l'arrêté du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d'États et de capitales appelle Américain(e)s les habitants des États-Unis (nom usuel du pays). Remarquons au passage qu'il n'y a, selon cet arrêté, que trois pays dont les habitants portent des noms qui ne se réfèrent pas au nom usuel français de l'État : les États-Unis, on vient de le voir ; le Royaume-Uni, dont les habitants sont les Britanniques ; et les Pays-Bas, dont les habitants sont les Néerlandais. Ce qui expliquerait les contresens commis dans l'emploi des mots Anglais et Hollandais… et le recours de plus en plus fréquent au mot États-Unien.

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Commentaires
A
Je n'aime pas non plus employer le terme "américains" pour les habitants des Etats-Unis, mais c'est le mot qui vient le plus naturellement pour le moment.<br /> <br /> Quant aux habitants d'Amérique du Sud, ils ont des petits noms pour désigner leurs voisins du nord, tels que "Yankees", "gringos" et d'autres, "légèrement" connotés.
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