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Humanisme : le Contrat social
15 août 2007

L'homme éternel (fin)

4è partie : de quelques interrogations romantiques

I Petit manuel de la chasse aux énigmes

Pauwels et Bergier dénoncent le fait que pour les archéologues l’homme qui descend du singe n’est vraiment un animal raisonnable que depuis la mort de Louis XVI. La science a pour fonction essentielle de nous prouver qu’il n’y a pas de Bon Dieu. Donc s’exalter à la pensée qu’il nous reste beaucoup d’inconnus à percer, c’est avoir partie lié avec l’obscurantisme. L’archéologie serait une science complète et fermée, tout comme la physique l’était au XIXè siècle. On nous dit a priori qu’il ne peut y avoir eu aucune civilisation avant les âges glaciaires sur les dates desquels d’ailleurs on discute. Comme on ne peut pas faire des fouilles dans les régions de la terre actuellement recouvertes par les glaces. Antarctique et Groenland, la question reste ouverte. Pauwels et Bergier évoquent la civilisation très avancée découverte en 1932 par Daniel Ruzo à Marcahuasi au Pérou. Ils décrivent des sculptures anthropomorphiques et zoomorphiques, des lacs artificiels, une forteresse mais ne donnent pas l’âge de cette civilisation. Ils disent juste qu’elle serait plus ancienne que celle de Sumer. Ils s’arrêtent encore à Tiahuanaco qui daterait de 9 000 avant J.C. avec les premiers chasseurs mais qui aurait atteint son apogée technique en 1 800 après J.C. selon les archéologues classiques. Pour les archéologues romantiques cette civilisation est apparue 50 000 avant J.C. et a connu son apogée 30 000 avant J.C. Les deux auteurs veulent encore prouver que des technologies avancées ont existé dans la préhistoire. En 1930, un ingénieur trouve dans les caves du musée de Bagdad une caisse contenant « divers objets de culte » non classés. C’est ainsi que Wilhelm Koëning découvrit une pile électrique vieille de 2 000 ans.

II Un statisticien dans la caverne

Pauwels et Bergier évoquent l’admiration des touristes pour la grotte de Lascaux qualifiée de « Chapelle Sixtine de la préhistoire ». Puis ils s’intéressent à Boucher de Perthes qui lutta trente ans pour faire admettre l’existence de l’homme fossile, de 1828 à 1859. Le statisticien est Leroi-Gouicher qui, en 1947 entreprit de mettre au clair les méthodes objectives d’une chronologie de l’art préhistorique.

III Les inconnus d’Australie

Les deux auteurs s’interrogent sur le passé de l’Australie. Les Aborigènes auraient une civilisation datant de 3 000 avant J.C. d’après les archéologues Tindale et Hule. Mais entre 1960 et 1964 Mulverey trouva 850 projectiles datant d’au-moins 16 000 ans. En 1965 un squelette fut daté de 16 000 ans avant J.C. Les Blancs ont massacré les Tasmaniens au XIXè siècle, il ne reste donc aucune source d’information sur ce peuple.

Pauwels et Bergier évoquent ensuite la Nouvelle-Guinée administrée alors, par l’Australie. Les indigènes errent ivres dans les rues et subissent la ségrégation. Ce peuple est le plus égalitaire de la planète et pratique 500 langues. Il n’y a pas de souverain ou de leaders héréditaires. Pauwels et Bergier imaginent que l’Australie fut traditionnellement un lieu de dépôt, une immense cachette pour des visiteurs du dehors ou une race inconnue qui y organisa une déportation d’hommes maintenus dans l’ignorance.

IV De la communication des mondes

Les deux auteurs relatent la découverte de Machu-Pichu en 1911 par un professeur de Yale nommé Hiram Bigham. Pour lui il s’agit de Tampu Tocco, refuge des Amautos d’où venait Manco Càapac qui s’empara de Cuzco et fonda l’empire inca vers 1300. Les deux auteurs reparlent de Tiahuanaco, cité d’Amérique du sud d’où s’élévèrent des pyramides tronquées, des rangées de monolithes et un linteau taillé dans la pierre dure et la fameuse porte du soleil qui fait penser à un calendrier astronomique. Comme dans Le Matin des magiciens, ils évoquent la plaine de Nazca au Pérou et ses immenses figures géométriques, ses silhouettes d’animaux qui semblent avoir été tracées pour être déchiffrées de très haut. Pauwels et Bergier rappellent que l’Inca Huyana Càpac entend dire, en 1526, que d’étranges hommes au visage pâle ont été vus dans des embarcations aux dimensions anormales. Pizarre débarque en 1532 mais les traditions incas parlaient d’hommes blancs venus de la mer dans la nuit des temps. Pauwels et Bergier prétendent que les Phéniciens auraient débarqué au Brésil en se référant à des textes trouvés sur une roche brésilienne en 1872. Les dieux blancs des Incas seraient donc les Phéniciens. Les deux auteurs pensent qu’il y a eu des contacts entre l’Amérique du sud et les civilisations méditerranéennes. Selon eux, il existerait 2 000 coïncidences de mots entre l’ancien Egyptien et les inscriptions brésiliennes. D’après des linguistes du XVIIIè siècles, l’Egyptien serait la langue originelle.

V - A propos de la science chinoise

Selon le professeur Tschi Pen Lao, on aurait découvert dans les montagnes du Hou-Nan des bas-reliefs de granit représentant des êtres non humains avec des scaphandres et des objets cylindriques flottant dans le ciel. Ces bas-reliefs seraient vieux de 45 000 ans. Pauwels et Bergier parlent de l’alchimie chinoise qui, à partir de l’or, procurerait la pilule d’immortalité. Ils s’intéressent aussi au Yi-King, le livre des mutations. C’est un livre où toutes les situations où un être humain peut se trouver placé sont recensés. C’est aussi un oracle qui permet de découvrir quelle est la situation où se trouve l’interrogateur. Le Yi-King utilise le langage binaire comme les ordinateurs.

VI - Voyage autour de Numinor

Numinor est une civilisation disparue évoquée par C.S. Lewis et Tolkien. Pauwels et Bergier relatent une saga de l’Irlande datant de 2 600 avant J.C. qui sert de mythe celte. La mythologie celtique est fondée sur deux principes inséparables : la vie et la mort. Il existe un parallélisme entre la terre et l’homme. Celui-ci traverse trois états : la naissance, la vie et la mort. Chez les Celtes, le maître de la nourriture Aryaman joue un double rôle, sa bienveillance s’oppose à la terreur qu’il inspire. Les Celtes vouaient aussi un culte à la lune qui leur permettait d’acquérir des notions de durée. A partir d’un certain moment qu’on ne peut délimiter, les dieux souterrains et aquatiques sont remplacés par d’autres venus de l’espace. Les dieux solaires ont fait pencher la balance du côté du feu et de la mort. Il y a Lug, maître incontesté des arts, de la paix et de la guerre et Dagda dieu des musiciens. Les Celtes attendent un être prédestiné, Galaad, qui indiquera le sens de chaque action. Le Berceau des peuples celtiques, le Hacz se serait trouvé en Bohême-Moravie. Au deuxième millénaire, ils émigrèrent en se scindant. Il s atteignirent l’Asie Mineure. Une vague s’installa en Gaule, une autre en Hollande, en Belgique, en Ecosse et en Irlande. Les techniques et les mythes étaient transmis par les druides oralement. L’originalité des druides résidait dans le culte naturaliste et le cérémonial saisonnier. Ils se réunissaient dans la forêt. Ils servaient de conseillers politiques aux souverains et de précepteurs aux jeunes nobles et pratiquaient une médecine basée sur les plantes.
Pauwels et Bergier évoquent Numinoë, chef des Bretons et duc de Bretagne en 824. Il organisa l’unité bretonne. Il s’empara de Rennes et de Nantes. Il envahit l’Anjou, le Maine et le Vendômois et mourut en 851. Il se réclamait par son nom de Numinor. Les deux auteurs évoquent également la légende de la ville d’Ys. Elle est parvenue grâce au lai « Graelent-Meur » de Marie de France et au Mystère de Saint Gwendolé datant du XVIè siècle. Gradlon, roi de Cornouailles, a épousé une fée au cours d’un séjour lointain. Durant le retour, elle met au monde une fille Dahuit ou Ahès et meurt. Le veuf se consacre à Dahuit et se convertit au christianisme. Dahuit demeure païenne et pour vivre à l’écart de la cour, elle demande à son père de lui construire une ville dans un bas-fond près de la mer. La ville est protégée par une digue munie d’une porte de bronze. Albert le Grand la situe dans la baie de Douarnenez. Les habitants se livrent à des orgies et Dieu charge Gwendolé de les punir. Le saint homme prévient Gradlon qui a eu le temps de fuir mais Dahuit et ses compagnons meurent noyés dans la cité engloutie par les flots.

Cinquième partie : de quelques demi-certitudes merveilleuses

I - L’union libre du savoir et du faire

Pauwels et Bergier prétendent qu’à chaque fois que des signes de technique très évoluée apparaissent dans les temps très anciens, il y a stupeur. Une civilisation n’est technique que sil elle est scientifique. Les deux auteurs rejettent cette idée. Ils pensent qu’il n’y a pas toujours et nécessairement rapport entre réalisation technique et connaissance générale dans une civilisation donnée. Ils prétendent que la plupart des grandes constructions du génie scientifique n’ont généralement abouti à aucune transformation du milieu matériel dans lequel nous vivons, ni contribué à aucun progrès de la civilisation matérielle où à la mainmise de l’homme sur la nature. C’est encore une preuve de la philosophie réactionnaire de Pauwels et une dénégation pure et simple des progrès techniques comme les transports et l’énergie issus de scientifiques. Les progrès techniques auraient donc été réalisés par des hommes sans culture scientifique pour Pauwels. L’inventeur n’appartient pas au monde des lois, mais des actes. Il n’a pas un esprit éclairé. Pauwels et Bergier rappellent que le professeur Simon Newcomb, à la fin du XIXè, démontre mathématiquement que le vol d’un objet plus lourd que l’air est une chimère. Deux réparateurs de bicyclettes, les frères Wright, construisent un avion. Les deux auteurs pensent que nous voyons homogénéité du savoir et du faire, de la science et de la technique, alors qu’il y a coexistence, superposition et parfois antinomie. En déclarant que notre civilisation n’est nullement gouvernée par les vertus de l’esprit scientifique Pauwels et Bergier ont provoqué les foudres de l’Union rationaliste et des scientifiques. Les deux auteurs sont parfois obscurantistes quand ils crachent sur Darwin en déclarant : « Après tout, l’évolutionnisme, sur quoi repose toute notre pensée du progrès, est un conte de fées » (p 295).

II Les douze ville de Catal Hüyük

Pauwels et Bergier évoquent la civilisation de Catal Hüyük découverte par James Mellaart au sud de la Turquie. Il découvrit douze villes superposées et dont la plus ancienne remontait à 7 000 avant J.C. Chaque ville se composait de maisons en briques. Les murs étaient revêtus de fresques. Elles représentaient des scènes de chasse, de jeux et de cérémonies. Les hommes portaient des chemises de laine, des tuniques et des manteaux d’hiver munis de ceinture à boucles en os. Dans l’ourlet des robes féminines il y avait des cercles de cuivre. Le symbole le plus fréquent sur les fresques est la main humaine. Il n’y avait pas d’écriture. Dans quarante sanctuaires exhumés, ont été retrouvés de nombreuses sculptures et divers objets cultuels. Ils étaient dédiés à la Déesse-mère. Des peintures murales indiquent qu’elle avait le pouvoir de ressusciter les défunts. Cette civilisation croyait en un monde futur. Des objets ayant appartenus aux défunts étaient placés dans les sépultures. On y a trouvé également des fourchettes. Cet objet ne se trouve chez aucun autre peuple de la préhistoire. Pauwels et Bergier supposent que la femme occupait le premier rang dans cette société. Les tombes des hommes étaient des simples banquettes. Les femmes avaient droit à une couche très large, presque majestueuse. Catal Hüyük disparut, écrasé probablement par les Scythes au milieu du sixième millénaire avant notre ère.`

III - L’empire de Dédale

L’empire de Dédale avait pour centre la Crète. Il y a de fortes chances pour qu’il se confonde avec celui qui a survécu dans la légende sous le nom d’Atlantide. Platon la situait à l’ouest des colonnes d’Hercule, autrement dit du détroit de Gibraltar. Dans le Critias, Platon parle d’une guerre qui aurait éclaté 9 000 ans avant son époque entre les souverains de l’Atlantide et ceux de la mer Egée. Ils s’agirait donc d’un royaume beaucoup plus ancien que le royaume crétois. Pauwels et Bergier supposent qu’un peuple vivant sur une île de l’Atlantique au cours du néolithique, aurait inculqué aux premiers Crétois les bases de sa civilisation avant de disparaître. La Crète dominait toutes les contrées voisines. Il y eut deux phases dans l’ère d’expansion des Crétois. Dès la première, ils trafiquaient avec la Grèce, Mélos, Chypre, Délos, la Syrie et l’Egypte. Leur flotte était importante et ils avaient une marine de guerre. Cette flotte leur permit d’aller se procurer au loin l’étain. Ils possédaient des ateliers. Dans leurs palais, ils disposaient de murs à doubles parois isothermes, du tout-à-l’égout, de l’air conditionné par un chauffage central, de canalisations, d’éclairages subtiles, d’élévateur. Pauwels et Bergier évoquent le mythe de Dédale. Il aurait inventé les adhésifs, des préservatifs, l’insémination artificielle, une machine à creuser les tunnels, une machine volante et un robot !
Dédale, fils du dieu Arès, serait né à Athènes. Il y pratiquait la mécanique, l’architecture, la sculpture. Son neveu se nommait Talos. Dédale jaloux de son habileté le précipita du haut de l’Acropole et s’exila en Crète. Dédale travailla à la cour de Minos. Pasiphae, la femme de Minos, s’éprit d’un taureau et donna naissance au Minotaure. Pour cacher cette honte, Minos demanda à Dédale de lui construire le labyrinthe.

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