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Humanisme : le Contrat social
8 septembre 2008

Le voyageur imprudent 2

Deuxième partie

 

Le voyage entomologique

 

Pierre est parti le 6 juin 1942 pour arriver à la même heure du même jour en l’an 100 000. Il tombe sur une vache pourvue d’un immense sein. Les constructions sont des rangées de cônes gris de 400 mètres. Pierre se retrouve en face d’un homme nu puis d’autres également nus. Ils n’ont pas de sexe ni d’anus. Leur poitrine s’est développée vers le bas, ils n’ont plus de tripes ! Ils mesurent 1 m 60 ou un peu plus. Ils n’ont pas de cheveux. Leur bouche n’est qu’un trou sans dents. Sans sexe et sans estomac, les hommes méritent le paradis car ils n’ont plus d’occasions de pécher. Pierre crie à l’oreille d’un des hommes mais celui-ci ne réagit pas. Il le touche alors mais l’homme ne réagit pas non plus. C’est alors que tous les hommes le voient et partent en hurlant. Des cônes, Pierre voit sortir des individus deux fois plus grands que lui. Ils sont nus eux aussi. Ils n’ont pas de tripes ni de sexe. Leurs mains n’ont que deux doigts et un pouce. Deux trous remplacent leur nez et leurs oreilles se sont résorbées. Les monstres tuent les vaches et les bergers qui n’ont pas eu le temps de fuir. Pierre réalise que les traditions de la guerre se sont conservées et qu’il est à l’origine de ce carnage. Un monstre plus petit que les autres a quatre touffes de poils blancs en forme d’étoiles sur ses avant-bras, il semble être le chef. Pierre suit les hommes dans leurs cônes qui sont éclairés par des champignons phosphorescents. Les bergers conduisent les vaches vers une sorte de visage humain, plat comme une crêpe, sans crâne ni cou qui tête les vaches. De part et d’autre de son ventre pend des jambes et des bras mous. Pierre ne voit pas de fumier, il en conclut que les gros visages n’ont pas d’anus et l’assimilation sans déchets remplace la digestion. Saint-Menoux voit trois hommes sur un genre de kiosque à musique. Une de ces trois créatures a des oreilles larges, la deuxième possède un nez en olifant. Du crâne de la troisième partent trois tentacules terminés par une protubérance blanchâtre, c’est un oeil. Malgré les déformations de leurs visages, ils gardent une apparence humaine. Ils doivent être chargés de déceler tout ce qui se passe d’anormal. Dans la salle supérieur, Pierre découvre une lumière ardente à cause de champignons rouges qui courent les murs. Des hommes-ventres sont munis de mains à crocs et d’une gueule de requin qui dévorent des cochons. A l’étage au-dessus se trouvent d’autres hommes-ventres, nourris de fruits. La quatrième salle est éclairée par des champignons couleur d’or. Au centre se trouve une grande cuve de terre. Des cultivateurs y jette une seule grappe de raisin. Le jus fermenté coule dans la bouche d’autres hommes-ventres. Au sommet d’un cône se trouve un autre trio de monstres qui surveille la campagne. Pierre filme ce qu’il voit. Pierre revient chez Essaillon et retrouve Annette qu’il prend dans ses bras. Il poursuit son rapport. Il déclare qu’à partir de 2052 l’électricité a disparu et neuf hommes sur dix meurent. Les survivants disposent d’une force nouvelle issue de leur cerveau. Le premier homme à s’en servir s’appelle Fortuné, il commande aux hommes et aux animaux sans parler, il a asservi tout le village. En l’an 3110, le roi Honoré III, 45è successeur du patriarche François fit comparaître Fortuné et le condamna à être brûlé mais ce dernier survécu aux flammes et s’installa sur le trône. Une fois roi, il voulut le bonheur de tous et chercha quelques cerveaux puissants pour constituer une sorte d’accumulateur d’énergie mentale, le bren-treuste. La multitude des hommes subit sa volonté. Il devint le maître de l’humanité. Les hommes perdent ensuite leur individualité. Ils deviennent malgré eux les serviteurs de la cité qu’ils commandaient. Leur nombre augmente ainsi que leur puissance collective mais leur pouvoir personnel est nul. La force nouvelle a fixé à chaque homme une tâche précise et a modifié son corps. Elle a diminué la puissance de ses sens pour éviter toute douleur et toute sensation inutile au fonctionnement de la cité. L’homme est devenu peu à peu la cellule d’un corps social parfait. Il ne connaît ni la souffrance ni le regret ni l’envie. La population s’est multipliée. Les montagnes ont été rasées, les océans comblés, les fleuves enterrés et les terres nivelées. Les ruisseaux et les fleuves courent à l’intérieur du globe. Des canaux irriguent par-dessous les prés et transportent les chaleurs vers les pôles et l’hémisphère menacé par l’hiver. Il n’y a plus d’oisif. Chacun travaille pour tous. L’homme nouveau ne pratique pas la culture. Il a détruit les végétaux, les oiseaux, les poissons, tous les animaux dont il a renoncé à se servir. Il ne reste plus que des porcs et des vaches. L’énergie collective a permis la construction des cônes sans outil. Les mains des ouvriers sont devenus des bêches fouisseuses. L’érosion humaine a mis 11 000 ans  à raser les Alpes, le dernier chiendent a été arraché en l’an 98 000. Les ouvriers du sous-sol n’ont pas des poumons ni de tube digestif ou de sexe. Ils ne craignent pas le feu. L société de l’an 100 000 est régie par une justice inexorable. L’individualisme n’existe plus mais l’inégalité reste entre ceux qui travaillent sans manger et ceux qui mangent sans travailler. Les guerriers n’ont plus grand chose à exterminer, ils passent leur temps à dormir debout dans d’immenses salles souterraines. Les guerriers et les cultivateurs respirent, les hommes-ventres digèrent, les trios d’alerte sentent, voient et écoutent pour tous. Pierre ne sait pas comment se transmet de l’un a l’autre le profit des digestions, respirations ou sensations. Il suppose que ce qui leur reste de cerveau est directement irrigué par le flux collectif. Il ne sait pas comment les hommes nouveaux se reproduisent. Il ne sait pas s’ils sont heureux et connaissent l’amour. A chaque retour, Pierre profite de la beauté d’Annette. Il l’aime pour ce qu’elle est et pour tout ce qu’il ne trouve plus dans la cité future. Il attend d’avoir terminé son étude de la civilisation avancée pour se déclarer officiellement. Barjavel fait preuve de misogynie quand il fait dire à Pierre qui cherche les femmes dans la cité future que pour lui les tâches qui leur son propres sont le ménage, la cuisine, les soins des enfants. Pierre découvre des êtres petits mais qui ressemblent aux humains du XXè siècle même s’ils n’ont pas de sexe. Ils se dirigent vers une montagne artificielle pour regarder des images de femmes et les traverser. Pierre découvre dans une immense coupole de la montagne une masse gigantesque vivante. Un être démesuré, demi-sphérique avec la peau rose et douce. Le monstre étend un court appendice terminé par une bouche molle dans chaque couloir. Lorsqu’un des hommes minuscules arrive en courant, la bouche s’ouvre et l’engloutit. La foule impatiente ne doit pas connaître la mort qui l’attend et le piège affreux vers lequel l’attire le mirage. L’être-montagne c’est la femelle et les petits hommes sont les mâles. Le monstre ne les mange pas mais s’en sert pour fabriquer les ouvriers, les guerriers et les bergers. Barjavel se reprend alors sur la misogynie en faisant dire à Pierre : « Nous ne donnons à la femme que pour nous reprendre aussitôt. Nous sommes pleins de calculs et d’arrière-pensées. Après une seconde d’abandon, nous nous rétractions dans notre cuirasse de suffisance et d’égoïsme ». Alors que les petits hommes se donnent entièrement pour la procréation. Ils se sacrifient. De cette union parfaite naissent des enfants adultes qui servent à ce qu’ils ont à faire. Le mirage à mille visages de femmes qui attire les petits mâles vers la femme unique est peut-être le seul trait commun entre leurs amours et les nôtres. A son retour, Pierre se dit qu’il pourrait se retrouver avec Annette afin de se perdre encore. Annette est troublée par la femme future. Elle l’imagine en train d’absorber une grande quantité de mâles. Essaillon travaille toujours à son essai sur l’évolution de l’espèce humaine. Mais il veut accompagner Pierre pour son prochain voyage. Il veut savoir qui pense dans la cité future. Avant de partir Essaillon a rasé sa longue barbe pour ne pas être gêné dans le scaphandre. Essaillon découvre tout ce dont Pierre lui a parlé, les « femmes », les guerriers, les bergers... Pour trouver des êtres pensants Essaillon a apporté des photos des grandes universités et des grandes écoles. Avec Pierre, il se concentre sur elles. Ils se retrouvent dans une grande salle voûtée où règne une chaleur extrême. Le trio d’alerte garde la salle. Elle contient une cinquantaine de niches demi-cylindriques dans lesquelles se trouvent une pile d’objets en forme de cylindre aplatis légèrement lumineux. Quand un objet s’éteint un homme démolit la colonne pour l’en retirer et sort en l’emportant. Un autre homme arrive avec un objet brillant neuf et rétablit la pile. Essaillon pense que ce sont des cerveaux. Les cerveaux sont emballés dans une méninge transparente percée de deux rangées de trous ronds qui se croisent en forme de X. Essaillon croit que c’est le signe de Polytechnique qui qualifie les purs cerveaux. En se promenant, Essaillon et Pierre voient des hommes nains portant des cadavres. Les croque-morts jettent les corps dans un puits. Essaillon veut voir une femelle et la toucher. Puis il veut la tuer pour voir comment l’humanité nouvelle se débarrasse du corps. Pierre est effrayé, il dit que c’est un assassinat mais pour Essaillon ce n’est qu’une expérience scientifique. Alors le vieux savant coupe lui-même le cou de la femelle. Il n’y a pas de sang. Pierre veut voir la femelle sous toutes les coutures pour savoir ce qui va se passer et laisse Essaillon seul. A son retour, il le trouve inanimé. Il a été assommé par l’énergie collective Pierre arrive à le réveiller avec peine. Il apprend à Essaillon que la femelle continue d’accoucher, elle n’est pas morte. Essaillon n’est pas étonné et lance cette remarque misogyne : « Déjà, de notre temps, la tête était bien la partie de leurs corps dont les femmes avaient le moins besoin pour vivre ! » Les deux hommes repartent en 1942. Mais Essaillon a un accident, il est coupé en deux. Annette en le voyant ainsi s’évanouit. Pierre a enterré son maître dans le jardin. Il a dû nettoyer le laboratoire avec Philomène. Pierre considère que le suppression de la digestion représente un progrès considérable dans l’humanité nouvelle. Essaillon est mort car son scaphandre a craqué quand il s’est penché pour sectionner la tête de la femelle. Pierre regrette de n’avoir rien vu. Il est retourné en l’an 100 000 et a jeté la partie du corps de son maître, qui était restée là, dans le trou à cadavre. Pierre est convaincu qu’il existe une ceinture de cerveaux qui entoure le globe. Ils fabriquent l’énergie nouvelle et la répandent sur la terre entière, reçoivent les sensations et donnent les ordres. Tout cela est automatique. Il ne s’agit point de pensée mais de réflexe. A son retour Pierre s’occupe d’Annette qui est dans le chagrin. Il se rappelle de la résurrection de Philomène et pense faire de même avec Essaillon.. Le savant est donc ressuscité. Philomène ne l’accepte pas et pense qu’eux deux sont condamnés à l’enfer s’il n’accepte pas leur mort. Essaillon tombe malade. Le médecin lui dit qu’il ne passera pas la semaine. Alors Essaillon accepte de mourir car il pense que Dieu le veut ainsi. Il a laissé un testament sur son lit. Il a voulu retourner en l’an 100 000 pour accepter son accident et sa première mort. Il interdit à Pierre de révéler aux humains l’existence de la noëlite que seule Annette sait fabriquer. Il laisse sa barbe en souvenir de son corps périssable. Philomène, elle aussi, a décidé de mourir. Pour se consoler, Annette a pris des pilules pour retourner voir son père dans le passé. Puis habituée à la disposition de son père, elle ne quitte plus le présent car elle aime Pierre.

 

Troisième partie

 

L’imprudence

 

Fin 1942, Pierre arrive à bout de l’argent que le savant avait mis à sa disposition. Il a quitté le lycée sans demander de congés et a été rayé des cadres. Après la première mort du savant, il a regagné sa chambre du boulevard Saint-Jacques. A cause de Michelet qui le harcèle, Pierre veut déménager mais en vain. Alors il pousse sa logeuse à chasser Michelet mais elle refuse car il paye bien. Alors Pierre donne des leçons à domicile pour ne pas être dérangé par Michelet. grâce à une voisine, il bénéficie d’une carte d’alimentation et peut se nourrir pendant quelque temps. Il voit de moins en moins Annette car il est accaparé par ses leçons. Pour sortir de la misère il veut aller dans le passé pour voler de l’argent. Il part en 1890. Il arrive chez la belle Suzanne et son amant le baron du bois de l’orme. Suzanne s’évanouit et Pierre en profite pour lui voler ses bijoux. Il disparaît à l’arrivée de la police. Pierre se réjouit du bonheur affiché par les gens de cette époque. Mais il est vite déçu par la superficialité des bourgeois et la misère des ouvriers. Pierre se rend alors dans une grande banque et vole des pièces d’or devant le caissier qui le braque avec un pistolet mais Saint-Menoux disparaît encore et le caissier se tire une balle dans la tête pour échapper au déshonneur. Le soir même, Pierre se rend à l’opéra pour voir Faust. Il en profite pour voler les bourgeois situés dans les loges et crée la panique. Il est pris pour le diable quand il disparaît. Après quelques expéditions semblables, Pierre a assuré son avenir. En mars 1943, Pierre pense à son mariage avec Annette. Il se dit qu’il serait drôle de l’amener en 1890 en voyage de noces. Chez un bouquiniste, il trouve un vieux livre intitulé « Le mystère du diable vert ». C’est l’histoire de ses apparitions en 1890. Alors il se rend à la Bibliothèque nationale et trouve 600 ouvrages consacrés au diable vert. Des journalistes, des savants et des médecins ont cherché à élucider le mystère de ses apparitions. Les uns parlent de la franc-maçonnerie, de magie noire les autres de bandes organisées. Il s’est taillé dans la tradition populaire une place plus grande que celle du croquemitaine. Mais Pierre est suffoqué quand il lit dans La Revue des mathématiques, un article intitulé : « De la progression géométrique dans l’hallucination collective et la renommée : le cas du diable vert ». Cet article est signé de lui et date de 1938. Il se souvient avoir écrit un article sur « le nombre trois » dans cette revue mais son article a disparu au profit du diable vert. En se rendant chez Annette, il réfléchit à ce qu’il a fait en 1890 pour changer le cours du temps. Il se résout à une nouvelle expérience. Il fait photographier page par page, à la Bibliothèque nationale, un ouvrage du chanoine Chamayou de l’Académie française sur le diable vert. Il en fait tirer deux jeux dont un qu’il cache dans le coffre à Noëlite d’Essaillon et un qu’il garde chez lui. Une rencontre avec Michelet détermine la direction du nouveau voyage que Saint-Menoux entreprend le jour même. Il veut dévaliser un bijoutier de la rue de la paix pour voir si ce nouvel exploit sera consigné dans le livre du chanoine. Mais son inconscient l’emmène au mariage des parents de Michelet puis à la bijouterie, il est victime d’une catastrophe. Un diamantaire Sud-africain lui donne un coup de couteau dans le ventre. Son scaphandre est déchiré et il doit le réparer pour repartir pour ne pas mourir comme Essaillon. Mais dans sa fuite, le diamantaire le poursuit. Il est poursuivi par la foule et s’empare d’un fiacre pour fuir. Pierre ne sait pas conduire et a un accident. Le diamantaire récupère son bien et s’en va car l’affaire ne l’intéresse plus. A son réveil, Pierre se retrouve sur la couche d’une cellule sans son scaphandre et avec une camisole de force. Annette est inquiète, elle attend en vain le retour de Pierre. Elle est avec Catherine, la nièce de Philomène qui est venue pour obéir au dernier voeu de sa tante. Elle passe une nuit terrible puis à son réveil elle pense à réparer la combinaison de son père pour aller chercher Pierre. Mais elle ne sait pas quel jour de 1890 Pierre est parti. 

 

Les agents de la force publique sont stupéfaits par les papiers et le journal daté de 1943 qu’ils ont trouvés sur Pierre. Son livret militaire prouve qu’il est né en 1910 et qu’il s’est battu contre l’Allemagne en 1939 ! Le juge d’instruction, M. Vigne se dit que Pierre est un génie et un fou pour posséder de tels papiers. Quand le juge l’interroge, Pierre accepte de tout expliquer si on lui laisse faire une démonstration avec son scaphandre. Hélas, Vigne refuse et appuie lui-même sur une commande du scaphandre et le fait disparaître dans le temps. Le scaphandre est arrivé en 1943 chez Annette. Cela permet à Annette de savoir à quelle époque précise se trouve son fiancé. Alors elle répare le scaphandre de Pierre, revêt celui de son père et part sauver son amoureux. Pierre se croit prisonnier en 1890 et pleure Annette. Mais heureusement Annette a réussi à le retrouver et à le délivrer. Malgré les restrictions de 1943, Pierre est tout heureux de revenir à son époque. De retour chez lui, il remarque l’absence de Michelet. Sa logeuse lui apprend qu’il n’y a jamais eu de M. Michelet dans l’immeuble. Alors le souvenir même de son ancien voisin disparaît de sa mémoire comme s’il n’avait jamais existé. Dans les copies du livre du chanoine, Pierre découvre deux nouveaux chapitres suite à cette dernière aventure. Le juge Vigne s’est suicidé, le Garde des sceaux a démissionné et il y a eu une crise ministérielle. L’autre chapitre relate le mariage de Michelet à la mairie du IIè. La fiancée est tombée malade et a associé son ancien futur mari avec le diable vert et n’a jamais voulu se marier. Pierre se souvient alors de Michelet et réalise qu’il n’a jamais existé. Mais le bâtiment que l’architecte a dessiné est toujours devant chez Pierre et il trouve cela illogique. C’est un autre nom d’architecte qui est inscrit sur l’immeuble, Alexandre Jaretier. Ainsi le même bâtiment avait trouvé pour le construire un autre architecte. Alors si Eiffel avait succombé en bas âge, Paris n’en posséderait pas moins sa tour Tartempion. Pierre se rend compte qu’il n’a rien changé au visage du monde et se sent humilié. Le destin de chaque individu est peut-être susceptible de modification mais celui de l’humanité reste inexorable. Les catastrophes ne peuvent être évitées alors le dessein d’Essaillon de travailler au bonheur de tous s’avère vain. Annette propose le mariage à Pierre car elle a eu peur de le perdre. Pierre emménage alors chez elle. Pourtant il n’est pas entièrement heureux chez Annette, il veut repartir dans le temps mais la jeune fille a enfermé les scaphandres à clef. une semaine avant le mariage, Pierre avoue à Annette qu’il veut trouver dans le cours des siècles les causes des grands malheurs des hommes. Il veut repartir une dernière fois et Annette accepte. Il part pour Toulon, le 12 juillet 1793. Pierre veut tuer Bonaparte. Pierre se demande ce  que deviendra l’Histoire si Bonaparte est tué à Toulon en 1793. Il se pose la question depuis des semaines. Il veut la résoudre avant de se consacrer à Annette. Si un autre empereur des Français surgit de l’armée et livre les mêmes guerres, ce sera la preuve que les hommes ne sont pas libres mais qu’une fatalité effrayante les conduits sur une route de sang tracée de toute l’éternité et qu’il est vain de les détourner. Si c’est le cas, Pierre se construira avec Annette un petit paradis en une époque abritée des révolutions. Pierre tire mais tue un soldat et non Bonaparte. C’est raté et il retourne à l’invisible. Pierre a tué le soldat qui s’appelle Durdat et il se trouve que c’est le nom de sa mère ! Pierre vient de tuer le grand-père de son grand-père ! Pourtant on retrouve Pierre en 1943. Il se marie avec Annette dans le XIIIè arrondissement. Il lui fait visiter son ancienne chambre. Mais en 1793, l’aeuil de Pierre a bien succombé à ses blessures et Saint-Menoux disparaît. Annette n’a jamais connu Pierre et son père n’a pas pu aboutir ses recherches.

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