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Humanisme : le Contrat social
14 septembre 2008

Rêve de fer 2

V

   Feric ordonne à Bogel de trouver un local pour le parti. Il s’agit d’une maison située en haut d’une montagne (tout comme Berchtesgaden dans la vraie histoire). Bogel a trouvé un pavillon de chasse dont la rusticité plaît à Feric car il va pouvoir tester l’humilité des membres de son parti. Il a posé la Massue de Held sur une grande table de chêne couverte d’un dessus de velours rouge. Les chefs du parti arrivent mais ils font pâle figure face aux chevaliers du svastika. Feric ressent quelque contrariété à la vue des spécimens qu’il va être appelé à diriger. Stopa et les autres hommes crient tous « A Jaggar » (le nom de Feric). Les chefs du parti sont présentés par Bogel à Feric. Manreed Parmerab, historien est le théoricien en titre (ce serait donc Rosenberg dans la vraie histoire). Feric décide de changer le nom du parti en « Fils du svastika ». Tavus Marker (de son métier concepteur publicitaire) trouve l’idée géniale pour la propagande (on peut donc le comparer à Goebbels). Cependant des vois s’élèvent contre le changement du nom du parti mais Feric les impressionne en parlant du svastika et en touchant le Commandeur d’acier. Au lieu de réduire à sa merci les membres du parti, Feric décide qu’il est plus politique d’obtenir de tous, dès le début, l’assurance d’une loyauté inconditionnelle. Cependant, Bluth rétorque que Feric n’a pas été élu chef et il réclame un vote. Feric décide de laisser à Bogel le poste de secrétaire général mais revendique le titre de commandeur sans aucun vote. Il affirme qu’il détient la Massue et donc est le véritable chef de Heldon par droit génétique. Il défie à quiconque de soulever la massue et ses hommes sont matés.

VI

   Feric arrive à Walder avec ses hommes en uniforme de cuir brun, accompagné d’une casquette de même couleur à longue visière, ornée des nouvelles armoiries du parti : un aigle partant du bouclier à croix gammée. Les hommes ont des brassards typiquement nazis. Feric est dans une grande voiture noire ornée du drapeau nazi et ses hommes sont en moto. L’uniforme de Feric est de cuir noir, souligné de dorures chromées et de svastikas blancs et noirs. Il porte à sa taille la Grande massue de Held. Les gens de Walder, avertis de son arrivée, se sont regroupés devant leurs maisons pour voir défiler la voiture de Feric. Il devine la puissance de la ville. Il pense que nul ne peut douter que le génotype racial capable d’édifier de telles cités est supérieur à toutes les autres populations du globe. Pour lui, le monde appartient de droit aux Helders. Feric salue la foule en tendant le bras. Le bon peuple comprendrait assez tôt la signification de ce geste. Feric imagine le jour où les défilés du parti envahiront le grand boulevard de Walder dans toute sa longueur, au rythme d’une musique martiale et de chants patriotiques, sous une forêt écarlate de drapeaux du parti. Dans une partie sale de la ville, Feric croit sentir l’odeur des Dominateurs. Le quartier s’appelle Grisville et c’est un repère d’universalistes. Feric pense déjà à les exterminer. Il va prononcer son premier discours accompagné des membres du parti, d’un décorum grandiose et d’un orchestre militaire. Au moins deux mille curieux sont venus y assister. Un cercle de motards fait office de barrière de sécurité et les hommes de Feric font le salut nazi et crient « Vive Jaggar ! ». Feric observe la foule, reste silencieux et fait le salut nazi. Bogel monte sur la plate-forme pour faire un bref discours de présentation. Il termine son allocution par un claquement de talons et le salut du parti aussitôt imité par tous les chevaliers et les dignitaires aux cris de « Vive Jaggar ! ». Alors Feric s’adresse à la foule et prononce un discours raciste. Il parle des esclaves de Zind soumis aux Dominateurs. Il conspue le gouvernement de Heldon. Mais il parle également de conquête totale du monde. Alors un cri irrésistible monte de la foule. Feric a excité le fanatisme des Helders et tout le monde lève le bras. Feric brandit la massue de Held et des murmures montent de la foule quand l’objet est reconnu. La foule est conquise et crie « Vive Jaggar ! ».

VII

   Feric a fait louer un étage d’immeuble pour son parti et a imposé la décoration de la façade entière sans pourtant posséder tout l’immeuble. Les six étages ont été peints aux couleurs nazies. Un escadron de chevaliers en uniforme, armés de pistolets et de massues font la garde. Sur le haut de l’immeuble sont installées des mitrailleuses. De l’autre côté du quartier général se trouve un terrain vague entouré d’une barrière électrifiée pour protéger la garnison du parti installée dans des baraques. A grands frais et sur l’insistance de Bogel, on avait fait l’acquisition d’un circuit fermé de télévision pour assister à toutes les émissions publiques et gagner des informations précieuses. La télé publique est entièrement contrôlée par le gouvernement décadent actuel. Feric se voit à la télé, on parle de lui et de ses rassemblements mais de façon négative. En effet, les chevaliers du svastika ont tué des gens dans le quartier de Grisville. Mais Bogel fait remarquer à Feric que cette couverture médiatique leur sert quand même de propagande. Un général de brigade qui a démissionné pour protester contre la lâcheté politique du régime actuel demande à être reçu par Feric. Waffing entre dans le bureau de Feric en criant « Vive Jaggar ! ». Feric rend le salut. Il veut rejoindre le parti car il a obtenu des rapports du Haut commandement et sait qu’il manque à Feric un véritable chef militaire. Il considère que les chevaliers du svastika ne sont pas une véritable armée. Il propose de servir de lien avec l’armée car il pense que les généraux auront plus confiance en lui qu’en Stopa. Mais le Haut commandement ignore tout de sa démarche. Pour ne pas blesser Stopa et ses hommes, Feric nomme Waffing chef de la Sûreté du parti. Puis il va créer un nouveau corps appelé Soldats du svastika qui sera une véritable élite sélectionnée sur sa pureté génétique (on pense que Spinrad évoque les SS). Ainsi, Waffing sera le supérieur des chevaliers et des soldats. Bogel est nommé, haut commandant de la Volonté publique pour formuler les visées du parti. Stopa est investi du titre ambigu de commandant des chevaliers du svastika ce qui le place sous Waffing tout en lui attribuant une place dans le Cercle du svastika. Bors Remler est nommé commandant des Soldats du svastika (c’est donc Himmler). Feric ouvre la première séance plénière du Cercle du svastika. Stopa veut dix mille hommes pour prendre la capitale Heldhime. Waffing pense que c’est une erreur car l’armée les écrasera et Bogel préconise la méthode électorale. Remler refuse d’attendre cinq ans pour que Feric investisse légalement tout le pouvoir. On apprend qu’il a choisi comme symbole de sa troupe deux éclairs (comme les SS). Feric tranche en déclarant qu’il se présentera lui seul pour un siège au Conseil ce qui lui donnera une heure d’antenne à la télévision par semaine au service de sa propagande. Pendant les élections et il organisera des rassemblements de masse. Il veut mener la vie dure aux traditionalistes (les conservateurs) et aux libertariens (les sociaux-démocrates). Il pense que les élections seront un instrument au service de l’accomplissement des buts ultimes du parti. Tout le monde applaudit même Remler. Feric a réussi à remplir le stade de Heldhime contenant 100 000 places pour son 1er meeting. Les drapeaux nazis sont partout. La tribune a été dressée au milieu du stade pour que Feric soit bien vu de partout. 8 000 chevaliers du svastika et 2 000 soldats du svastikas forment une grande croix gammée humaine centrée sur la tribune. Feric a fait installer en haut du stade un svastika dans un grand cercle de feu. Waffing a introduit Feric dans les cercles de la haute économie et l’a présenté aux membres importants du Haut commandement. De nombreux industriels ont versé des fonds au parti. Le meeting est retransmis par la télé. Feric est accueilli par la foule avec frénésie. Il se sent le parti, la volonté raciale et Heldon à lui seul. Feric fait le salut du parti et le souffle du monde entier semble suspendu dans l’attente de ses paroles. Il annonce sa candidature mais crache sur les membres du Conseil et la démocratie. Il harangue la foule avec un discours raciste. Il brandit sa massue et crie « Vive la victoire finale ».

VIII

   Feric veut être élu au Conseil qui est dominé par les libertariens mais cela l’arrange pour passer pour un héros solitaire. Il veut faire un dernier meeting dans un quartier réputé pour abriter des Doms car si les universalistes n’annihilent pas le meeting ils perdront tout crédit face à Feric. Pourtant, son convoi est bloqué par une grossière barricade de poutres derrière laquelle se tient une horde de pauvres hères contrôles par les Doms armés de bâtons, de couteaux. On apprend que les universalistes portent l’étoile jaune cerclé qui est leur symbole (contrairement à la vraie histoire ce n’est pas Feric/Hitler qui leur a imposée). Mais Feric fait ouvrir le feu et fait tuer les opposants. Pourtant des universalistes plongent à travers l’écran des motards pour tenter de tuer Feric mais celui-ci les écrase avec sa massue. Après quoi des Doms sont exterminés et le quartier est incendié. Tout à coup un autre révolté tente de tuer Feric avec un couteau mais Feric l’étrangle d’une seule main. On sent chez l’Hitler uchronique un lourd fantasme d puissance physique que l’Hitler réel devait rêver de posséder. Feric pense à la retransmission télévisée de son courage et se dit que ce doit être un extraordinaire spectacle pour les Helders. Pour Feric, les Doms et les universalistes ne sont que du « bétail humain ». On retrouve le lexique de la bête pour décrire les Juifs chez Hitler. Dans l’histoire réelle, Hitler a attendu d’être élu pour commettre ses massacres (en 1938 avec la nuit de cristal). Si Hitler avait commencé comme Feric avant son élection peut-être n’aurait-il pas été choisi comme chancelier. Le massacre se termine par une allocution de Feric suivie de l’hymne du parti : « Le svastika est éternel » écrit par Feric.

IX

Feric est élu au Conseil d’Etat. Il met en scène son arrivée en prenant exprès du retard pour se faire acclamer plus encore. Arrivé dans la salle du Conseil, il juge les conseillers tels des cafards. Le lexique de l’animal obsède donc l’Hitler uchronique. Feric détecte un Dominateur parmi les conseillers, un certain Gelbart qui rassure tout le monde quand le Conseil exige la sortie des SS de Feric. Gelbart propose un vote et tout le monde se calme c’est comme cela que Feric détecte en lui un Dom. Mais finalement il contrôle Gelbart et annonce ses exigences; le traité de Karmak permettant aux mutants et métis de vivre à Heldon doit être abrogé. Les non-Helders doivent être chassés. Les lois raciales doivent être renforcées (comme celles de Nuremberg dans l’histoire réelle en 1935). Feric annonce la création de camp de sélection pour les Helders douteux. Ceux qui ne seront pas purs auront le choix entre l’exil ou la stérilisation. Il annonce que les Doms seront abattus. Enfin, Feric demande au Conseil les pleins pouvoirs pour lui-même. Seul le Dom Gelbart lui résiste. Il lui demande s’il oserait menacer le Conseil d’Etat de la Grande République en lui rappelant qu’un conseiller peut être arrêté pour trahison mais Feric sait que la force de ses hommes le met à l’abri de cette menace. Depuis son élection au Conseil, Feric a installé le quartier général du parti à Heldime près du Palais d’Etat. Trois semaines après les élections, Feric et ses conseillers réfléchissent à la façon de prendre le pouvoir. Bogel suggère une façade légale pour que le Haut-commandement rejoigne Feric. Il faut donc trouver un prétexte officiel. Pendant ce temps, Gelbart a déposé un projet d’ordonnance en vue du désarmement des SS et du licenciement des chevaliers. Arrive Remler qui annonce la fomentation d’un complot contre Feric par Stopa en connivence avec le Conseil d’Etat. Stopa a prévu d’exterminer le Haut-Commandement la nuit où sera passé le décret qui dissout les troupes d’assaut du parti de Feric. Ce qui jettera l’armée dans une guerre civile. Gelbart a promis le commandement de l’armée à Stopa après la fin des hostilités. Feric sait qu’il doit éliminer Stopa mais cela ne l’enchante pas. Il demande à Waffing si les scrupules du Haut-Commandement à l’égard des chevaliers seraient calmés une fois pour toute et si cela lui permettrait d’avoir le pouvoir suprême sans élection. Waffing confirme. Les SS prennent le contrôle du Palais d’Etat. Feric arrive alors au Conseil où les huit autres conseillers ont été ficelés. Il leur déclare qu’ils sont en état d’arrestation à cause de la trahison de Gelbart avec Stopa. Aucun conseiller ne veut croire qu’un Dom est parmi eux, sauf Gelbart évidemment. Feric leur ordonne de lui attribuer les pleins pouvoirs pour prouver qu’ils ne sont pas sous l’influence psychique d’un Dom, dans le cas contraire, ils seraient exécutés. Evidemment ils refusent et Feric tue Gelbart à l’aide de sa massue. Dès lors, tous les conseillers se rangent derrière Feric. Ils signent tous leur lettre de démission. Le nouveau Conseil d’Etat se compose désormais des membres du Cercle du svastika. Une nouvelle constitution sera rédigée et la République abolie. Feric ordonne à Remler de fusiller les conseillers. Il reçoit le maréchal Heermark Forman (on pense à Hindenburg). Il lui apprend que Gelbart et Stopa avaient prévu d’exterminer le Haut-Commandement. Feric a pris le titre de Commandeur suprême du domaine de Heldon. Forman se range derrière lui et lui assure que le Haut-Commandement le suivra. Toutefois Forman avoue que le Haut-Commandement considère comme inacceptable l’existence des chevaliers du svastika et du traître Stopa. Feric s’accorde avec Forman pour éliminer Stopa et ceux qui le suivent (c’est la nuit des longs couteaux et l’assassinat de Röm). Waffing sera ministre de la sécurité et maréchal pour montrer l’étroitesse des relations entre l’armée et la direction suprême (Waffing fait penser à Goering). Feric est ému car le svastika et l’armée sont enfin réunis et il pense pouvoir balayer la terre. Eliminer Stopa et les chefs de ses troupes est une opération difficile car son quartier général est militairement inexpugnable. Pour prendre la place, Feric doit compter sur la puissance de la volonté. Feric décide donc de se présenter en personne devant les gardes du camp de Stopa et réussit à leur faire comprendre la situation. Les deux gardes laissent donc entrer Feric puis les 300 SS qu’il a amenés avec lui. Il règne chez les officiers de Stopa une certaine décadence puisque leur baraquement contient des chopes de bière traînant partout et de femelles du type de celles que les Dominateurs élevaient pour leur propre compte à Zind. On retrouve la décadence de Röm et de ses chefs décrite dans le film « Les Damnés » de Visconti. C’est Feric en personne qui élimine Stopa d’une rafale de mitraillette. Pendant ce temps, Remler a débusqué un Dom de Zind qui avait donc probablement poussé les hommes de Stopa à la trahison. Il est éliminé. L’Empire de Zind se trouve à l’Est, on peut supposer qu’il s’agit de l’URSS.

X

   Feric a organisé une grande parade télévisée pour impressionner le monde entier. Bogel a éliminé quelques Doms du Ministère de la volonté publique. Plus rien ne semble arrêter Feric. Sous sa supervision, Best a rédigé une nouvelle constitution donnant tous les pouvoirs au Commandeur suprême. Des camps de sélection ont été installés partout dans Heldon pour anéantir les Doms et stériliser les métis. Mais Feric n’est pas encore prêt pour envahir Zind, il a besoin de quatre mois pour sélectionner des hommes et trouver des munitions pour toutes les nouvelles armes encore en quantité insuffisante. Cependant, Feric apprend que l’armée de Zind a franchi la frontière de Walack et s’enfonce dans les régions septentrionales du pays (Walack est probablement la Pologne). Alors Feric décide de contre-attaquer malgré tout. Il est lui-même présent dans la bataille (ce que n’a pas osé le vrai Hitler). Feric tue lui-même des Walacks, qui sont des mutants et non des humains, avec son commandeur d’acier. L’Hitler uchronique se voit plus puissant et plus héroïque que le vrai. En avançant en territoire Walack, Feric approche des zones irradiées et voit des animaux mutants. Il veut installer des camps de sélection pour épurer génétiquement le pays. Feric se dirige vers le fleuve Roul où se trouve un pont qui a survécu au Temps du feu. Les Zind ne l’ont pas investi car il est infesté de Trolls. Feric rencontre un monstre visqueux qui agite des centaines de tentacules et l’élimine. Le roman de l’Hitler uchronique abonde de descriptions de paysages apocalyptiques et de monstres à la Lovecraft. Le monstre décrit était un Troll. Après avoir franchi un premier pont, Feric le fait détruire par son armée. A présent, les troupes de Waffing combattent les guerriers de Zind à l’avant de Lumb. Les guerriers de Zind sont de hideuses caricatures des formes humaines : plus de trois mètres de haut avec des membres massifs et une tête minuscule. Les créatures sont comme des robots synchronisés par l’influence des Doms. Feric veut abréger la bataille en s’attaquant directement aux cuirassés de commandement des Doms. La description de la bataille est hyperbolique. L’Hitler uchronique décrit Feric et ses hommes comme des héros invincibles et leurs ennemis comme des monstres gluants. Les forces de Feric éliminent les blindés Doms et c’est la débandade. Feric arrive à Lumb et découvre que tout a été détruit par les forces de Zind. Arrivé au fameux pont de Roul, Feric envoie sa troupe de motards plutôt que les chars pour éviter la destruction du pont. Un fourgon de guerre abritant des Doms est abattu et les guerriers de Zind libèrent le pont. Après quoi, Feric décide de le détruire pour bloquer toute l’arrière-garde de la horde. Feric rejoint Waffing pour l’aider à éliminer les troupes Zind en les prenant sur leurs arrières. LA horde Zind, déjà en plein désarroi, se trouve alors prise entre deux grandes de Helders en mouvement. La horde de Zind est détruite.

 

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