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Humanisme : le Contrat social
12 juin 2009

Là-bas (Huysmans)

Là-bas (Huysmans)

« Là-bas » est une satire, une opposition au positivisme dominant. « Là-bas » est un livre drôle et Huysmans l’a voulu ainsi en déclarant : « Je vois la tête des gens à l’apparition d’un bouquin fait de la sorte : mystique, réaliste et satanique à la fois... Nous allons rire ! »

Huysmans se moque à la fois des scientifiques comme Charcot et des occultistes comme Papus. Les voilà fourrés dans le même sac. Le personnage principal de « Là-bas » ne fait en somme que constater avec écoeurement que les héros de la raison et les anges du bizarre appartiennent au même monde. Durtal a choisi contre la science la religion, contre les occultistes, les sataniques. La démence cérébrale de « Là-bas » est l’épreuve décisive d’un processus de conversion de Huysmans. « Là-bas » ne prend alors son plein sens qu’en fonction des oeuvres ultérieures de Huysmans tournées vers le catholicisme.

I

Le roman commence par une attaque en règle du naturalisme qui incarne « le matérialisme dans la littérature ». Des Hermies démolit le naturalisme et Durtal le défend. Durtal, lui, est reconnaissant envers le naturalisme qui nous a débarrassé du romantisme et de son idéalisme de ganache. Durtal voudrait créer un naturalisme spiritualiste qui traiterait de l’âme et du corps. Comme la Salom& de Gustave Moreau dans « A rebours »,  un tableau est décrit dans « Là-bas ». Il s’agit d’une crucifixion peinte par Matheus Grünenwald. c’est, pour Huysmans, le plus humain des christ à la chair triste et faible. Durtal s’avoue un désir momentané de croire pour se réfugier hors des âges. Il est resté célibataire et sans fortune. La religion demande une désertion du sens commun et Durtal préfère s’en écarter. Durtal disserte ensuite sur l’argent qui va de préférence aux médiocres ou pervertit le corps et l’âme. Quand l’argent devient le capital, son action s’étend à l’humanité tout entière et il peut faire mourir de faim des milliers d’êtres. Pour Durtal, l’argent est diabolique. Durtal prend des notes sur Gilles de Rais, personnage qui le fascine.

II

Durtal a cessé depuis deux ans de fréquenter le monde des lettres considérant qu’il est composé de cupides bourgeois et d’abominables mufles. Il sait que dans ce monde aucune amitié n’est possible. Alors il s’est réfugié dans le passé et s’est passionné pour Gilles de Rais. Il s’est cloîtré mentalement dans le château de Tiffauges, lieu où vécut le monstre. Durtal ne croit pas à la réalité de l’histoire et que la vérité est impossible. Il pense que les historiens maquillent le passé. Durtal, avec son livre sur Gilles de Rais, ne veut pas sombrer dans la monomanie des biographes. Il veut dresser debout la figure du plus cruel des hommes. Seul son ami des Hermies est au courant de son projet. Durtal l’a rencontré chez Chantelouve, l’historien catholique, qui se vante de recevoir tous les mondes. Des Hermies est secret mais on sait qu’il est docteur de la Faculté de Paris même s’il parle de la médecine avec mépris. Il est érudit et fréquente des occultistes. Cette amitié est avantageuse pour Durtal car sa famille est morte depuis longtemps et ses amis de jeunesse sont mariés ou perdus. Depuis son départ du monde des lettres, il était réduit à la solitude la plus complète.

III

Durtal reçoit la visite de Rateau, vieux bonhomme placide, c’est le concierge qui fait le ménage brutalement. Des Hermies vient le chercher. Il l’emmène à l’église Saint Sulpice où il veut grimper. Arrivés en haut des tours, les deux amis regardent les cloches de l’église. Des Hermies présente le sonneur de cloches à Durtal. L’homme a lu les livres de Durtal. Le sonneur s’appelle Carhaix. Carhaix est fier de son métier et il l’explique en détail à Durtal. Il possède même des livres sur les cloches, des traités qui remplissent sa bibliothèque. Des Hermies lui aussi fait l’éloge des cloches et comprend qu’on s’y attache.

IV

Durtal parle de son livre sur Gilles de Rais à son ami des Hermies. Il a fini la première partie consacrée à la vie de de Rais avant qu’il ne devienne un monstre. Les deux amis se demandent ce qui a métamorphosé le maréchal de France très apprécié par le roi Charles VII. De Rais a été ruiné en huit ans et abandonné par le roi. Il a tout abandonné pour l’alchimie. Après la mort de Jeanne d’Arc, le maréchal tomba entre les mains des sorciers. Dès lors, plongé dans l’occulte, de Rais fut mené aux plus invraisemblables crimes. Des Hermies pense que le satanisme a continué après la mort de Gilles de Rais et qu’il existe encore en 1890.

V

Durtal et des Hermies sont invités chez Carhaix. Ils causent de religion. Des Hermies croit au manichéisme et pense que le dieu de lumière a le dessus sur le dieu des Ténèbres. Il explique aux convives les pratiques sataniques des Albigeois qui tuaient des enfants et buvaient leur sang. Il raconte que le satanisme a continué avec les pratiques démoniaques de Catherine de Médicis et des Valois. Il évoque les messes noires de l’abbé Guibourg avec Mme de Montespan. Au XVIII è siècle, c’est le chanoine Duret qui s’occupait de magie noire. Il pratiquait la nécromancie et évoquait le Diable. Il fut exécuté comme sorcier en 1718. Au XIXè ce sont les supérieurs de missionières, les prélats et les hauts dignitaires de Rome qui sont affiliés au Diable selon des Hermies. Chez les laïques, ce sont les riches. En 1855, il existait à Paris, une association composée en majeure partie de femmes qui souillaient les hosties. Des Hermies évoque les fondations, en 1855, de la Société des Ré-Théurgistes optimates. Elle se divise en deux camps : l’un prétend détruire l’univers et régner sur ses décombres et l’autre rêve d’imposer un culte démoniaque. Au XIXè  siècle, le grand jeu du satanisme c’est la messe noire. Messe, sacrilège, maléfices et succubat sont la véridique quintessence du satanisme.

Carhaix raconte qu’un de ses amis, Gévingey, astrologue a voulu consulter ses cloches pour prédire l’avenir et ils se sont brouillés à cause de ça.

VI

Le lendemain, Durtal a du mal à se lever mais son chat l’empêche de faire la grasse matinée. Son chat est l’exutoire spirituel de la solitude et du célibat et c’est pour ça qu’il l’aime. Il finit par se lever pour travailler sur son livre. Il en est à la période alchimique de Gilles de Rais. Il aurait étudié les livres interdits par le Vatican (ceux de Nicolas Flamel et de Raymond Lulle...). Le maréchal s’était installé un laboratoire et avait fait venir chez lui des alchimistes du sud de la France puis de tout le pays. Gilles de Rais fait venir un magicien qui le convainc de l’existence des démons. Le magicien est blessé après avoir fait apparaître un démon dans un cercle dans lequel il s’était installé. C’est un prêtre nommé Eustache Blanchet qui arrive alors. Celui-ci a pactisé avec un démon. Des Hermies soutient que les alchimistes existent encore en France et en Allemagne. Durtal reçoit une lettre. C’est une femme qui a lu son dernier roman et veut le rencontrer. Il répond par une lettre peu enthousiaste.

VII

Une correspondance s’échange entre Durtal et l’inconnue. Durtal est envouté par cette femme, il y pense sans cesse sans la connaître. Alors il lui donne rendez-vous dans un café-restaurant hôtel. Puis Durtal se rend chez Des Hermies. En l’attendant dans son bureau, il lit les couvertures de livres de son ami. Il en a de curieux : des manuels d’exorcisme et un livre intitulé Anatomie de la pesse de Pierre du Moulin. C’est celui-ci qu’il choisit de feuilleter. Des Hermies arrive et lui parle médecine. Il s’est disputé avec ses collègues et prétend que les anciens médecins guérissaient mieux. Puis des Hermies parle de Mme Chantelouve, la femme d’un de ses patients. Elle n’arrête pas de parler de Durtal et de ses livres, il s’agit sans doute de l’inconnue qui encoie des lettres à Durtal. Durtal est déçu, son « inconnue » lui plaisait mieux maintenant qu’il sait qui elle est, elle est devenue moins désirable. Le mari de Mme Chantelouve est un écrivain qui brigue l’Académie des Belles Lettres et reçoit chez lui toutes les semaines pour être bien vu par les gens de lettres. C’est un catholique véreux. Durtal veut se convaincre que Mme Chantelouve n’est pas l’inconnue.

VIII

Durtal pense maintenant à Mme Chantelouve. Il la trouvait peu jolie et à présent il la désire. Durtal s’efforce de travailler sur Gilles de Rais mais se contente de réfléchir à la démence des criminels. Il se demande pourquoi le maréchal était monomaniaque. Durtal a visité les ruines du château de Gilles de Rais et a imaginé comment il devait être au siècle du maréchal. Mme Chantelouve vient chez lui pour lui avouer qu’elle lui a écrit les lettres anonymes. Elle souhaite savoir si Durtal ne lui en veut pas. Durtal dit qu’il l’aime mais elle se moque de lui en riant. Elle souhaite que tous deux soient raisonnables. Elle veut bien revenir chez lui s’il promet d’être sage et Durtal promet.

IX

Durtal désire follement Mme Chantelouve. Pour se changer les idées il va dîner avec des Hermies chez Carhaix qui s’est réconcilié avec Gévingey l’astrologue. Durtal est surpris par la physionomie de l’astrologue et par les bagues qu’il porte et représentent des signes astrologiques. Le bonhomme a l’air suffisant. Il disserte sur les astrologues charlatans qui ridiculisent les vrais astrologues comme lui. Durtal et des Hermies se moquent des Théosophes et du rose-croix Péladan. Ils évoquent le spiritisme. Durtal n’y croit pas et Carhaix pense que c’est sous un autre nom l’ancienne nécromancie condamnée par l’Eglise. Il pense que les occultistes et les spirites satanisent plus ou moins. Des Hermies et Gévingey conversent sur les succubes et les incubes. Selon Bodin, les incubes comme des démons masculins se couplent aux femmes et les succubes comme des démones font avec l’homme oeuvre de chair. L’incube prend la semence que l’homme perd en songe et s’en sert. Gévingey  prétend avoir vu un succube chez le chanoine Docre. Ce chanoine est un sataniste qui s’est fait tatouer sous les pieds l’image de la croix afin de pouvoir toujours marcher sur Jésus ! Des Hermies semble croire à la possession et évoquant les recherches sur l’hystérie de Charcot pense que cela n’explique pas tout.

X

Durtal achète des gateaux, des bonbons et de fines essences pour Mme Chantelouve qu’il va recevoir chez lui une nouvelle fois. Hyacinthe Chantelouve arrive à l’heure mais se prétend malade, elle a une migraine. Il lui avoue qu’il n’a jamais reçu une femme chez lui, elle en est surprise. Ils sembrassent mais Hyacinthe prend peur et s’en va non sans avoir invité Durtal chez elle pour le lendemain.

XI

Durtal s’en veut de s’être laissé berner par Mme Chantelouve. Il veut encore la voir deux fois et si elle ne lui cède pas, il la laissera tomber. Il pense que c’est une allumeuse. Il se remet au travail et évoque la vie de Gilles de Rais quand celui-ci avait rejeté les femmes pour s’en prendre aux enfants. Il les viola puis en tua un. Il conserva le sang de l’enfant pour écrire ses formules d’évocation. Il tua énormément d’enfants pendant huit ans. De Rais était content de jouir des tortures et des larmes des enfants. Après en avoir fini avec ce passage de la vie du maréchal, Durtal se dit que ses états d’âme à propos d’une femme sont bien mesquins comparés à la vie de Gilles de Rais.

XII

Durtal ser end chez les Chantelouve. Hyacinthe le reçoit puis elle prévient son mari. Chantelouve parle de son travail. Il écrit des vies de Saints. C’est une commande et cela l’amuse. Quand Chantelouve s’en va c’est sa femme qui entre dans le salon pour embrasser Durtal sur la bouche. Elle semble versatile car elle disait à Durtal de ne rien espérer. Après un dernier baiser, Hyacinthe donne un autre rendez-vous à Durtal pour le lendemain chez lui.

XIII

Quand Hyacinthe arrive chez Durtal, celui-ci réalise rapidement que maintenant qu’elle se livre à lui, il ne la désire plus. Pourtant il lui fait l’amour. Maintenant sa hantise est terminée et il reprend sa liberté d’esprit. Il pense qu’il n’y a vraiment bien que les femmes que l’on pas pas eues.

XIV

Des Hermies écoute les confidences de Durtal. Il pense qu’aimer sans espoir ce serait parfait s’il ne fallait compter avec les intempéries de la cervelle. Les deux amis vont encore dîner chez Carhaix. Ils parlent des curés en disgrâce qui sont obligés de supporter toutes les corvées. Ceux-là sont envoyés à Paris quand les villages veulent s’en débarrasser. Durtal pense que Hyacinthe a été visitée par les incubes car son corps est froid alors il demande l’avis de son ami mais des Hermies infirme cette idée. En effet les femmes qui reçoivent les incubes ont, au contraire, le corps brûlant. Des Hermies avoue à ses amis que l’astrologue Gévingey s’est sauvé avec le docteur Johannès à Lyon. Il prétend avoir été envouté par le chanoine Docre. Il explique les méthodes du chanoine pour envouter ses ennemis. Docre prépare des poisons avec le sang de souris et envoie l’esprit des morts chargé de poison auprès de ses ennemis.

XV

Rentré chez lui, Durtal pense aux combats que se livrent Johannès et Docre à coups d’exorcismes et d’incantations. Tout cela lui semble fou. Il croit pourtant qu’il existe à son époque des agences sataniques et des prêtres déchus qui les préparent. Il voudrait rencontrer le chanoine Docre et sait que Hyacinthe le connaît. Il pense à lui demander son aide. Quand il la reçoit, elle a deviné qu’il ne la supporte plus mais il ment. Il invente une histoire d’ancienne maîtresse avec qui il est resté ami, qu’il a un enfant avec elle. Cela attendrit Hyacinthe car Durtal dit aussi que sa « fille » est malade. Il en profite pour lui demander de l’aide au sujet du chanoine Docre. Hyacinthe parle de sa liberté, de son mari qui lui laisse faire ce qu’elle veut, de son ancien mari qui s’est suicidé quand elle lui a avoué qu’elle avait un amant. Durtal découvre alors une femme dure qu’il ignorait. La conversation revient sur Docre et Hyacinthe avoue l’avoir eu comme confesseur. Il est bien celui qui lui a appris à fréquenter les incubes. Mais elle refuse de le présenter à Durtal.

XVI

Durtal pense que Hyacinthe a été la maîtresse du chanoine Docre. Il voit trois personnes en elle, la femme réservée, la femme couchée qui crache des ordures et la femme satanique. Gille de Rais avait lui aussi trois personnalités, le soudard brave et pieux, l’artiste raffiné et criminel et le pécheur qui se repent, le mystique. C’est l’Eglise en la personne de Jean de Malastrait qui a abattu le maréchal car les parents des victimes étaient ses vassaux et ne pouvaient rien contre lui. Malastrait avait entendu les rumeurs sur de Rais et avait mené l’enquête. De Rais se rend et est jugé. Il est excommunié.

Des Hermies rend visite à son ami. Il lui apprend que le bon Carhaix est malade. Puis ils dissertent sur la littérature. Des Hermies pense que les hommes ne lisent plus. Durtal pense que les livres sont destinés aux femmes et que cela donne des romans tièdes et que cela promet dans l’avenir une jolie littérature avec des idées déjà digérées.

XVII

Durtal se rend chez Carhaix qui est assis dans son lit. Il est malade et des Hermies lui a donné un médicament à boire. Carhaix se plaint du mépris que les cloches inspirent alors qu’autrefois elle étaient beaucoup plus respectées. Un curé arrive et Durtal se sent de trop alors il s’en va. Il réfléchit sur les monuments modernes comme la tour Eiffel qu’il compare à un chandelier creux. Durtal a un rendez-vous avec Hyacinthe mais il se fait passer pour malade. Cela n’éloigne pas Hyacinthe qui le dorlote. Elle lui promet même de l’emmener à une messe noire du chanoine Docre. Ils parlent d’envoutement et d’empoisonnement à distance et des rose-croix qui seraient des jobards dirigés par des farceurs les exploitant. Et leurs chefs tentent en secret le crime. Hyacinthe dit qu’il y a parmi eux un ancien homme de lettres. Peut-être est-ce Péladan ? Seul le docteur Johanès est capabale de guérir les envoûtés et c’est pourquoi Gévingey est parti le voir. Hyacinthe aurait pu être l’assistante de Docre mais elle a refusé car elle se soucie d’être en état de péché mortel. Elle était amoureuse de Docre à un moment et c’était réciproque. Ils sont restés amis.

XVIII

Durtal revient à Gilles de Rais et à son procès. Le maréchal a avoué tous ses meurtres et viols. Gilles, après son excommunication, a été réintégré dans l’Eglise car il a reconnu ses crimes et a demandé pardon. Mais la cour séculière l’a condamné à mort pour ses meurtres.

Hyacinthe arrive chez Durtal et l’interrompt pour lui signaler qu’elle l’emmènera le soir même à une messe noire à condition qu’il signe une lettre niant la véracité de ce qu’il aura vu pour le cas où il en parlerait dans un livre. Durtal n’a de respect que pour le satanisme. Les rose-croix, les théosophes, les spirites lui font l’effet d’enfants qui jouent et se chamaillent. Des Hermies sonne pour lui annoncer que Gévingey est de retour et qu’ils sont invités chez Carhaix dans deux jours. Durtal avoue à son ami qu’il  va assister à une messe noire. Des Hermies est très intéressé et il pense que cette faim contemporaine de l’ordure est une névrose. Pour lui, toutes les guerres de siècle se ressemblent. Alors que le matérialisme sévit, la magie se lève. Ce phénomène reparaît tous les cent ans.

XIX

Durtal part avec Hyacinthe dans un fiacre en route vers la messe noire. Ils entrent dans une chapelle, le public est essentiellement féminin. Un enfant de choeur vêtu de rouge s’avance vers le fond de la chapelle et allume une rangée de cierges. Un christ infâme et nue est présent. Un autre enfant entre pour remuer les braises de l’autel. Dans l’assistance se trouve une ancienne religieuse débauchée par le chanoine Docre et un ancien professeur à l’école de Médecine. Précédé de deux enfants de choeur, Docre entre. Il est nu sous les habits du sacrifice. La messe est partiellement en latin. Docre fait des génuflexions. Durtal remarque que cela ressemble à une simple messe basse. Les enfants de choeur distribuent aux assistants des encensoirs. Docre appelle Satan et insulte le christ. Docre bénit l’assistance de la main gauche. Quand les enfants de choeur agitent des sonnettes les femmes tombées sur les tapis se roulent parterre. Docre souille une hostie. Il se torche avec des pains azymes et les enfants de choeur s’allient aux hommes et une femme se branle avec un calice. Durtal est excédé de dégoût. La scène est transformée en orgie. Alors, pour se remettre, Durtal et Hyacinthe vont boire un verre chez un sordide marchand de vin. Le patron les conduit dans une pièce avec un lit couvert d’hosties et Hyacinthe se déshabille pour faire l’amour avec Durtal mais celui-ci refuse puis la quitte.

XX

Durtal raconte à son ami des Hermies les détails de la messe noire. Son ami n’est pas surpris mais lui recommande de n’en pas parler à Carhaix qui risquerait de lui fermer sa porte. Ils vont chez Carhaix et parlent de Gévingey. On apprend qu’il était l’astrologue de l’impératrice mais depuis la chute du Second Empire sa situation a bien baissé. Gévingey semble guéri grâce au docteur Johanès. Il avait été envoûté par Docre mais Johanès a repoussé les vénéfices avec l’aide d’une voyante qui a pu reconstituer la scène d’empoisonnement à distance de Docre. Des Hermies lui-même reconnaît la guérison. Johanès a fait appel à Melchissedec pour guérir l’astrologue. Les amis devisent doctement sur le Paraclet. En sortant, Durtal et des Hermies parlent des pauvres qui ont été combattus à la fois par l’Eglise et la Révolution. Des Hermies désigne à son ami une affiche montrant le général Boulanger en affirmant qu’il est la panacée qui va tout guérir mais en riant.

XXI

Hyacinthe relance Durtal par lettres mais il refuse de répondre alors elle finit par renoncer. Son concierge, Rateau, lui annonce que sa femme l’a quitté pour un autre et qu’il ne pourra rester concierge s’il est sans femme. Les deux amis parlent de Johanès. Des Hermies raconte une guérison miraculeuse que Johanès a opérée. Des Hermies et Johanès sont devenus amis. Johanès ne soigne que les victimes de mauvais sorts, les autres, il les laisse aux médecins classiques. Johanès utilise les pierres précieuses pour guérir ses patients car il leur attribue des vertus thérapeutiques. Les deux amis parlent alors du spiritisme qu’ils détestent. Pour eux, cela relève de Satan. Ils se moquent de la théurgie des rose-croix. Pourtant des Hermies pense que le surnaturel existe.

XXII

des Hermies et Durtal dînent à nouveau chez Carhaix. Ils parlent des élections et pensent que Boulanger gagnera à Paris. Il est question de Paracelse, l’alchimiste et médecin occultiste. Gévingey se lamente de voir l’astrologie si peu étudiée car il pense qu’il faut la vocation et la foi mais que c’est perdu. Durtal parle de la fin de Gilles de Rais. Il fut pendu et brûlé vif. Enfin, ils parlent du satanisme que les positivistes et les athées n’ont pas réussi à renverser.

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Commentaires
F
Merci pour ce résumé par chapitre très précis qui m'a bien aidé pour achever le commentaire rédigé de cette oeuvre.
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