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Humanisme : le Contrat social
20 juillet 2009

Claire Lenoir (Villiers de l'Isle Adam)

Claire Lenoir et autres contes insolites (Villiers de l’Isle Adam)

Claire Lenoir

Chapitre 1er Précautions et confidences.

Le narrateur est Tribulat Bonhomet, un des personnages récurrent de Villiers. Le personnage est narcissique et il se définit comme « saturnien de la seconde époque » (Villiers était passionné d’astrologie). En astrologie Saturne symbolise la tristesse, la fatalité sombre. Dans son récit, Bonhomet se décrit physiquement au lecteur. Villiers s’intéressait à la physiognomonie, l’art de reconnaître les hommes d’après les traits de leur physionomie et Bonhomet se flatte d’avoir des qualités. Il pense être l’archétype de la physionomie de son siècle. Il est docteur, philanthrope et homme du monde. Il est positiviste. Malgré sa philanthropie, il voudrait que d’un mot de lui les fanatiques soient exterminés. Il croit aux vertus du progrès. Il a une manie en société c’est de faire des mariages. Il admire Voltaire. Sous les dehors d’un dévouement humble il foule aux pieds tout respect de son semblable. Il appelle l’intention du lecteur sur un couple qu’il a créé.

Chapitre II Sir Henry Clifton

En juillet 1866, Bonhomet rencontre le lieutenant Henry Clifton dans un dîner de gala donné sur le Wonderful faisant route vers la Bretagne. Bonhomet évoque ses convictions politiques. Pour lui tout bon gouvernement doit susciter le plus souvent possible des guerres, des épidémies, des craintes, des espérances pour occuper l’esprit du citoyen et l’empêcher de se révolter et de lui permettre d’alimenter ses trois heures de loisirs quotidiens.

Comme lui, Clifton n’avait rien dit pendant les conversations politiques du dîner et cela avait attiré Bonhomet. Il lui ante les vertus d’une veuve pour la marier à elle selon sa manie. Clifton refuse car il connaît une femme ont il n’oublier jamais les traits. Cette femme est mariée et aveugle. Alors Bonhomet pense à son amie Claire Lenoir et se retire.

Chapitre III Explications surérogatoires

Bonhomet va voir les Lenoir qu’il a fait se rencontrer il y a trois ans. Bonhomet est misogyne et il affirme en parlant de Claire Lenoir : « L’os frontal était malheureusement assez large et décelait une capacité cérébrale inutile et nuisible chez une femme ».

Claire est une métaphysicienne, une savante. Bonhomet pense que Clifton parlait d’elle sur le bateau mais il ne peut se résoudre à la savoir épouse adultère.

Chapitre IV L’entrefilet mystérieux.

En arrivant en Bretagne, Bonhomet va boire une absinthe dans un café et lit un article scientifique dans un journal qui stipule que la rétine des animaux enregistre la dernière image qu’ils voient avant leur mort. C’est l’Académie des sciences qui l’affirme. Bonhomet prétend déjà connaître cette information. Clifton est dans le même café que Bonhomet mais les deux hommes s’évitent sans réelle raison.

Chapitre V Les bésicles couleur d’azur

Bonhomet se rend chez les Lenoir. C’est Claire qui l’accueille et sa prochaine cessité l’oblige à porter d’énormes lunettes bleues. Quand Césaire Lenoir arrive, le couple et Bonhomet pasent au salon.

Chapitre VI Je tue le temps avant le dîner

Bonhomet raconte ses voyages dans un récit confus et bouffon. C’est l’occasion pour lui de sortir des théories racistes sur les Noirs qu’il compare aux singes.

Chapitre VII On cause musique et littérature

Claire parle de Wagner que Bonhomet ne connaît pas ce qui ne l’empêche pas d’être étonné de la science de cette femme. Mais un fou rire monte en lui car pour Bonhomet toute femme est frivole. Bonhomet se flatte d’être lettré alors que pour lui un grand écrivain est celui qui a gagné son pesant d’or avec ses livres. Bonhomet fait l’éloge d’un écrivain dont il a oublié le nom, il s’agit de Ponson du Terrail, l’auteur de Rocambole, de la littérature populaire. L’écrivain est pour lui trop « métaphysique » alors que sa prose est faite pour attirer les masses ce qui augmente le caractère bouffon de Bonhomet. Bonhomet rêve d’une « plume publique » donc d’un écrivain encore plus facile à comprendre que Ponson du Terrail c’est dire si Bonhomet est simplet. Il est tellement idiot qu’il dénigre Hugo sans se souvenir de son nom parlant de ses poèmes comme d’un « capharnaüm chaotique » ! Hugo donne à Bonhommet une piteuse idée de notre belle langue française. Bohomet dénigre l’idole de Villiers, Edgar Poe en qui il ne voit rien d’extraordinaire. Les contes de Poe sont pour Bonhomet destinés à piquer la curiosité du vulgaire. Claire Lenoir entend parler de Ponson du Terrail pour la première fois et pour Bonhomet c’est la preuve de son ignorance. Quand Claire comprend que Bonhomet parle de Poe et d’Hugo qalors qu’il a oublié leurs noms son esprit s’éveille et elle rit en réalisant à quel point Bonhomet est stupide. Elle parle à voix basse et pense que même entouré de lumière il existe des êtres qui ne peuvent cesser d’être obscur. Bonhomet, le narcissique, croit que Claire se moque de Césaire et pas de lui.

Chapitre VIII Spiritisme

Après le dîner, au moment du café, Césaire veut parler philosophie. Il veut parler de l’immortalité de l’âme. Il croit au spiritisme et au magnétisme ce que Bonhomet trouve ridicule. Lenoir ne jure que par Raymond Lulle, Mesmer et Eli^phas Lévi. Villiers s’est servi des écrits d’Eliphas Levi pour tout ce qui touche à l’occultisme dans son oeuvre. Pourtant occultiste Césaire Lenoir est aussi hégélien.Cela étonne Bonhomet. Lenoir possède un pentacle doré et croit au corps astral des spirites.

Chapitre IX Balourdises, indiscrétions et stupidités (incroyables !...) de mon pauvre ami.

Bonhomet croit que Lenoir est flatté qu’un « érudit » comme le docteur lui demande ses lumières. Ils parlent d’abord de réalité. Bonhomet parle de ce qu’on peut sentir alors que Lenoir sait que nos sens nous trompent. Puis Lenoir affirme qu’il n’est jamais sûr de savoir s’il s’adresse à dieu ou à l’image qu’il s’en fait en priant. Bonhomet croit que dieu nous a créés et espère que son ami ne le nie pas. Les pensées métaphysiques de Lenoir reposent toujours sur Hegel. Bonhomet outré par les théories de Lenoir veut l’humilier en citant le médecin idéologue Cabanis qui parlait des hommes mordus par des animaux enragés et qui eux-mêmes s’étaient comportés comme des animaux après avoir contracté la rage. Cela pour relativiser la pensée de l’homme pour Bonhomet. Pour lui Kant, Fichte et Schopenhauer ne sont que des enragés ce qui en dit long sur la bêtise de Bonhomet. Pour lui l’âme n’est qu’une sécrétion du cerveau, il ne fait que citer Cabanis. Lenoir conclut que l’Esprit fait le fond et la fin de l’univers.

Chapitre X fatras philosophique

Bonhomet pense que Lenoir se trompe quand il affirme que l’Idée et la Matière sont une même chose car les théologiens le contredisent. Mais Lenoir ne se démonte pas et prouve que les théologiens lui donnent raison. Les deux amis s’emportent sur l’exemple d’une bûche que Bonhomet désigne pour prouver l’existence de la réalité matérielle mais Lenoir affirme que ce n’est qu’apparence. Pour Lenoir l’Idée est la plus haute forme de la R2alité car elle npénètre les éléments des choses. Lenoir évoque le dieu des théologiens auquel il s’oppose. Lui, a peur de cet absolu Justicier. Bonhomet est mouché et il en déteste encore plus son ami.

Chapitre XI Le docteur, Madame Lenoir et moi nous sommes pris d’un accès de jovialité.

Bonhomet n’avoue pas sa défaite et pire pense que son ami a prouvé son impéritie. Il pense que la philosophie de Lenoir ne sert à rien. Pour Lenoir cela sert à combattre glorieusement pour la Justice. Bonhomet fait une tirade sur le peuple en affirmant qu’il l’aime alors qu’il le méprise car pour lui le Progrès des Lumières ne fait que développer chez des créatures naguère inoffensives les instincts de jalousie, de basse haine et de trahison. Ses amis rient croyant que Bonhomet plaisante et pour donner le change il rit avec eux. En fait, seul Bonhomet a ri et ses amis n’ont esquissé qu’un rictus ou une quinte de toux. Il se plait à le croire en tout cas.

Chapitre XII Une discuteuse sentimentale

Claire évoque l’Esprit de l’Homme qu’elle croit sans limites s’il est éclairé par la divine Révélation chrétienne. Bonhomet veut brouiller la conversation en se faisant passer pour athée. Mais Claire ne tombe pas dans le panneau et affirme que Bonhomet a perdu ce qui le pousse à haïr ses amis. Claire continue à glorifier le dieu chrétien écartant les réprobations de Bonhomet. Elle pense que dieu est la plus sublime pensée dont nous puissions concevoir l’intime notion et que nous somes infiniment insensés si nous nous efforçons de le détruire en nous. Pour elle le septicisme le plus profond débute par un acte de foi. Elle ne veut pas hésiter entre dieu et la science, entre le siècle des Lumières et la Lumière des siècles.

Chapitre XIII les remarques singulières du docteur Lenoir

Bonhomet veut avoir le dernier mot et il envisage d’opposer philosophiquement les Lenoir pour être l’arbitre. Pour cela il choisit de prendre le parti de Césaire car les pensées de Claire l’énervent. Mais il échoue, Césaire aime trop sa femme pour la contrarier et il fait l’éloge de son intelligence. Lenoir parle de la vie et de la mort. Il pense que la mort est le domaine des ombres. Il croit à l’immortalité de l’âme et se demande de quelle nature peut elle être et si nous pouvons, ici bas, influer sur elle.

Chapitre XIV Le corps sidéral

Lenoir et Bonhomet cherchent à savoir s’ils ont un autre être intérieur. Pour Lenoir cet être intérieur est le seul réel. Villiers a pu trouver l’exposé de la théorie du corps sidéral dans le « Dogme et rituel de la haute magie » d’Eliphas Levi. Pour lui, il s’agit d’opposer apparence (corps physique) et vérité (corps sidéral). Tout ceci et spécieux pour Bonhomet. Pour Lenoir il y a de l’animal en l’homme. Il reprend l’idée du physiognomoniste Lavater selon lequel chaque type de physionomie humaine à son correspondant dans le règne animal. Lenoir a peur de son corps astral car il sent en lui des haines de sauvage et il redoute ce vestiaire qu’on appelle la mort. Puis Lenoir parle de la bible et cite un passage consacré à l’adultère. Il ne pardonne pas l’adultère et s’il en était victime il se vengerait.

Chapitre XV Le hasard permet à mon ami de vérifier incontinent ses théories humiliantes

Bonhomet passe dix jours avec ses amis jusqu’à la mort précipité de Césaire emporté par une attaque d’apoplexie. Sa mort a été provoquée par les prises de tabac dont il ne pouvait se défaire mais surtout parce que le stupide Bonhomet voulant le guérir de cette mauvaise habitude avait cru bon de remplacer la poudre de tabac de Lenoir par des produits mortels.

Chapitre XVI ce qui s’appelle une chaude alarme.

Bonhomet, toujours aussi prétentieux se flatte d’être poète mais ne veut pas s’abaisser à imprimer ses poésies. Devant le mort, Bonhomet et Claire se recueillent. Claire pousse un cri. Epouvanté, Bonhomet se met lui aussi à hurler. Ils s’effondrent tous les deux. Une fois remis, Bonhomet décide de fuir la maison des Lenoir. Il a repris ses voyages et est persuadé d’avoir fait avancer la science.

Chapitre XVII l’Ottysor

Un an après la mort de Lenoir, Bonhomet est dans le sud de la France. Il reçoit une lettre. Un ami anglais lui annonce le gain d’un procès. Il apprend que Clifton a été décapité par un pirate lors d’une expédition en Océanie. Claire Lenoir se trouve dans le même hôtel que Bonhomet. Elle l’a cherché. Elle a vieilli prématurément.

Chapitre XVIII l’anniversaire

Claire avoue avoir trompé son mari avec Clifton et Bonhomet en est écoeuré. Claire sait qu’elle va mourir et elle veut faire un dernier aveu à Bonhomet. Césaire n’a jamais su que Claire l’avait trompé mais elle pense qu’il l’a appris après sa mort et comme il avait juré de se venger en cas d’adultère elle pense qu’il va venir la prendre aujourd’hui car voilà un an qu’il est mort. Elle croit l’avoir vu se relever de son lit de mort et l’avoir vu la maudire. Claire avait crié car elle avait entendu son mari mort rire.

Chapitre XIX Teterrima facies daemonum 

Claire dit que son mari lui est apparu en rêve trois mois et demie après sa mort. Il ressemble à un Océanien comme celui qui avait tué Clifton. Claire brise les verres de ses lunettes car elle pense qu’elle n’a plus besoin d’y voir sachant sa mort proche. Elle voit son mari devenu noir venir la tuer avec un couteau et meurt. Bonhomet n’a rien vu et pense que Claire et morte folle. Une idée vient à Bonhomet. Il repense à l’article scientifique lu dans le journal et observe à la loupe les prunelles de Claire. Cela ne suffit pas alors il utilise un ophtalmoscope. Pour voir à l’endroit l’intérieur de l’oeil qui a fait chambre noir, Bonhomet veut renverser le corps de Claire. Il hésite un peu tout de même car il l’a connue riche mais si elle avait été une pauvresse le morgue de Bonhomet ne l’aurait pas arrêté. Finalement il place le corps de Claire en travers sur le lit. Ce qu’il y a dans les prunelles de Claire lui apparaît donc à l’endroit. Il est épouvanté parce qu’il voit.

Chapitre XX le roi des épouvantements

Bonhomet a vu un homme noir avec une tête sanglante dans les mains dans les prunelles de Claire. C’est l’homme qui a tué Clifton mais c’est aussi Césaire transformé.

Le secret de l’échafaud (ce conte est dédié à Edmond de Goncourt qui n’estimait pourtant pas Villiers).

Villiers évoque le docteur Edmond-Désiré Couty de la Pommerais, condamné à mort pour avoir tué sa maîtresse et sa belle-mère. On ne lit dans son regard ni peur ni espoir. Le directeur de la prison, M. Beauquesne paraît sur le seul de la cellule du condamné avec un visiteur. Il s’agit de l’illustre chirurgien Armand Velpeau. Velpeau pense qu’entre médecins ils doivent s’épargner d’inutiles condoléances car Velpeau est lui-même condamné par une maladie de la prostate. Velpeau dit à la Pommerais que son recours n’a pas encore été rejeté. Il lui propose un marché. Velpeau veut savoir si quelque lueur de mémoire persiste dans le cerveau après la décapitation. LA question passionne les deux médecins. Velpeau décrit froidement l’action de la guillotine sur la nuque du condamné. Velpeau pense que l’ablation  instantanée de la tête provoque l’évanouissement anesthésique absolu. La Pommerais l’espère plus que Velpeau évidemment. Mais il pense que la mémoire subsiste. C’est pourquoi Velpeau vient lui demander de participer à une expérience pour éclaircir la physiologie moderne. La Pommerais effacera ainsi sa faute en entrant dans l’histoire de la médecine. Velpeau veut recueillir la tête de La Pommerais aussitôt après la décapitation. S’il vit encore, La Pommerais devra cligner de l’oeil droit trois fois. Cela illuminera la science et révolutionnera les convictions. Ainsi La Pommerais sera devenu un héros et plus un criminel. La Pommerais demande réflexion avant de répondre à la proposition cr l’expérience lui semble effroyable et révoltante. Quatre jours après vient l’exécution. La Pommerais pleure à la lecture d’une lettre d’adieu de sa femme. Il refuse le verre d’eau de vie. Il a accepté la proposition de Velpeau. La tête du condamné arrive dans les bras de Velpeau et l’oeil droit cligne.

Catalina

Le narrateur décide de quitter son confort pour un voyage. Ce voyage sera utile à sa santé car il s’étiole sur ses livres. Pour éviter de réfléchir il choisit un endroit dépourvu de métaphysiciens, l’Espagne. Il se munit d’un guide du voyageur pour se préserver de toute émotion inattendue. Il part en bateau pour Santander depuis Arcachon. Sur le bateau il reconnaît un ancien ami, le lieutenant Gérard de Villebreuse. Celui-ci lui raconte sa vie. Il a fait plusieurs tours du monde. A ce moment, Catalina arrive. C’est une jeune fille de couleur qui connaît Villebreuse. Celui-ci propose à son ami de loger et dîner dans l’auberge où il s’est installé. Le narrateur veut savoir si Catalina est l’amie de Villebreuse mais celui-ci dit que non et encourage son ami à lui faire la cour. D’un coup, Villebreuse devient grave car il a oublié que c’est jour de deuil pour lui car il a perdu sa mère voilà trois ans. Il regagne sa chambre qu’il va devoir partager plus tard avec son ami car l’auberge est complète. Le narrateur dine avec Catalina. Tous deux décident d’aller se coucher. Ils dorment ensemble dans le même lit tout habillés. Le narrateur se réveille en pleine nuit, il est inquiet à cause des coups de minuit qui viennent du clocher. Catalina a peur elle aussi car elle claque des dents. Alors le narrateur allume un flambeau pour savoir ce qui le perturbe dans le noir. Il découvre un formidable python de dix mètres. La bête est menaçante. Le narrateur et Catalina ont le temps de fuir de la chambre. Catalina s’enfuit de l’auberge vers la ville et le narrateur part pour la rade. Trois jours après, le narrateur est rentré chez lui pour retourner à son confort et à ses livres de métaphysique allemande. Il ne veut plus voyager désormais.

Le tueur de cygnes

Bonhomet a découvert que le cygne chante bien avant de mourir. Il a entendu ce chant et cela l’a aidé à supporter les déceptions de la vie. Il a surveillé un groupe de cygnes en l’attente de leur chant. Le groupe est dirigé par un cygne noir. Bonhomet se lève même à minuit dans l’espoir d’entendre le chant des cygnes. Il met deux heures et demie pour approcher les cygnes de peur d’alerter le cygne noir. Il gratte la surface de l’eau devant le veilleur pour pénétrer le coeur du cygne noir de l’idée du danger. Et les cygnes angoissés,Bonhomet s’extasie. Bonhomet est démasqué par la lueur d’une étoile et les cygnes sont alertés mais trop tard car l’immonde Bonhomet les étrangle pour les entendre chanter.

Le jeu des grâces

Trois fillettes blondes jouent au Jeu des Grâces. Elles se renvoient de courts cerceaux de velours rouge festonnés de liserons d’or. Elles sont retirées avec leur mère depuis que leur père est mort voilà dix mois et demie. Mme Rousselin trouve que son mari ne lui a jamais semblé aussi sérieux depuis qu’il est mort. Elle porte des couronnes sur la tombe du défunt mais pour faire des économies elle a acheté une douzaine de couronnes inoxydables obtenues par le procédé galvanoplastique. La veuve interrompt le jeu des fillettes pour leur signaler qu’elles doivent se recueillir mais les filles utilisent les couronnes mortuaires pour jouer comme avec des cerceaux !

Les phantasmes de M. Redoux

Un soir d’avril, Antoine Redoux se trouve à Londres.

Ce cinquantenaire est sujet à phantasmes. Alors il s’astreind au régime le plus sobre pour éviter les émotions. Il boit peu pour ne pas réaliser ses phantasmes. Pourtant en dinant chez le négociant avec qui il a conclu une affaire, Redoux a beaucoup bu. Il se réfugie au Musée Tussaud pour éviter l’ondée. Parcourant la chambre des horreurs, Redoux trésaille à la vue de la guillotine qui a servi à exécuter Louis XVI. Il croit parler à un passant et réalise qu’il parle à une statue de cire. Le musée ferme mais Redoux veut se jouer à lui-même les sensations terribles de Louis XVI. Alors il s’immobilise au passage du gardien pour se faire passer pour une statue et réaliser tranquillement son phantasme. Il avance vers la guillotine et pleure en pensant au supplice de Louis XVI. Alors il se couche sur la planche de la guillotine pour éprouver les meêms sensations que le roi. Le malheureux se voit la tête emprisonnée dans la machine. Cet incident le dégrise curieusement. Mais il réalise le danger et prend peur. Il s’évanouit. A son réveil, il est assis demi-nu sur un fauteuil du musée entouré d’ouvriers qui le frottent de linges chauds. Il s’est alarmé sans motif car le couteau de la guillotine avait été enlevé. Mais Redoux a vieilli de dix ans en une nuit à cause de l’angoisse. Il est devenu député et quatre ans plus tard un membre de l’extrême-droite se moque de son aventure à l’Assemblée.

L’héroïsme du docteur Hallidonhill

Le docteur Hallidonhill reçoit les malades de la poitrine à la chaîne et leur dictent une médication en quelques secondes. Le 20 mai le docteur reçoit la visite d’un malade décharné. Il refuse de le soigner dans un premier temps puis se ravise quand il apprend que le malade est riche. Il lui préconise une cure à Nice avec pour seule nourriture du cresson. Six mois après, le 3 novembre le malade revient, il est devenu un colosse. Le docteur le tue avec un revolver. Il veut voir les poumons du colosse pour réaliser le pouvoir du cresson. Le docteur est relaxé, sa liberté étant plus utile que sa détention. Villiers conclut son conte en affirmant que « l’amour exclusif de l’humanité future, au parfait mépris de l’individu présent, est, de nos jours, l’unique mobile qui doive innocenter, quand même, les magnanimes outranciers de la Science ».

Les amants de Tolède

Villiers décrit le siège de l’Inquisition à Tolède et évoque Torquemada. Torquemada a réuni deux adolescents amoureux pour les marier. L’inquisiteur prétend connaître l’amour lui aussi. Il veut faire entrer les jeunes époux dans la Chambre du bonheur pour qu’ils y passent leurs premières heures conjugales. Ils sont enveloppés de rubans de cuir qui les enlacent puis sont étendus sur la couche nuptiale. Leur douce étreinte ne dure que 48 heures. Après quoi les deux époux, apparemment dégoutés par le sexe, vivront presque séparés et mourront sans postérité.

Ce Mahoin !

Mahoin signifie mutilation, c’est le nom du personnage de ce conte. C’est un scélérat qui terrorise riches et pauvres. De très jeunes filles le désirent entre autres envies morbides. C’est un violeur et un tueur en série. De plus il est profanateur d’église et étrangleur de bedeaux. Il est arrêté au moment où il allait violer une fillette de trois ans et demie. Il faut six gendarmes pour le maîtriser et le jeter au cachot. Il se passe une bizarrerie le jour de son exécution. Il doit être guillotiné sur la place d’Ixelles. La foule est nombreuse pour assister à l’exécution du malfrat. Mahoin en voyant la foule éclate d’un rire inquiétant. Le malfrat voit, éberlué, une foule de têtes qu’ils croient coupées, ce sont les têtes des curieux qui ont passé la nuit dans les mansardes et qui toutes d’un commun accord ont fait sauter les ardoises pour voir le supplicié. Mahoin ébahi par cette assemblée incorporelle de faces sinistres est décapité bouche béante.

L’agrément inattendu.

Le narrateur marche sous la canicule dans une contrée déserte. Alors qu’il s’imagine mourir de soif avant la fin de son trajet il découvre une auberge. Il commande de l’eau fraîche et du vin à l’hôtelier. L’hôtelier invite le narrateur à découvrir une curiosité locale. Il l’emmène dans la cave de l’hôtel. Le narrateur admire alors des voutes souterraines aux stalactites scintillantes et un lac immense. Il prend un bain délicieux dans le lac. L’agrément imprévu de ce bain l’a pénétré de nouvelles forces et il reprend la marche.

Conte de fin d’été

Deux hommes dans la cinquantaine devisent sous les arbres solitaires. Ils évoquent la Pompadour, la marquise du Deffand, Sévigné et d’autres dames de temps plus anciens. Les deux céladons sont seuls, l’un est veuf l’autre est célibataire. Effrayés par le monde, ils vivent reclus de leurs rentes. C’est le spiritisme qui les a tirés de l’ennui. Tous les soirs, ils fréquentent les femmes du passé. Il ont ainsi annuler leur voisinage et leur saison s’écoule ainsi.

Les délices d’une bonne oeuvre.

Le narrateur évoque l’aumône et ce que ressent celui qui donne aux pauvres. A Ville-d’Avray, en hiver, un mendiant se tient près d’une maison de plaisance dont il semble l’inconscient factionnaire. Une jeune femme passe, elle est le sosie d’une cantatrice. Elle tend une pièce de deux francs au mendiant qui la remercie et la bénit pour sa générosité. Il va pouvoir nourrir sa femme et ses enfants. La femme verse une larme en se disant qu’avec peu de chose on fait du bien. Alors elle lui donne encore dix francs. Elle lui promet d’envoyer quelque chose chez lui de temps en temps. Ce mendiant n’en peut plus de gratitude et embrasse la jeune femme. Choquée, elle se promet de couper court aux premiers remerciements de ses chers besogneux.

L’inquiéteur

Au printemps de 1887, une épidémie de sensibilité s’abat sur Paris. De violentes scènes de désespoir marquent les veufs prêts à se laisser choir dans la tombe de leurs époux défunts. Pour obvier ces inconvénients étranges, on s’adresse à l’Académie libre des Innovateurs à outrance. Dès lors, les défunts sont enterrés mécaniquement par des funiculaires rapides. Mais divers accidents en a rendu l’usage inopportun. Juste Romain, le président de l’Académie est devenu subitement veuf. Il refuse les secours affectueux et on a peur qu’il craque pendant l’enterrement. Alors un adolescent arrive en pleurant et insère un bouquet sur le cercueil de la défunte. Juste est surpris par ce jeune inconnu et par la douleur de celui-ci. Il veut savoir s’il est parent de sa femme. L’adolescent se prétend plus qu’un frère pour celle-ci. Puis voyant le veuf agacé, le jeune homme fuit. Juste, grâce à l’agacement provoqué par l’inconnu, reste ferme pendant l’enterrement. De retour chez lui, Juste trouve une lettre où il est écrit « communication urgente ». Il apprend que l’adolescent était un employé des popes funèbres qui tenait le rôle « d’inquiéteur » chargé de faire diversion auprès du veuf pour éviter les excès d’émotion. Dès lors, Juste Romain se sentant inutile démissionne de son poste.

La torture par l’espérance

Pedro Arbuez d’Espile, 3è grand inquisiteur d’Espagne descend vers un cachot perdu. S’y trouve le rabbi Aser Abarbanel, juif aragonais prévenu d’usure et soumis à la torture depuis plus d’un mois qui s’est refusé à l’abjuration. L’inquisiteur lui annonce son exécution par le feu et espère que le dieu chrétien l’accueillera en son royaume. Le rabbi s’aperçoit que la porte du cachot n’a pas été bien fermée. Il sort et longe un corridor en rampant. Il voit passer des geoliers et des inquisiteurs et frémit de peur de se faire arrêter. Au bout du corridor, le rabbin trouve une porte et l’ouvre. Il est dehors mais se retrouve dans les bras du Grand Inquisiteur. Il comprend que sa possible évasion n’était qu’un supplice prévu, celui de l’Espérance.

L’étonnant couple Moutonnet

En mars 1793, Fouquier-Tinville vient de signer la liste d’une fournée de ci-devants à supprimer. Thermidor Moutonnet, son ami, entre. Il veut que sa femme soit guillotinée. Mais Tinville croit à une plaisanterie et refuse alors Moutonnet le supplie mais en vain. Moutonnet attend son ami chez lui pour le lendemain. En 1823, les Moutonnet vivent encore ensemble expatriés en Belgique. Le lendemain la fameuse démarche de Thermidor, le couple s’est révélé comme le plus parfait. Ce qui transporte Thermidor c’est de savoir que sa femme aurait pu être guillotinée et qu’elle l’ignore. Cela le rend amoureux jusqu’au délire car il imagine sa femme sans tête. Seulement sa femme aussi est au courant et se délecte d’avoir ce secret pour elle.

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Commentaires
F
un nouveau site de discussion maçonnique vient d'être créer <br /> http://chemins-initiatiques.forumculture.net/index.htm<br /> <br /> n'hésitez pas à venir y faire un tour et à le faire connaître autour de vous <br /> Florence :.
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