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Humanisme : le Contrat social
26 septembre 2011

Chantier II

 

 

7/12/1973

 

Georgie refit le cauchemar avec le chien et Charlie. Cela le réveilla. Il alla voir Olivia. Elle ne dormait pas et ils firent l’amour. Elle eut un orgasme ce qui lui arrivait rarement. Le lendemain, ils mangèrent ensemble. Elle redemanda ce qu’il allait faire de sa vie. Il n’y avait pas réfléchi mais maintenant tout lui semblait réel comme d’avoir fait l’amour avec Olivia. Elle en fut heureuse. Ils retournèrent au chantier. De loin, Olivia trouvait qu’on aurait dit des gosses s’amusant avec des Dinky-Toys sur un tas de sable. Olivia avait pris les 200 dollars sans hésitation ni embarras. Ils reprirent la route Olivia lui raconta sa vie. Elle était en troisième année à l’université du New Hampsire. Elle vivait en dehors du campus avec un type avec qui elle se droguait. Elle parla des romans de Ride Haggard. Georgie connaissait. Elle raconta ses trips sous acide. Elle avait débouché l’évier une fois et avait cru y trouver une main de mec. Jeff, son copain, lui manquait toutes les nuits. c’était une idéaliste et pourtant elle voulait aller à Las Vegas. Elle voulait y travailler. Elle offrit de la mescaline à Georgie. Il voulut qu’elle l’appelle à Noël mais elle refusa. Elle l’aimait bien mais elle pensait qu’on lui avait jeté un sort. Elle avait l’impression qu’il allait faire quelque chose de complètement cinglé. Il l’insulta alors elle descendit de la voiture. Elle lui dit au revoir et le félicita pour ses performances sexuelles. Georgie roula et rentra chez lui. Il voulait voir la démolition de la blanchisserie. Il comptait même emmener un pique-nique. Il se saoula et se masturba devant la télé.

 

8/12/1973

 

Georgie appela ses beaux-parents, Lester et Jean Calloway. c’est Mary qui décrocha. Elle voulut savoir où en était sa réserve d’alcool. Il répondit qu’il avait arrêté de boire. Ils parlèrent de divorce mais Mary ne savait pas ce qu’elle voulait. Elle n’y comprenait plus rien et lui non plus. Elle pensait que c’était à cause de Charlie. Elle aussi le pleurait tous les jours. Il proposa un déjeuner à Mary et elle accepta. Mais elle lui ordonna de ne pas boire avant. Il promit. Elle lui conseilla de voir un psy. Elle ne reviendrait pas s’il refusait. Il avait besoin d’une aide qu’elle ne pouvait pas lui donner. Il n’avait pas besoin d’elle pour lui apprendre alors il lui dit au revoir.

 

9/12/1973

 

Georgie roula 500 kms. Freddy revint le torturer. Il écouta la radio. Une annonce déconseillait de stocker de l’essence qui pouvait se révéler aussi dangereuse que de la dynamite. George sourit.

 

10/12/1973

 

Georgie alla à son rendez-vous chez Andy’s. Il commanda un scotch puis d’autres. Mary arriva. Il commanda à manger et un autre scotch. Mary ne broncha pas. Elle voulut savoir ce que George voulait. Elle semblait devenue sophistiquée et dangereuse. Il accepta d’aller voir un psy. Elle lui conseilla de prendre rendez-vous cet après-midi même. Mais il était au chômage et pensait ne pas avoir l’argent pour un psy. Mary répondit qu’elle vivait de la charité de ses parents. Mais Georgie savait qu’ils étaient riches. Mary lui demanda s’il voulait divorcer. Il répondit non. Elle lui demanda s’il voulait qu’elle revienne mais elle-même ne savait pas. Elle lui dit qu’elle avait failli ne pas l’épouser. Une partie d’elle-même s’y était refusée. Elle avait hésité pendant trois jours en vomissant. Mais elle avait été heurese avec lui. Georgie en doutait et voulut partir. Elle s’était sentie indépendante pour la première fois pendant ses trois jours de doute. Mais elle n’aurait eu personne sur qui compter si elle avait quitté Georgie alors elle avait fait ce qui était raisonnable. Elle pensait que Georgie avait été bon avec elle mais elle ne pensait plus par elle-même. Maintenant qu’elle pouvait penser, elle avait mal alors elle voulait que Georgie pensa à sa place. Georgie mentit en disant qu’il allait chercher du travail, consulter un psy et se reprendre. Il accepta qu’elle revienne mais voulait attendre deux ou trois semaines. Puis Mary savait que la maison serait détruite et qu’elle disait n’importe quoi. Elle s’en alla et Georgie l’insulta. Il paya l’addition et s’en alla.

 

12/12/1973

 

Georgie avait fait une liste de noël. Il avait supprimé la plupart des noms. Il vivait sur l’argent de son assurance-vie. Il pourrait tenir jusqu’à la mi-mars. Il s’en moquait. Il acheta une broche en argent pour Mary. Il se dit qu’il aurait pu se payer trois séances de psy à la place. Il acheta des poupées pour ses nièces. Il acheta un GI Joe pour Bill et un jeu d’échecs pour Andy. Georgie rencontra Vinnie. Il était devenu directeur de cinéma. Il gagnait plus qu’à la blanchisserie. Georgie lui conseilla de se tirer de là car Amroco qui possédait le cinéma, ne le considérait que comme un garçon de bureau de luxe. Vinnie lui répondit que tout le monde le croyait fou. Georgie lui affirma qu’il n’aurait jamais de promotion. Il lui conseilla de chercher un autre boulot. Alors Vinnie le frappa. Georgie s’étala au sol.

 

17/12/1973

 

Tom appela Georgie. Il lui annonça que le Ruban Bleu serait rasé le lendemain. Georgie s’excusa de l’avoir mis dans la merde mais Tom avait trouvé un travail. Ordner avait appelé Tom pour savoir si Georgie détournait du matériel et du liquide du Ruban Bleu. Tom apprit à Georgie, que Arnie, le frère de Johnny Walker, s’était suicidé. Georgie comprit pourquoi.

 

18/12/1973

 

Georgie alla voir la démolition du Ruban Bleu. Ses collègues étaient là mais l’évitèrent. Steve Ordner le regardait imperturbablement de sa voiture. Après la démolition, George le plein et rentra chez lui. Il alla à la cave pour prendre des bouteilles vides et siphonna son réservoir pour remplir les bouteilles d’essence. Il introduisit une grosse mèche en chiffon dans chaque bouteille. Il rongea les cocktails Molotov dans un carton qu’il laissa dans sa voiture. Puis il regarda la télé. Il pensa à Ordner qui voulait le traîner devant les tribunaux. Il se sentit submergé d’amour pour sa maison et d’un fort besoin de protection. Il ne permettrait pas qu’elle soit démolie. Charlie y avait fait ses premiers pas. Après la mort de Charlie près de cent personnes étaient venues les voir. Il monta dans sa voiture et pensa à Arnie Walker qui s’était suicidé avec le gaz d’échappement de sa voiture. Il alla chercher des allumettes et regagna la voiture. En roulant il pensa à Mary qui venait d’une famille catholique et avait fréquenté une école confessionnelle. Elle avait renoncé aux concepts religieux mais avait conservé certaines attitudes viscérales. Un jour, à sa demande, Mary lui récité toute la liste des péchés véniels et mortels. Il y avait la volonté consciente de faire le mal et le suicide. Il arriva au chantier. Il aspergea la cabine de la grue d’essence et y mit le feu. Georgie était en extase. Il glissa et tomba ce qui lui sauva la vie car le réservoir de la grue explosa projetant des débris sur quinze mètres. Sa voiture fut touchée sur la vitre arrière. George remonta dans sa voiture et lança des cocktails Molotov sur les engins du chantier. Il dut passer par Heron Place pour éviter la police et les pompiers. Il rentra chez lui. Il eut peur d’avoir laissé ses gants sur le chantier mais les retrouva. Il pensa à ce qui arriverait si la police l’arrêtait. Mary demanderait le divorce et tout le monde le traiterait de fou. Il s’endormit et rêva qu’il se suicidait.

 

19/12/1973

 

Il se réveilla avec une affreuse gueule de bois. Il prit de l’Excedrin. Il alluma la radio qui annonçait l’incendie du chantier. Le bureau du chantier avait été entièrement ravagé. Georgie exalta. Mais la grue ne serait hors service que deux semaines. La destruction du bureau retarderait le chantier d’un mois. La police cherchait des témoins. Georgie jeta le seau de Mary et ouvrit le garage pour que l’odeur d’essence se dissipe. Comme il était le dernier habitant de Crestallen street west, il serait logique que la police vienne le voir mais Georgie n’avait pas peur de la prison, il avait peur du suicide.

Il appela Mary qui lui souhaita joyeux noël. Il parla des cadeaux qu’il avait achetés. Elle lui demanda s’il avait vu un psy. Il mentit en prétextant qu’ils n’étaient pas disponibles. Georgie donna rendez-vous à Mary.

 

21/12/1975

 

Mary s’était éclairci les cheveux. Les tempes de Georgie grisonnaient. Mary trouvait que cela lui donnait un air distingué. Il partit après avoir donné les cadeaux à Mary en prétextant un rendez-vous pour un travail. Elle lui demanda ce qu’il faisait pour Noël. Elle l’invita. Ils ne seraient que tous les deux. Il refusa. Ils échangèrent un baiser triste et froid. Wally les avait invités pour le nouvel an. Aucun employé de la blanchisserie n’y serait. Il ne savait pas s’il y irait. Il embrassa Mary avec plus de coeur.

 

24/12/1973

 

Georgie alla à Norton pour remplacer la vitre arrière de sa voiture. Il alla dans une blanchisserie. Il trouva un journal qui parlait du chantier. Un politicien disait que le vandalisme ne serait pas toléré. En sortant de la laverie, il vit un père-noël de l’armée du Salut. Il lui donna de l’argent.

 

25/12/1973

 

A dix heures du matin, Olivia appela Georgie. Elle était à Las Vegas. Elle s’était faite violer dans une soirée de drogués. Il lui proposa de l’argent mais elle refusa. Elle était serveuse dans un fast-food. Georgie lui dit qu’il voulait se suicider. Il voulait qu’Olivia arrête la drogue. Il lui enverrait 500 dollars. Il lui conseilla de trouver un travail intéressant mais elle ne voulait pas alors il raccrocha. Olivia rappela mais il refusa l’appel en PCV. Mary l’appela et il mentit en disant qu’il allait bien et qu’il irait manger une dinde dans un restaurant. Mais il irait chez Walker pour le nouvel an. Cela fit plaisir à Mary. Magliore l’appela. Il le félicita pour le chantier. Mais ils avaient tout le matériel en double et les travaux allaient reprendre. Magliore lui dit que 1974 ne serait pas une bonne année pour Georgie.

 

26/12/1973

 

Georgie reçut une lettre de la municipalité qui ne pourrait lui verser de compensation tant qu’il n’aurait pas renvoyé un formulaire. Georgie devrait être relogé avant le 20 janvier 1974 et avoir quitté son domicile avant le 19 janvier. Georgie jeta la lettre.

Il repensa au docteur Younger qui lui avait annoncé que Charlie avait une tumeur au cerveau. Georgie avait été voir Charlie à l’hôpital. La maladie lui faisait dire des obscénités. La tumeur était irréparable. Sa première pensée, très claire et nette, à jamais impardonnable, avait été : dieu merci, ce n’est pas à moi que cela arrive. Puis il avait commencé à pleurer son fils. Charlie mourut en octobre après trois semaines de coma. Georgie ne cessait de tomber sur des affaires de Mary. C’était mauvais de trébucher tout le temps sur son passé. Après la mort de Charlie, il n’avait plus jamais versé une larme sur lui, même pas à son enterrement. Mary, elle, avait beaucoup pleuré. Mais en fin de compte, ce fut elle qui guérit le mieux. Mais elle avait changé. Elle pleurait pour des vétilles. Elle n’aimait plus la musique folk. Elle n’allait plus chez le coiffeur. Georgie portait Charlie en lui mais ne s’était réellement pas rendu compte que ces pensées le changeaient de façon aussi profonde et irrévocable.

 

31/12/1973

 

Georgie alla chez Walker. En retrouvant la mescaline qu’Olivia lui avait donnée, il repensa à elle. Georgie vit que la voiture d’Ordner n’était pas là. Georgie avala le cachet de mescaline. Une femme vint l’embrasser sur la bouche. C’était Tina Howard. C’était son premier amour. Wally l’accueillit. Georgie écouta les conversations. Un type racontait une histoire drôle. Il vit Mary danser avec un homme. Elle portait une robe qu’il ne lui avait jamais vue. Il n’en ressentit aucune émotion. Mary vint lui présenter Dick Jackson. C’était un camionneur. Mary était partie. Georgie alluma une cigarette. Il ne fumait plus qu’en des occasion comme celle-ci. La mescaline commença à le faire triper. Mary revint. Elle lui donna un sandwich. Il se dit que Mary serait horrifiée si elle avait su qu’il avait pris de la drogue. Elle aurait appelé le SAMU ou la police. Il vit tous les pores de la peau de Mary. Il rit puis alla aux toilettes. Mais il fut incapable d’uriner. Le mur sembla se tordre. L’eau des toilettes était rose. Mary le regarda inquiète. Il dit qu’il avait des hallucinations. Elle voulut savoir ce qu’il avait pris et il dit que c’était de la mescaline. Elle voulait l’emmener chez un médecin mai sil rit. Le visage de Mary prit un aspect écailleux, rappelant vaguement une anguille. Il lui demanda d’arrêter de l’emmerder. Alors elle le laissa en lui demandant de ne pas lui faire honte. Georgie croyait que les gens savaient qu’il s’était drogué et qu’ils parlaient de lui. Alors il s’enferma dans le cabinet de travail de Walker. l’effet de la mescaline devenait de plus en plus fort. La chaîne de l’existence normale s’était rompue, répandant au hasard des perles de réalité. Sa conscience du temps était détruite. Ce n’était pas du tout comme l’ivresse de l’alcool. Cette folie-là le pénétrait de part en part. Un homme était dans le cabinet de travail. Il se présenta, Phil Drake. Georgie lui dit qu’il avait pris de la mescaline. Drake lui demanda si c’était un bon trip. Georgie répondit que c’était bon et mauvais. Il voulut savoir combien de temps cela allait durer. Drake lui répondit jusqu’à une heure et demie du matin. Drake lui expliqua qu’il était curé et travaillait pour S.O.S. Amitié. Il aidait les clochards dans les rues. Georgie voulait parler de son âme. Il voulut savoir ce qui se passerait s’il se suicidait. Drake ne savait pas ce qu’il adviendrait de l’âme de George. Drake lui demanda ce que faisait son corps et George sentit son corps occupé. Il voulut savoir si l’âme était immortelle. Drake croyait en une forme de survie. Le suicide était mal mais Drake ne voulut pas répondre à George sur la question du péché mortel. Drake raccompagna George chez lui. Il rentra en taxi et conseilla à George de ne plus penser au suicide, que c’était bon pour les filles. George regarda la télé. La boule de Times Square s’apprêtait à entamer sa descente vers 1974. Alors George démolit sa télé avec un marteau. George s’endormit et ne fit aucun rêve.

 

3

Janvier

 

5/1/1974

 

Après son trip à la mescaline, George sentit son esprit tout propre. Mary l’avait appelé le 1er janvier. Il lui avait répondu calmement. Elle avait mentionné la possibilité d’un divorce. Il ne comprenait pas pourquoi il avait cassé sa télé et cela lui rappela ce que l’on allait faire à sa maison. Il était au supermarché. Devant lui une jolie femme tomba. Ses yeux s’étaient révulsés comme ceux de Charlie quand il avait ses crises. Un employé arriva en courant. Georgie dit qu’elle devait avoir une crise d’épilepsie. Un docteur, venu faire les courses avec sa femme, la déclara morte. George vit cela comme un présage. Il rentra chez lui et repensa aux affaires de Charlie. Il ne savait plus ce qu’ils en avaient fait après sa mort. Il monta dans le grenier. Il regarda ses agendas d’école et de lycée. Il trouva les vêtements de Charlie.

 

7/1/1974

 

A dix heures un quart du matin, un homme sonna à la porte. C’était un avocat, Philip T. Fenner, et son client était la municipalité. Il lui apportait un formulaire de relogement. Georgie lui offrit un café. Il appela Mary mais tomba sur sa belle-mère qui le traita de fou. Il lui demanda si Fenner était venu la voir. C’était le cas. Georgie pensait que l’avocat voulait le faire déclarer irresponsable. Mary avait dit à Fenner que Georgie avait l’intention de voir un psy. George la rassura et raccrocha. Il demanda à Fenner s’il devait appeler Ordner mais l’avocat répondit que personne ne cherchait à lui nuire. Pourtant Fenner rappela à Georgie que celui-ci avait écrit au journal contre le chantier. Il avait, de plus, ignoré toutes les communications concernant sa maison. Fenner avait peur que Georgie convoque la presse le 20 janvier. Fenner ne comprenait pas pourquoi Georgie refusait l’argent proposé par la municipalité. Lui-même aurait extorqué la ville si on l’avait délogé. Georgie voulut savoir si Fenner le trouvait cinglé. L’avocat s’était posé la question. Georgie affirma qu’il pourrait trouver un avocat qui pourrait faire traîner la situation jusqu’en septembre. Alors Fenner proposa 5000 dollars de plus et ne dirait pas un mot d’Olivia. Georgie se retint de lui casser la gueule. Il lui demanda son numéro pour l’appeler dans l’après-midi et lui donner sa décision. Georgie fit un point sur la situation. La municipalité savait tout sur Olivia et en parlerait à Mary s’il refusait le relogement. Mais Georgie savait que son mariage était compromis. Sa maison devait être truffée de micros. A 15 heures, il téléphona à Fenner pour lui dire d’envoyer le formulaire. Il viendrait au bureau de Fenner le rapporter en échange du chèque. De plus il ne voulait plus être importuné avant le 20 janvier. Fenner était ravi mais Georgie lui dit d’aller se faire foutre.

 

8/1/1974

 

Georgie alla voir Magliore. Il lui parla des micros cachés dans sa maison. Magliore lui dit qu’il avait eu du pot car si Georgie avait été filé, il serait en prison. Magliore dit à Georgie : « Vous me demandez de commettre un péché mortel ». Georgie voulait qu’il tue quelqu’un et lui proposa de l’argent. Mais ce n’était pas une question d’argent. Magliore voulut réfléchir. Il envoya ses hommes enlever les micros chez Georgie.

 

9/1/1974

 

Georgie alla à la banque pour porter le chèque de la municipalité de 34 290 dollars et pour retirer la même somme en liquide. Après consultation de son chef, l’employée lui remit l’argent. Arrivé chez lui, il mit l’argent dans une chope à bière poussiéreuse, posée sur le haut du buffet de la cuisine. Il s’assit, fit quelques calculs, et vit qu’il restait 35 053 dollars et 49 cents sur le compte qu’il possédait en commun avec Mary. Il glissa un chèquier dans l’enveloppe et y marqua le nom de Mary et l’adresse de ses parents.

 

10/1/1974

 

Georgie attendait l’appel de Magliore. Il avait pris de l’argent dans la choppe et s’était acheté quatre disques de rock. Il repensa à tout ce qu’il avait fait depuis que Mary était partie et se sentit vivant. Il s’imaginait voyager avec Olivia. Il s’endormit et rêve de Charlie.

 

11/1/1974

 

Magliore l’appela. Il acceptait de travailler pour lui pour 9000 dollars. Il lui donna rendez-vous demain soir dans un bowling. Georgie voulait placer son argent chez Magliore. Il acceptait d’en parler.

 

12/1/1974

 

Roy et Allen, deux hommes de Magliore, attendaient Georgie au bowling. Il joua avec eux. Roy expliqua à Georgie qu’il avait de la dynamité pour lui et lui expliqua comment s’en servir. Ils allèrent au parking. Georgie leur donna les 9000 dollars contre la dynamite. Georgie rentra chez lui avec la caisse de dynamite.

 

13/1/1974

 

Il se rendit en voiture dans les bas quartiers et erra au hasard dans les rues, cherchant l’établissement tenu par Drake. Il n’y avait que deux clients dans le bar. Drake leva les yeux du magazine qu’il lisait. Georgie le remercia pour son aide. Il lui donna de l’argent pour ses oeuvres. Il y avait 5 000 dollars. Il lui expliqua que cela venait de la vente de sa maison et que sa femme n’était pas au courant de ce don car ils allaient divorcer. Drake refusa l’argent en disant qu’un homme pour qui l’argent ne compte pas n’accorde pas davantage de prix à la vie. Drake était financé par des richards. Il faisait des tournées de conférences. Il parlait aux dames de la haute société à l’heure du thé. Cela ne lui plaisait pas mais c’était son boulot et ça faisait partie de sa pénitence. Mais il ne faisait pas dans la nécrophilie et refusait donc l’argent de Georgie. Il lui conseilla de bien réfléchir avant de commettre l’irréparable. Alors Georgie donna l’argent à un des clients paumés et partit.

 

14/1/1974

 

Il alla dans le centre et acheta chez Sears Roebuck une batterie pour automobile et une paire de câbles de démarrage. Il les rangea chez lui. Il n’avait plus peur de la police car il était déjà allé trop loin pour cela.

 

15/1/1974

 

Georgie retourna chez Magliore. Il lui proposa 3 000 dollars pour retrouver Olivia et 15 000 pour les donner à la fille. Magliore comprit que Georgie le prenait pour son exécuteur testamentaire. Georgie lui faisait peur car il avait l’impression que rien ne pouvait le faire dévier du cap qu’il s’était fixé. Mais Magliore accepta à condition que Georgie ne l’appelle plus.

 

16/1/1974

 

Il mit l’enveloppe contenant le carnet de chèques dans sa poche et sortit la mettre dans la boîte aux lettres du coin de la rue. Il alla voir « L’exorciste ». Quand la petite fille vomit sur un prêtre catholique, il y eut des applaudissements au fond de la salle.

 

17/1/1974

 

Mary l’appela. Il lui dit qu’il avait vendu la maison et avait loué une ferme à la campagne. Mary était contente. Elle voulut savoir pourquoi il avait partagé l’argent en deux. Il parla du divorce. Elle acceptait tout en affirmant qu’elle n’était pas son ennemie. Elle allait reprendre ses études. Elle voulait l’aider. Mais il refusa. Elle voulut savoir si il avait couché avec une autre femme. Il répondit non et lui retourna la question. Elle l’assura que non. Il parla du premier jour de garderie de Charlie. Charlie avait pleuré alors Georgie avait voulu le ramener à la maison mais pas Mary. Il se dit que Charlie avait commencé à mourir bien longtemps avant de tomber malade. Mary ne voulait pas que Georgie pense trop à Charlie car il en devenait prisonnier. Elle allait voir l’avocat la semaine suivante. Elle avait peur que Georgie change d’avis pour le divorce mais il la rassura.

 

18/1/1974

 

Georgie appela Ordner pour lui demander si Amroco avait pris une décision pour trouver un nouveau local pour la blanchisserie. Amroco avait décidé de se retirer du blanchissage industriel. Seules les laveries automatiques seraient gardées sous le nom de Prati-Lave. Georgie voulait que Ordner laisse Vinnie tranquille. Ordner répondit que cela ne le regardait pas. Georgie lui dit qu’il savait qu’Ordner avait enquêté sur lui. Ordner voulut savoir où il avait eu cette information. Mais Georgie mentit en disant que c’était quelqu’un d’Amroco et raccrocha.

 

19/1/1974

 

Georgie essaya son magnum. Il tira sur son garage. La balle avait fait un trou dans le mur de la taille du diamètre d’une canette de bière. La balle avait traversé le garage et la voiture. Il rentra chez lui, se fit un café et pleura. Puis il dormit.

 

20/1/1974

 

Georgie verrouilla les portes. Ensuite, il alla prendre la batterie et les câbles dans le placard du living ; il les déposa derrière le fauteuil de son living. Il monta la caisse d’explosif à l’étage. Il sortit deux bâtons d’explosif de la caisse et les monta au grenier. Il colla deux autres bâtons sur la trappe. Il en mit dans toutes les pièces et dans sa voiture. Il mit un disque des Rolling Stones et but. Fenner arriva avec la police.

 

  • Temps suspendu, 20/1/1974

 

Georgie dialogua intérieurement avec Freddy. Il avait peur.

 

20/1/1974

 

George tira sur la voiture de patrouille. Un policier tira à trois reprises. Georgie tira sur un attaché-case laissé au sol et l’explosa. Il tira sur l’autre voiture. Les policiers ripostèrent. Fenner fit cesser le feu pour parler avec Georgie. Mais Georgie s’en moquait. D’autres voitures de police arrivèrent et Georgie leur tira dessus. Deux flics essayaient d’escalader la clôture du jardin des voisins alors il leur tira dessus pour les contraindre à regagner leur abri. Deux policiers essayaient de nouveau de le prendre de revers. Il leur tira dessus. D’autres policiers arrivèrent. Georgie continuait de tirer. Il fut touché à la cuisse. La télé arriva. Georgie promit d’arrêter de tirer si on le laissait parler aux journalistes. Fenner refusa. Mais un journaliste approcha. Les policiers détruisirent sa caméra. La police annonça qu’elle allait attaquer alors Georgie prévint qu’il avait des explosifs. Dave Albert, un journaliste entra chez George. George lui demanda d’annoncer à la police qu’il serait tué si la télé n’installait pas ses caméras. La police accepta. Georgie dit à Albert qu’il voulait avoir à nouveau 20 ans pour tout recommencer. Albert compris que Georgie était bourré. Le journaliste voulut savoir où Georgie avait eu les explosifs et il répondit dans ses sabots de Noël. George fut interviewé. Il expliqua qu’il était contre l’autoroute et voulait détruire sa maison lui-même. Le journaliste voulait lui sauver la vie mais Georgie lui demanda d’éloigner tout le monde. La police envoya des grenades lacrymogènes. Georgie remit le disque des Stones et lança ses armes dehors. Georgie ferma les yeux. Sa dernière pensée fut que le monde explosait, non pas autour de lui, mais à l’intérieur de lui.

 

Epilogue

 

L’équipe de télé obtint le prix Pulitzer pour sa couverture de ce qu’elle avait baptisé « Le Dernier combat de George Dawes » et pour un documentaire sur le chantier. On apprenait que la ville avait construit l’autoroute pour ne pas perdre de subventions. La ville avait fait un procès à Mary pour récupérer l’argent de l’expropriation. Cette révélation souleva un tel tollé que la ville abandonna les poursuites. Olivia vit les photos du reportage et s’évanouit. Elle était toujours à Las Vegas et étudiait dans une école de commerce. Mary fut bouleversée et en larmes quand on l’interviewa.

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