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Humanisme : le Contrat social
13 juillet 2024

Histoires d'automates II

Le 27 octobre 1959.

 

Len  avait surgi dans la chambre de Parks en lui faisant le reproche de l'éviter. Il était ivre. Parks essaya de le calmer en lui disant qu'il était très occupé. Il accepta de suivre Len dans un bar. Len programma toutes les chansons de Louis Armstrong qui se trouvaient dans le juke-box. Parks lui demanda comment il avait passé sa journée. Len répondit qu'il s'était rendu à New York pour rendre visite à son ami Steve Lundy. Il avoua qu'il était un peu soiffard depuis trois ans. Il avait assisté à la défaite d'un homme par une machine jouant aux échecs et c'est ce qui avait provoqué son alcoolisme. Len lui révéla également qu'avant d'arriver à l'IEAC, il avait passé deux ans dans les labos des téléphone Bell. Durant les années 30, Einstein se trouvait à l'Institut pour Etudes Avancées avec deux mathématiciens réfugiés : von Neuman et Morgenstern. Ces deux mathématiciens avaient fait ensemble une analyse mathématique de tous les jeux possibles. Ils avaient écrit une théorie des jeux. Wiener avait découvert la cybernétique et avait annoncé qu'en se basant sur la théorie des jeux, il serait possible de réaliser une machine à calculer robot qui jouerait aux échecs mieux que la moyenne des joueurs. Claude Shannon, des laboratoires Bell, proposa de construire le joueur d'échecs robot. Len avait travaillé avec lui. Au début le robot n'était pas tellement réussi car il ne pouvait pas battre un expert. Mais Len et Shannon avait amélioré le robot avec un système d'anticipation électronique de plus en plus perfectionné. Washington avait pris le projet sous son aile et en 1955 Fortunesco, le champion du monde d'échecs avait affronté le robot. Les parties avaient duré 4 heures . Des gros bonnets étaient venus spécialement de Washington. Le robot avait battu Fortunesco à chaque partie. Len avait commencé à avoir peur. Il avait donné naissance à un cerveau capable de faire des choses que lui-même ne pourrait jamais faire. Parks lui dit qu'il devait être fier d'avoir inventé un nouvel instrument puissant. À Washington, l'état-major était hypnotisé par ce robot. Ils avaient compris que la guerre mécanisée était le jeu le plus compliqué que la race humaine avait jamais mis au point. La guerre moderne nécessitait exactement l'instrument que Len avait inventé. Le Pentagone avait donc fondé l'IEAC et donné la priorité absolue au projet de cybernétique. Il fallait construire un formidable joueur d'échecs qui pourrait surveiller une manoeuvre militaire compliquée. C'était donc ça le secret des MS. Parks demanda à Len pourquoi il avait peur. Len lui répondit que Steve Lundy lui avait expliqué que le robot joueur d'échecs pourrait être transformé en un intégrateur et calculateur stratégique. Toutes les nations industrialisées devaient avoir le même projet et pourraient donc avoir des machines de force égale. Cela pourrait créer une journée internationale du champignon atomique. Parks emmena Len hors du bar. Ils retournèrent à l'institut. Parks voulait en savoir plus sur ce Steve Lundy.

 

Le 2 novembre 1959

 

Parks avait réussi à diviser le labo en deux opérations totalement indépendantes : cybernétiques et neuronales. Il ne l'avait pas annoncé à son patron. Sur le plan cybernétique, il pouvait obtenir des résultats rapidement.Ma Mis si cela devait venir du cerveau, en passant par le cordon médullaire, c'était un travail quasiment impossible. Parks pouvait élaborer des circuits électroniques capables de reproduire une fonction particulière d'un tissu nerveux animal. Parks ne savait pas comment reproduire le tissu lui-même avec toutes ses fonctions. Il n'y avait aucun moyen de fournir à des membres artificiels un système neuro-moteur pouvant être relié au système nerveux central. Alors il avait divisé l'opération en deux laboratoires séparés. Il se charge lui-même du laboratoire cybernétique. Il avait placé Goldweiser à la tête du laboratoire neurologique. Quand il l'avait appris, Goldweiser il avait dit : « c'est vraiment une promotion. J'ai toujours voulu être Dieu ». Parks n'avait pas du tout apprécié cette remarque.

 

Le 6 novembre 1959.

 

Parks avait invité Len à déjeuner. Il avait amené la conversation sur Lundy. Len avait partagé un appartement à New York avec lui.

Lundy avait pour habitude de lire. Il avait étudié la philosophie à l'université de Chicago. Il s'était engagé dans les brigades internationales durant la guerre d'Espagne. Il avait commis l'erreur de poser des questions sur les procès de Moscou. Il découvrit que ses camarades n'aimaient pas les types qui réclamaient sans cesse des explications. Alors il s'était sauvé à travers les montagnes jusqu'en France. Depuis, il s'était tenu à l'écart des grandes causes. Len pensait qu'il y avait en Lundy un peu de Rousseau, un peu de Tolstoï et beaucoup de Voltaire. Il connaissait par coeur les livres de Wiener. Len voulut parler de Marylin. Parkes prétendit avoir tout oublié de cette histoire. Len assura ne jamais lui avoir fait d'avance mais c'était une fille complètement cinglée. Elle avait décidé de se cramponner à lui car il appréciait la poésie. Elle connaissait Lundy. En deux ans, presque toute la population masculine du Village avait fréquenté Marylin et s'en était lassée. Parks lui demanda ce qu'elle était devenue. Len répondit qu'elle dessinait des circuits pour IBM.

 

Le 19 novembre 1959.

 

Parks avait terminé les deux premiers modèles expérimentaux de jambes à solénoïde avec moteur incorporé. Elles étaient en plastique transparent de façon à ce que tout soit visible. Kujack attendait dans le salon d'essayage mais Len était assis près de lui. Il y avait plusieurs boîtes de bière vides et ils bavardaient à perdre haleine. Parks avait remarqué que Kujacks lui parlait peut alors qu'il parlait beaucoup à Len. Len et Kujack parlaient de la guerre et de ses conséquences. Puis Len lui expliqua quelles seraient les conséquences de la machine de guerre qu'ils étaient en train d'inventer. Kujack comprit que chaque pays grâce à son ordinateur aurait réussi à établir son pourcentage de morts, de blessés et pourrait ainsi demander des volontaires. De ces façons, il y aurait moins de désordre. Ce serait une guerre basée sur le taux de mortalité. Parks passa deux heures avec Kujack pour l'habituer au très délicat maniement du bouton- poussoir de contrôle. En moins de deux heures, il marchait réellement.

 

Le 27 novembre 1959.

 

Park discuta longuement avec son patron. Il lui annonça son idée de diviser le labo en une section cybernétique et une section neurologique. Il dit que Goldweiser avait peu de chances de parvenir à un résultat sur le plan neurologique. Comme son patron avait l'air déçu, il lui annonça les heureux résultats qu'il avait obtenus sur le plan cybernétique. Kujack fit une démonstration de ses jambes. Il pouvait shooter 40 fois plus loin que quiconque avec des jambes naturelle le patron était ravi et  il félicita Parks. Le patron demanda des nouvelles de Len car il se faisait du souci à son sujet. Il était parti à l'époque de Thanksgiving et n'était pas revenu depuis. Alors Par lui révéla comment s'était comporté Len ces derniers temps. Cela confirma les propres impressions du patron. Parks sentit intuitivement qu'un rapport bien défini s'était établi entre lui et le patron.

 

Le 30 novembre 1959.

 

Le patron ordonna une enquête sur l'absence de Len. Une demi-douzaine d'agents se mirent sur l'affaire et se dirigèrent immédiatement vers le domicile Steve Lundy. Bien entendu, Len s'y trouvait. Ils étaient ivres morts. Dans la chambre il y avait beaucoup de livres étranges et de pamphlets.I Il y avait également des papiers d'identité émanant de la brigade Lincoln et un article que Lundy était en train d'écrire pour un magazine anarcho-pacif sur le robot stratégique. Ils furent arrêtés sur-le-champ. Le patron pensait que Len était fichu car il avait violé le serment de loyauté en parlant des MS. Parks dit aux hommes de la sécurité que Len avait parlé des problèmes de MS en sa présence et avec Kujack, avec Lundy. Les hommes de la sécurité voulaient arrêter Kujack mais cela provoquerait l'annulation de la conférence de presse que le patron envisageait pour montrer le succès du laboratoire. Alors il ordonna au service de sécurité de se calmer.

 

Le 23 décembre 1959.

 

Des douzaines de reporters, de photographes de journalistes des actualités télévisées étaient présents à la conférence de presse. Ils avaient été emmenés sur le terrain de football pour les démonstrations. Le patron leur avait fait un petit topo sur cybernétique et sur la différence existant entre cybernétique et neurologique. Les reporters essayèrent d'en savoir plus sur les MS mais le patron éluda les questions avec beaucoup d'humour et couvrit Parks d'éloges. Puis on amena Kujack. Il réussit brillamment toutes les épreuves : marcher, courir, glisser, sauter, etc. Pour couronner le spectacle, il donna le coup d'envoi au ballon de football qui retomba 95 mètres plus loin. Le patron était ravi car cela faisait paraître l'institut moins menaçant aux yeux du public. On demanda à Kujack de dire quelques mots dans ce sens. Il déclara que c'était pour lui comme un cadeau de Noël. Goldweiser était dans la foule et dit : « j'espère seulement que lorsque, moi, je prouverai que je suis Dieu, tous ces photographes seront présents ». Les hommes de la sécurité devaient venir chercher Kujack le lendemain.

 

Le 25 décembre 1959.

 

Parks avait passé la matinée à découper des photos et des articles dan les journaux. Les journalistes avaient mis le paquet. Il alla voir le patron pour lui ce qui lui trottait dans la tête depuis plus d'un mois.I Il lui annonça que le système à solénoïdes qu'il avait établi pour les prothèses pouvait avoir d'autres utilisations.C Ce système pouvait servir à quelques-uns des points mécaniques délicats d'un calculateur électronique. Le patron se montra intéressé.

 

Le 27 décembre 1959.

 

 

Parks avait appelé Marilyn. Il l'avait invitée pour une grande soirée habillée pour le jour de l'an. Elle avait accepté.

Sans espoir de retour (Henry Kuttner et C. L. Moore).

Le général ouvrit la porte de la salle souterraine dans laquelle se trouvait une boîte mesurant trois mètres de long sur 1 m 20 de large.

La boîte avait la forme d'une tombe mais avec de la chance quelque chose pourrait en naître.

Abraham Broome arriva. C'était un très vieil homme de petite taille.

 

Le général pensa au géant d'acier qui dormait à l'intérieur de la boîte il demanda à Broome de le réveiller. Le général Conway ne pouvait plus attendre. Cette guerre était un poids trop lourd pour des êtres humains. Il savait que l'ennemi déclencherait l'offensive générale sur le front du Pacifique dans les prochaines 48 heures. Les ordinateurs l'avaient annoncé. Ils avaient assimilé chaque facteur disponible, depuis les conditions météorologiques jusqu'à l'enfance du général ennemi. Il fallait admettre que l'attaque aurait bien lieu avant le surlendemain. Le général n'avait pas dormi depuis la première attaque, la semaine précédente. Il ne voulait plus attendre. D'un seul geste vigoureux, il souleva et arracha le couvercle de la boîte. Le général et Broome se penchèrent sur la créature qui reposait tranquillement à l'intérieur de la boîte. C'était un robot. Broome avait peur de le réveiller. Longtemps la guerre presse-bouton avait été considérée comme facile. L'homme avait compris que la faiblesse résidait en lui. Il revenait à l'homme la tâche la plus sévère : prendre des décisions à partir d'informations incomplètes. C'était à l'homme de fournir à la machine l'information exacte et les ordres précis. Pas étonnant que la consommation de généraux fut si élevée. Aussi l'Electro-Guide d'Opérations avait-il été mis au point. Il s'appelait Ego. Il avait été construit pour fonctionner comme le cerveau humain. Il allait croquer à son tour la pomme dont l'humanité s'était lassée. Broome avait peur car Ego avait sa propre volonté. Il ne pouvait lui donner qu'un ordre de base : gagner la guerre. Il ne pourrait pas le contrôler. Le général fit venir le colonel Garden. Broome voulait encore faire des tests. Le colonel Garden entra, suivi de deux M. P. Lui aussi n'avait pas dormi récemment. C'était le tour d'Ego de supporter le fardeau à présent, et de justifier son nom. Le général ordonna au colonel de mettre Broome aux arrêts. Broome réclama encore une journée pour tester le robot. Mais il fut emmené par les M.P. le colonel se pencha sur le robot et toucha le câble qui menait à l'inscription : alimentation. Il ôta le câble d'un geste précis en disant qu'il ignorait à quoi il devait s'attendre. Le robot bougea faiblement puis s'activa. Il parla : « je veux… ». Puis il s'arrêta. Garden demanda au robot ce qu'il voulait et le robot détendit ses bras et frappa le colonel. Le général ordonna le retour de Broome. Le robot était en train de mettre en pièces sa boîte. Il se redressa de toute sa hauteur. Il sonda la pièce. Puis il balaya des tableaux tous les voyants, boutons et manettes. Il arracha les panneaux. Le général l'appela. Le robot s'arrêta un instant. Puis il défonça la porte pour quitter la salle. Broome arriva avec deux M.P. Broome constata que le colonel était mort. Le général était désolé. Bientôt ils sauraient si Ego ne fonctionnait pas correctement. Le général savait qu'il avait commis une erreur. Il demanda à Broome ce qu'ils pouvaient faire à présent. Tout à coup un haut-parleur lança une alerte. Le robot était en train de détruire le matériel dans le sous-secteur cinq. Le général ordonna qu'on ne touche pas au robot. Broome voulut savoir ce qui était arrivé. Avant de lui répondre, le général avala de la benzédrine pour se doper. Puis il fit un résumé de la situation à Broome. Broome répondit que le robot accomplissait sa tâche. Il fallait trouver ce que le robot voulait et la raison pour laquelle Ego ne parvenait pas à le leur dire. Le robot se trouvait dans le secteur de la bibliothèque. Broome compris que le robot recherchait des informations. Son prochain but pourrait donc être les ordinateurs. S'il s'en prenait aux ordinateurs, il faudrait le détruire. Le robot venait d'atteindre le sous-secteur 17. Il détruisait les dossiers. Puis il se dirigea vers le sous-secteur 30. C'était le secteur des ordinateurs. Le général ordonna qu'on envoie des robots lourds à la rencontre de Ego. Broome penser que le robot été victime de démarches successives de répétition. Il fallait découvrir ce que le robot voulait. Le général se disait que Ego avait pour tâche de gagner la guerre. Mais à supposer que cela fût impossible ? Il commençait à personnaliser le robot tout au fond de son esprit. Il voulait l'arrêter sans lui faire de mal. Ego avait commencé d'assumer son identité. Broome avait peur d'activer le robot car son cerveau artificiel n'avait rien à voir avec un cerveau humain. Le moindre petit dommage pouvait amener des défauts de fonctionnement. Le général songea à utiliser les ultrasons pour dérégler le robot. Le général se trouvait sur le seuil de la salle des communications. La porte se referma et il fut enveloppé de tumulte et de ténèbres. Il parcourut les écrans qui lui révélaient l'état des opérations sur le front du Pacifique. Mais tout cela ne signifiait rien à présent car il devait s'occuper du robot. Le robot était à la recherche de quelque chose et ses méthodes étaient expéditives. Il arrachait les côtés des armoires et dispersait leur contenu. Ce dont il n'avait pas besoin, il le détruisait avec fureur. Broome essaya d'entrer en communication avec le robot. Une équipe ultrasons se dirigeait vers le robot. Des robots lourds devaient être en position dans les 30 minutes. Ce n'était pas assez rapide pour le général. Ego ne se trouvait plus très loin de la salle des ordinateurs. Broome se demanda ce qu'il pouvait leur vouloir. Il annonça au général qu'il allait attendre le robot dans la salle des ordinateurs. Deux soldats volontaires étaient allés à la rencontre du robot. Ils placèrent une poutrelle en travers du couloir pour l'arrêter. Mais le robot passa sous l'obstacle. Le général pensait qu'il allait échouer et songea à toutes les vies humaines qui dépendaient de lui. Il restait encore un volontaire valide et il s'était emparé d'un fragment tordu de la poutrelle. Il s'était élancé à la poursuite du robot. Le robot s'arrêta et se retourna. Il dit à l'homme qui le poursuivait : « je veux… ». L'homme sauta en avant et tenta de frapper l'oeil unique du robot avec le fragment de poutrelle. Le robot s'empara du fragment de poutrelle et le lança dans le couloir. L'homme désarmé n'eut qu'une brève hésitation. Il rassembla ses forces et bondit vers le visage du robot. Par miracle il réussit à passer entre les bras d'Ego et son étreinte se referma autour du cou de métal du robot. Il se cramponna frénétiquement au corps du robot. Les robots lourds arrivèrent. Pendant un instant, le robot chercha vainement à se débarrasser de l'homme. Puis il réussit à se saisir de l'homme et l'écarta avec aisance et douceur avant de le projeter avec une force désinvolte contre la paroi. Durant un instant, Ego paru reprendre ses esprits. Les robots lourds surgirent. Ils s'arrêtèrent devant Ego. Ego baissa légèrement la tête et les épaules et s'élança en avant, prêt au combat. Mais les robots lourds ne bougèrent pas. Des étincelles jaillirent, des plaques d'acier gémirent. Pendant un instant ego demeura immobile puis il recula. Il hésitait. Les robots lourds s'avancèrent. Ego devina la manoeuvre avant même que les robots se mettent en marche. Il recula et pivota rapidement. Il fit tomber deux robots puis en frappa deux autres. En moins de deux minutes les robots lourds furent transformés en un amas de géants titubants dont la plupart étaient hors de combat. Les autres essayaient vainement de reformer une ligne trop courte pour être efficace. Le général pensait que les ultrasons étaient maintenant leur seul espoir. Ego était penché sur les gigantesques robots et il oscillait de façon étrange. Il n'était pas dans sa programmation initiale d'hésiter ainsi. Le général décida de se rendre sur place car il voulait être sur le lieu du dénouement. Quand il arriva, Ego était encore penché sur les robots abattus. L'équipe ultrasonique arriva. Soudain, Ego arracha la plaque du robot sur lequel il était penché. Il regarda les entrailles de la machine et tendit une main d'acier pour la détruire. Le général trouvait cela effrayant. Ego passa au robot suivant. Conway commanda l'équipe ultrasonique. Ego se dirigea vers un troisième robot abattu et hésita. Le général s'appuya contre la porte. À la seconde même où le premier fusil ultrasonique se braquait sur le couloir, Ego se redressa et fit face à la double porte et à la ligne de défense. Lgénéral ordonna de viser le robot au-dessous du genou. Les hommes tirèrent. Le faisceau lumineu de l'oeil d'Ego eut un clignotement. Le général ressentit un malaise violent et soudain un. Un point incandescent sur la jambe d'Ego devint rouge puis disparut. Les hommes tirèrent à nouveau avec le même résultat. Ego avait annulé la fréquence de l'équipe ultrasonique par une émission qui lui était propre. Le général se demanda pourquoi Ego ne chargeait pas. Peut-être ne pouvait-il pas à la fois charger et émettre une contre-fréquence. Le robot n'avait pas plus d'une heure d'existence mais il était déjà déchiré par des conflits électroniques. Le général ordonna à ses hommes de tenir le plus longtemps possible. Après quoi il pénétra dans la salle des ordinateurs. C'était un endroit qu'il avait toujours aimé. Il éprouvait une impression d'ordre et d'efficacité. Tous les hommes dans la salle avaient abandonné leur poste pour se joindre au groupe qui, sous la direction de Broome, se trouvait devant l'ordinateur transcripteur. Broome n'avait toujours pas trouvé comment arrêter Ego. Tout à coup des cris retentirent de l'autre côté de la porte puis Ego apparut sur le seuil, face aux ordinateurs. Il était taché d'huile et de sang. Derrière le robot, le sergent apparut en titubant. Il tenait un fusil ultrasonique et avait du sang sur le visage. Le général lui ordonna d'attendre. Il ordonna à Broome de laisser Ego allé jusqu'aux ordinateurs. Le général savait qu'il restait une chance. S'il laissait Ego avec les ordinateurs et si Ego échouait, plus rien sans doute ne pourrait être sauvé. Mais il devait essayer. Le robot s'avança vers l'ordinateur transcripteur. Il arracha le ruban programmateurs. Il en mit un autre, vierge, et ses doigts se mirent à courir à une vitesse qui défiait le regard sur le clavier de programmation. Il tapait ses propres questions. Un flot de réponses commença de se déverser et le robot se pencha pour lire. Il déchira le ruban comme pour mettre fin à un message intolérable. Conway comprit que l'ordinateur avait échoué. Ego également. Le général également. Le robot se redressa et éleva ses mains d'acier. Alors le général lui dit que tout allait bien. Le robot s'arrêta. Le général était le seul humain capable de comprendre le robot. Il éprouvait les mêmes tensions que lui. Gagner la guerre : telle était la pulsion de base du robot. Mais il devait agir selon des informations incomplètes, tout comme le général lui-même, donc assumer la responsabilité des décisions erronées risquant d'entraîner la défaite. Cela lui était interdit. Le robot ne pouvait transmettre son devoir à quelqu'un d'autre, comme le général avait essayé de le faire. Ainsi, tout ce qu'il lui restait à faire était de chercher d'autres informations. Alors le général dit au robot qu'il prenait le relais. Le robot dit : « je veux cesser de vouloir ! ». Le général ordonna à Ego de se déconnecter. Le robot obéit. Le robot semblait n'être plus à nouveau qu'une machine et rien de plus. Aucune machine n'aurait pu agir en se basant sur une connaissance partielle. On ne pouvait exiger d'une machine qu'elle affronte l'inconnu. Seuls les êtres humains en étaient capables. Peut-être était-il impossible de gagner la guerre. Peut-être était-ce ce paradoxe qui avait arrêté Ego. Il annonça à Broome qu'il allait se coucher pour dormir. Il passa à côté du robot et s'arrêta pour poser la main sur sa poitrine d'acier froid. Elle ne lui parut pas très dure. Le général se demanda ce que ça voulait dire de n'être fait que de chair et de sang.

 

L'imposteur (Philip K. Dick)

 

Spence Olham annonça à sa femme qu'il avait envie de prendre un congé. Il pensait que la guerre sera gagnée sans lui. Les machines à la nouvelles déformaient les dépêches pour faire croire que les extra-spatiaux avaient l'avantage. Il voulait aller camper dans les montagnes. Mais sa femme lui annonça que le bois de Sutton avait brûlé. Spence parut surpris. On se désintéressait de tout pour ne plus penser qu'à la guerre. Des vaisseaux partis d'Alpha du Centaure avaient aisément distancé les croiseurs terrestres. Puis les laboratoires Westinghouse créèrent des bulles protectrices pour envelopper les plus grandes cités terriennes puis le globe tout entier. Mais pour ce qui était de gagner la guerre, c'était une autre histoire. Tous les laboratoires du monde travaillaient jour et nuit pour trouver quelque chose de plus : une arme offensive. Nelson était venu chercher Spence. Il était accompagné d'un homme plus âgé. Spence leur dit qu'il serait content lorsque le Projet entrerait dans son stade final. Il trouvait que la vie était devenue maussade. L'homme âgé lui demanda s'il croyait que la guerre n'avait plus de sens. C'était le major Peters. Spence lui demanda quelles étaie ses spécialités. Peters répondit qu'il faisait partie de la Sécurité Gouvernementale. Il était venu spécialement pour lui parler. Il avait reçu l'ordre de l'arrêter comme espion à la solde des Extraspatiaux. À ce moment-là, Nelson enfonça un pistolet dans les côtes de Spence. Olham se sentit pris de vertige. Il ne comprenait pas ce qui est arrivait. Nelson demanda à Peters s'il devait tuer tout de suite Olham et Peters lui demanda d'attendre encore. Peters alluma un écran vidéo pour annoncer au chef de la sécurité qu'il venait de procéder à l'arrestation d'Olham. Le chef de la sécurité observa pendant quelques instants Olham. Puis il annonça à Peters qu'il venait d'accomplir un exploit dont on se souviendrait pendant longtemps. Le chef de voulait avertir la base lunaire de l'arrivée de Peters mais celui-ci refusa car il voulait poser son engin au-delà de la base. L'engin avait déjà franchi la bulle de protection et sa vitesse ne cessait de croître. Nelson semblait pressé d'en finir. Olham aurait voulu prévenir sa femme. Peters lui expliqua qu'ils se dirigeaient vers la lune et sitôt après l'atterrissage il serait remis immédiatement entre les mains d'une équipe qui l'attendait. Son corps serait détruit instantanément. Olham voulait comprendre. Alors Peters lui expliqua que deux jours plus tôt ils avaient été prévenus qu'un vaisseau extraspatial avait forcé la bulle de protection. L'appareil avait largué un espion qui avait la forme d'un robot humanoïde. Ce robot avait pour mission de détruire un êtres humain désigné d'avance et de prendre sa place. À l'intérieur du robot se trouvait une bombe. La bombe devait être déclenchée par une phrase particulière. Le robot devait se substituer à l'humain qu'il avait tué. Et c'était Spence que le robot avait tué et remplacé. Spence protesta en affirmant qu'il était bien Olham. Mais Peters lui expliqua que la substitution s'était probablement opérée au cours du week-end dernier lorsque Olham était parti en randonnée dans les collines. Spence évoqua des souvenirs pour essayer de convaincre Nelson mais son collègue ne voulait pas en entendre davantage. Alors Spence parcourut son corps de ses mains comme pour s'assurer qu'il était bien à lui. Peters lui expliqua que le robot serait incapable de savoir qu'il n'était pas le véritable Spence Olham. On lui avait donné un système de mémoire artificielle et de faux souvenirs. C'est pourquoi il devait être amené sur la lune pour être démonté et pour enlever la bombe. Olham jeta un coup d'oeil dans la petite cabine du vaisseau. Nelson n'avait pas lâché son pistolet. L'engin se posa lentement. Olham demanda à être ausculté par un docteur. Peters et Nelson enfilèrent leurs combinaisons. Un groupe d'hommes arriva à proximité du vaisseau et Peters leur fit signe d'approcher. Olham n'avait pas de combinaison. Si le vaisseau était ouvert, il serait privé d'oxygène. Nelson ordonna l'ouverture du vaisseau. Olham le regarda en pensant qu'il allait le sacrifier parce qu'il n'avait pas la patience d'attendre. Mais ce n'était pas sa faute. C'était l'époque. Alors il dit : « je n'ai pas besoin d'air. Ouvrez la porte ». Nelson et Peters furent surpris. Il leur expliqua qu'à propos de la phrase clé, ils s'étaient complètement trompés. Nelson et Peters se précipitèrent sur la porte en courant et l'ouvrirent. Ils sortirent de l'engin. Olham referma la porte. Le système de pressurisation automatique rétablit bientôt la pression normale. Olham a reprit sa respiration avec un frisson. Les deux hommes avaient rejoint le groupe. Les hommes s'éparpillèrent en courant dans toutes les directions. Ils se couchèrent à plat ventre. Olham fit décoller l'engin et retourna sur terre. Il appela sa femme. Il lui demanda de se rendre au laboratoire du Projet et de demander le docteur Chamberlain. Elle devait le ramener à la maison et s'arranger pour qu'il y reste. Il devrait apporter son appareillage. Puis il coupa le contact et regarda sa montre. Il quitta l'engin et se mit à marcher dans l'obscurité. Il avait 800 m à parcourir. Il regarda dans la direction de la maison, le docteur aurait dû être là à l'attendre en compagnie de Mary. Après l'examen du docteur, les radiographies, il avait une chance de faire la preuve de son innocence. Le Dr Chamberlain était un homme considéré car il était le médecin officiel du Projet. Olham s'approcha de la maison. Il posa la main sur la poignée. Mary ouvrit la porte. Dès qu'il aperçut son visage, il comprit. Il courut et se jeta dans les taillis. Un agent de la sécurité écarta Mary et tira. Olham fonça dans l'obscurité. Des hommes le poursuivirent. Olham pensa qu'ils avaient réussi à convaincre sa femme qu'il était un robot. Il gravit une coline et redescendit l'autre versant. Il aperçut l'appareil à l'endroit où il l'avait laissé. Tandis qu'il s'approchait de l'engin, la porte s'ouvrit. Peters en sortit. Il tenait un pistolet. Olham s'arrêta. Peters lui dit encore que tout confirmait qu'il était un robot. Si la phrase clé était prononcée la bombe détruirait tout sur des kilomètres alentour. Le Projet serait détruit. Sa femme serait tuée. Tous les agents de la sécurité de la région avaient été mobilisés pour le retrouver. Olham savait qu'il y avait quelque part les débris d'un vaisseau-aiguille extraspatial, et parmi ces débris, les restes du robot. Ce vaisseau s'était écrasé à proximité. Le robot était toujours là. Il devait retrouver ces débris. Il repensa à ce qu'avait dit sa femme sur le bois qui avait brûlé. Alors il accéléra son allure. Il n'était plus très loin. Il sourit. Il aperçut des tôles tordues et enchevêtrées. Il avait deviné tout de suite où il trouverait la carcasse de l'appareil. Il y avait là un pic qui se dressait inopinément. Il contempla ce qui restait de l'engin. Il entendit les hommes arriver. Si c'était Nelson qui arrivait le premier, il n'avait aucune chance. Une silhouette apparut. C'était Peters. Olham lui demanda de ne pas tirer. Les agents de la sécurité accoururent de tous les côtés. Olham leur demanda de regarder l'épave du vaisseau. Peters détourna son pistolet. Il ordonna à ses hommes de ne pas tirer. Deux hommes fouillèrent l'épave. Peters les rejoignit. Près du vaisseau, il y avait une forme calcinée. C'était le robot qui devait prendre la place de Olham. Le corps du robot avait été ouvert et dans la cage thoracique se trouvait la bombe. Peters remercia Olham. Il lui suggéra de prendre un mois de repos pour se remettre de ses émotions. Nelson s'était accroupi près du robot. Il tendit la main vers l'objet métallique qui luisait faiblement à l'intérieur du thorax. Olham lui conseilla de ne pas y toucher mais Nelson ne l'écouta pas. Il prit l'objet dans ses mains. C'était un poignard de métal extraspatial, tout taché de sang. Nelson comprit que c'était le cadavre de son ami et non pas un robot. Olham trembla et dit : « mais alors, si cet homme est Olham, alors, je dois être... » Et la bombe explosa.

Pour sauver la guerre (Clifford D. Simak).

 

Pendant quelque temps, Stanley Paxton écouta le son des explosions assourdies venant de l'Ouest puis il continua sa course, de crainte qu'un homme ne le poursuive. Il cherchait la résidence de Nelson Moore. La commission devait être sur et les dents et les gens de Hunte le recherchaient certainement. Des années plus tôt, il avait passé quelques jours de vacances terrestres chez Moore. Ses ennemis devaient avoir découvert depuis longtemps le naufrage de son avion, mais trop tard pour avoir quelque idée de la direction qu'il avait prise. Il se sentait momentanément sauf. Il gravit un coteau boisé. Les étranges déflagrations semblaient très proches. En atteignant la crête, Stan s'arrêt et se jeta au sol. Au-dessus de lui, sur un kilomètre carré on voyait les flammes des détonations. Il s'enroula dans son mante pour protéger son cou et ses oreilles. Au loin, on pouvait voir une bâtisse. Stanley dévala rapidement la pente pour l'atteindre. C'était une sorte de tour d'observation. Une glace épaisse en constituait le sommet. Stanley gravit l'échelle jusqu'au niveau de la plate-forme. Un garçon d'une quinzaine d'années se tenait là. Il lui demanda s'il était le fils de Nelson Moore. Le garçon acquiesça. Et il lui indiqua un sentier à apprend pour atteindre la maison de son père. Il ne pouvait pas l'accompagner car il devait bloquer l'attaque de Pertwee.

C'était l'ennemi qu'il combattait depuis deux ans. Paxton suivit le chemin indiqué par le garçon. Il fut accueilli par une voix féminine. C'était la mère de Nelson. Il se présenta comme un ami de son fils.

Elle se souvenait de lui, même si cela faisait 20 ans qu'elle ne l'avait pas vu.

Il parla du garçon qu'il venait de rencontrer. C'était Graham. Et Cornelia Moore trouvait que ce Pertwe jouait trop brutalement. Un robot arriva pour annoncer que le dîner était prêt. Paxton suivit le robot qui lui montra sa chambre. Paxton essaya de se rappeler les métiers de ses vieux amis. Nelson était naturaliste et Cornelia était peintre. Il pensait qu'il avait eu tort de venir ici car ces gens ignoraient ses problèmes et le danger qu'il courait. Alors il décida de ne rien dire et de partir dès le lendemain matin. D'une façon ou d'une autre, il trouverait un moyen d'entrer en contact avec son parti politique. On frappa à la porte. C'était Nelson. Paxton lui dit qu'il disposait de deux semaines et qu'il avait été élu président. Il voulait rencontrer Anastasia. Mais elle avait quitté Nelson depuis cinq ans. L'extérieur lui manquait trop. Il pensait que personne ne devait se marier en dehors de la Continuation.

Paxton pensait que la Continuation avait ses raisons égoïstes mais la race humaine restait le réel bénéficiaire. Il pensait que son élection comme président ne changer rien à la face du monde. De plus la campagne qu'il avait menée avait été malpropre et il en était pas fier. Après la fin du dîner, Graham regagna son lit. Grand-père déterra une bouteille de vieille fine. Grand-mère pensait que Graham avait l'instinct de destruction. Grand-père et grand-mère avaient fait de leur mieux pour l'élever après le départ d'Anastasia. Il lui avait offert un nécessaire d'écologie puis ils avaient essayé de l'initié à l'art de fabriquer des robots. Les robots s'étaient combattus et Graham les avait regardés avec joie jusqu'à ce qu'il se détruisent mutuellement. Le pire de tout était compte les grands-parents avaient essayé la religion. Graham avait imaginé un culte positivement visqueux. Paxton demanda à grand-mère quel genre de peinture elle pratiquait. Elle répondit qu'elle peignait des paysages. Grand-père estimait qu'elle avait tort car expérimenter était une erreur. Elle devait maintenir la tradition. Mais grand-mère pensait qu'elle devait garder les techniques ce qui ne voulait pas dire qu'elle abandonnait le progrès. Paxton pensait qu'en politique on admettait l'évolution naturellement. Nelson pensait que pour la première fois de l'histoire de l'humanité, les humains étaient en minorité et cela les mortifiait profondément. Ils redoutaient l'assimilation. Grand-père n'était pas d'accord avec lui. Même si la plupart des humains avaient adopté la façon de vivre galactique, il pensait qu'un jour il faudrait revenir à la culture humaine. Il fallait donc la maintenir vivante dans le projet Continuation. Le projet n'était pas secret et Paxton expliqua que les politiciens se contentaient de garder le silence à ce sujet. Pour lui, Continuation c'était comme une sorte de dépôt sacré. Continuation c'était la trousse médicale tribale tandis que le reste de l'humanité s'éparpillait parmi les étoiles à civiliser. Grand-père pensait que tout ce à quoi les humains avaient renoncé rester à l'arrière-plan et était maintenu vivant par une troupe de barbares subventionnés sur une vieille planète éventrée à laquelle un membre de cette superbe culture galactique n'accordait pas un regard. Paxton pensait qu'il y avait du vrai là-dedans. Le projet de Continuation entretenait la pratique des arts anciens par l'intermédiaire d'un groupe vivant de la race. Ainsi la section politique cultivait le parlementarisme et la section diplomatique inventait des problèmes apparemment insolubles avec lesquels elle se débattait ensuite. Dans les usines, les équipes d'industriels perpétuaient les vieilles traditions et poursuivaient les comités des sociétés ouvrières de leur haine implacable. Dispersés dans la campagne, des hommes paisibles et des femmes pratiquaient la peinture, l'écriture et la sculpture pour que la culture ne disparaisse pas en face de la nouvelle culture galactique. À la porte. C'était un ecclésiastique. Il n'était pas vraiment de l'Eglise mais simplement du Projet. Paxton alla se coucher. Le doute et la crainte naissaient dans son esprit. Il pensait que l'évêque était l'assassin chargé de son exécution. Personne n'aurait gravi les collines, la nuit, sous la pluie d'automne, sans un motif meurtrier. Paxton repensa à ce qui était arrivé le matin même. Il était seul chez lui quand le téléphone avait sonné et le visage de Sullivan avait rempli l'écran. Il lui avait annoncé que Hunter avait envoyé des hommes à sa recherche. Hunter voulait se venger car Paxton avait révélé des choses sur lui qui étaient ignorées de tout le monde. Puis la vie ont de Paxton avait dû se poser. Paxton se demandait s'il n'y avait pas eu sabotage. Il avait dû s'éloigner pour se réfugier chez Nelson.

Paxton envisagea de s'enfuir puis se ravisa. Ce n'était pas sportif de quitter une maison en laissant une chambre cadenassée. Alors il retira le verrou puis il sortit de la maison. Il se promit d'écrire à Nelson une longue lettre d'excuses et d'explication quand il rentrerait chez lui. Quelqu'un l'avait suivi. C'était Pertwee, le robot ennemi de Graham. Il proposa de se mettre entièrement à son service. Alors Paxton lui demanda quel était le but de cette guerre de sept ans. Le robot répondit que ce n'était qu'un essai pour amuser un gamin. Le robot faisait partie de la Continuation. Le robot lui montra le champ de bataille. Le but était de conserver intact l'art de faire la guerre. La guerre constituait une partie de la culture humaine. Il convenait donc de l'entretenir. Le robot lui montra la seule entrée du champ de bataille qui était utilisée pour envoyer des troupes et des munitions. Paxton put voir des corps qui gisaient sur le sol. Il en reçut un choc aux entrailles. Le robot voulait lui montrer tous les détails du champ de bataille mais Paxton ne pouvait se permettre de perdre beaucoup de temps. Mais il valait mieux se débarrasser de Pertwee sans violence. Alors il proposa au robot de participer à la bataille. Une fois le robot parti, Paxton en profita pour reprendre sa route. L'évêque était à sa poursuite. Alors Paxton retourna à la base du champ de force. Il attendit que son adversaire le rejoigne. L'évêque arriva dans la zone de combat. Alors Paxton pressa sur un bouton. Il voulait vérifier que son adversaire était bien hors d'état de nuire. Mais il tomba de l'escalier. Il se releva et pensa que l'attaque de Pertwee était imminente. Devant lui se dressait une silhouette mouvante qui ne pouvait être que celle de l'évêque. L'évêque redressa son fusil et tira. Paxton fut atteint au cou mais ce n'était qu'une égratignure. Il plongea et roula dans un cratère poussiéreux. Il sortit du cratère et se retrouva parmi un amoncellement de robots brisés à l'endroit où la bataille les avait saisis. Il trouva une carabine. Il s'en saisit. L'évêque était juste au-dessus de lui. Alors il tira. Mais l'adversaire avançait toujours. L'évêque éleva son arme et tira à son tour. Paxton fut encore touché. Cela paraissait invraisemblable que deux hommes puissent se tenir à quelques mètres l'un de l'autre en échangeant des balles meurtrières tout en restant sur pied. Alors les deux hommes abandonnèrent leurs armes et se regardèrent. Ils se demandèrent ce qui les avait empêchés de se massacrer. Ils se rendirent compte que leurs armes étaient factice. Toute la zone de combat n'était qu'un jouet équipé de robot. Paxton savait que Pertwee allait bientôt attaquer alors il fallait partir. Puis il se rendit compte que si le robot attaquait, le danger ne serait pas grand. Paxton et l'évêque se rendirent dans la zone de commande où le robot les attendait. Le robot leur demanda s'ils ne voulaient plus jouer. Ils répondirent qu'ils ne voulaient plus et le remercièrent de s'être assuré qu'il n'y aurait aucun blessé.

Les hommes sont différents (Alan Bloch).

Un robot archéologue spécialisé dans l'étude des hommes se demandait si toutes ces recherches sur les planètes mortes lui apprendraient un jour ce qu'étaient les hommes. En quoi les hommes étaient-ils différents des robots. Le robot savait que les hommes venaient d'une planète appelée la Terre et qu'ils s'étaient aventurés vaillamment dans l'espace pour établir des colonies partout où ils s'étaient arrêtés. Des colonies d'hommes et de robots en prévision de leur retour. Mais ils n'étaient jamais revenus. Les robots avaient perdu le fil de la toile que les hommes avaient tissée. Les experts scientifiques robots savaient que les humains leur ressemblaient beaucoup. Même si le squelette humain était différent de celui des robots. Le narrateur robot avait rencontré l'humain au cours de son dernier voyage d'études. Ce devait être le dernier humain du système. Cet humain avait oublié toute forme de langage. Alors il apprit celui des robots. Un jour cet humain se plaignit de la chaleur et le robot essaya de le réparer. En faisant cela il le tua sans le savoir. Un an plus tard, le robot constata qu'il ne reste rien de lui que des o. Alors il comprit que les hommes étaient différents des robots. Lettre à Ellen (Chan Davis).

Le narrateur écrivait à Elle pour lui expliquer pourquo il ne l'avait pa appelé il évoqua son ami Roy Wisner qui travaillait au laboratoire en même temps que lui. Ils avaient grandi ensemble à l'orphelinat national de Stockton. Ils s'étaient retrouvés à l'université. Le hasard avait voulu que tous les deux entreprennent des études de biochimistes. Puis ils avaient trouvé un emploi dans les laboratoires Pierne. Les laboratoires se consacraient presque exclusivement à la synthèse de la vie. Le laboratoire était dirigé par le vieux Hartwell. En visitant les laboratoires, le narrateur avait été impressionné par une chose verte assez horrible qui flottait dans un petit aquarium. Hartwell leur avait expliqué que cet animal était le résultat d'une erreur. Mais Hartwell l'avait gardé car il avait une certaine affection pour lui. Le narrateur et Roy étaient descendus dans le service 26. Le matériel était entièrement couvert d'un enduit noir de protection contre la lumière. Les appareils étaient cachés sous des housses. Il n'était manifestement pas recommandé de tripoter quoi que ce soit. Dans le laboratoire il y avait une cuve à réaction. Pendan plusieurs mois, Roy et le narrateur seraient les assistants de Hartwell. Le narrateur et son collègue avaient trouvé un appartement près du laboratoire. Le propriétaire était un vieux célibatair qui pratiquait la photographie d'intérieur. Il photographia le narrateur et Roy à leur insu. Après leur période d'apprentissage les deux collègues commencèrent à suggérer des modifications du processus de synthèse quand ils en comprirent le fonctionnement.

Hartwell donna son approbation. Le narrateur et Roy avaient toujours le sentiment que c'était dans leur labo que la matière cessait d'être inerte pour devenir vivante. Le travail se faisait avec un soin tout particulier. Au bout d'un certain temps, les deux jeunes collègues devinrent curieux.

Hartwell ne leur avait jamais révélé avec précision ce qu'ils fabriquaient. Roy avaient décidé qu'il obtiendrait la réponse même s'il devait potasser plusieurs livres de génétique pour y parvenir il ne lui fallut pas longtemps.

Hartwell leur avait caché que les manipulations génétiques qu'ils effectuaient concernait les êtres humains. Sans le savoir, ils avaient fabriqué des êtres humai Roy gagna sa chambre et ferma la porte. Il n'en ressortit pas de la nuit. Le lendemain, Roy décida d'aller jeter un coup d'oeil au service 39 pour essayer d'y trouver des embryons humains qui confirmeraient sa découverte. Il avait l'intention d'y aller juste avant l'heure de la fermeture et de s'y laisser enfermer pour la nuit. Il savait qu'Hartwell refuserait de le laisser regarder. Dirk pensait que Hartwell devait simplement vouloir les laisser découvrir le projet par eux-mêmes. Roy était persuadé que Hartwell voulait garder le plus de monde possible hors du secret. Il demanda à son ami de cacher à Hartwell qu'il avait deviné la vérité. Roy demeura recroquevillé dans un placard sous une table de laboratoire et n'en sortit que quand il n'entendit plus aucun bruit dans les couloirs. Il entreprit son exploration. Il découvrit une étiquette sur un tuyau mais elle comportait un code dont il ignorait la signification. Alors il fit le autour du laboratoire en se penchant sur un gestateur après l'autre. Une clef tourna dans la serrure. Roy retourna dans sa cachette. Il laissa la porte du placard entrouverte pour voir ce qui se passait. C'était Hartwell. Roy l'observa. Hartwell s'immobilisa devant une étagère et manoeuvra un levier. Il contempla longuement quelque chose à travers un hublot latéral. Puis il s'en alla. Roy sortit du placard et regarda lui aussi à travers le hublot. Si Roy s'était contenté de demander franchement la vérité à Hartwell, le problème aurait perdu son aspect fantastique pour réintégrer le domaine du travail quotidien. Il il demanda à Dirk de ne toujours rien révéler à Hartwell sur leur découverte. Plusieurs semaines plus tard, le lendemain de son 26e anniversaire, Roy fut convoqué pour une entrevue avec Koslicki après son travail. C'était le grand patron. Hartwell serait également présent. Roy et Dirk n'étaient pas d'accord sur le résultat de ces recherches secrètes. Dirk trouvait que les manipulations génétiques offraient des possibilités illimitées. Mais Roy considérait que ce qui est en sortirait ne seraient pas des hommes. Après son entretien, Roy proposa à Dirk une partie d'échecs. Il avait l'air abattu. Il révéla à Dirk qu'il était lui-même le fruit d'une expérience génétique. Il avait été assemblé à partir de composants chimiques. C'est ce que lui avaient dit Hartwell et Koslicki. Il se mit à rire. Puis il se mit à hurler. Alors Roy le calma. Il voulut le convaincre qu'il valait tout autant que n'importe qui. Peu importait comment Roy avait vu le jour. Roy se demandait où ils avaient bien pu chercher ce nom qu'il portait. Puis il remercia son ami. Il lui dit qu'il était vraiment humain. Puis il s'en alla. Dirk réagit trop tard en voulant voir ce qu'il faisait. Il le découvrit agité de soubresauts. Il avait demandé de l'acide prussique à Graham. Roy mourut. Roy était le résultat d'une expérience ratée. Personne ne s'en était aperçu avant qu'il ait 26 ans. Dirk venait d'avoir 26 ans. Lui aussi se demandait s'il était le fruit d'une expérience ratée. Koslicki et Hartwell lui avaient révélé que lui aussi avait été fabriqué. Alors il écrit une lettre à Ellen pour lui révéler la vérité avant de lui demander si elle voulait l'épouser.

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