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Humanisme : le Contrat social
7 décembre 2006

un roman historique très émouvant

L’adieu à la femme sauvage
Henri Coulonges

Henri Coulonges est un auteur trop méconnu et c’est bien dommage car son écriture est sensible et intelligente. J’ai choisi de présenter son roman historique le plus connu et je vous invite à le découvrir.

Johanna, 12 ans vit à Dresde avec sa mère Leni et sa soeur Greta 14 ans. Un soir, elle se rend au cirque avec son amie Hella mais la représentation est interrompue par la sirène d’alerte. Nous sommes en février 1945, au moment où Dresde va être bombardé par les Alliés. Johanna et Hella s’abritent un moment dans la cave du cirque puis affolées elles décident de fuir pour rentrer chez elles. Elles courent de quartier en quartier mais l’incendie les suit jusqu’à ce que Hella abandonne son amie préférant accompagner un homme qui semble sûr du chemin à suivre, ce qui la perdra car elle trouvera la mort sus l’effondrement d’un immeuble.

Après l’enfer de la nuit sous les bombes, Johanna se réveille sous un duvet. Un chef de choeur l’a trouvée sous un arbre et s’est occupé d’elle. Il lui donne un papier avec une adresse au cas où elle ne trouverait personne chez elle. Johanna rentre à la maison mais trouve sa père prostrée car Greta est morte à la suite d’un bombardement qui a partiellement détruit la maison. La mère de Johanna est devenue une femme sauvage ce qui explique le titre du roman. Désemparée, Johanna tente de trouver du secours mais manquant de se faire tuer par les rafales de mitraillettes d’un avion, elle décide d’emmener sa mère chez le chef de choeur qui lui avait promis son aide. Malgré le réconfort apporté par le chef de choeur, l’abri et la nourriture, Leni ne sort pas de sa torpeur et Johanna a peur qu’elle reste prostrée pendant longtemps. Johanna se lie avec un jeune garçon, Franz, blessé à la jambe lors du bombardement. Tous deux mêlent leur sang et promettent de se marier ce qui provoque le chagrin d’Annette, une jeune fille qui était tombée amoureuse de lui. Annette ressemble à Hella et la mère de Johanna se laisse surprendre par la ressemblance ce qui jette un trouble et embarrasse la jeune fille. Un soir où les enfants chantent et dansent, Leni disparaît. Tout le monde la cherche mais sans succès. Johanna est très inquiète mais sous l’ordre du chef de choeur, elle accepte d’aller se coucher. Kerbratt continue cependant les recherches seul et retrouve Leni dans la forêt. C’est alors qu’on apprend que lui et Leni se sont connus il y a des années. Elle s’était terrée dans cet endroit parce que cela lui rappelait un moment où elle avait écouté la musique de Kerbratt dans ce lieu-même. Hélas, dans la forêt se trouvent des soldats russes qui avaient été engagés par les nazis. Mais réalisant la défaite du Reich, les Russes cherchent à se venger sur tous les Allemands se trouvant sur leur chemin. Ils cravachent Leni devant Kerbratt et un officier ordonne à un soldat de la violer mais celui-ci refuse et est abattu. Dans leur malheur, Kerbratt et Leni ont tout de même une chance, les Russes n’ont presque plus de balles. Ces derniers décident alors de quitter la forêt abandonnant le chef de choeur et la mère de Johanna. Leni, sans que cela ait été écrit, a probablement été violée. Elle ne sort pas de son mutisme et le chorleiter décide donc de l’envoyer dans un hôpital à Prague avec Johanna. La jeune fille se souvient d’une lettre d’un ami de son père qui était tombée d’un livre quand elle avait constaté les dégâts de sa maison après le bombardement. Cet ami habite justement à Prague. Le chorleiter lui écrit et celui-ci accepte d’héberger Johanna le temps que Leni soit guérie. Franz quant à lui est envoyé à Chemnitz pour soigner sa jambe. Johanna se lie rapidement d’amitié avec Josef, l’ami de son père qui lui fait visiter Prague et lui parle de sa passion, l’archéologie. Sa vie se trouve changée. Johanna est pour lui comme un rayon de soleil. Un rayon qui lui rappelle une jeune fille qu’il avait admirée secrètement cinquante ans auparavant au cours de ses recherches d’archéologue. Seule ombre au tableau, Martha, la domestique de Josef déteste Johanna parce qu’elle est Allemande. Elle déteste tous les Allemands depuis que son neveu a été déporté en représailles à l’assassinat d’Heydrich par des résistants tchèques.

Leni suit sa cure à l’hôpital, elle s’est prise de passion pour le jardinage mais elle n’a toujours pas retrouvé l’usage de la parole. Un nouveau drame bouleverse la vie de Johanna. Martha la gifle poussée par sa haine et la jalousie. Elle s’en vante auprès de Josef qui lui ordonne de partir mais celle-ci brise une tablette de la collection de l’archéologue. Josef fait un infarctus et meurt quelques jours plus tard à l’hôpital. Mais cela ne suffit pas à assouvir la vengeance de Martha car celle-ci décide de voler le mémoire de Josef qu’il souhaitait savoir publié après sa mort et elle dénonce Johanna et Leni aux résistants tchèques qui exécutent les Allemands de Prague. Heureusement, elles sont cachées dans l’hôpital. Milena, la directrice de l’hôpital apprenant qu’un convoi d’Allemands protégés par l’armée va quitter la ville emmène Johanna et sa mère dans l’ambulance. Hélas, des officiers russes à cheval circulent près de la voiture de Milena ce qui rappelle à Leni le viol qu’elle a subi. Affolée, elle court vers un officier à cheval pour se venger mais celui-ci l’abat froidement. Johanna cherche à rejoindre sa mère et sa soeur en se laissant fusiller par les Tchèques. ainsi s’achève ce roman historique très émouvant dans lequel l’auteur souligne que le nazisme avait également fait des victimes indirectes parmi les civils allemands, femmes et enfants dans les bombardement de Dresde et dans les territoires colonisés par Hitler.
coulonges

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