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Humanisme : le Contrat social
16 août 2007

La peau sur les os

La peau sur les os

Maigrir, Billy Halleck ne demandait pas mieux. Ses 112 kilos n’étaient-ils pas le seul problème de ce paisible avocat, mari et père comblé, dans sa petite ville du Connecticut ? Et puis un vieux gitan au nez décomposé lui caresse la joue du bout de son index et murmure « Maigris ». Tout allait bien pour Billy, son cabinet lui avait donné de l’avancement, sa femme Heidi avait arrêté de le bassiner avec son poids et, lui, avait cessé de lui faire la guerre au sujet des trente cigarettes qu’elle s’envoyait quotidiennement. Sa belle-mère était retournée dans sa Virginie natale et sa fille Linda avait été promue crieuse en chef de l’équipe de foot de son lycée. Mais il avait tué accidentellement une vieille gitane et même s’il avait été acquitté grâce à son ami le juge Cary Rossington, il  y pensait souvent et sa fille était moquée par ses petits camarades. Ils lui demandaient si son père avait eu droit d’emporter la tête de la « vioque » pour l’accrocher en guise de trophée au-dessus de la cheminée. Billy a renversé la gitane avec sa grosse Oldsmobile et il n’a rien pu empêcher. Après l’accident, il avait voulu appeler Ginelli, actionnaire principal d’un restaurant italien et truand mais y avait renoncé. Il avait fait sa connaissance sept ans auparavant par le truchement de sa firme pour la création de la S.A. de Ginelli. Billy et sa femme décident de passer un week-end à Mohawk là où ils ont vécu leur lune de miel. Heidi, sûre que son mari a maigri le pousse à se peser sur une balance qui, en plus du poids, prédit l’avenir. Il a bien perdu cinq kilos mais le destin que lui prédit la machine se résume en un mot « Maigris ». Billy n’arrête pas de penser à l’accident et au vieux Gitan qui lui a caressé la joue à la sortie du tribunal. Il commence à avoir peur, il croit que le Gitan lui a donné le cancer rien qu’en le touchant. Billy cède à sa femme qui l’enjoint de voir son docteur, Houston. Il retrouve celui-ci au country-club de golf. C’est à ce moment qu’il revoit le vieux Gitan qui se trouve dans son camping-car en face du golf. Il se souvient alors de l’arrivée des Gitans dans sa ville, Fairview. Ils avaient installé un cirque sur le jardin municipal et Heidi avait eu peur pour sa fille. La police expulsa les Gitans rapidement. Linda ne comprit pas et demanda des explications à son père qui se contenta de lui répondre par des mensonges sur les lois municipales pour la rassurer. Billy a passé des examens médicaux mais son médecin lui a signalé que tout était normal.

Halleck rêve encore du vieux Gitan. Il s’est transformé en immense oiseau, un vautour au bec pourrissant. Il grinçait « maigris ! » en survolant Fairview. Et tous les habitants étaient pareils à des survivants d’Auschwitz. Son médecin, transformé en squelette lui propose de la cocaïne et il tente de fuir en courant mais reste bloqué. Quelques jours plus tard, Billy est victime d’un incident. Au cours d’une plaidoirie, il a tellement maigri que son pantalon glisse mais il juste le temps de s’asseoir avant que quelqu’un le remarque. Il réalise qu’il a maigri davantage et rapidement et est persuadé que le vieux gitan lui a jeté un sort encore plus redoutable que le cancer car moins expéditif. Billy commence à en vouloir à sa femme car si l’accident a eu lieu c’est parce qu’elle le masturbait au moment où il conduisait détournant son intention, il n’avait pu réagir à la brusque arrivée de la vieille Gitane. A présent, Halleck pèse 80 kilos et Houston lui fait passer une série d’examens pour mesurer l’intensité de son métabolisme. Billy éprouve le besoin de parler de sa peur à son ami le juge Rossington mais celui-ci est parti dans le Minnesota pour se faire admettre à la clinique. C’est sa femme Leda qui reçoit Billy et elle lui montre sa haine car elle lui en veut d’avoir renversé la Gitane. Le juge est persuadé d’avoir un cancer et Leda en rend Billy responsable. En effet, le vieux gitan a également touché la joue de Cary Rossington et lui a jeté un sort. Le juge voit sa peau muer et se couvrir d’écailles.

Duncan Hopley, chef de la police qui aurait dû enquêter contre Billy après l’accident et qui ne lui avait même pas infligé un Alcootest souffre lui aussi d’une maladie causée par un sort jeté par le Gitan. Il a une attaque d’acné carabinée. Billy va voir Hopley et tus deux évoquent l’accident et ses conséquences. Hopley est lui aussi convaincu d’être victime d’un mauvais sort. Stephen King écrit ce livre sous le pseudonyme de Richard Bachman et il fait un clin-d’oeil à ses lecteurs en laissant dire à ses personnages que cette histoire pourrait sortir d’un livre de Stephen King. Cela a peut-être mis la puce à l’oreille de ceux qui lisaient ce livre avant que l’affaire du pseudonyme soit révélée.

A la clinique les médecins sont ravis car ils sont persuadés d’avoir trouvé chez Billy une maladie qui les rendra célèbres et ils veulent le garder trois semaines mais Billy refuse. Rentré chez lui, Heidi lui demande de lui avouer ses pensées secrètes et il lui parle du Gitan et du mauvais sort. Elle en parle à Houston qui prend son mari pour un fou. Billy appelle enfin son ami mafieux, Ginelli et lui demande de l’aide. Il lui demande également s’il est superstitieux mais Ginelli ne l’est pas ce qui ravit Billy. Halleck avait demandé à Penschley, détective, de retrouver le vieux Gitan. Il apprend que celui-ci a 106 ans et est le père de la vieille femme que Billy a renversée. Billy écrit une lettre à Heidi pour lui annoncer son départ. Il veut retrouver le Gitan pour lui demander pardon et espère que celui-ci lèvera le mauvais sort. Billy se rend à Old Orchard, villa craignosse qui est bien le genre à attirer les Gitans selon lui. Arrivé là, il rencontre un vieil homme dans un bar qui lui confirme la présence des Gitans. Mais ils sont partis et le vieil homme ne sait pas vraiment où. Billy arrive à suivre la piste des Gitans mais il a été précédé par son détective, Penschley. Ce dernier a laissé des sentinelles partout car Heidi a signé un papier pour interner son mari de force et Billy a peur de se faire attraper. Il retrouve le vieux Gitan à Bar Harbor et sa peur est accompagnée de colère. Il se rend au camp des Gitans et le vieux Lemke (puisque c’est son nom) lui parle avec mépris. Il lui dit juste que ce qu’il avait à faire avec lui est fait et que Billy n’a plus qu’ à retourner chez lui. Mais Billy ne se laisse pas faire et lui propose que Linda entame une correspondance avec Gina, l’arrière petite-fille de Lemke pour savoir ce qui est juste ou injuste et qui a tort qui a raison. Le vieux Gitan est en colère et affirme que la justice rom a été rendue et d’ailleurs il apprend à Billy que le juge Rossington vient de se suicider. Billy lui dit que cette justice ne rendra pas sa fille à Lemke et que le maléfice doit être retiré. Le vieux gitan refuse alors Billy le provoque en lui demandant d’empirer le mauvais sort. Pour lui il y a match nul car si Lemke a perdu sa fille, la vie de Billy a été bouleversée mais Lemke refuse de le reconnaître. Alors Billy menace le Gitan de jeter un mauvais sort à toute sa famille. Gina se venge en lui envoyant une bille d’acier qui perce la paume gauche de Halleck. Les Gitans expulsent Billy du camp et il réussit tant bien que mal à retrouver sa voiture et à rentrer au motel. Il appelle Ginelli pour lui crier sa détresse car le mafieux est le dernier à pouvoir l’aider et celui-ci lui envoie un ancien médecin pour le soigner.Fander, le médecin, rassure Billy en lui disant que sa blessure devrait cicatriser sans problème. Ginelli arrive au motel et à la vue du corps décharné de Billy, il lui demande si Lemke l’a empoisonné. Halleck lui avoue toute la vérité et Ginelli contrairement à tous les autres le croit. Le mafieux prend les affaires en mains. Il confirme à Billy que sa femme a signé une procédure d’internement. Il a appelé Penschley pour qu’il arrête de suivre Billy et les Gitans pendant une semaine. Ginelli a décidé de faire peur à Lemke et aux Gitans pour que le mauvais sort soit levé. Le mafieux est allé chez eux mais ne dit pas à Halleck ce qu’il a fait. Tous deux quittent Bar Harbor pour ne pas attirer l’attention. Ginelli finit par raconter à Billy ce qu’il a fait. Il s’est rendu chez les Gitans, a pris des vêtements leur appartenant trouvés dans un de leurs véhicules pour ne pas se faire agresser par leurs chiens de combat. Il a jeté aux chines des steaks remplis d’héroïnes pour les rendre inoffensifs. La drogue est tellement violente qu’elle les a tués. Ginelli a pris le soin de laisser un billet où il écrit une menace : « la prochaine fois, ça sera peut-être des petits enfants, vieil homme. William Halleck te dit : retire le maléfice ». Le mafieux a eu un mauvais pressentiment, il pense que sa voiture de location a quelque chose de changé alors il s’en débarrasse et en achète une autre. Ginelli a engagé un type paumé, probablement un drogué en manque, pour l’aider à effrayer les Gitans. Le type s’appelle Franck Spurton et Ginelli lui demande de récupérer sa voiture de location et de prendre les Gitans en filature. Pendant ce temps, le mafieux est allé rejoindre un de ses collaborateurs à l’aéroport pour récupérer quatre colis mystérieux puis il est retourné dans son motel pour attendre un appel de Spurton. Celui-ci lui apprend que les Gitans se sont installés à Bankerton à 60 kilomètres de Bar Harbor. Mais Spurton s’est fait repérer par les Gitans et le vieux Lemke lui a jeté un sort simplement d’un signe de main. Plus tard, Ginelli retrouve Spurton mort dans la voiture de location, il a été assassiné probablement par Gina qui lui a envoyé une bille d’acier au-dessus de l’oeil droit. Sur le front de Spurton était écrit « jamais » avec du sang de poulet. C’était la réponse de Lemke à Billy. Ginelli se débarrasse du corps de Spurton pour éviter que la police s’intéresse aux Gitans et compliquent l’affaire. Il sort un de ses colis mystérieux dans lequel se trouve des armes, du ruban adhésif et du noir de fumée. Il se noircit le visage et les mains, se fixe un couteau au mollet et empoche le pistolet de ruban adhésif. Près du camp des Gitans, Ginelli neutralise la sentinelle et l’attache à un arbre. Il assomme la deuxième sentinelle avec la crosse de son arme. Le mafieux veut effrayer les Gitans et il arrose le sol et les pneus d’un camping car à l’aide de sa Kalachnikov. Seul le vieux Lemke ne panique pas et arrive à voir Ginelli alors que celui-ci est camouflé. Le mafieux en a le coeur glacé. Il envoie une autre rafale sur une Pontiac et la détruit. Sur le chemin du retour, Ginelli annonce à la première sentinelle qui s’est réveillée que la prochaine fois il ne se contentera pas de mitrailler des bagnoles vides et que William Halleck lui ordonne de retirer le maléfice. Pour ne pas se faire repérer, Ginelli se mêle aux badauds venus voir ce qui se passe et va même demander à la police ce qui s’est passé. Il s’aperçoit qu’il a oublié les clefs de la voiture de location sur le cadavre su Spurton alors il retourne à l’endroit où il l’a enterré et les récupère pour ensuite appeler un collaborateur qui se charge de récupérer la voiture et la garer loin du carnage. Ginelli retourne chez les Gitans avec une grosse Buick qu’il a louée, il et muni d’une carte du FBI. Il interroge un des Gitans pour lui faire croire que le FI s’intéresse à eux. Ensuite, il interroge Gina. Il lui fait croire que Billy est responsable de la fusillade pour la rendre encore plus vindicative. Mais Gina comprend vite que Ginelli n’est pas du FBI. Il lui dit que Billy est son ami. Il lui jette à la figure le contenu d’un bocal en lui laissant croire qu’il s’agit de vitriol alors que c’est du pepsi. Elle comprend qu’elle a été dupée et se jette sur le mafieux en le griffant mais il la calme avec son arme. Il lui demande de faire en sorte que le maléfice soit retiré et lui laisse un numéro de téléphone pour savoir ce que le vieux Lemke a décidé. Gina appelle et c’est un homme de Ginelli qui répond et enregistre la conversation. Elle affirme que le vieux Gitan accepte de retirer le maléfice mais qu’il doit rencontrer Billy pour cela. Le vieux Lemke cède car il ne veut plus que sa famille souffre à cause de Ginelli. Le rendez-vous a lieu à Bangor. Billy retrouve Lemke dans un parc. Le vieux Gitan lui a apporté un remède, il s’agit d’une tourte emplie d’un liquide rouge et poisseux. Il explique à Billy que le maléfice est quelque chose de vivant, un « enfant des fleurs nocturnes ». On ne peut pas le tuer parce qu’il est invisible, on ne voit que ses effets. Lemke demande à Billy de retirer le pansement qui entoure sa paume. Le Gitan explique que pour se débarrasser du maléfice, il faut d’abord le faire passer dans la tourte et la faire manger à quelqu’un. Alors Billy verse le sang de sa paume dans le gâteau qui se referme ensuite miraculeusement. Il en va de même pour sa blessure à la paume. En voulant rejoindre Ginelli dans la voiture, il voit avec horreur que Gina s’est vengée, il ne reste de lui qu’une main coupée sur le siège avant !

Il appelle Heidi et lui révèle qu’il est au courant pour la demande d’internement mais sa femme nie tout d’abord avant d’avouer qu’elle a fait ça pour son bien. Rentré chez lui, Billy ne raconte par toute l’histoire à sa femme. Il prétend que le vieux Lemke lui a ri au nez et qu’il était incapable de jeter des sorts. Il réussit à faire croire à Heidi qu’il a guéri tout seul. Il sort la tourte de sa voiture et l’offre à Heidi qui en mange un morceau pendant que Billy est couché. Hélas, sa fille Linda est rentrée plus tôt que prévu est mange une parte de tourte elle aussi. Billy voulait se venger de sa femme et sa haine s’est retournée contre sa fille alors pour se punir il ne lui reste plus qu’à manger une part du gâteau. Le vieux Lemke a gagné la partie.

Ce livre de Stephen King/Richard Bachman est très prenant et mené tambour battant. On ne s’ennuie pas une seconde tant le suspens est fort. Lemke est plus humain que tous les monstres qui parcourent les romans de King et cela le rend finalement encore plus effrayant car plausible.


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