le pull-over rouge (suite)
Chapitre VIII : les aveux de Christian Ranucci
Ranucci a avoué quatre heures avant la fin de la garde à vue. Il a révélé être allé à Marseille pour voir Benvenuti, un camarade de l’armée. Ranucci a avoué que la portière gauche était bloquée et qu’il est sorti côté passager. Les aveux sont précis et détaillés et ne peuvent mettre en doute la culpabilité de Ranucci à ce moment des faits. Mais il n’y a pas de malice. Ranucci ne sait pas pourquoi il a enlevé la fillette sinon pour l’emmener se promener. Bouladou nie le fait que ces aveux aient pu être suggérés par les policiers à cause des nombreux détails donnés par Ranucci. Le croquis du quartier Sainte-Agnès a été utilisé par Gilles Perrault. Ce croquis dessiné par Ranucci n’aurait pas aidé Perrault à se faire comprendre par les riverains mais Bouladou a fait la même expérience et elle a été concluante, le croquis était assez précis pour se repérer. Les partisans de l’innocence de Ranucci affirmait qu’il a subi 18 heures d’interrogatoire mais Bouladou ramène cet interrogatoire à 3h30. Les défenseurs de Ranucci affirment que c’est l’inspecteur Porte qui a suggéré à Ranucci le croquis du quartier Sainte-Agnès. Mais Ranucci dans son « récapitulatif » n’a jamais fait allusion au croquis. De plus, en décembre 74, Ranucci a reconnu avoir dessiné le croquis par lui-même devant la juge d’instruction soit six mois après les aveux.
La découverte du couteau a été mentionnée dans un PV daté du 5 juin 1974 titré « découverte du cadavre Rambla M. Dolorès » et Gilles Perrault a cru que ce PV avait été antidaté car le couteau a été découvert le 6 juin. Mais le couteau est bien décrit dans le PV du 5 juin ce qui est troublant. Perrault en déduit que les gendarmes auraient fait semblant de le découvrir le 6 juin. Perrault a affirmé que le couteau avait été cherché loin de la champignonnière et a livré plusieurs versions au cours des années : à 417 mètres, 1km200, 2km500, ce qui permet à Bouladou de le discréditer. Pourtant, le 27 décembre 1974, devant la juge d’instruction, si Ranucci ne reconnaissait plus le meurtre, il affirmait encore avoir indiqué l’endroit précis où se trouvait le couteau. On ne sait qu’en conclure et Bouladou ne nous aide pas. Et Perrault ne nous aide pas non plus puisque sa théorie donnerait à penser que le couteau n’appartenait pas à Ranucci. Perrault et Me Le Forsonney ont affirmé qu’il n’y avait eu aucune analyse de sang sur le couteau mais Bouladou cite un rapport médical qui prouve le contraire. En plus du couteau, la police a retrouvé le pantalon que Ranucci portait lors de l’accident car il ne l’avait pas caché et il était couvert de sang. Ranucci a prétendu que c’était de la boue avant d’avouer que c’était le sang de la fillette. Dans son « Récapitulatif » Ranucci se pose la question de pourquoi garder un pantalon taché de sang accusateur dans son coffre et jeter le reste de ses vêtements s’il était coupable. Et en effet, personne ne peut le comprendre. D’autant plus qu’il a avoué que ce pantalon lui appartenait.
Chapitre IX : les aveux de Christian Ranucci devant les psychiatres.
Bouladou précise que Gilles Perrault est furieux contre les psy car il les a comparés à des policiers. Pour Bouladou, les psy n’ont pas forcé Ranucci à avouer. Il a avoué avoir cogné la tête de Marie-Dolorès par terre puis l’avoir poignardée. Il s’est souvenu de tout ce qui s’est passé devant les psy mais a eu du mal à accepter son crime. Il a avoué avoir un caractère impulsif. Plus tard et devant d’autres psy, Ranucci a déclaré ne plus se souvenir du meurtre. Il a même déclaré ne pas se souvenir de ses aveux. Pour les psy, il aurait simulé l’amnésie comme le prouvent les tests qu’il a subis. Ranucci a donné deux précisions aux psy qu’il n’avait pas révélées aux policiers : il avait le couteau depuis un an et a donné un bonbon à la petite fille. Un des mystères de l’affaire Ranucci est qu’il a passé le week-end hors de chez lui mais on ne sait pas ce qu’il a fait avant le meurtre.
Chapitre X : la reconstitution
Elle eut lieu le 24 juin 1974. Ranucci a bien avoué avoir enlevé la fillette. La reconstitution a permis de conclure que Ranucci a menti quand il a déclaré avoir voulu ramener la fillette chez elle car il se dirigeait vers Aix et non Marseille. Mais Ranucci n’a pas voulu reconstituer le meurtre en prétendant ne pas s’en souvenir. La thèse de Gilles Perrault est démontée par Bouladou qui révèle que Ranucci a donné avec précision les éléments permettant de reconstituer le parcours qu’il a fait depuis Sainte-Agnès jusqu’au lieu du meurtre. D’après Bouladou c’est Maître Chiappe qui aurait fait « non » de la tête à Ranucci pour que celui-ci refuse de reconstituer le meurtre. Ranucci a indiqué l’endroit précis où il avait caché le couteau au moment de la reconstitution.
Chapitre XI : les témoignages de Mamde Mattéi
Mme Mattéi a rencontré la mère de Ranucci aux Baumettes et a affirmé avoir vu un homme en Simca 1100 grise essayer d’enlever des enfants en mai 1974 dont sa fille. Il y avait deux autres témoins mais Mme Mathon ne les a pas retrouvés. Mme Mattéi prétendait avoir été à la police pour une déposition mais il n’y en a aucune trace et les policiers ne se souviennent pas de l’avoir entendue. Après l’exécution de Ranucci, une voisine de Mme Mattéi, Mme R. Suzanne fit une déposition à la police pour parler d’un homme qui cherchait à enlever de enfants mais surtout pour affirmer que Mme Mattéi lui avait dit que la mère de Ranucci était prête à donner 2000 francs pour que Mme R. Suzanne fasse un faux témoignage. Il aurait fallu que cette dernière déclare avoir vu l’homme mais que ce n’était pas Ranucci. Mme R. Suzanne a refusé. Mme Mme Mattéi, selon Gilles Perrault, situe « l’aventure » arrivée à sa fille le 31 mai 1974, soit avant l’enlèvement de Marie-Dolorès or Mme Barraco (signalée par Mme Mattéi comme la mère d’une petite fille également importunée) que sa fille l’a avisée d’un incident après l’enlèvement de Marie-Dolorès. Bouladou pense que les filles de Mme Mattéi et Mme Barraco ont inventé cette histoire. Les hommes vus par Mme Mattéi, M. Martet et M. Spinelli sont tous de physique différent mais Gilles Perrault va les rassembler en un seul homme.
Chapitre XII L’affaire C. (Albertini)
Le 1er juin 1974, dans une cité de Marseille, un satyre portant un pull-over rouge, s’était livré à des attouchements sexuels sur deux fillettes. Gilles Perrault leur avait donné un faux nom, Albertini, pour préserver leur anonymat. Bouladou les appelle C. de l’initiale de leur nom. La mère de Ranucci a connu l’affaire C. par une lettre envoyée par une amie de Nice ou selon une autre théorie par Mme Mattéi aux Baumettes. Le 1er juin 1974, dans la cité des cerisiers, un jeune homme s’était livré sur deux soeurs âgées de 8 et 9 ans à des gestes impudiques. M. Martel avait vu le satyre qui devait avoir de 32 à 35 ans et mesurer 1m72 à 1m74. Il avait un polo rouge vif. Un adolescent, Jean-Claude J, avit vu le satyre le 25 mai avec deux fillettes. Il avait vu l’homme repartir en Dyane bleu ciel. Mais le signalement de l’homme est différent, il est âgé de 25 ans et mesure 1m70 et de corpulence robuste. Il avait un pull-over vert.
Chapitre XIII : L’affaire Spineck et l’affaire Pappalardo
Melle Di Marino voulut vérifier si Ranucci n’avait pas attiré l’attention d’habitants de Nice par son comportement envers les enfants. Un appel à témoins fut lancé dans la presse. Le 18 juin 1974, l’inspecteur Moschetti reçut une lettre anonyme signalant que l’auteure de la lettre avait une fille et qu’elle avait été importunée par Ranucci. Moschetti retrouva la femme grâce aux détails de la lettre. Elle s’appelait Spineck et sa fille Sandra. Meme Spineck fut convoquée au commissariat et confirma ce qu’elle avait écrit. Elle indiqua que Ranucci portait à l’époque des faits (fin 1973) un imperméable vert ou gris et des lunettes. Pourtant Mme Spineck ne fut pas en mesure de reconnaître Ranucci au milieu des inspecteurs. Mais les détails qu’elle fournit correspondaient à Ranucci et surtout l’imperméable que Ranucci avait eu à l’armée et il avait nié ce fait. Le 15 avril 1974, M. Pappalardo demeurant à Nice signala que son fils Patrice âgé de 5 ans avait disparu. Il appela la police mais il retrouva son enfant peu après. Il dut rapporter les faits à la police. Patrice avait été enlevé par un homme ressemblant à Ranucci. L’homme aurait entraîné l’enfant en lui achetant des bonbons. L’homme avait donné rendez-vous à Patrice pour le lendemain et M. Pappalardo l’aurait donc attendu et en le voyant le jeune homme se serait enfui. A la confrontation, Ranucci fut reconnu formellement par M. Pappalardo et son fils aîné Eric qui avait également vu l’homme avec Patrice. Selon Bouladou, Gilles Perrault occulte des faits importants pour empêcher d’avoir une opinion objective sur l’affaire. Pour Bouladou, Ranucci était un homme attiré, pour une raison mal définie, par les enfants.
Chapitre XIV : une voiture pas si baladeuse que cela.
La 304 est rendue à Mme Mathon le 6 juin 1974. Puis la police a récupéré la voiture le 10 juin. Mais la voiture avait été enlevée par les policiers de Marseille sans que les policiers de Nice soient avertis et ceux-ci avaient été chez Mme Mathon pour découvrir que la 304 avait disparu. Mais Bouladou démonte cette histoire. La voiture aurait été empruntée par le journaliste Christian Chardon avec l’accord de Mme Mathon. Bouladou veut démonter ainsi les théories de Gilles Perrault qui estime que la voiture a été enlevée plusieurs fois par la police pour nuir à Ranucci.
Chapitre XV : le chien
Les recherches de la fillette commencent avec un chien à partir de la champignonnière et il dépasse de trente mètres l’endroit où se trouve le corps. Gilles Perrault a affirmé que le chien avait suivi la piste à partir de l’odeur du pull-over rouge mais Bouladou dément.
Chapitre XVI : le pull-over rouge
Un pédophile portant un pull-over rouge s’était livré à des gestes indécents le 1 juin 1974 dans la résidence des Cerisiers et cela laissait penser que Ranucci pouvait en être l’auteur et que le pull-over rouge trouvé dans la champignonnière lui appartenait. Mais les témoins des Cerisiers ne reconnurent pas Ranucci. Il n’était pas l’homme au pull-over rouge. Les policiers ont reconnu que le pull n’était pas du tout de la taille de Ranucci. Un gendarme a reconnu que le pull trouvé dans la champignonnière était sale et déposé là depuis longtemps, il n’avait pas pu être porté par Ranucci. Mais le juge d’instruction a signalé qu’on lui avait remis un pull-over rouge propre. De plus le pull comportait des gros boutons ce que les témoins des Cerisiers n’ont pas remarqué. Mais l’homme vu aux Cerisiers mesurait 1m68, selon la théorie de Bouladou, il n’aurait pas été assez grand pour porter le pull-over rouge. Mais Martel avait dit que l’homme était corpulant seulement il n’avait pas remarqué les boutons dorés sur le pull dont ce n’était pas celui de la champignonnière. Bouladou imagine que le pull avait été oublié là par un spéléologue ou de façon moins plausible Ranucci aurait rencontré l’homme au pull-over rouge à Marseille parce qu’il le connaissait. Ils avaient tous eux une attirance pour les enfants. Et l’homme aurait oublié son pull dans la 304 de Ranucci. Ranucci aurait gardé le pull pour le rendre à l’homme une prochaine fois. Il se serait débarrassé du pull dans la champignonnière pour que les gendarmes ne le soupçonnent pas d’être l’homme des Cerisiers. Persuadé qu’il n’a pas été suivi, il pense qu’on ne trouvera pas le pull.
Chapitre XVII : les ombres du journalisme
Les journalistes sont sous la pression de leur rédaction et doivent absolument sortir un article avec un scoop même quand ils n’ont rien de nouveau. Bouladou explique ainsi leurs erreurs. Parmi les erreurs se trouve la grâce présidentielle annoncée par l’AFP en faveur de Ranucci.
Chapitre XVIII : les mensonges de Ranucci
Ranucci a affirmé dans son « Récapitulatif » avoir été emmené par les policiers de Marseille dans une Mercédès alors que c’était dans une Renault 12.Ranucci prétend également que des policiers armés sont venus le voir en prison pour essayer de vérifier s’il continuait de ne pas se souvenir de ce qui s’était passé or Bouladou explique que nul n’a droit d’entrer armé en prison. De plus, les policiers ne devaient plus avoir de contact avec Ranucci après son inculpation en l’absence de commission rogatoire et hors de la présence du juge et de l’avocat de Ranucci. Ranucci a menti en disant que sa voiture a glissé dans la champignonnière alors qu’il s’est enfoncé volontairement. Il a menti à sa mère en cachant l’accident. Il a menti aux policiers en affirmant que les tâches de sang de son pantalon étaient des tâches de boue. Il a menti en déclarant qu’il n’était jamais allé à Marseille. Il a menti à la juge en disant ne se souvenir de rien alors qu’il a avoué. Il prétend avoir été torturé alors que les journalistes présents lors de la garde à vue ont démontré le contraire.
Chapitre XIX : un témoin un peu tardif
Le 2 juin 74, la veille du meurtre de la fillette, Ranucci aurait renversé un chien à Marseille alors qu’il prétendait ne pas y être. Mais l’audition du propriétaire du chien était arrivé trop tard pour être enregistré dans l’instruction. Gilles Perrault a trouvé un témoin de cet incident, Daniel Moussy. Moussy aurait été entendu par les policiers et aurait reconnu Ranucci d’après une photo. Mais aucune trace de témoignage n’a été enregistrée concernant Moussy. Bouladou a voulu interroger Moussy mais celui-ci a refusé.
Chapitre XX : une portière pas trop coincée
Lors de ses aveux, Ranucci avait déclaré que la portière gauche de sa 304 était coincée après l’accident et qu’il avait été obligé de sortir par la portière droite. Mais les Aubert l’avaient vu sortir par la portière gauche. Pour la défense de Ranucci, ce détail signifiait que les Aubert avaient vu une autre voiture mais ils avaient bien noté le numéro d’immatriculation de la 304 de Ranucci. Bouladou cite des témoignages prouvant que la portière gauche n’a pas été bloquée et que ce détail a été inventé par Gilles Perrault pour défendre Ranucci.
Chapitre XXI : le président de la République Valéry Giscard d’Estaing et l’affaire Ranuci.
Dans son livre « Le pouvoir et la vie » sorti en 1988, Giscard a parlé de l’affaire Ranucci. Il a eu accès au dossier de l’affaire préparé par la magistrature et a reçu l’avocat du condamné. Giscard a été surpris que l’avocat plaide l’innocence de Ranucci alors que pour lui il ne fallait pas revenir sur le procès.
Bouladou révèle que Ranucci voulait partir pour le Vénézuela s’il avait été acquitté et qu’il aurait demndé de l’argent à Giscard. Giscard s’est senti glacé de crainte quand l’avocat lui a fait cette demande et il s’est interdit d’en tenir compte dans sa décision sur la grâce. Giscard a reçu une lettre de la mère de Marie-Dolorès. Elle demandait à Giscard de ne pas gracier Ranucci sinon elle ne croirait plus à la justice. Cela semble l’avoir convaincu de ne pas gracier Ranucci.
Chapitre XXII le livre de Mathieu Fratacci
Le livre de ce policier est sorti en 1994. Frattacci a été enquêteur sur l’affaire Ranucci. Le livre était intitulé « Qui a tué Christian Ranucci ? » Bouladou révèle que ce livre a été écrit par Jean-Marc Tixier en réalité et qu’il est plein d’erreurs. Le père de Marie-Dolorès a tenté de faire interdire la publication du livre mais sans succès. Le livre montrait une photo de la fillette et de son frère et cela avait choqué M. Rambla. Pour Bouladou, ce livre sert la cause des défenseurs de Ranucci en raison des erreurs commises par Tixier.
Chapitre XXIII : le film de Michel Drach, le pull-over rouge.
Le maire d’Aix-En-Provence, Alain Joissains, avait fait interdire le film dans sa ville par écoeurement considérant le film comme une « entreprise de pourrissement ». Bouladou estime que les personnages du film sont caricaturaux et que ce film est conforme à la thèse de Perrault et manichéen. Bouladou estime que Drach, avec son film, va au-delà du livre de Gilles Perrault en caricaturant tous les éléments favorables à la thèse de l’innocence de Ranucci.
Chapitre XXIV
Dans l’inconscient collectif, Ranucci est considéré comme le dernier guillotiné alors qu’il y a eu deux autres exécutions après la sienne. Celle de Jérôme Carrein et celle de Hamida Djandoubi. C’est dire si le livre de Gilles Perrault a occulté les dernières condamnations à mort. Il y a eu douze condamnés à mort après la condamnation de Ranucci dont deux exécutés. Ranucci aurait dit à Paul Lombard juste avant d’être guillotiné, « réhabilitez-moi ». C’est Lombard lui-même qui le dit mais Bouladou conteste sur base de témoignages contraires de personnes présentes le jour de l’exécution. Ranucci serait resté muet. Le bourreau, André Obrecht, certifie que Ranucci n’a rien dit.
Chapitre XXV Mon entrevue avec M. Martinez
Martinez a fait le récit de l’accident à Bouladou. Il estime avoir vu une masse à l’arrière de la voiture de Ranucci, il en a conclu que c’était Marie-Dolorès après avoir entendu le témoignage des Aubert. M. Martinez relate ensuite son témoignage à la police. Il affirme avoir reconnu Ranucci tout de suite même si l’accusé n’avait pas ses lunettes. Devant la juge d’instruction, Ranucci a nié avoir eu l’accident avec les Martinez. Au bout d’une demi-heure Ranucci a avoué l’accident. Martinez a été choqué par le livre de Perrault et a voulu le faire interdire. Il en a lu vingt pas et l’a jeté à la poubelle. Il a été surpris par l’attitude de Ranucci lors du procès et qu’il ne dise presque rien lors de sa condamnation. Il se souvient avoir vu Maître Lombard pleurer dans les bras de sa fille après le verdict. M. Martinez est persuadé que Ranucci était coupable. Mais il est de gauche et contre la peine de mort. Il a eu l’occasion de parler de l’affaire à Badinter et de le féliciter pour l’abolition de la peine de mort. Martinez affirme que Perrault a pu éviter la censure de son livre parce qu’il était au PC et bénéficiait de protection politique. Il pense que Perrault a voulu gagner de l’argent sur cette affaire. Bouladou rappelle que Perrault a voulu reverser une partie des droits d’auteur à la famille Rambla qui a refusé croyant que Perrault voulait acheter son silence. Martinez affirme que Ranucci n’a pas été torturé par la poice car il l’a vu sans blessure le lendemain de l’interrogatoire.
Chapitre XXVI mon entrevue avec M. Guazzone
Guazzone relate sa rencontre avec Ranucci dans la champignonnière. Il a été surpris de l’y trouver seul car c’était un lieu de passage pour les couples qui y passaient la journée pour s’ébattre. Guazzone pense que Ranucci s’est caché dans la champignonnière parce qu’il avait quelque chose à se reprocher. En parlant de l’accident à Guazzone, Ranucci aurait dit : « le con qui m’a fait ça, il va me le payer. » Guazzone a rencontré Perrault mais a refusé de lui parler et de lire son livre. Il est persuadé que Ranucci est coupable.
Chapitre XXVII : mon entrevue avec M. Grivel
Grivel confirme à Bouladou que Jean Rambla n’a jamais parlé de Simca 1100. Bouladou et Grivel parlent de l’émission « Faites entrer l’accusée qui occulte le fait que le pantalon de Ranucci était couvert de taches de sang à l’extérieur, il n’avait donc pas pu se blesser, c’était du sang d’ailleurs. Bouladou rappelle que Perrault a occulté la reconstitution. Ranucci a avoué être allé à vingt mètre de l’accident dans le maquis avec la petite fille justement à l’endroit où la police l’a retrouvée morte. Grivel était là quand Ranucci a avoué le meurtre pendant la reconstitution. Grivel pense que le cadavre de la fillette n’aurait jamais été retrouvé si Ranucci n’avait pas été vu par les Aubert. Grivel pense que Ranucci n’était pas un truand et que s’il n’avait pas eu d’accident il aurait laissé la petite sur le bord de la route. Grivel pense que Lombard n’a rien pu faire car si Ranucci avait plaidé coupable, il aurait pris perpétuité et serait sorti au bout de vingt ans alors que là il était absent, comme s’il était en touriste au cours du procès.
Chapitre XXVIII Mon entretien avec M. Chardon
Chardon est un journaliste de Minute. C’est lui qui a ramené Mme Mathon avec la voiture de Ranucci et lui avait demandé de la garder pour la nuit détruisant donc l’accusation de vol de la voiture par la police de Marseille. Chardon est choqué que Ranucci ait été condmané à mort et il pense qu’il avait des circonstances atténuantes et qu’il n’a pas tué avec préméditation. Il affirme qu’il était dans le commissariat lors de l’interrogatoire et qu’il n’a pas entendu Ranucci crier, donc il n’a pas été torturé. Chardon pense que Lombard ne voulait pas défendre Ranucci tant qu’il était considéré comme l’assassin d’une petite fille mais qu’il a fini par accepter quand Ranucci a commencé à nier comme si l’erreur judiciaire l’intéressait. Chardon voulait choisir l’avocat de Ranucci. Il avait pensé à Maître Pollak et Maître Arnoux mais Pollak était absent quand il a voulu lui en parler et il pense que cela aurait peut-être tout changé. C’est ensuite que Chardon est allé trouver Lombard. Finalement Pollak a été l’avocat des Rambla avant Collard.
Chapitre XXIX Mon entrevue avec M. Vuillet
Le docteur Vuillet confirme que les taches de sang sur le pantalon de Ranucci ont bien été analysées contrairement à ce que dit Perrault. Il révèle que Marie-Dolorès a été tuée de quinze coups de couteau. Ranucci a avoué le meurtre devant le docteur Vuillet. Il ne croyait pas que Ranucci serait condamné à mort pourtant il ne trouve aucune circonstance atténuante à l’accusé.
Chapitre XXX Mon entrevue avec M. Rosano
Bouladou avoue avoir consulté internet pour son enquête. Il y a rencontré des passionnés de l’affaire. Parmi ceux-ci M. Rosano qui vendait des pizzas en 1974 dans le quartier de Sainte Agnès. Mais le jour de l’enlèvement de Marie-Dolorès, il n’a rien vu à cause de son camion qui lui bouchait la vue. En fait il a quand même vu Ranucci en train de regarder les enfants. Bouladou a reait l’enquête avec les témoins qu’il a présentés à certains passionnés. Il a rencontré Rosano qui lui a confirmé avoir vu Ranucci près des enfants.
Chapitre XXXI : mon entrevue avec M. Spinelli
Spinelli confirma à Bouladou avoir vu la fillette entre dans une voiture. Il la connaissait. C’est le soir, en regardant les infos qu’ils a compris qu’il avait assisté à l’enlèvement. Spinelli ne connaissait pas Jean Rambla. Il dit qu’il a cru voir une Simca 1100 à cause du soleil qui l’éblouissait. Il dit que Gilles Perrault a voulu lui parler mais qu’il l’a mis dehors. Pourtant Perrault a prétendu qu’il avait parlé à Spinelli. Spinelli est pourtant sûr de ne pas s’être trompé sur la Simca 1100 mais que l’arrière de cette voiture ressemble à celle d’un coupé 304. Il dit que la mère de Ranucci lui a écrit pour qu’il insiste sur la Simca mais il n’a pas répondu. D’après Bouladou, Perrault aurait donc menti, il n’a pas parlé à Spinelli et à Guazzone. Pour Bouladou, l’enlèvement a bien eu lieu à 11h 15 et là encore Gilles perrault aurait menti. C’est Spinelli qui le confirme.
Chapitre XXXII mon entrevue avec M. Aubert
Bouladou a fréquenté un forum sur l’affaire et s’est fait insulter par les partisans de Perrault. C’est grâce à une de ses relations sur Internet (Bouladou semble s’y être fait des amis) que Bouladou a pu trouver le numéro de téléphone de M. Aubert. M.Aubert insiste, il a toujours dit avoir vu Ranucci avec un enfant après l’accident. Ranucci est bien descendu à gauche. Il a vu Ranucci partir sur le talus avec la fillette près de l’endroit où son cadavre a été retrouvé. Aubert a bien vu Ranucci avec des lunettes, des grosses lunettes. Ce détail semble important pour Bouladou. Il est allé chez les gendarmes qui l’ont envoyé promener, il est alors allé à la police et a fait sa déposition. M. Aubert a reçu des menaces de mort après cette affaire. Il a bien reconnu Ranucci du premier coup. Il ne comprend pas d’où vient l’histoire du « paquet » qu’il aurait vu à la place de la fillete, il ne se souvient pas en avoir parlé. Ce qui est curieux c’est que Ranucci pensait ne pas avoir été suivi et pourtant Aubert prétend lui avoir parlé et Ranucci lui aurait répondu. Aubert n’a jamais répondu aux journalistes excepté Colombani. Les autres journalistes ont inventé des propos de M. Aubert. Si la femme de M. Aubert s’est trompée sur la portière de Ranucci c’est, selon son mari, parce qu’elle a été pressée par les journalistes. Perrault avait prétendu que les Aubert avaient vu une Simca 1100 mais M. Aubert est persuadé d’avoir vu une 304. On a prétendu que Ranucci était endormi à l’arrière de sa 304 mais M. Aubert est sûr de l’avoir vu partir avec la fillette. Il en a parlé aux Martinez avant de le signaler à la police. M. Aubert regrette de n’avoir pas parlé à la presse pour confirmer tout ce qu’il a vu et il est énervé qu’on ait prétendu qu’il n’ait pas reconnu Ranucci du premier coup. Mme Mathon l’a contacté mais cela ne l’a pas ébranlé. M. Aubert pense que si Ranucci n’avait pas été condamné à mort il n’y aurait pas d’affaire Ranucci car il est persuadé que c’était le dernier condamné à mort. Aubert dit que Ranucci est tombé dans les bras de Mme Aubert en pleurant et en demandant pardon. M. Aubert est persuadé que si Ranucci avait plaidé coupable, il s’en serait sorti. M. Martinez a confirmé que M. Aubert lui avait parlé de Ranucci avec un enfant après l’accident. Bouladou pense que la fillette a crié quand elle a perdu un sabot et qu’elle a marché avec un pied nu sur le sol mais que les Aubert ne l’ont pas entendue. De plus ses jambes ont été griffées par les plantes, de là ses cris.
Chapitre XXXIII mon entrevue avec Monsieur Meyssonnier
Le boureau Meyssonnier connaît bien l’affaire Ranucci et le livre de Gilles Perrault. Il est gêné qu’on puisse croire à l’innocence de Ranucci. Il n’a pas guillotiné Ranucci mais il n’aurait pas voulu que ses confrères exécutent un innocent. Meyssonnier semble obsédé par son métier d’exécuteur puisqu’il en a fait un musée avec une vraie tête de guillotiné. Bouladou veut connaître un détail macabre. Il veut savoir si Perrault a raison quand il écrit que la tête de Ranucci a rebondi deux fois après l’exécution. Meyssonnier lui explique avec des détails techniques que la tête de Ranucci n’a pas pu rebondir car elle a été retenue par l’assistant du bourreau. Perrault aurait encore menti.
Annexe « Les contes de Perrault »
Bouladou répertorie toutes les erreurs de Gilles Perrault dans son livre « le pull-over rouge ». Il l’avait déjà fait tout au long de son livre. Il synthétise les erreurs pour renforcer sa propre thèse contre celle de Perrault. Bouladou relève ainsi 201 erreurs.
Epilogue
Bouladou parle d’un témoin qui a vu Ranucci fumer au bord de la route pendant que Marie-Dolorès était dans la 304 mais Bouladou ne donne pas plus de détails car il n’a pas rencontré ce témoin.