Le matin des Magiciens I
Le matin des Magiciens : Pauwels/Bergier
Ce livre fut un phénomène éditorial. Vendu à un million d’exemplaires, il engendra un courant de pensée : le réalisme fantastique, une revue : Planète, inspira une collection de livres ésotériques, L’Aventure mystérieuse (dans laquelle Jacques Bergier publia plusieurs titres) et provoqua une vive polémique. D’un côté les pro Pauwels/Bergier (dont le sociologue Edgar Morin qui publia des articles favorables dans Le Monde) et les anti, l’Union Rationaliste qui publia un ouvrage collectif au titre rageur : Le crépuscule des magiciens.
La 4è de couverture entretient le mystère de ce livre : « Ce livre n’est pas un roman, quoi que l’intention en soit romanesque. Il n’appartient pas à la science-fiction, quoiqu’on y côtoie des mythes qui alimentent ce genre. Il n’est pas une contribution scientifique, le véhicule d’un enseignement inconnu, un témoignage, un documentaire, ou une affabulation. Il est le récit, parfois légende et parfois exact, d’un premier voyage dans des domaines de la connaissance à peine explorés.
Dans la préface, Pauwels évoque la mémoire de son beau-père ouvrier-tailleur qu’il considère comme son père. Socialiste, syndicaliste et utopiste. Le beau-père de Pauwels avait introduit une méthode de concentration et de purification de l’esprit sur laquelle il avait laissé des centaines de pages. Pauwels révèle l’influence qu’il a eu sur lui et surtout sa vision de l’homme : « Pour lui, l’espèce humaine n’était pas achevée. Elle progressait vers un état de super-conscience, à travers la montée de la vie collective et la lente création d’un psychisme unanime » (page 12). Cette pensée évoque l’inconscient collectif cher à Jung. Durant la guerre, Pauwels avoue s’être réfugié dan l’hindouïsme, c’était sa façon de résister. A la Libération, Pauwels se jeta dans les bras de Gurdjieff, gourou d’un mouvement ésotérique controversé. Il avoue lui-même que Gurdjieff n’enseignait pas l’humanisme : « En fait, je ne possédais rien que l’illusion de posséder et un intense mépris pour ceux qui ne partageaient pas cette illusion » (p 13). Cette phrase est révélatrice, elle permet de consolider le fait que les sectes sont destructrices et poussent les adeptes à mépriser ceux qui ne font pas partie de leur groupe. Dès les années 40, Pauwels était devenu un ésotériste convaincu, il lisait René Guénon. Dans la préface, on comprend à quel point Pauwels et son beau-père étaient différents intellectuellement. Pauwels était déjà réactionnaire alors que son beau-père était humaniste et progressiste.
Le Matin des magiciens est présenté comme le résumé de cinq années de recherches dans tous les secteurs de la connaissance, aux frontières et de la tradition. Pauwels est le père de la Nouvelle Droite (avec de Benoist) qui prône une forme de paganisme, un anti-égalitarisme et une profonde réaction au progrès. Dans le Matin des magiciens, il donne déjà les pistes de sa pensée politique : « Mon étude réactionnaire, qui avait été souvent pleine d’orgueil et de haine, avait été utile en ceci : elle m’avait empêché d’adhérer à ce monde par le mauvais côté : le vieux rationalisme du XIXè siècle, le progressisme démagogique » (p 18).
A sa sortie du groupe Gurdjieff, Pauwels a rencontré Jacques Bergier, Résistant et chimiste passionné comme lui par l’ésotérisme. Tous deux imaginent une fusion entre science et ésotérisme : « Les sciences d’aujourd’hui, si on les aborde sans conformisme scientifique, dialoguent avec les antiques mages, alchimistes, thaumaturges. Une révolution s’opère sous nos yeux, et c’est un remariage inespéré de la raison, au sommet de ses conquêtes, avec l’intuition spirituelle » (p 19).
Lors de ses recherches dans les sciences comparées à la spiritualité, Pauwels estime avoir évolué : « C’est alors que je retrouvai un certain nombre de convictions que j’avais eues, plus tôt, du côté de l’ésotérisme, de la mystique, sur la grandeur infime de l’homme. Mais je les retrouvai dans un autre état. C’étaient maintenant des convictions qui avaient absorbé vivants les formes et les oeuvres de l’intelligence humaine de mon temps, appliquées à l’étude des réalités. Elles n’étaient plus « réactionnaires », elles réduisaient les antagonismes au lieu de les exciter » (p 22).
Pourtant l’histoire démontrera que Pauwels est resté réactionnaire. On ne peut s’empêcher de penser aux jeunes étudiants manifestant contre la sélection dans les universités qu’il avait insultés en prétendant que la jeunesse était atteinte de « sida mental » ce qui lui avait valu des remontrances de la Grande Loge de France dont il faisait partie. A sa sortie du groupe Gurdjieff, Pauwels connut André Breton qui lui présenta un alchimiste : René Alleau. On sait que les surréalistes étaient férus d’ésotérisme (voir Arcane 17 de Breton) pourtant les derniers surréalistes démolir la revue Planète. C’est Alleau qui présenta Bergier à Pauwels. Cette rencontre fut marquante : « cette rencontre toute fortuite allait ordonner pour un long temps ma vie, rassembler et orienter toutes les grandes influences intellectuelles ou spirituelles qui s’étaient exercées sur moi » (p 23). Pourquoi Pauwels et Bergier ont appelé leur école « Réalisme fantastique » ? Pauwels l’explique : « Nous pensons que c’est au coeur même de la réalité que l’intelligence, pour peu qu’elle soit suractivée, découvre le fantastique. Un fantastique qui n’invite pas à l’évasion, mais bien plutôt à une profonde adhésion » (p 24). Pour Pauwels, le fantastique n’a rien à voir avec l’imaginaire, c’est une manifestation des lois naturelles qui ne peut être perçu que débarrassé des préjugés et des conformismes. Bergier a alimenté les idées du Matin des magiciens et Pauwels a été sa plume à ce qu’il semble : « Chez moi, au Mesnil-Le-Roi, tous les dimanches, nous poursuivions notre conversation, entrecoupée de lectures et je consignais par écrit, la nuit même, l’essentiel de nos propos » (p 30).
1ère partie : le futur antérieur
Bergier et Pauwels estiment que le XIXè siècle avaient fermé les portes à la réalité fantastique de l’homme, du monde, de l’univers; le XXè les rouvre, mais nos morales, nos philosophes et notre sociologie, qui devraient être contemporaines du futur, ne le sont pas, demeurant attachées à ce XIXè périmé. Ils s’attachent à démontrer que les scientifiques du XIXè siècle pensaient avoir tout découvert et que la physique était une affaire classée. Les engins volants plus lourds que l’air, les bienfaits de l’électricité, l’hypnose, tout cela était moqué : « A partir de critiques exactes, ce siècle parvint à créer une mythologie négative, à éliminer toute trace d’inconnu dans l’homme, à refouler tout soupçon d’un mystère » (p 40). La fin du XIXè serait bourgeois et c’est cette bourgeoisie qui auraient fermé aux hommes les portes de la connaissance. Mais à partir du moment où le radium et les rayons x ont été découverts, le principe de la conservation de l’énergie et l’identité de la lumière ont volé en éclats. Dès lors Pauwels et Bergier se demandent : « si les ondes magnétiques traversent la terre, pourquoi une pensée ne voyagerait elle pas » (p 46). Ils tentent de dénombrer que les découvertes sur la physique nucléaire ont permis de faire disparaître à la pointe de nos connaissance, nos méthodes de pensée habituelles et les philosophes littéraires, nées d’une vision périmée des choses. Depuis Einstein la perception du temps a changé. Il n’existerait réellement qu’un éternel présent. Pauwels et Bergier vont plus loin : « Passé, présent, futur sont peut-être la conscience seule qui se déplace. Pour la première fois, la conscience est admise de plein droit dans les équations de physique théorique. Dans un éternel présent, la matière apparaît comme un mince fil tendu entre le passé et l’avenir. Le long de ce fil glisse la conscience humaine. Par quels moyens est-elle capable de modifier les tensions de ce fil, de façon à contrôler les événements ? Nous le saurons un jour et la psychologie deviendra une branche de la physique » (p 52). Ce pari audacieux n’a toujours pas été confirmé car la psychologie et la physique restent aujourd’hui sciences distinctes. Evidemment Pauwels ne pouvait manquer d’appuyer ses théories sur celles de Teilhard de Chardin, jésuite du XXè siècle qui voulut associer sciences et christianisme. Le réalisme fantastique est donc moins lié au scientisme de Renan qu’à l’imaginaire de Teilhard de Chardin. Finalement Pauwels et Bergier transforment la science en croyance et en psychologie : « Il s’agit toujours de religion : de rendre manifeste tout ce qui relie l’homme à sa propre grandeur et cette grandeur aux lois de l’univers » (p 60).
Pauwels et Bergier s’intéressent à la sociologie. Ils observent l’avenir du système économique états-unien et soviétique sans prévoir l’effondrement de l’URSS. Pauwels va jusqu’à écrire : « le dernier sociologue puissant et imaginatif a sans doute été Lénine » (p 59) ce qui surprend venant d’un homme de droite mais Pauwels rend hommage au modernisme de Lenine car il avait déclaré que le communisme c’était le socialisme plus l’électricité.
La conspiration au grand jour
Pauwels et Bergier pensent que les scientifiques pourront un jour être les maîtres du monde : « L’actuelle génération éprouve de tous côtés, en toutes circonstances, que le savant est lié au monde. Il détient la quasi-totalité du savoir utile. Il détiendra bientôt la quasi-totalité du pouvoir » (p 66).
Dans ce deuxième chapitre Pauwels et Bergier évoquent la confrérie mystique des rose-croix et des affiches qui couvrirent les murs de Paris en 1622 pour promouvoir cette société secrète. Cette évocation des Rose-Croix sert à placer les rosicruciens alchimistes d’autrefois avec les scientifiques des années 60. Pauwels et son comparse pensent même qu’une société secrète de scientifiques existe pour cacher au monde des savoirs qui pourraient le détruire. Les deux auteurs veulent croire que l’homme peut développer ses capacités psychiques : « Nous n’utilisons pas, dans une vie intellectuelle normale, le dixième de nos possibilités d’attention, de prospection, de mémoire, d’intuition, de coordination. » (p 71). Ce qui séduit Pauwels et Bergier dans le mythe des Rose-Croix c’est l’idée qu’au cour des temps, une succession d’esprits hors mesure ont pu communiquer entre eux dans un langage forcément incompréhensible pour le commun. Obligés à une sorte de clandestinité, ces hommes ne pouvaient établir de contacts satisfaisants qu’avec leurs égaux. Les Rose-Croix se réclament d’une étude approfondie du monde le Liber Mundi. Ce qui intéressent les deux auteurs dans la Rose-Croix c’est le fait qu’elle est pu accueillir des scientifiques et que sa doctrine portait sur la domination de l’univers par la science et non par l’initiation. Les alchimistes et les Rose-Croix ne visaient pas que la science par la transmutation des métaux mais aussi la spiritualité par la transmutation des esprits : science et religion sont décidément les termes récurrents du Matin des magiciens.
A sa sortie du groupe Gurdjieff, Pauwels lisait Guénon, le chante de l’ésotérisme antiprogressiste. Il avoue qu’il n’était pas loin de se ranger du côté des penseurs réactionnaires de la deuxième moitié du XIXè siècle. La réaction de Pauwels n’était pas entièrement négative puisqu’il rejetait le pouvoir du nucléaire à cause de la bombe atomique et il s’associa à Albert Camus et Aldous Huxley pour écrire un pamphlet sur ce sujet. Pauwels évoque la tradition des neuf inconnus. Elle remonte à l’empereur Asoka qui régna sur les Indes à partir de 273 avant J.C. Converti au bouddhisme, Asoka répandit cette religion dans son pays et son empire qui s’étendait jusqu’en Malaisie, Ceylan et l’Indonésie. Instruit des horreurs de la guerre, Asoka voulut interdire aux hommes l’usage méchant de l’intelligence. La science de la nature entra donc dans le secret. Il fonda la société secrète la plus puissante de la terre : celle des neuf Inconnus. Son but : ne pas laisser tomber entre les mains profanes les moyens de destruction. Poursuivre des recherches bénéfiques pour l’humanité. La société se renouvelait par cooptation afin de garder ses secrets techniques. Le pape Sylvestre II (920-1003) aurait eu accès aux connaissances des neuf Inconnus. Il aurait possédé une tête en bronze qui répondait à ses questions par oui ou par non sur des questions politiques et religieuses. Un autre Européen aurait eu des contacts avec les neuf Inconnus, l’écrivain français Jacolliot. Il fut consul de France à Calcutta ce qui pourrait avérer ces contacts. Ecrivain d’anticipation oublié, son oeuvre a été pillée par la plupart des occultistes. Il affirmait formellement l’existence des neuf Inconnus. Versin, collaborateur de Pasteur aurait eu communication de secrets biologiques lors d’un voyage à Madras n 1890 et grâce à cela, il mit au point le sérum contre la peste et le choléra. La première vulgarisation de l’histoire des neuf Inconnus a été publiée en 1927 par Talbot Mundy qui fit partie de la police anglaise des Indes durant 25 ans. Les neuf Inconnus feraient usage d’un langage synthétique et chacun d’eux posséderaient un livre constamment récrit contenant l’exposé détaillé d’une science. Le 1er livre serait consacré aux techniques de propagande et de guerre psychologique. Le 2è livre serait consacré à la mort survenant par inversion de l’influx nerveux. Le 3è livre étudierait la microbiologie. Le 4è traiterait de la transmutation des métaux. Le 5è renfermerait l’étude des tous les moyens de communication terrestres et extra-terrestres. Le 6è contiendrait les secrets de la gravitation. Le 7è serait la plus vaste cosmogonie conçue par l’humanité. Le 8è traiterait de la lumière et le 9è serait consacré à la sociologie permettant de prévoir l’évolution des sociétés.
Le mystère des eaux du Gange réputées pour guérir les maladies serait également lié aux neuf Inconnus. Ils auraient creusé un temple secret sous le lit du Gange leur permettant d’envoyer des radiations bactériophages. Le mythe des neuf Inconnus fait penser aux Sages de Sion inventés par Golovinski, agent du Tsar Nicolas II pour justifier les pogroms. Mais contrairement aux Sages de Sion les neuf Inconnus ont un rôle positif sur le monde même si eux aussi veulent le contrôler.
Ce qui guide Pauwels et Bergier dans ce livre c’est le refus d’exclure des faits sous prétexte qu’ils ne sont pas « convenables » et qu’ils débordent les frontières fixées par les théories en usage. Pauwels et Bergier pensent que l’ésotérisme est le résidu d’une connaissance très ancienne de nature technique s’appliquent à la fois à la matière et à l’esprit. Les techniques passées auraient donné aux hommes des pouvoirs trop redoutables pour être divulgués. Les deux auteurs courent le risque de passer pour des hurluberlus car ils mélangent des éléments disparates dans un livre qui peut paraître incohérent mais ils cherchent une vision continue de l’intelligence humaine. Les « magiciens » sont pour Pauwels et Bergier les ingénieurs à l’esprit fort qui veulent « violer la matière » comme Tesla, Edison ou Von Braun.
Pauwels et Bergier dénoncent le fait que l’invention technique soit considérée comme un phénomène contemporain alors que pour eux les livres antiques en révèlent plusieurs. Ils considèrent que la France s’est figée aux environs de 1880 sur le plan de la sociologie, de la science et de l’humanisme. Pour eux, pour être attiré par l’avenir, il faut l’être aussi pour le passé car il faut chercher son bien dans les deux sens du temps. Ils estiment que le siècle des Lumières a plongé dans l’obscurité tout le reste du temps. C’est cette critique des Lumières et ce goût pour le passé qui a donné à Pauwels sa réputation de réactionnaire (d’autant plus qu’il nie l’égalité entre les hommes prônée par la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen. Il affirma, au sein de la Nouvelle droite, qu’il croyait à l’inégalité « naturelle » entre les hommes, lors d’une interview au journal l’Aurore en juillet 1979, il déclare : « Nous disons qu’aucun homme n’est une table rase et qu’il arrive avec une partie de son destin inscrit dans ses gênes, dans son sang, et que les transformations introduites par la société et l’environnement sont relativement peu de choses par rapport à ce qu’il porte en lui. Tous les hommes sont différents, et ne jouons pas sur les mots, différents, cela veut dire inégaux »).
René Alleau voulait lui aussi chercher des techniques oubliées dans les ouvrages antiques. Il pensait que les volumens de la bibliothèque d’Alexandrie étaient perdus, ce qui est faux, c’est une idée reçue. Pauwels et Bergier s’évertuent à démontrer que la science était très évoluée dans l’Antiquité avec la connaissance de l’atome chez Moschus le Phénicien et Démocrite ou l’astronomie avec Thalès ou encore de la télégraphie optique (ancêtre de la télé) signalée par Fénelon dans sa correspondance dès 1695. Pauwels et Bergier donnent encore d’autres exemples en médecine. La conclusion de tous ces rappels est que le réalisme fantastique invite à se détourner du présent pour s’intéresser aux expériences du passé en vue des possibilités de l’avenir.
Pauwels et Bergier réfléchissent sur le progrès dans ce qu’il peut avoir de néfaste. Ils rappellent que Sartre a écrit contre la bombe H. Pour lui elle était contre l’histoire et l’histoire pour lui c’était le mouvement qui doit amener les masses au pouvoir. Pauwels et son comparse veulent croire ainsi que le progressisme social de Sartre demandait l’arrêt du progrès scientifique ce qui est faux. Vient alors pour Pauwels l’occasion de ressortir sa marotte : l’inégalitarisme. Il affirme que : « la société humaine moderne ne se survit que parce qu’un très petit nombre d’hommes possède la décision ». Evidemment pour cela il faut « hausser les barrières pour assurer la continuité de la vie » (p 118). Pauwels et Bergier estiment que le savoir scientifique est réservé à des initiés qui ont adopté leur propre langage et que le XXè siècle est l’âge des sociétés secrètes. Ils ont contribué à la paranoïa qui pollue Internet aujourd’hui. Les savants seraient pour eux des Adeptes faisant rayonner leurs connaissances sur un ensemble de sociétés organisées pour le maintien ou secret des techniques (p 120). Ils tentent de démontrer qu’historiquement, la conservation des techniques fut un des objets des sociétés secrètes depuis l’Egypte ancienne. Ils imaginent des « Centrales d’énergie » formées pour transformer le monde comme la centrale fasciste ou la Centrale communiste. Les Centrales seraient si forte que « rien dans l’univers ne saurait résister à l’ardeur convergente d’un nombre suffisamment grand d’intelligences groupées et organisées » (p 128). Leurs élucubrations vont tellement loin qu’ils imaginent que « la société secrète sera la future forme de gouvernement dans le monde nouveau de l’esprit ouvrier » (p 129). Ils trouvent un terme pour ce nouveau type de gouvernement, la « cryptocratie ». Cette théorie de la cryptocratie confine au délire et n’a pas été confirmée par l’histoire : « En cas de guerre, sans doute verrions-nous se substituer aux gouvernements apparents, ces « gouvernement d’ombres », installés peut-être dans les cavernes de Virginie pour les USA, sur une station flottante dans l’Arctique pour l’URSS. Et, à partir de ce moment, ce serait crime de trahison que de dévoiler l’identité des responsables. Armées de cerveaux électroniques pour réduire au minimum le personnel administratif, des sociétés secrètes organiseraient le gigantesque combat des deux blocs de l’humanité. Il n’est pas même exclu que ces gouvernements siègent hors de notre monde, dans des satellites artificiels tournant autour de la terre. » (p 131).
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