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Humanisme : le Contrat social
1 mai 2021

Le bizarre incident du chien pendant la nuit (Mark Haddon).

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Il était 0 h 7. Le chien était allongé dans l'herbe au milieu de la pelouse, devant chez Mme Shears. Il était mort. Il y avait une fourche plantée dans le ventre. Christopher, 15 ans, entra chez Mme Shears. Il se dirigea vers la pelouse et s'agenouilla à côté du chien. Il posa la main sur son museau. Il était encore chaud. Le chien s'appelait Wellington. C'était le chien de Mme Shears qui était l'amie de la famille de Christopher. Wellington était un caniche. Il avait un pelage noir. Christopher le caressa tout en se demandant qui l'avait tué et pourquoi.

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hCristopher John Francis Boone connaissait tous les pays du monde avec leurs capitales et tous les nombres premiers jusqu'à 7507. Il avait une amie,Siobhan, qui lui dessinait des visages avec toutes les expressions humaines. Christopher lui avait demandé de noter leur signification précise à côté. Il avait gardé la feuille dans sa poche pour la sortir à chaque fois qu'il ne comprenait pas ce qu'on lui disait. Il avait raconté ça à Siobhan. Elle avait ri alors Christopher avait déchiré son premier dessin et il l’avait jeté. Siobhan s'était excusée. À présent, Christopher demandait aux gens quand il ne comprenait pas ce qu'on lui disait ou bien il s'en allait.

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Christopher avait retiré la fourche qui était plantée dans le chien. Puis il serra le chien dans ses bras. Il aimait bien les chiens car on avait toujours ce que les chiens pensaient. Il pensait que les chiens n'avaient que quatre humeurs : content, triste, fâché et concentré. En plus, les chiens étaient fidèles et ne disaient pas de mensonges parce qu'ils étaient incapables de parler. Mme Shears hurla et se précipita depuis la terrasse. Elle était en pyjama. Elle demanda à Christopher ce qu'il avait fait à son chien. Elle ordonna à Christopher de lâcher son chien. Alors Christopher obéit et recula de 2 m. Elle hurla encore alors Christopher se boucha les oreilles et ferma les yeux puis il se laissa tomber en avant. L'herbe étaie mouillée et froide. Il trouva cela agréable.

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Siobhan avait conseillé à Christopher d'écrire quelque chose qu'il aurait envie de lire. Le plus souvent, Christopher lisait des livres de sciences et de mathématiques. Il n'aimait pas les vrais romans. Il aimait bien les romans policiers alors il décida d'en écrire un.

Siobhan avait conseillé à Christopher de retenir l'attention du lecteur dès le début du livre. Alors Christopher avait commencé son histoire par le chien. Mais c'était aussi parce qu'il avait du mal à imaginer des choses qui ne lui étaient pas arrivées. Siobhan avait lu la première page et elle avait dit à Christopher que c'était spécial. Elle avait expliqué à Christopher que d'habitude c'étaient des gens qui mouraient dans les romans policiers. Christopher avait répondu que dans le Chien des Baskerville, le chien des Baskerville et l'épagneul de James Mortimer mouraient. Siobhan avait dit que ce n'était pas eux  les victimes. Elle pensait que les lecteurs s'intéressent plus aux gens qu'au chien alors si la victime de l'assassin était un être humain, les lecteurs auraient envie de savoir la suite. Christopher voulait parler de quelque chose qu'il connaissait et puis il avait dit à son amie qu'il s'intéressait aux chiens parce qu'ils étaient fidèles et francs et plus attachants que certaines personnes.

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Les policiers étaient arrivés. Christopher les aimait bien car ils avaient des uniformes et des numéros. Et on savait ce qu'ils étaient censés faire. Il y avait un policier et une policière. La policière alla chez Mme Shears. Le policier demanda à Christopher ce qui se passait ici. Christopher répondit que le chien était mort il pensait que quelqu'un l’avait tué. Le policier demanda à Christopher son âge. Il répondit qu'il avait 15 ans, trois mois et deux jours. Le policier voulut savoir ce que Christopher avait fait dans ce jardin. Christopher répondit qu'il avait serré le chien dans ses bras. Le policier demanda à Christopher si c'était lui qui avait tué le chien et si la fourche lui appartenait. Christopher répondit non. Christopher pensait que le policier lui posait trop de questions et trop vite. Christopher pensait que son cerveau était comme une machine. Comme le policier insistait, Christopher se roula en boule sur la pelouse et grogna. Il faisait ça quand il recevait trop d'informations du monde extérieur. Le policier releva Christopher. Christopher ne supportait pas qu'on le touche alors il frappa le policier.

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Christopher n'avait pas l'intention d'écrire un livre drôle car il ne savait pas raconter des blagues et il ne les comprenait pas.

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Le policier voulut arrêter Christopher pour outrage à agent. Christopher suivit le policier vers sa voiture. Le policier appela sa collègue pour l'avertir qu'il emmenait l'adolescent au poste. Il enverrait une voiture pour la prendre. Christopher remarqua que la voiture de police sentait le plastique chaud, l'après-rasage et les frites à emporter. Durant le trajet, Christopher observa le ciel. Il était passionné d'astronomie. Il pensa aux savants qui s'étaient longuement demandés pourquoi le ciel est sombre la nuit. Christopher savait que l'univers est en expansion et que les étoiles s'éloignent les unes des autres à toute vitesse depuis le big-bang.

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Christopher avait décidé d'utiliser les nombres premiers pour numéroter les chapitres de son livre. Il aimait bien les nombres premiers. Il savait que les nombres premiers sont utiles pour coder des messages et en Amérique, ils sont classés Matériel militaire. Si on trouve un nombre premier de plus de 100 chiffres de long, il faut prévenir la CIA et elle vous l'achète 10 000 $. Christopher pensait que les nombres premiers étaient comme la vie. Ils étaient tout à fait logiques mais il était impossible d'en trouver les règles, même si on consacrait tout son temps à y réfléchir.

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Arrivé au commissariat, Christopher dut retirer les lacets de ses chaussures et vider ses poches sur le comptoir. Christopher avait un couteau suisse, un bout de ficelle et une pièce de casse-tête en bois. Il avait également des croquettes de nourriture pour son rat Toby, des pièces de monnaie, un trombone et une clé de chez lui.

Les policiers voulaient que Christopher retire sa montre mais il avait crié quand ils avaient essayé de lui enlever alors ils lui avaient laissée.

Christopher avait parlé de son père et de sa mère qui était morte. Il avait aussi parlé de son oncle Terry, de ses grands-parents dont trois étaient morts. Les policiers avaient demandé le numéro de téléphone de son père. Christopher avait donné le numéro de portable de son père et celui de la maison. Il appréciait la cellule de la police car c'était un cube presque parfait de 2 m de long sur 2 m de large et sur 2 m de haut. Christopher songeait que pour s'évader il lui suffirait d'utiliser ses lunettes pour concentrer les rayons du soleil sur un de ses vêtements et allumer un feu. En voyant la fumée, les policiers le feraient sortir de la cellule et il en profiterait pour s'évader. Christopher se demanda si Mme Shears avait dit à la police qu'il avait tué Wellington et si la police la mettrait en prison en découvrant qu'elle avait menti. Christopher savait que dire des mensonges sur les gens, cela s'appelait calomnier.

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Christopher trouvait les gens déconcertants parce qu'ils parlaient beaucoup sans se servir de mots. Par exemple quand on ferme la bouche et qu'on expire bruyamment par le nez, ça peut signifier qu'on est détendu ou qu'on s'ennuie ou qu'on est fâché. Cela semblait beaucoup trop compliqué pour Christopher. Christopher ne comprenait pas non plus les métaphores. Il aurait préféré appeler une métaphore un mensonge. Selon lui un chien n'avait rien à voir avec le temps et personne n'avait de squelette dans son placard. Christopher savait que son prénom était une métaphore. Il signifiait « qui porte le Christ ». C'était le nom qu'on avait donné à saint Christophe parce qu'il avait fait traverser une rivière à Jésus-Christ. Du coup, Christopher se demandait comment saint Christophe s’appelait avant d'avoir porté le Christ de l'autre côté de la rivière. Christopher savait que ce récit était apocryphe. C'était un mensonge, là encore. Sa mère avait dit à Christopher que c'était un joli prénom parce que c'était l'histoire de quelqu'un de gentil et de serviable. Mais Christopher ne voulait pas que la signification de son prénom soit l'histoire de quelqu'un de gentil et de serviable. Il voulait que la signification de son prénom, ce soit lui.

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Le père de Christopher arriva au commissariat à 1:12. Il était en colère. Un policier fut obligé de le calmer. Il arriva dans la cellule de Christopher et leva la main droite en écartant les doigts en éventail. Il faisait cela parce qu'il savait que son fils n’aimat pas être serré dans les bras. Christopher savait que ce signe signifiait que son père l'aimait. Le policier emmena Christopher et son père dans une autre pièce. L'inspecteur dit à Christopher que son père lui avait parlé. À présent il savait qu'il avait fait exprès de frapper son collègue. Christopher reconnut que c'était vrai. Il voulait simplement que le policier arrête de le toucher.

L'inspecteur lui demanda s'il savait que ce n'était pas bien de frapper un policier. Christopher le savait. L'inspecteur lui demanda si c'était lui qui avait tué le chien. Christopher répondit que ce n'était pas lui. Il ne savait pas non plus qui avait tué le chien. L'inspecteur expliqua à Christopher qu'il allait devoir consigner l'incident. Si Christopher attirait de nouveaux ennuis, la police ressortirait le procès-verbal.

Puis Christopher et son père furent libérés.

 

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Christopher ne savait pas mentir. Quand il pensait à quelque chose qui ne s'était pas passé, il se mettait à penser à toutes les autres choses qui ne s'étaient pas passées. Cela lui faisait tourner la tête et il avait peur. C'était aussi une des raisons pour lesquelles il n'aimait pas les vrais romans. Selon lui les romans racontaient des mensonges sur des choses qui ne s'étaient pas passées alors cela lui faisait tourner la tête et il avait peur. C'était pour cela que tout ce qu'il avait écrit dans son livre était vrai.

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Durant le trajet de retour, le ciel était couvert et Christopher n'avait pas pu regarder la Voie lactée. Il était désolé mais son père lui dit que ce n'était rien. Son père lui conseilla d'éviter les ennuis désormais. Christopher dit à son père qu'il allait découvrir qui avait tué Wellington. Mais son père lui conseilla d'éviter de se mêler des affaires des autres. Christopher ne voulait pas arrêter de chercher alors son père donna un coup dans le volant. Au cours de la nuit, Christopher descendit à la cuisine pour boire du jus d'orange. Son père était assis sur le canapé, il regardait la télévision en buvant du whisky. Des larmes coulaient de ses yeux. Christopher lui demanda s'il était triste à cause de Wellington. Son père répondit qu'il y avait de ça.

Christopher décida de laisser son père seul car quand il était triste lui-même, il aimait mieux rester seul.

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La mère de Christopher était morte deux ans plus tôt. Un jour, Christopher était rentré chez lui et son père était rentré du travail. Il avait demandé à Christopher s'il avait vu sa mère. Comme il ne l'avait pas vu, son père était descendu pour commencer à téléphoner. Puis son père était sorti. Son père était rentré 2:00 et demis plus tard. Il avait dit à Christopher qu'il avait bien peur qu'il ne revoie pas sa mère pendant un bout de temps. Il avait dit à Christopher que sa mère était à l'hôpital. Il était incapable de regarder son fils. Christopher avait trouvé ça agréable que son père lui parle sans le regarder. Christopher annonça qu'il allait écrire une carte de prompt rétablissement à sa mère et son père lui dit qu'il la lui apporterait le lendemain.

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Le lendemain matin, Christopher constata que le bus scolaire avait doublé quatre voitures rouges d'affilée, ce qui voulait dire, pour lui, que c'était une bonne journée. Aussi, il décida de ne plus être triste à cause de Wellington.

Le psychologue de l'école lui avait demandé un jour pourquoi quatre voitures rouges d'affilée voulaient dire que c'était une bonne journée, trois voitures rouges d'affilée une assez bonne journée et cinq voitures rouges d'affilée une super bonne journée. Et aussi pourquoi quatre voitures jaunes d'affilée signifiaient que c'était une mauvaise journée. Ce jour-là, Christopher restait assis dans son coin à lire des livres, ne déjeunait pas, ne parlait à personne et ne voulait prendre aucun risque. Le psychologue lui avait dit que ça manquait de logique Christopher avait répondu qu'il aimait les choses en ordre et qu'être logique c'était une manière de mettre les choses en ordre. Christopher avait dit au psychologue que son père, quand il se levait, enfilait toujours son pantalon avant ses chaussettes. Ce n'était pas logique mais son père faisait toujours comme ça parce qu'il aimait que les choses soient en ordre, lui aussi. Le psychologue avait dit à Christopher qu'il était très intelligent. Christopher pensait ne pas être intelligent. Il remarquait comment les choses se passaient et c'était tout. Selon lui, ça n'avait rien à voir avec l'intelligence. Christopher pensait qu'être intelligent c'était regarder comment les choses se passaient et s'en servir découvrir quelque chose de nouveau. Le psychologue avait demandé à Christopher si ça lui donnait une impression de sécurité quand les choses étaient toujours en ordre Christopher avaient dit que oui.

Le psychologue lui avait aussi demandé s'il n'y avait pas que les choses changent. Christopher avait répondu que cela lui serait égal de devenir astronaute, ce qui était un des plus grands changements qui pouvaient imaginer Christopher aurait voulu devenir astronaute mais le psychologue lui avait dit que c'était très difficile. Christopher savait qu'il fallait être officier d'aviation et respecter beaucoup de consignes. De plus, il fallait avoir 10/10 de vision. Ce qui n'était pas le cas de Christopher. Terry, un camarade d'école, lui avait dit que le seul métier qu'il pourrait faire, c'était ranger des caddies au supermarché ou ramasser du crottin dans une réserve d'animaux et qu'on ne laissait pas les mongols conduire des fusées qui coûtaient des milliards. Le père de Christopher lui avait dit que Terry était jaloux de son intelligence. Même s'il avait peu de chances de devenir astronaute, Christopher voulait aller à l'université pour étudier les mathématiques ou la physique.

Le père de Christopher pensait que Terry avait de bonnes chances de finir en prison.

Comme c'était une bonne journée, Christopher avait décidé d'essayer de découvrir qui avait tué Wellington. Siobhan avait conseillé à Christopher d’écrire ce qu'il lui était arrivé quand il avait trouvé Wellington et quand il était allé au commissariat. Voilà comment Christopher avait commencé à écrire son livre. Siobhan lui avait dit qu'elle l'aiderait pour l'orthographe, la grammaire et les notes de bas de page.

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La mère de Christopher mourut deux semaines plus tard. Il n'était pas allé la voir à l'hôpital. Son père avait dit qu'elle avait beaucoup aimé la carte de prompt rétablissement et qu'elle avait beaucoup pensé à lui. Sur la carte, Christopher avait peint plusieurs voitures en rouge pour que ce soit une super bonne journée pour sa mère. Elle était morte d'une cascade. Elle n'avait que 38 ans. Le père de Christopher était vraiment désolé. Mme Shears était venue leur faire à dîner. Après le dîner, elle avait joué au Scrabble avec Christopher et il avait gagné par 247 à 134.

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Christopher avait décidé de découvrir qui avait tué Wellington. Même si son père lui avait dit de ne pas s'occuper des affaires des autres. Il trouvait cela déconcertant qu'on lui dise ce qu'il devait faire. En plus, les gens désobéissaient tout le temps aux règles par exemple, son père roulait souvent à plus de 50 km à l'heure dans une zone limitée à 50 km/h. Christopher avait lu dans la Bible : « tu ne tueras point » » mais il y avait eu les croisades, deux guerres mondiales et la guerre du Golfe et dans toutes ces guerres, des chrétiens avaient tué des gens.

Christopher ne comprenait pas pourquoi son père lui disait de ne pas s'occuper des affaires des autres alors que son métier consistait à aller chez les autres et à réparer leurs chaudières.

Siobhan lui disait exactement ce qu'il ne devait pas faire. Et ça lui plaisait. Un jour elle lui avait expliqué qu'il ne devait jamais frapper Sarah même si c'était Sarah qui avait commencé. Si elle le frappait, il devrait rester calme et compter de 1 à 50 puis venir lui raconter ce que Sarah avait fait. Mais les autres gens qui lui disaient ce qu'il ne fallait pas faire n'était pas aussi explicites. Alors Christopher décidait lui-même ce qu'il voulait faire.

Un soir, Christopher était allé chez Mme Shears. Elle était en train de regarder la télévision. Elle lui avait dit qu'elle n'avait pas tellement envie de le voir à ce moment-là. Christopher lui dit simplement que ce n'était pas lui qui avait tué Wellington. Il voulait lui annoncer qu'il avait décidé de découvrir qui avait tué son chien. Elle avait eu l'air surpris et avait refermé la porte. Christopher avait attendu qu'elle retourne devant sa télé puis il avait escaladé le mur pour explorer la cabane de Mme Shears ou elle rangeait tous ses outils de jardin.

Il avait aperçu une fourche qui ressemblait tout à fait à celle qui avait été plantée dans Wellington. La fourche était posée sur le banc près de la fenêtre et quelqu'un l'avait nettoyée parce qu'il n'y avait plus de sang sur les dents. Christopher se demanda si c'était Mme Shears qui avait tué Wellington. Mais si c'était elle alors pourquoi elle était sortie juste après pour crier après lui et l'accusé. Alors Christopher conclut que celui qui avait tué le chien s'était servi de la fourche de Mme Shears. Or la cabane était fermée. Ça voulait dire que le coupable avait la clé de la cabane de Mme Shears. Mais peut-être que Mme Shears avait laissé traîner la fourche dans le jardin.

Mme Shears regardait Christopher depuis la pelouse alors il fut obligé de lui expliquer qu'il voulait savoir si on avait rangé la fourche. Elle menaça d'appeler la police. Alors Christopher rentre chez lui. Il était content parce qu'il se prenait pour un détective.

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Mme Forbes de l'école avait dit à Christopher que sa mère était montée au paradis. Christopher pensait que le paradis n'existait pas. Le révérend Peters venait à l'école pour parler aux enfants. Christopher lui avait demandé où était le paradis et le révérend avait répondu que le paradis ne faisait pas partie de notre univers. Et que c'était un endroit tout à fait différent.

Christopher avait répondu qu'il n'existait pas d'endroit tout à fait différent.

Christopher avait expliqué au révérend que les gens croyaient au paradis parce qu'ils n'avaient pas envie de mourir. Alors le révérend lui avait dit que le paradis signifiait être avec Dieu. Christopher avait demandé où se trouvait Dieu. Le révérend avait rétorqué qu'ils en reparleraient une autre fois.

Christopher savait ce que le corps devenait après la mort. Sa mère avait été incinérée. Il pensait que les molécules de sa mère s'étaient envolées dans les nuages au-dessus de l'Afrique ou de l'Antarctique.

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Le lendemain, c'était un samedi. Ce jour-là, l'Angleterre jouait contre la Roumanie et le père de Christopher voulait voir le match à la télévision. Christopher décida de poursuivre son enquête tout seule. D'habitude, il ne parlait pas aux étrangers. Il n'aimait pas ça. Il était capable de se défendre. Un jour, il avait donné un coup de poing à Sarah parce qu'elle lui avait tiré les cheveux et il l'avait assommée. On avait dû l'emmener au service des urgences à l'hôpital. Christopher n'aimait pas les étrangers parce qu'il n'aimait pas les gens qu'il n'avait jamais vus. Quand sa mère était encore en vie, ses parents l'avaient emmené en France pendant les vacances. Il avait détesté ça parce qu'il ne comprenait pas ce que les gens disaient dans les magasins et ça lui faisait peur.

Il mettait longtemps à s'habituer aux gens qu'il ne connaissait pas. Il attendait des semaines avant de parler à quelqu'un de nouveau à l'école puis il s'assurait que la personne n'était pas dangereuse. Alors il lui posait des questions. Mais ce jour-là, il avait décidé de parler à d'autres gens de sa rue pour enquêter sur la mort de Wellington. Il commença par faire un plan de sa rue puis il vérifia qu'il avait bien son couteau suisse dans sa poche et il sortit. Il frappa à la porte du numéro 40 Randolph Street en face de chez Mme Sears. Les gens qui habitaient à ce numéro s'appelaient Thompson. M. Thompson portait un T-shirt avec cette inscription : « la bière aide les moches à faire l'amour depuis 2000 ans ». Christopher lui demanda s'il savait qui avait tué Wellington. M. Thompson lui demanda qui il était. Alors il se présenta mais le monsieur n'était pas M. Thompson, c'était son frère. Il ne savait pas qui avait tué le chien alors Christopher lui expliqua ce qui s'était passé. Christopher lui demanda s'il avait vu quelque chose de suspect le soir ou le chien avait été tué. Mais l'homme lui demanda s'il croyait vraiment que c'était une bonne idée d'aller poser des questions comme ça. Christopher répondit qu'il voulait découvrir qui avait tué Wellington pour écrire un livre. Alors l'homme lui expliqua qu'il n'était pas chez lui ce jeudi-là.

Christopher sonna au numéro 42 mais il n'y avait personne alors il sonna au numéro 44. C'était un couple de Noirs avec deux enfants. C'est la dame qui lui ouvrit. Il lui demanda si elle savait qu'il avait tué Wellington. Elle était au courant de l'événement mais elle ne savait rien à ce sujet. Alors Christopher lui demanda si elle connaissait quelqu'un qui pouvait avoir envie de faire de la peine à Mme Shears. Elle répondit qu'il devait peut-être poser la question à son père. Mais Christopher voulait que cette enquête reste secrète parce que son père lui avait conseillé de ne pas se mêler des affaires des autres. La dame lui dit que son père n'avait peut-être pas tort et lui conseilla de faire attention.

Christopher la remercia et sonna au numéro 43. M. Wise y vait avec sa mère qui était dans une chaise roulante. C'est le monsieur qui lui ouvrit la porte. Christopher lui demanda des informations sur Wellington. M. Wise blagua en disant à Christopher qu'on les prenait au berceau dans la police. Christopher ne supportait pas qu'on se moque de lui alors il s'en alla. Il ne frappa pas à la porte du numéro 38. C'était la maison à côté de la sienne. Les gens qui y habitaient se droguaient et son père ne voulait pas que Christopher parle à ces gens-là.

Il remarqua que la vieille dame qui habitait au numéro 39 était dans son jardin. Elle s'appelait Mme Alexander. Elle avait un teckel. Christopher pensait que les gens qui avaient un chien étaient des gens bien. Le chien était resté à l'intérieur de la maison. Mme Alexander était au courant pour Wellington. Elle trouvait cela terrible. Mais elle ne savait pas qui avait tué le chien. Elle dit à Christopher que c'était très gentil d'être venu lui dire bonjour. Même si elle avait compris que c'était pour les besoins de son enquête que Christopher était venu. Elle demanda à Christopher s'il avait un chien. Il dit qu'il avait un rat qui s'appelait Toby.

Mme Alexander proposa à Christopher de venir goûter chez elle mais il refusa. Elle lui proposa une citronnade mais il n'aimait que le jus d'orange. Elle lui proposa également une part de gâteau. C'était un gâteau avec des carreaux roses et des carreaux jaunes. Comme Christopher n'aimait pas la couleur jaune il accepta le gâteau à condition de ne pas manger les carreaux jaunes. Mme Alexander lui dit que le gâteau était avec de la pâte d'amandes qui était jaune alors elle lui proposa des biscuits à la place. Comme elle tardait pour aller chercher le jus d'orange et les biscuits, Christopher avait peur qu'elle soit en train d'appeler la police et il partit. Christopher savait que la plupart des meurtres ils étaient commis par un familier de la victime. Donc, Wellington avait de bonnes chances d'avoir été tué par quelqu'un qu'il connaissait. Christopher ne connaissait qu'une personne qui n'aimait à Mme Shers, c'était M. Shears qui connaissait très bien Wellington. M. Shears était donc le suspect numéro un. M. Shears avait quitté sa femme depuis deux ans. Le père de Christopher savait que Mme Shears avait besoin de compagnie. Des fois, Mme Shears passait la nuit chez Christopher. Ça lui plaisait parce qu'elle rangeait les bocaux et les casseroles par ordre de taille et sur les étagères de la cuisine. Mais elle fumait des cigarettes et disait tout plein de choses que Christopher ne comprenait pas. Elle employait l’argot et Christopher ne savait pas ce que cela voulait dire. Christopher ne savait pas pourquoi M. Shears avait quitté sa femme. Christopher pensait que M. Shears avait quitté sa femme parce qu'il la détestait et il aurait très bien pu revenir tuer son chien pour lui faire de la peine.

Christopher décida d'essayer d'en savoir plus sur M. Shears.

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Christopher pensait que tous les autres enfants de son école étaient idiots. Siobhan lui conseillait d'employer le mot déficients plutôt qu'idiots. Avant, on employait le mot tarés, débiles ou mongols et pour Siobhan c'étaient des vilains mots. Christopher voulait prouver qu'il n'était pas idiot. Le mois suivant, il passerait l'épreuve de mathématiques des A Levels. Son père s'était battu pour qu'il obtienne cette possibilité. Christopher espérait pouvoir rentrer à l'université. Alors Christopher serait obligé de déménager dans une ville où il lui aurait une université mais ce n'était pas grave parce que son père avait envie de déménager, lui aussi. Il pensait que Swindon était le trou du cul du monde. Christopher espérait avoir un métier et gagner beaucoup d'argent pour payer quelqu'un pour s'occuper de lui. Il espérait trouver une dame qui accepterait de l'épouser pour avoir de la compagnie.

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Avant, Christopher pensait que ses parents allaient divorcer. Ils se disputaient beaucoup. Christopher savait que ses parents trouvaient fatigant de s'occuper de quelqu'un qui avait des problèmes comportementaux comme lui. Christopher connaissait la liste de ces problèmes comportementaux. Il pouvait ne pas parler aux gens pendant longtemps. Il pouvait ne rien manger et ne rien boire pendant longtemps. Il ne supportait pas qu'on le touche. Il criait quand il était fâché ou déconcerté. Il ne supportait pas d'être dans des endroits vraiment petits avec d'autres gens. Il pouvait casser des choses quand il était fâché ou déconcerté. Il grognait. Il n'aimait pas la couleur jaune et la couleur brune et il refusait de toucher ce qui portait ces deux couleurs. Il refusait de se servir de sa brosse à dents si quelqu'un y avait touché. Il refusait de manger si différentes sortes d'aliments se touchaient. Il était incapable de remarquer que les gens étaient fâchés contre lui. Il ne pouvait pas sourire. Il pouvait dire des choses que les autres trouvaient grossière. Il faisait des bêtises. Il frappait les autres. Il détestait la France.

Christopher pouvait se fâcher quand quelqu'un avait déplacé les meubles. Christopher se souvenait que parfois sa mère disait qu'elle finirait par le mettre dans une institution.

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Quand  Christopher rendra chez lui, son père avait fait à dîner et lui avait demandé ce qu'il avait fait. Christopher répondit qu'il était sorti. Il n'avait pas dit toute la vérité parce qu'il savait que son père ne voulait pas qu'il mène son enquête. Mme Shears avait téléphoné pour dire que Christopher était passé chez elle. Alors le père de Christopher lui avait demandé des explications. Christopher avoua qu'il était en train de faire des investigations pour essayer de découvrir qui avait tué Wellington. Le père de Christopher dit encore une fois à son fils qu'il ne devait pas se mêler des affaires des autres. Christopher répondit qu'il pensait que c'était M. Shears qui avait tué Wellington. Son père s'énerva et lui dit qu'il ne voulait plus entendre prononcer le nom de cet homme sous son toit. Christopher demanda pourquoi. Son père répondit que c'était un sale type. Christopher essaya de se défendre en disant qu'il voulait aider Mme Shears parce que c'était leur amie mais son père lui dit qu'elle ne l'était plus. Le père de Christopher lui dit qu'il ne voulait plus qu'il enquête sur ce foutu chien. Il lui demanda de promettre de ne plus faire son enquête. Christopher répondit qu'il promettait.

83

Christopher pensait qu'il pouvait être un très bon astronaute. Il était tout à fait capable de rester seul dans un minuscule vaisseau spatial et il comprenait parfaitement le fonctionnement des machines. Il rêvait de cela de temps en temps. Il se voyait dans un vaisseau spatial avec son rat Toby.

89

Le lendemain, à l'école, Christopher dit à Siobhan que son père lui avait interdit de continuer son enquête. Siobhan lui avait répondu que la vie, c'était comme ça, que tous les crimes n'étaient pas élucidés. Mais Christopher n'aimait pas penser que celui qui avait tué Wellington habitait peut-être près de chez lui et qu'il risquait de le rencontrer.

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Cinq jours plus tard, Christopher avait vu cinq voitures rouges d'affilée. C'était donc une super bonne journée. Après l'école, il avait vu Mme Alexander. Elle lui demanda pourquoi il était parti l'autre jour. Elle lui avait expliqué qu'elle avait été obligée de manger tous les biscuits toute seule. Christopher lui répondit qu'il avait peur qu'elle appelle la police. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait pu croire cela. Alors Christopher lui expliqua qu'il avait cru cela parce qu'il s'occupait des affaires des autres que son père le lui avait interdit. En plus de cela, il avait déjà reçu un avertissement de la police.

En sortant du magasin, Mme Alexander voulut rassurer Christopher en lui disant qu'elle promettait de ne rien dire à son père ni à la police. Mme Alexander dit à Christopher qu'elle pensait qu'il était très fort en mathématiques. Elle savait aussi qu'il n'aimait pas la couleur jaune. Christopher avait promis à son père plusieurs choses mais parmi ces choses ne figurait pas la promesse de ne pas poser de questions sur M. Shears alors il demanda à Mme Alexaner si elle connaissait M. Shears. Elle répondit qu'elle savait qu'il travaillait dans une banque. Mme Alexander dit à Christopher qu'il devait très bien savoir pourquoi son père n'aimait pas beaucoup M. Shears mais Christopher ne le savait pas. Mme Alexander demanda à Christopher s'il n'était pas au courant.

Christopher ne savait pas de quoi il devait être au courant. Mme Alexander ne souhaitait pas lui parler dans la rue alors elle lui proposa d'aller dans le parc. Comme c'était une superbe journée, Christopher accepta. Avant de commencer son histoire, Mme Alexander demanda à Christopher de promettre de ne rien répéter à son père. Il accepta. Alors Mme Alexander dit à Christopher qu'avant sa mort, sa mère était une très grande amie de M. Shears. Christopher comprit que cela voulait dire que sa mère avait des relations sexuelles avec M. Shears. Cela expliquait pourquoi le père de Christopher détestait M. Shears. Christopher demanda à Mme Alexander si c'était pour ça que M. Shears avait quitté sa femme. Mme Alexander répondit que c'était probable. Après cette conversation, Christopher rentra chez lui.

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M. Jeavons avait dit à Christopher que s'il aimait les mathématiques c'est parce que c'était sans danger. M. Jeavons pensait que les mathématiques ce n'était pas comme la vie parce que dans la vie il n'y avait pas de réponse claire et nette au bout.

Christopher pensait que M. Jeavons ne comprenait rien aux nombres. Christopher connaissait le problème de Monthy Hall, un jeu télévisé où le candidat pouvait gagner une voiture qui se trouvait derrière une des trois portes à choisir. L'animateur demandait au candidat de choisir une porte mais celle-ci restait fermée. Puis l'animateur ouvrait ensuite une des deux portes qui n'avaient pas été sélectionnées par le candidat et derrière laquelle se trouvait une chèvre. Il demandait au candidat s'il voulait changer d'avis. Par intuition, le candidat pouvait croire qu'en ne changeant pas d'avis il avait 50 % de chances de gagner la voiture. Dans une revue américaine intitulée Parade, il y avait une rubrique qui s'appelait Interrogez Marylin. Dans cette revue il était expliqué qu'il y avait deux chansons trois pour qu'il y ait une voiture dernière la porte. Selon cette revue il fallait donc toujours changer d'avis et choisir la dernière porte. De nombreux mathématicien et savants avaient écrit à cette revue pour donner un avis contraire. Mais Marylin avait raison. Si le candidat changeait d'avis il avait deux chances sur trois de remporter la voiture. Christopher en avait donc conclu que parfois l'intuition pouvait se tromper. La logique pouvait donc aider à trouver la bonne solution. C'était pour cela que Christopher aimait bien le problème de Monthy Hall.

103

Un jour, Christopher rentra à la maison et il y avait Rhodri, le collègue de son père. Christopher était allé au magasin pour s'acheter des rubans de réglisse et un Milky Bar. Rhodri lui demanda combien faisait de 251 × 864 et Christopher trouva la réponse immédiatement. Rhodri ne savait pas si c'était la bonne réponse mais il rigola. Christopher n'aimait pas que Rhodri se moque de lui. Le père de Christopher avait beau lui expliquer que c'était amical, Christopher n'aimait pas ça. Christopher laissa son père discutait avec son collègue puis il alla dans le jardin. Siobhan lui avait conseillé de décrire les gens en mentionnant un ou deux détails à leur sujet dans son livre. Alors Christopher avait écrit qu'il y avait des petits trous dans les chaussures de M. Jeavons. Il avait également parlé de l'odeur de Rhodri dont il ne connaissait pas l'origine. Puis il décida de décrire son jardin. Il évoqua un nuage qui lui faisait penser à un vaisseau spatial extraterrestre de plusieurs centaines de kilomètres de long.

Puis Christopher rentra chez lui pour donner à manger à Toby.

107

Le chien des Baskerville était le livre préféré de Christopher. Dans ce livre, le docteur James Mortimer pensait que son ami Charles Baskerville était mort de peur. Il avait fait appel à Sherlock Holmes parce qu'il craignait pour la vie du fils et héritier de son ami. Le docteur Watson essaye de découvrir qui a tué Charles Baskerville. Pendant ce temps Sherlock Holmes se rend discrètement dans le Devon pour mener sa propre enquête. Il découvre que Charles Baskerville a été tué par un voisin, lointain parent des Baskerville. Stapleton a voulu se débarrasser de Charles Baskerville pour hériter du manoir. Il a acheté à Londres un très gros chien puis il a recouvert le chien de phosphore pour le faire briller dans le noir. C'est ce chien qui a fait mourir Charles Baskerville de peur. Le chien est abattu par Watson et Holmes. Stapleton s'enfuit dans le marais et finit par mourir englouti dans une tourbière. Christopher aimait bien ce livre parce que c'était un roman policier avec des indices et des fausses pistes. Christopher rêvait d'être un peu comme Sherlock Holmes. Christopher était capable de détacher son esprit à volonté comme Sherlock Holmes. Cela lui permettait d'être fort aux échecs.

Christopher savait que la fameuse casquette de Sherlock Holmes n'a pas été décrite par Conan Doyle mais imaginé par l'illustrateur Sydney Paget. Il savait également que dans les histoires originales de Sherlock Holmes, il ne dit jamais : « élémentaire, mon cher Watson ». Cette phrase apparaît seulement dans les films avec Sherlock Holmes.

109

Christopher amena son livre à l'école pour que Siobhan le lise et lui dise s'il avait fait des fautes d'orthographe et de grammaire. Siobhan lui demanda s'il avait parlé à son père de la conversation qu'il avait eue avec Mme Alexander. Christopher répondit qu'il n'avait pas l'intention de lui en parler. Siobhan demanda à Christopher si cela l'avait ennuyé d'apprendre que sa mère avait eu une liaison avec M. Shears. Il répondit non. Alors Siobhan lui dit que si cette histoire commençait à lui faire de la peine, Christopher pourrait venir lui en parler. Cela ne faisait pas de peine à Christopher sa mère était morte et que M. Shears n'était plus là. Il pensait que ce serait idiot d'avoir de la peine pour quelque chose qui n'était pas réel et qui n'existait pas.

113

Christopher avait beaucoup de mémoire. Il arrivait à se souvenir des conversations, des vêtements que les gens portent et de leur odeur. Il pouvait se souvenir de nombreux détails d'une journée en particulier. En revanche, Christopher n'avait aucun souvenir d'avant ses quatre ans.

L'hypermnésie de Christopher lui permettait aussi de savoir comment agir dans des situations difficiles ou quand il ne savait pas quoi faire. Il pouvait chercher dans ses souvenirs une situation similaire à celle qu'il était en train de vivre pour savoir comment agir.

127

Un jour, Christopher rentra de l'école. Son père n'était pas encore entré du travail. Alors il regarda une cassette vidéo intitulée La Planète bleue qui parlait de la vie dans les fonds marins. Christopher aimait bien imaginer qu'il se trouvait dans un submersible pour découvrir le fond de la mer. Quand son père rentra, Christopher avait oublié qu'il avait laissé son livre sur la table de la cuisine. Son père en profita pour regarder ce que Christopher avait écrit. Alors il demanda à Christopher si c'était vrai qu'il avait parlé avec Mme Alexander. Christopher fut obligé de le reconnaître et son père se mit en colère. Le père de Christopher se demandait ce qu'il allait pouvoir faire de son fils. Il attrapa son fils par le bras. Christopher en fut surpris car son père ne se fâchait pas aussi vite que sa mère et pas aussi souvent. Alors Christopher frappa son père. Son père ne l'avait pas lâché alors Christopher avait continué de frapper. Puis il s'évanouit. En se réveillant, il était assis sur le tapis le dos contre le mur. Il avait mal à la tête. Son père jeta le livre dans la poubelle du jardin. Après quoi, il alla chercher une canette de bière.

131

Christopher détestait la couleur jaune pour plusieurs raisons. À cause de la fièvre jaune qui provoque une inflammation des reins, des fleurs jaunes qui donnent le rhume des foins, du maïs qu'il trouvait difficile à digérer. Il détestait la couleur marron qui représentait pour lui la saleté, le caca, les anciennes machines et les anciens véhicules, Mélissa Brown, une fille de l'école qui avait déchiré en deux sa grande peinture d'astronautes. Mme Forbes avait dit que c'était bête de détester le jaune et le brun. Mais Siobhan avait dit qu'il ne fallait pas dire cela car chacun avait ses couleurs préférées. Christopher reconnaissait que c'était un peu bête de détester certaines couleurs et il avait besoin d'avoir une raison de détester certaines choses et d’en aimer d'autres.

137

Le père de Christopher avait regretté d'avoir frappé son fils et il l'avait soigné. Pour se faire pardonner, il emmena Christopher au zoo. Il avait préparé des sandwiches parce que Christopher n'aimait pas ce qu'on lui donnait à manger dans des endroits qu'il ne connaissait pas. Il avait rassuré son fils en disant qu'il allait pleuvoir et qu'il n'y aurait pas la foule au zoo. Christopher était content car il n'aimait pas la foule et il aimait la pluie. C'était la première fois que Christopher allait au zoo. Il choisit quels seraient ses animaux préférés dans un guide au centre d'information. Il avait choisi le plus vieux singe noir à face rouge jamais détenu en captivité, les otaries de Patagonie et un orang-outan. À la cafétéria du zoo, Christopher entendit son père lui disait qu'il l'aimait beaucoup et que s'il s'énervait parfois, c'était parce qu'il se faisait du souci pour son fils. Il ne voulait pas que Christopher s'attire des ennuis et qu'on lui fasse du mal. Christopher sortit une feuille de papier de son sac et dessina la carte du zoo de mémoire. Ils allèrent voir les girafes et ils rentrèrent.

139

Christopher aimait bien Sherlock Holmes mais il n'aimait pas Arthur Conan Doyle car cet écrivain croyait au surnaturel. Vers la fin de sa vie, Doyle était devenu membre de la Société des spirites parce que son fils était mort de la grippe pendant la première guerre mondiale et il voulait continuer à lui parler. En 1917, il s'était passé un événement qu'on avait appelé l'Affaire des Fées de Cottingley. Deux cousines, Frances Griffiths qui avait neuf ans et l'autre qui s'appelait Elsie Wright et qui avait 16 ans avaient raconté qu'elles avaient joué avec des fées près d'un ruisseau et les avaient photographiées. Mais on voyait bien sur les photos que les fées avaient été dessinées sur des feuilles de papier puis découpées. Les deux cousines avaient fait tenir les dessins avec des épingles. Arthur Conan Doyle avait entendu parler de ces photos et il avait déclaré qu'il les croyait authentiques. En 1981, Joe Cooper avait interviewé les deux cousines. Elsie avait reconnu avoir truqué cinq photographies et sa cousine avait reconnu que quatre des photos avaient été truquées mais qu'il y en avait une vie de vraie. Elsie avait reconnu avoir dessiné les fées d'après un livre appelé Pincess Mary’s gift book d'Arthur Shepperson. Christopher en avait donc conclu qu’Arthur Conan Dyle avait fait exprès d'être idiot et qu'il ne voulait même pas savoir la vérité. Christopher pensait que ce qu'on appelait le rasoir d'Occam était vrai. Le rasoir d'Occam ne sert pas à raser, c'est une loi qui dit il ne faut pas présumer l'existence de plus de choses qu'il n’est absolument nécessaire.

Pour Christopher cela voulait dire qu'on ne pouvait pas parler à quelqu'un qui était mort, que la victime d'un crime était généralement tuée par un familier et que les fées étaient en papier.

149

Le lundi, à l'école, Siobhan avait demandé à Christopher pourquoi il avait une marque sur la joue. Christopher répondit qu'il s'était bagarré avec son père. Siobhan lui avait demandé si son père avait été brutal Christopher avait dit oui. Elle lui avait demandé s'il avait peur de rentrer chez lui et il avait répondu non. Après cela, Siobhan ne lui en avait plus parlé. En rentrant chez lui, Christopher avait voulu récupérer son livre dans la poubelle. Mais le livre n'y était pas. Christopher cherche partout. Il alla même jusque dans la chambre de son père. Il fouilla partout et trouva des revues pornos. Il retrouva son livre que son père avait caché dans un vieux carton. Christopher était content parce que son père n'avait pas jeté son livre. Mais s'il reprenait son livre, son père saurait qu'il avait fouillé dans sa chambre et il serait très en colère. Alors il décida de laisser le livre là où il était. Il décida de continuer à écrire son livre dans un autre cahier. Il espérait que plus tard son père lui rendrait le premier livre. Christopher se souvenait de presque tout ce qu'il avait écrit et il pourrait tout remettre dans le deuxième livre secret. Il pourrait toujours aller dans la chambre de son père pour vérifier les détails qu'il aurait pu oublier. Il entendit que son père était en train de rentrer. Mais à ce moment-là, Christopher aperçut une enveloppe qui lui était adressée et se trouvait sous son livre. Il remarqua qu'il y avait plein d'autres enveloppes et qu'elles lui étaient toutes adressées. Il eut le temps d'en prendre une avant le retour de son père. Christopher referma la porte tout doucement puis il alla dans sa chambre. Il cacha l'enveloppe sous son matelas puis il descendit pour dire bonjour à son père.

Après quoi, il s'installa sur le canapé pour lire Chaos de James Gleick. Après le dîner, Christopher remonta dans sa chambre pendant que son père faisait du bricolage. Il sortit l'enveloppe de dessous son matelas et l'ouvrit. C'était une lettre de sa mère qui lui expliquait qu'elle travaillait comme secrétaire pour une usine qui fabriquait des objets en acier. Christopher ne comprenait pas le sens de cette lettre parce que sa mère n'avait jamais travaillé comme secrétaire dans une usine. De plus, sa mère expliquait dans cette lettre qu'elle travaillait à Londres alors que sa mère avait toujours habitée avec son père et lui. Christopher regarda l'enveloppe ou il découvrit une date sur le cachet. La lettre était datée du 16 octobre 1997.

Cela signifiait que la lettre avait été postée 18 mois après la mort de sa mère. À ce moment-là, son père entra dans sa chambre et lui demanda ce qu'il était en train de fabriquer. Christopher répondit qu'il était en train de lire une lettre. Son père ne lui demanda pas plus de détails et redescendit. Cette lettre était une énigme que Christopher n'arrivait pas à résoudre. Christopher pensait que c'était peut-être une lettre adressée à une autre personne qui s'appelait également Christopher. Maintenant, Christopher avait deux mystères à résoudre.

Il décida d'attendre que son père soit sorti pour regarder les autres lettres que son père avait cachées.

151

Christopher pensait que les choses mystérieuses ne pouvaient pas encore être expliquées par les scientifiques parce qu'ils n'avaient pas encore trouvé la réponse. Il pensait que les scientifiques finiraient par trouver une explication aux fantômes. Christopher pensait que certains mystères n'en étaient pas.

157

Christopher avait dû attendre six jours avant de pouvoir retourner dans la chambre de son père et fouiller dans les cartons du placard. Le lundi soir, son père avait reçu un appel téléphonique d'une dame dont la cave avait été inondée et il avait dû sortir pour une réparation d'urgence.

Alors Christopher entra dans la chambre de son père et ouvrit le placard. Il découvrit 43 lettres qui lui étaient adressées. Dans une de ces lettres sa mère lui racontait les bons souvenirs qu'elle avait de lui. Dans une autre lettre, sa mère lui expliquait qu'elle n'avait pas été une très bonne mère. Elle pensait que s'il avait été différent, elle se serait mieux débrouillée. Elle reconnaissait que le père de Christopher avait été plus patient qu'elle. Elle se souvenait d'une crise que Christopher avait faite dans un magasin pendant les courses de Noël. Elle avait pleuré toutes les larmes de son corps, ce soir-là. Elle avait dit au père de Christopher qu'elle n'en pouvait plus alors il avait fini par se fâcher. Elle avait frappé son mari parce qu'elle ne savait plus où elle en était. Ils s'étaient beaucoup disputés et, finalement, ils avaient arrêté de se parler et elle s'était sentie vraiment seule. C'est vers cette époque qu'elle avait commencée à fréquenter Roger. Roger se sentait bien seul, lui aussi. Il n'aimait plus sa femme depuis longtemps. Roger avait proposé à la mère de Christopher de quitter son mari pour vivre avec lui. La mère de Christopher lui écrivait qu'un jour il avait attrapé la planche à découper et il l'avait jetée par terre. La planche était tombée sur le pied de sa mère et elle avait eu une fracture des orteils. Son mari lui avait reproché de ne pas être capable de garder son calme.

Elle avait compris que son mari avait plus de patience qu'elle et que Christopher n'était pas pareil avec lui. Elle avait eu de la peine en comprenant que son fils était beaucoup plus calme avec son père. Ça lui avait fait de la peine parce qu'elle avait l'impression que son fils n'avait pas besoin d'elle. C'était à ce moment-là qu'elle s'était dit que son mari et son fils s'en sortiraient sans doute mieux sans elle. Roger avait demandé à sa banque une mutation pour aller travailler à Londres. Il avait demandé à la mère de Christopher si elle voulait l'accompagner. Elle avait accepté. Elle voulait dire au revoir à son fils mais son mari avait refusé. Il avait dit qu'elle était égoïste qu'elle n'avait pas intérêt à remettre les pieds à la maison. Elle n'avait jamais voulu faire de mal à son fils. Elle pensait seulement qu'il valait mieux qu'elle s'en aille. Elle avait laissé son numéro de téléphone pour que Christopher l'appelle.

Christopher ouvrit une troisième enveloppe. Sa mère expliquait qu'elle avait trouvé du travail dans une société d'expertise en immobilier. Elle avait une collègue secrétaire qui avait des photos de ses enfants sur son bureau. La mère de Christopher avait également posé une photo de lui sur son bureau. Elle espérait trouver un meilleur travail car celui-ci était mal payé. Elle demande à son fils de répondre à ces lettres pour lui dire comment il allait et ce qu'il faisait à l'école. Elle terminait sa lettre en parlant d'un cadeau qu'elle avait envoyé à Christopher. Il s'agissait d'un casse-tête qu'elle avait trouvé avec Roger. Dans la quatrième lettre, la mère de Christopher lui racontait être allée chez le dentiste et elle avait dû rester allongée sur le canapé pendant deux jours et prendre des antalgiques après s'être fait arracher une dent.

Christopher arrêta de lire parce qu'il avait envie de vomir. Sa mère n'avait jamais eu de crise cardiaque et elle n'était pas morte. Son père lui avait menti. Il avait mal au ventre. Il se laissa tomber sur le lit et s'endormit. Quand il se réveilla, son père était dans la chambre. Après avoir vu son fils couvert de vomi, il resta silencieux un moment. Puis il dit à son fils qu'il était vraiment désolé. Son père avait compris que Christopher avait lu les lettres. Il se mit à pleurer. Il expliqua à Christopher qu'il avait fait ça pour son bien et qu'il ne voulait pas lui mentir. Il voulait lui montrer ces lettres quand il serait plus grand. Après cela, il déshabilla son fils pour l'emmener dans la salle de bains. Christopher ne s'était pas débattu et il n'avait pas frappé son père.

163

Quand Christopher était petit, son professeur principal s'appelait Julie. Julie s'était assise un bureau à côté de Christopher et avait posé un tube de Smarties dessus en demandant à Christopher s'il savait ce qu'il y avait dans le tube. Christopher répondit que c'étaient des Smarties. Alors elle avait ri en ouvrant le tube car à l'intérieur il y avait un petit crayon rouge.

Puis Julie avait demandé à Christopher ce que sa maman penserait qu'il y avait dans le tube est Christopher répondit qu'elle dirait : « un crayon ». Quand Christopher était petit, il ne comprenait pas que les autres avaient aussi un cerveau. Alors Julie avait expliqué aux parents de Christopher que ce serait toujours difficile pour leur enfant.

Christopher pensait que les gens croyaient qu'ils n'étaient pas comme des ordinateurs parce qu'ils avaient des sentiments et que les ordinateurs n'avaient pas de sentiments.

167

Le père de Christopher était inquiet pour son fils car il ne parlait pas après avoir pris son bain. Christopher était assis sur le lit et regardait ses genoux. Alors son père sortit de la chambre et changea les draps de Christopher qui étaient couverts de vomi. Puis son père était revenu et s'était assis à côté de Christopher. Ils étaient restés tous les deux silencieux très longtemps. Au bout d'un moment le père de Christopher dit qu'il n'était pas toujours facile de dire la vérité tout le temps. Il promit de toujours dire la vérité à partir de maintenant. Puis il reconnut avoir tué Wellington. Christopher se demanda si c'était une blague mais son père lui expliqua. Mme Shears avait été très gentil après le départ de la mère de Christopher. Elle avait été le père de Christopher a traversé une période vraiment difficile. Elle venait presque tous les jours pour voir Christopher et son père. Le père de Christopher espérait pouvoir refaire sa vie avec elle mais elle lui avait dit des choses qu'il ne voulait pas répéter à Christopher parce que ce n'était pas gentil et que ça lui avait fait mal. Il avait compris qu'elle tenait plus à son foutu chien qu'à lui et à Christopher. Il s'était disputé avec Mme Shears plusieurs fois. Puis un jour, ils avaient eu une scène spécialement dure et elle l'avait viré. Le chien de Mme Shears était dans le jardin et le père de Christopher l'avait tué avec la fourche. Christopher se mit à crier et repoussa son père en arrière. Son père lui dit qu'il était désolé et il laissa Christopher seul. Christopher voulait quitter la maison car il avait peur que son père l'assassine comme il avait assassiné Wellington. Il ne pouvait plus lui faire confiance. Alors il quitta la maison pendant que son père dormait dans le salon. Il emmena Tobie avec lui. Il se cacha derrière le gros réservoir de plastique qui servait à recueillir l'eau de pluie. Il se demanda ce qu'il allait faire.

173

Pendant la nuit, Christopher regarda la constellation d'Orion. Il savait en partie quelles les étoiles qui la composaient. Il savait aussi que c'étaient des exposants nucléaires qui se produisaient à des milliards de kilomètres de distance.

179

Quand Christopher regardait les étoiles, il se sentait tout petit et, quand il y avait des choses difficiles dans la vie, ça faisait du bien de penser que ces choses étaient négligeables. Il n'avait pas très bien dormi à cause du froid et de Toby qui grattait beaucoup dans sa cage. Le matin, il entendit son père l'appeler. Il se recouvrit avec le sac d'engrais pour se cacher. Christopher entendit son père prendre la camionnette et s'en aller. Christopher décida d'aller frapper à la porte de Mme Shears. Mais il n'y avait personne. Alors il décida d'aller chez sa mère. Grâce à ses lettres, il avait l'adresse de sa mère. Il n'était jamais allé tout seul nulle part sauf au magasin qui se trouvait au bout de sa rue. Il savait qu'il avait besoin d'argent et de quoi manger pour partir à Londres. Il devrait aussi laisser Toby à quelqu'un parce qu'il ne pouvait pas l'emmener. Il alla chez Mme Alexander. Il lui demanda si elle voulait bien garder son rat. Elle lui demanda pourquoi il avait besoin de faire garder Toby. Il répondit qu'il partait pour Londres. Elle voulut savoir combien de temps il resterait à Londres et il répondit jusqu'à ce qu'il rentre à l'université. Mme Alexander n'avait pas compris. Elle pensait que Christopher partait avec son père. Alors il lui expliqua qu'il allait vivre chez sa mère. Il dut expliquer que sa mère n'était pas morte et que son père lui avait menti. Il avoua à Mme Alexander que c'était son père qui avait tué Wellington. Christopher expliqua qu'il voulait partir chez sa mère pas que son père avait tué Wellington et il avait peur de rester avec lui. Mme Alexander lui dit que ce n'était pas une bonne idée.

Elle était sûre que son père se faisait beaucoup de souci et que toute cette affaire était un terrible malentendu. Alors Christopher traversa la rue en courant et retourna chez lui. Il remplit son sac de nourriture. Il constata que son père avait laissé son téléphone portable et son portefeuille à côté de l'évier. Il croyait que son père était revenu. Et comme sa camionnette n'était pas garée devant la maison, Christopher fut rassuré. Il s'empara de la carte bleue de son père dont il avait le code  puis il sortit Toby de sa cage pour le mettre dans la poche d'un de ses manteaux parce que la cage était trop lourde pour qu'il puisse l'emmener jusqu'à Londres. Ensuite il se rendit à l'école car il voulait demander à Siobhan où se trouvait la gare. En arrivant à l'école, Christopher aperçut la camionnette de son père dans le parking. Pour se calmer, Christopher inspira profondément comme Siobhan lui avait conseillé de le faire si quelqu'un le frappa l'école. Il décida de demander son chemin à quelqu'un. À l'école, lui avait appris que le danger venait des hommes alors il décida de demander son chemin à une dame qui avait un bébé dans une poussette. La dame dite à Christopher qu'il n'avait pas besoin de plan car la gare était visible de l'endroit où ils étaient. Elle conseilla à Christopher de suivre le bus qui plaçait. Alors Christopher suivit le bus en courant pendant un bon bout de chemin. Christopher réussit à trouver la gare et il y entra.

181

Christopher n'aimait pas les endroits nouveaux car il regardait tout ce qui se passait autour de lui. Il pensait que la plupart des gens étaient paresseux car il ne regardait jamais tout Siobhan lui avait expliqué que les gens se mettaient à penser à autre chose quand ils regardaient ce qui se trouvait devant eux. Christopher regardait toujours tous les détails des endroits où il se trouvait et il se souvenait de tout. Cela voulait dire que c'était très fatigant pour Christopher de se trouver dans un endroit nouveau parce qu'il ne pouvait pas empêcher de voir tous les détails.

C'était comme quand un ordinateur faisait trop de choses en même temps et que l'unité centrale se bloquait et qu'il ne restait plus de place pour réfléchir à autre chose. Quand il y avait beaucoup de gens, Christopher fermait les yeux, mettait les mains sur ses oreilles et grognait comme s'il fermait tous les logiciels et qu'il éteignait l'ordinateur pour le réinitialiser.

191

Christopher avait le vertige et la nausée à cause de tous ces gens qui entraient et sortaient du tunnel et parce qu'il y avait aussi beaucoup d'écho dans la gare. Il décida de traverser le tunnel en essayant de se concentrer sur le panneau qui se trouvait tout au bout et qui disait « attention zone placée sous vidéosurveillance ». Au bout du tunnel, il y avait un escalier Christopher grimpa. Il trouva un endroit pour s'asseoir et ferma les yeux. Il nourrit Toby. Il fit un problème de mathématiques pour s'éclaircir les idées. Il réfléchissait tellement qu'il ne vit pas un policier qui lui demandait si ça allait

Christopher répondit que ça n'allait pas et le policier lui dit que la patronne du café l'avait appelé parce qu'elle s'était inquiétée en voyant Christopher depuis 2 heures 30 complètement dans les vapes. Christopher donna son nom au policier et aussi son adresse. Il expliqua qu'il voulait aller à Londres pour voir sa mère. Le policier s'assit à côté de lui. Christopher n'avait pas de billets de train et le policier lui demanda comment il comptait se rendre à Londres. Christopher expliqua qu'il avait pris la carte bleue de son père. Christopher demanda au policier de ne pas le toucher parce qu'il avait eu un avertissement pour avoir frappé un policier. Le policier emmena Christopher devant un distributeur automatique de billets. Christopher demanda combien coûter un billet pour Londres. C'était 30 livres. Christopher appuya sur 50 livres. Puis le policier lui indiqua l'endroit ou il devait acheter son billet. Il demanda à Christopher quel était le numéro de téléphone de sa mère. Christopher lui donna le numéro. Le policier lui conseilla d'appeler sa mère s'il avait un problème. Au guichet, on lui demanda s'il voulait un aller simple ou un aller retour. Christopher dut se faire expliquer la différence. Le guichetier lui donna un billet à moitié jaune et comme c'était un billet de train, Christopher fut obligé de le garder. Le train était dans cinq minutes sur le quai numéro un. Christopher réussit à trouver le train et à monter dedans.

193.

Quand Christopher jouait au train électrique, il s'était fait un horaire de train parce qu'il aimait bien les horaires. Ainsi il avait programmé toute sa journée depuis le matin au réveil jusqu'à son coucher. Quand il était parti en France avec ses parents cela l'avait angoissé. En effet, durant les vacances les gens n'ont pas d'horaires et cela avait obligé Christopher à demander à ses parents tout ce qu'ils allaient faire chaque jour pour qu'ils se sentent mieux. Christopher savait que personne n'avait jamais résolu l'énigme de ce qu'était exactement le temps.

Si l'on se perdait dans le temps, c'est comme si on était perdu dans le désert, sauf qu'on ne pouvait pas voir ce désert-là. Voilà pourquoi Christopher aimait les horaires. Avec eux, on était sûr de ne pas se perdre dans le temps.

197

 

Il y avait beaucoup de monde dans le train et cela ne plaisait à Christopher qui détestait être coincé dans une pièce avec plein de gens qu'il ne connaissait pas et un train c'était comme une pièce. Tout à coup, le policier que Christopher avait vu dans la gare entra dans le train pour le prévenir que son père était au poste de police. Christopher pensait que son père avait été arrêté pour avoir tué Wellington mais ce n'était pas ça. Il était à la recherche de son fils. Christopher essaya de se sauver mais le policier le rattrape. Christopher hurla et le policier le lâcha. Le policier annonça à Christopher qu'il allait l'emmener au poste pour voir son père. Christopher raconta au policier que son père avait tué un chien. Le train démarra et le policier dut appeler un collègue pour qu'on vienne le chercher à la station suivante. Christopher regarda le paysage pendant que le policier disait son journal. Christopher avait envie de faire pipi mais il ne savait pas où se trouvaient les toilettes. Le policier les lui indiqua. En sortant des toilettes, Christopher remarqua deux étagères avec des valises et un sac à dos alors il grimpa sur l'étagère et se cacha derrière une valise. Il se sentit beaucoup plus calme. Le policier chercha Christopher et ne le trouva pas. Le policier sortit du train en espérant pouvoir trouver Christopher sur le quai. Et le train repartit.

199

Christopher pensait que les gens croyaient en Dieu parce que le monde est très compliqué et que les gens ne pouvaient pas croire que le monde soit le fruit du hasard. Christopher pensait que s'il y avait de la vie sur terre, c'était à cause d'un accident. Christopher pensait que les gens qui croyaient en Dieu pensaient que Dieu avait mis l'être humain sur terre parce qu'ils s'imaginaient que l'être humain était le meilleur animal du monde. Christopher pensait que l'être humain était un animal qui évoluerait pour produire un autre animal et cet animal serait plus intelligent que l'être humain. Christopher pensait aussi que les êtres humains créeraient tellement de pollution qu'ils finiraient par se tuer.

211

 

Christopher resta réfugié dans l'étagère jusqu'à l'arrêt du train. Il voulut récupérer ses affaires mais elles avaient disparu. Il y avait un autre policier dans le train. Il regardait sous les sièges. Christopher descendit du train. Dans la gare, un homme interpella Christopher pour lui dire que quelqu'un le cherchait. Christopher remarqua qu'il était bien dans la gare de Londres. C'était un policier qui l'attendait alors Christopher s'enfuit. Il demanda à une dame comment il pouvait se rendre à l'adresse de sa mère. La dame lui répondit qu'il fallait prendre le métro jusqu'à Willesden Green. Mais Christopher ne savait pas ce qu'était le métro. Alors la dame lui expliqua qu'il devait prendre la direction indiquée par le panneau puis prendre la ligne de Bakerloo. Christopher vit un escalator pour la première fois de sa vie et cela le fit rire. Mais il n'avait pas envie de le prendre alors il utilisa l'escalier. Il était effrayé par le monde sur le quai alors il entra dans un photomaton pour se sentir en sécurité. Il remarqua que les gens inséraient des billets dans des portillons et passaient de l'autre côté. Il mémorisa ce qu'il fallait faire. Ensuite il acheta son billet et le composta. Cela lui plaisait parce qu'il trouvait que c'était comme dans un film de science-fiction qui parle du futur. Arrivé dans la station de métro, Christopher remarqua qu'il n'y avait pas de fenêtre et ça ne lui plaisait pas. Le bruit l'angoissé alors il grogna pour masquer ce bruit. Puis il ferma les yeux car il avait peur. Il ne vit pas la rame arriver. Quand il rouvrit les yeux, il s'aperçut que les gens montaient dans un train qui n'était pas la avant et alors il comprit que le grondement venait du train.

223

Christopher se souvenait avoir vu une affiche publicitaire pour une agence de voyages dans la station de métro. Il y avait un orang-outan sur l'affiche. Il se souvenait même du texte qu'il y avait sur l’affiche.

227

Christopher avait gardé les yeux fermés pendant longtemps pour se calmer dans la station de métro. Il s'était aussi répété une litanie : « arrivée du train. Arrêt du train. Départ du train. Silence. Arrivée du train. Arrêt du train. Départ du train… ». Il faisait comme si les trains n'existaient pas dans sa tête. Il était resté ainsi pendant cinq à attendre. Il avait mal aux fesses et il avait faim et soif. Toby avait disparu. Christopher se leva pour chercher son rat. Il finit par le trouver. Il était sur les rails. Christopher descendit sur les rails pour le récupérer et quelqu'un hurla en le voyant. Toby se sauva. L'homme qui avait vu Christopher sur les rails voulut l'attraper mais Christopher hurla. Il réussit à rattraper Toby. Mais son rat le mordit. Un train entra dans la station et Christopher comprit qu'il risquait de se faire écraser alors il grimpa sur le quai avec l'aide de l'homme. Christopher se réfugia sur un banc avec Toby. L'homme lui demanda ce qu'il faisait sur les rails. Christopher répondit qu'il cherchait Toby.

Une femme lui demanda s'il allait bien en le touchant alors Christopher hurla. Comme elle insistait, Christopher lui montra son couteau suisse. L'homme qui l'avait aidé et la femme montèrent dans le métro suivant. Christopher laissa passer encore huit trains avant de monter. Comme il y avait 11 personnes dans le train, Christopher se concentra sur ce qu'il y avait dans le wagon et il regarda les panneaux publicitaires. Il descendit à Willesden Junction. Dans la station il y avait un clochard et un Indien dans une boutique. Christopher s'adressa à l'indien pour lui demander son chemin. L'homme lui proposa un guide de Londres pour deux livres 95. Christopher accepta. Le fait que la carte de Londres soit découpée en morceaux pour pouvoir en faire un livre avait plu à Christopher. Ensuite, il sortit de la station de métro. Il faisait nuit. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été dehors et cela lui donna envie de vomir. Il réussit à trouver son chemin. Il ne lui fallut que 27 minutes pour arriver chez sa mère. Il sonna mais personne ne répondit. Il se mit à pleuvoir et Christopher avait froid. Puis Christopher entendit la voix d'une femme et d'un homme qui se disputaient. Il reconnut la voix de sa mère. Elle était avec M. Shears. Christopher interpella sa mère et elle le prit dans ses bras. Il la repoussa car il n'aimait pas ça. M.Shears demanda des explications à la mère de Christopher. Toby s'était échappé alors Christopher dut le rattraper. M. Shears craignait que le père de Christopher soit dans les parages. Christopher réussit à retrouver son rat. La mère de Christopher demanda à son fils comment il avait fait pour venir jusqu'ici. Il lui expliqua son trajet. Il lui dit aussi que son père avait tué Wellington et que c'était pour ça qu'il était parti. M. Shears apprit ainsi la mort de son chien. Christopher entra chez sa mère pour se sécher puis il prit un bain. Sa mère le trouva courageux.

Elle lui demanda pourquoi il ne lui avait pas écrit une seule lettre. Elle avait cru qu'il s'était passé quelque chose de grave ou qu'il avait déménagé avec son père et qu'elle ne retrouverait jamais. Alors Christopher lui expliqua que son père lui avait dit qu'elle était morte. Il raconta également qu'il avait trouvé ses lettres dans un carton que son père avait caché dans son placard. Elle resta longtemps sans parler puis elle poussa une sorte de gémissement très fort. Il lui demanda pourquoi elle faisait ça et elle répondit qu'elle était désolée. Elle était en colère contre son mari. Elle demanda à Christopher la permission de lui prendre la main pour une fois. Mais il refusa. Peu après, un policier arriva. Christopher accepta de lui parler. Son père avait prévenu la police. Le policier voulut savoir si c'était bien sa mère et Christopher répondit oui. Le policier demanda à Christopher pourquoi il s'était sauvé alors il répondit que son père avait tué Wellington, un chien, alors il avait eu peur de lui. Le policier demanda s'il voulait rester chez sa mère ou retourner chez son est Christopher répondit qu'il voulait rester avec sa mère. Comme sa mère était d'accord, pour le policier l'affaire était réglée.

Le policier demanda à la mère de Christopher de prévenir si son mari venait faire du grabuge. Durant la nuit, le père de Christopher arriva. Il se disputa avec M. Shears. Sa femme lui demanda ce qu'il avait dans le crâne pour raconter des choses pareilles à son fils. Il répondit qu'il s'était occupé de Christopher, il l'avait soigné et s'était occupé de lui tous les week-ends. Il reprocha à sa femme de s'être contentée de lui envoyer des lettres. Elle rétorqua que ce n'était pas mal de lui raconter que sa mère était morte. Puis le père de Christopher entra dans la chambre de son fils mais Christopher tenait son couteau de l'armée suisse parce qu'il ne voulait pas retourner chez son père. Sa mère entra pour le rassurer. Son père lui dit qu'il était vraiment désolé pour tout. Pour Wellington, pour les lettres. Il lui promit de ne plus jamais faire des trucs pareils. Il se mit à pleurer puis sa femme lui conseilla de repartir. Le policier revint parce que M. Shears avait appelé le commissariat. Il fit sortir le père de Christopher de l'appartement. La mère de Christopher rassura son fils pour qu'il puisse se rendormir.

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Christopher fit un de ses rêves préférés. Dans ce rêve, presque tous les habitants de la terre sont morts parce qu'ils ont attrapé un virus. C'est comme un virus d'ordinateur. Les gens l'attrapent à cause de ce que veut dire quelque chose que dit une personne infectée, et de ce que veut dire ce qu'elle fait avec son visage en le disant. Ce qui fait qu'on peut aussi rattraper en regardant une personne infectée à la télévision. Les gens qui ont ce virus restent simplement assis sur le canapé sans rien faire et sans manger alors ils meurent.

Il y avait d'autres versions de ce rêve et celle que Christopher préférait c'était la version où les gens marchaient dans la mer et se noyaient parce qu'il y avait pas de cadavres partout. Les seules personnes qui survivaient étaient celles qui ne regardaient pas les visages des autres ou ne savaient pas interpréter leurs expressions. Les survivants étaient des gens spéciaux comme Christopher. Christopher adorait ce rêve car il pouvait s'imaginer libre de se promener dans la rue sans devoir supporter le bruit. Il s'imaginait entrer dans les magasins pour prendre tout ce qu'il voulait, des jeux vidéos, des livres ou des cassettes. Il se voyait en train de conduire une voiture ou il allait sur la plage. La maison de son père était devenue la sienne.

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Le lendemain, M. Shears acceptait que Christopher reste encore quelque jour. La mère de Christopher voulait garder son fils et elle prit un congé pour raison familiale. Elle en a son fils dans les magasins pour lui acheter des vêtements et comme il y avait trop de monde Christopher hurla et sa mère dut le ramené en taxi. Elle retourna au magasin toute seule pour acheter les vêtements. Christopher resta dans la chambre d'amis parce qu'il avait peur de M. Shears. Christopher voulait retourner à Swindon pour placer son épreuve de mathématiques des A levels. Mais il ne voulait pas revoir son père alors il demanda à sa mère de l'accompagner. Elle était gênée. Au cours de la nuit, Christopher sortit pour se promener dans la rue. Il entendit sa mère qui l'appelait et comme il ne voulait pas rentrer elle sortit pour venir le chercher et le sermonna. Le lendemain, les gens du bureau de la mère de Christopher appelèrent pour dire qu'elle ne pourrait pas retourner travailler parce qu'elle avait été remplacée. Christopher voulait absolument passer ses examens mais sa mère lui dit que ce n'était pas le moment parce que son père n'arrêtait pas de l'appeler. Il menaçait de lui faire un procès. Mais Christopher commença à s'angoisser. Le lendemain, Christopher passa sa journée à regarder les voitures dans la rue pour savoir si ce serait une bonne ou une mauvaise journée. Mais ce n'était pas comme chez lui. Il y avait beaucoup de voitures rouges et de voitures jaunes. Néanmoins, cela l'empêcha de penser à ses examens et à son angoisse. Le lendemain la mère de Christopher avait appelé l'école pour prévenir que son fils passerait les examens l'année suivante. Christopher hurla en l'apprenant. Quelques jours plus tard, M. Shears entra dans la chambre de Christopher. Il avait bu de la bière. Il réveilla Christopher pour le sermonner. Mais la mère de Christopher le fit sortir. Elle rassura son fils. Le lendemain, la mère de Christopher prit ses valises et emmena son fils avec la voiture de M. Shears. Elle voulait rentrer à Swindon mais Christopher ne voulait pas.

Elle expliqua à son fils qu'elle voulait rentrer car si elle restait à Londres cela risquait de mal finir pour quelqu'un. Et pas forcément pour lui. Christopher s'endormit dans la voiture car il était fatigué. Il avait passé une nuit blanche à cause de son angoisse liée au fait qu'il ne pouvait pas passer son épreuve de mathématiques. Quand ils arrivèrent, Christopher fut rassuré par sa mère et il put monter dans sa chambre. Il remit son rat dans sa cage et il joua à des jeux vidéo.

Mon père arriva le soir et il se disputa avec sa femme. Christopher grogna pendant une heure pour ne pas entendre ses parents se disputer. Au bout d'une heure, sa mère entra dans sa chambre pour lui expliquer que son père était parti passer quelques jours chez un ami et qu'ils trouveraient un endroit bien à eux dans les prochaines semaines.

Christopher insista encore auprès de sa mère pour passer son examen mais elle refusa. Il refusa de manger et ne réussit pas à s'endormir. Le lendemain, Mme Shears arriva au moment où Christopher et sa mère montaient dans la voiture pour aller à l'école. Elle voulut se disputer avec la mère de Christopher mais cette dernière démarra sans attendre. À l'école, la mère de Christopher expliqua à Siobhan que son fils était dans tous ses états parce qu'il ne pouvait pas passer l'épreuve de mathématiques et que cela l'empêchait de manger et de dormir. Alors Siobhan s'arrangea pour que Christopher puisse passer des examens. Le révérend Peters fut chargé de surveiller Christopher durant les examens. Quand Christopher ouvrit le sujet et le lut, il ne sut pas répondre aux questions. Alors il inspira profondément comme Siobhan lui avait appris il se sentit un peu plus calme. Ensuite il répondit aux questions. Le soir, son père rentra. Christopher hurla et sa mère lui promit que son père ne lui ferait rien.

Le lendemain, Christopher traita le deuxième sujet. Le soir, M. Shears arriva. Il était venu rapporter des affaires de la mère de Christopher. Il était venu en taxi et repartit avec sa propre voiture. La mère de Christopher était sortie de la maison et elle avait couru dans la rue en criant : « bon débarras. ».

Le lendemain, Christopher répondit au sujet 3. Il se sentit moins angoissé après avoir terminé mais il avait peur que l'administration qui organisait les examens ne puisse accepter de corriger sa copie. Christopher pensait que le pire, c'est quand on ne savait pas si ce qui allait se passer serait agréable ou désagréable.

Son père revint à la maison ce soir-là. Il demanda à Christopher comment s'était passé son examen. Christopher ne voulait pas répondre alors sa mère lui demanda de répondre à son père. Il répondit qu'il ne savait pas s'il avait bien répondu parce qu'il était vraiment fatigué et qu'il n'avait rien mangé. Son père lui répondit qu'il était très fier de lui. Puis il s'en alla. La semaine suivante, le père de Christopher demanda à sa mère de s'en aller de la maison mais elle ne pouvait pas parce qu'elle n'avait pas d'argent pour payer le loyer d'un appartement. Christopher demanda à son père qu'il allait être arrêté pour avoir tué Wellington car si son père allait en prison, sa mère et lui pourraient rester à la maison. Sa mère lui expliqua que la police n'arrêterait pas son père sauf si Mme Shears portait plainte. Sa mère finit par trouver un travail de caissière dans une jardinerie et le médecin lui prescrivit des pilules pour qu'elle ne soit plus triste. Elle partit avec Christopher dans une grande maison en briques rouges. L'endroit ne plaisait pas à Christopher car le couloir était peint en brun et il y avait des toilettes et une salle de bains que d'autres gens utilisaient. Christopher paniquait quand il pensait à l'avenir alors Siobhan lui expliqua qu'il devait penser au présent et c'était tout. Il pouvait également penser aux choses qui s'étaient passées quand elles étaient agréables. Parmi les choses désagréables, Christopher ne supportait pas de devoir aller chez son père entre 15:49 et 17:30 parce que sa mère n'était pas encore rentrée du travail. Son rat mourut et Christopher l'enterra dans un gros pot de plastique. Un jour, la mère de Christopher était venue le chercher chez son père après son travail et son père avait dit qu'il voulait lui parler juste cinq minutes. Christopher accepta. Son père lui demanda d'apprendre à lui faire confiance même si cela demandait du temps. C'était plus important que tout le reste. Pour demander pardon à son fils, il lui offrit un cadeau. C'était un chien couleur sable. C'était un golden retriever. Il dit à son fils qu'il ne lui ferait jamais de mal. Christopher réussit brillamment son examen de mathématiques avec la mention très bien. Il appela son chien Sandy. Son père annonça à l'école que Christopher envisageait de passer l'épreuve de mathématiques avancées l'année suivante. Christopher se plaisait à imaginer qu'il aurait sa licence avec félicitations du jury et qu'il deviendrait scientifique. Il savait qu'il y arriverait parce qu'il était allé tout seul à Londres et il avait résolu le mystère de qui avait tué Wellington. Il avait retrouvé sa mère et il avait été drôlement courageux et il avait écrit un livre. Ça voulait dire qu'il pouvait tout faire.

 

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