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Humanisme : le Contrat social
20 mai 2018

Histoire de sociétés futures.

socfutures

 

Pour l'amour de Grace par Suzette Hadden Elgin.

Le Khadich Ban-Harihn regarda un disque à un message lui apprenant que sa femme la khadicha Althea était anormale. Il devrait commander un rapport pour en savoir plus elle peut être rentrée chez lui ce qu'il lui demanderait neuf mois de voyage. Il appela une scribe pour obtenir un rapport sur sa femme. Il voulait savoir si c'était grave et urgent. La scribe répondit juste : « négatif ».

Le rapport arriva quatre jours plus tard.

Le rapport était écrit en symboles alors le khadich l'introduisit dans son transcripteur. Le rapport avait été écrit par la scribe de sa Maison.

Le khadich apprit que sa femme avait empêché sa fille de s'avancer pour parler à la poète Anne-Marie lors du festival des Pluies de Printemps. La poète avait été offensée. La famille du khadich empêcha la khadicha de participer aux heures de transes.

Il s'agissait donc d'insulte publique à un poète. Le khadich mesurer les répercussions.

Anne-Marie était le seul poète femelle de la planète. Il était fort probable qu'elle réagirait avec déplaisir à une insulte publique, venant qui plus est d'une femelle. Elle essayerait probablement de se venger sur les fils du khadich qui ne pouvait risquer qu'une femelle vindicative détruise ce qu'il avait conquis.

Il décida de quitter la terre pour rentrer sur sa planète.

Il avait ses cinq fils à l'université. Ils avaient été sélectionnés par concours pour l'État de poésie.

Son plus jeune fils avait été élu, déliant ainsi l'aîné de son voeu de célibat. Cela signifiait que son petit-fils serait le descendant direct d'un Poète, chose qui ne s'était pas produite de mémoire d'homme. Depuis 300 ans, les fils d'une même famille n'avaient jamais été admis à faire des études de poésie tous ensemble.

Lorsque le khadich arriva chez lui, ses fils l'attendaient dans la bibliothèque. Ils s'assirent et le khadich frappa trois coups selon le rituel ancien.

Michael, le fils aîné du khadich raconta ce qu'il s'était passé depuis le départ de son père qui avait mis 10 mois à rentrer chez lui.

Mickaël avait consigné la khadicha dans ses appartements après l'incident de la fête. Mais elle désobéit alors il fit mettre une médication dans le lait qu'on lui servait et elle devint docile.

Jacinthe, la fille du khadich écrivit au poète Anne-Marie lui annonçant son intention de se présenter au concours de poésie. Anne-Marie transmit sa lettre aux autorités de l'Unité de Poésie. Sur ordre du gouvernement, Jacinthe avait été cloîtrée pour éviter de contaminer les autres femelle.

Le khadich demanda à ses fils s'ils désiraient que leur mère soit placée sous médication permanente. Ils préféraient attendre.

Il y avait une fleur mobile chez le khadich. Il demanda à l'intendante de quel sexe était la fleur. C'était une fleur mâle. Alors le khadich la garde après de lui.

An-Ahda, l'avocat du khadich écouta son client. L'avocat dit qu'il ne pouvait rien faire. La loi autorisait les femelles à participer au concours de poésie, à condition qu'elles soient âgées de 12 ans et qu'elles soient citoyennes de la planète.

Si Jacinthe échouait, elle serait isolée à vie dans la résidence de sa famille.

Jacinthe serait cloîtrée tant que le concours n'aura pas lieu.

La punition, en cas d'échec était dure, pour éviter le chaos si toutes les jeunes femelles émotives faisaient valoir leurs droits à participer au concours.

La loi estimait que la profession de poésie était une charge religieuse, il fallait prévoir une ouverture pour les rares occasions où le Créateur jugerait bon d'appeler une femelle à son service.

Il n'y avait eu que trois poètes femelle en 9000 ans.

Le khadich pouvait interjeter un appel galactique mais l'avocat lui expliqua que cela créerait un incident international intergalactique. Le khadich renonça.

Le khadich savait ce que risquait Jacinthe car il avait une soeur qui avait échoué au concours de Poésie. Elle avait 46 ans et n'était pas mariée.

Elle s'appelait Grace. Elle était recluse chez le khadich. Elle n'avait droit qu'à quelques livres et papiers.

L'unité de discipline féminine était très stricte sur ce point. Elle était devenue folle. Le khadich alla voir sa femme.

Il lui donna une capsule et la lui fit avaler. Elle sortit de sa torpeur.

Elle expliqua à son mari que Jacinthe voulait être poète comme ses frères en disant que ce serait un grand honneur pour leur maison si tous les enfants du khadich étaient admis à servir la Foi.

Quand Anne-Marie lui fit l'honneur de la distinguer lors de la procession cela confirma Jacinthe dans sa volonté.

Elle avait acquis la certitude d'avoir été élue.

La khadicha l'avait emmenée voir Grace dans la cellule pour la dissuader mais Jacinthe n'avait pas renoncé. Le khadich avoua à sa femme qu'il avait l'intention de déposer une plainte à l'Unité de Discipline Féminine la concernant. Elle s'y attendait.

L'UDF était déjà intervenu pour forcer la khadicha à faire l'amour à son mari. Sachant tout du comportement de Jacinthe, le khadich renonça à sa plainte car il aurait agi comme sa femme pour empêcher Jacinthe de tenter le concours.

Le jour du concours, la famille du khadich resta à la maison se préparant à l'inévitable. Les servantes en pleurs avaient préparé une autre cellule proche de celle de Grace. Le khadich avait autorisé sa femme à quitter ses appartements pour la journée.

James demanda à son père si Jacinthe pouvait réussir. C'était son fils cadet. Michael lui fit comprendre que Jacinthe n'avait aucune chance. Mais James posa la question à son père qui lui aussi croyait à l'échec de sa fille. Lui-même avait échoué quand il avait 16 ans.

James trouvait la loi cruelle et se promit de devenir puissant et de la changer. Ses frères rirent mais le khadich leur ordonna de laisser James tranquille.

Le khadich devina que James avait joué un rôle dans cette affaire et James avoua s'est entraîné au concours avec Jacinthe car il ne voulait pas être le seul fils du khadich avoir échoué. Elle était bien meilleure que lui. Il eut honte de l'avouer.

Le concours de poésie avait sept niveaux. Mickaël avait été admis au quatrième niveau et ses frères n'avaient accédé qu'au premier.

Après le premier niveau, les ordinateurs jouaient un rôle. Le khadich demanda à Michael de lui raconter. Il fallait aller dans des petites cabines où se trouvait le tableau de l'ordinateur et en appuyer sur le bouton « prêt ». L'ordinateur donnait des thèmes de poésie.

Les candidats devaient répondre tout de suite sans écrire.

À chaque niveau, les ordinateurs donnaient des sujets plus difficiles.

Le khadich obtenait son titre de « coller » signifiant « administrateur de propriétés et de Maisons importantes » en passant un unique examen oral.

Jacinthe n'avait pas étudié la prosodie et n'avait pas suivi les ateliers d'été.

Elle serait sûrement terrifiée au point de ne pouvoir sortir un mot.

Anne-Marie avait réussi le deuxième niveau.

L'heure de la Méditation était arrivée et les fils du khadich se retirèrent dans leur chambre.

Le khadich était furieux contre Jacinthe et contre la loi.

Il regarda des émissions sur son com-system mais il les trouva nulles.

Il tomba sur les informations. Le speaker annonçait les résultats du concours de Poésie. Mais le khadich éteignit et appela l'Unité de Poésie. On lui annonça que des messagers étaient en chemin. Les messagers ramenèrent Jacinthe chez elle. Elle ne pourrait parler à sa famille qu'une minute pour lui dire adieu. Jacinthe avait réussi le septième niveau du concours. Elle devait recevoir un enseignement au temple de l'université. La planète allait fêter cet événement.

Jacinthe ne dit pas adieu à sa famille mais ordonna qu'on libère Grace le temps de lui annoncer que Jacinthe avait réussi le concours.

Les champs d'or par Kit Reed.

Hamish et Nelda était un vieux couple. Ils étaient dans une villégiature. Les chasseurs étaient plein de sollicitude mais cela agaçait Hamish. Le mobilier était rare et de type fonctionnel. Tout autour de la pièce, une main courante.

Ils avaient tout vendu pour acheter cette chambre de motel. Nelda ne voulait pas revenir d'où ils venaient à cause des voisins et d'Albert et Lorraine. Hamish avait peur d'Albert et Lorraine. C'étaient ses enfants. Mais un jeune homme entra et replia le cadre des photos de familles de Nelda et le rangea dans le tiroir de la table de toilette.

Le jeune homme s'appelait Richardson. C'était le directeur de l'établissement. Il leur présenta Cletus Ford, le doyen en second du Motel.

La résidence appelait les Champs d’Or et Richardson vérifiait qu'ils étaient bien installés.

Cletus essaya de parler mais Richardson l'obligea à se taire en le menaçant du règlement.

Richardson lista les avantages de la résidence : le soleil, la natation, la compagnie des gens de l'âge d'Hamish et Nelda. Il y avait un assistant à chaque terrasse.

Lever à 7:00 et coucher à 21:00, le règlement était strict.

Cletus parla des clubs, il y avait le groupe d'Adorateurs du soleil et une loge maçonnique de premier ordre. Il y avait le Lion’s club.

Cletus avait cherché les limites de la résidence et il avait marché pendant des kilomètres. Cletus leur montra la Tour de l'espoir de la fenêtre et l'hôpital.

Hamish se demanda comment il pourrait convaincre Nelda de partir mais elle lui montra le journal la Corne d'or.

Une vieille dame entra. Elle cherchait Cletus. Elle s'appelait Lucy Fortmain. Nelda lui offrir un bonbon. Nelda et Lucy parlèrent de leurs enfants. Ceux de Nelda avaient 39 et 43 ans.

Mais Lucy finit par avouer qu'il y avait un problème dans la résidence. Pour tout ce que le personnel donnait, il enlevait quelque chose aux résidents.

Lucy n'avait même plus de miroirs dans sa chambre. S'ils l'avaient laissée partir, Lucy se répartit dans la minute mais ces enfants ne voulaient pas d'elle.

Hamish pensait qu'ils étaient en prison. Même les chaises étaient vissées au sol.

Il voulait retourner chez ses enfants mais Nelda lui rappela combien ils étaient stricts.

Nelda avait besoin d'Hamish et lui fit promettre de rester avec elle dans la résidence.

Cletus revint et se terra dans leur douche. Lucy vint le chercher. Il pestait contre le personnel et voulait une piqûre.

Cletus et Lucy étaient là depuis 14 ans. Cletus fuyait le personnel car il ne voulait pas mourir.

Lucy lui demanda d'avoir du courage. Elle l'emmena à la charrette des morts qui les emmènerait à la Tour du Sommeil.

Hamish fit ses valises.

Nelda savait ce qui les attendait.

Elle avait lu sur la brochure de la résidence. C'était écrit à la fin, en petits caractères. Les vieux avaient tout ce qu'ils voulaient jusqu'au moment où ils avaient utilisé leur quota de médicaments. Après on les tuait.

Nelda ne voulait plus dépendre de ses enfants. Dans la résidence elle aurait droit à un peu de confort et de sécurité avant d'être tuée.

Hamish voulait rentrer chez ses enfants mais Nelda lui avoua que c'était leurs enfants qui avaient voulu les envoyer aux Champs d'or. Hamish voulut quand même partir. Et quand il sortit, il comprit qu'une rumeur sourde se dirigeait vers lui.

Un cimetière sur toute la terre par C. C. Mac App.

Tout a commencé par un incident technique survenu à la nouvelle machine comptabilisatrice d'une fabrique de cercueils. Cette erreur portant sur la deuxième décimale échappa à toutes les vérifications humaines et mécaniques.

Le budget consenti au chef de service publicité était 50 fois supérieur à ce que le chef attendait. Cette année-là, les affaires n'avaient pas été merveilleuses. Les acheteurs ne se pressaient pas aux portes des magasins.

La soudaine publicité pour les cercueils créa un choc.

Les journaux et tous les moyens d'information firent de la publicité pour les cercueils.

Jamais l'opinion publique n'avait essuyé assaut aussi violent. Les consommateurs se précipitèrent chez les marchands de cercueils. Les supermarchés ouvrirent un rayon de cercueils.

Les stations-service en vendirent aussi. Comme les instituts de beauté. La fièvre régnait en bourse. Des grèves éclatèrent.

Le Congrès fut convoqué et le Président fut autorisé à rationner le bois pour faire face à la pénurie. S'inclinant devant les pressions des groupes occultes, les États-Unis promulguèrent des lois interdisant l'incinération.

Le marché noir du cercueil apparut.

Le directeur de la publicité qui avait été à l'origine de ce bouleversement s'était battu en mettant en oeuvre les moyens formidables dont il disposait pour obliger les usines productrices à constituer des stocks.

Cela ne satisfaisait qu'une faible partie de la demande.

Les sociétés de pompes funèbres affrétèrent à prix d'or des avions à réaction, dépouillés de leurs sièges, sillonnant le monde pour acheter des cercueils dans le monde entier.

Le 23 décembre, la frénésie s'apaisa et les affaires marquèrent le pas.

Beaucoup d'États-Uniens possédaient plusieurs cercueils.

Quant aux habitants des autres pays, il valait mieux pour eux qu'ils ne mourussent pas dans l'immédiat.

Le chef de publicité avait été promu directeur des ventes et président-directeur général adjoint.

Fin janvier, il lança une nouvelle campagne. Il fallut se rendre à l'évidence : les modèles de Noël étaient démodés. Le cercueil était devenu le nouveau symbole de la respectabilité sociale.

C'était le marasme dans l'industrie automobile car les garages étaient remplis de cercueils. Le cours des valeurs pétrolières s'effondra.

Les cercueils les plus luxueux étaient de véritables maisons décorées.

Le plus vaste était de forme triangulaire, était baptisé « réunion de famille » et comportait une série de niches pour les parents, huit enfants plus deux petits camarades et le chat.

Les ventes reprirent de plus belle.

Le chef de la publicité pensait qu'il fallait faire en sorte que les gens se servent de leurs cercueils.

À présent, il disposait de tous les crédits qui lui étaient nécessaires.

Les choses commencèrent tout doucement et de manière si peu violente que rares furent ceux qui parlèrent de suicide.

Les adolescents organisèrent des « casse-pipe parties ». La mode de se répandit chez les adultes.

Les cercueils étaient vraiment confortables.

Il suffisait aux gens de fermer les yeux et ils mouraient, le sourire aux lèvres.

Le bloc communiste dénonça immédiatement ce mouvement comme un complot répugnant de l'impérialisme décadent.

La Chine expérimenta clandestinement la chose, se disant que c'était peut-être le moyen de pallier l'explosion démographique ; elle trouva que le système était bon.

Le bloc communiste lança son propre programme tout en expliquant qu'il était totalement différent de celui des États-Unis.

Au bout de deux ans, le monde se trouva débarrassé de la plupart de ses tourments.

Les États-Unis furent le dernier pays à succomber. Ils avaient mis au point un système de production de cercueils et d'inhumation presque entièrement automatique.

Enfin, un homme qui pensait être le dernier humain fit le tour de Denver à la recherche du cercueil qui lui convenait le mieux.

Il ne trouva et s'y installa.

Mais il restait Adams, un prospecteur et sa mule.

Il pensait que les Martiens étaient responsables de la disparition des hommes mais il lut un journal et comprit que tout était à recommencer.

Gagner la paix par Frederick Pohl.

1

Pendant la Grande Marche sur le Pentagone, Honest Jack Tighe, le père de la Seconde République, écrasa la plus puissante nation du monde avec un fusil de chasse.

Il s'enferma dans le bureau de Lincoln et rédigea la Déclaration des Torts.

Le premier tort était la vente forcée des biens. Le deuxième était la publicité, le troisième était la télévision commerciale.

Mrs Cossett fit remarquer à son mari Bill que dorénavant le toast du petit déjeuner n'était plus carbonisé et qu'on pouvait utiliser les mêmes instruments pendant six mois sans en racheter.

Bill dirigeait une concession Buick. Il avait 1841 voitures en stock car les usines souterraines continuaient de produire automatiquement.

Comme Tighe avait annoncé au pays que les gens n'avaient plus besoin d'acheter de voiture et que les cavernes continuaient d'en produire, Bill ne savait pas quoi en faire. Il décida d'aller à Washington.

2

Tout le pays était débordé de marchandises. Jack Tighe le savait. Les stocks s'accumulaient. C'était une affaire d'automation et d'écoulement.

Les usines étaient devenues automatiques pendant la guerre. C'était la publicité qui permettait l'écoulement mais c'était une oppression et Tighe la cessa. Tighe n'attachait aucune importance aux délégations de gens qui se plaignaient. Tighe reçut Bill Cossett, il fut impressionné par son discours il lui dit qu'il allait créer une commission d'action dans laquelle il placerait Bill. Il fut envoyé avec un groupe d'assaut devant l'usine souterraine de Farmingdale. Quand la guerre froide s'était réchauffée, l'Electromécanique nationale construisit des usines souterraines automatiques sur l'ordre du gouvernement pour fabriquer des armes sans que l'usine soit repérable par l'ennemi.

Les usines souterraines étaient capables, en l'absence de toute présence humaine, de produire, de transformer les articles, de modifier l'outillage et de fabriquer des modèles nouveaux. Les usines établiraient leurs prévisions de vente grâce à une liaison électronique avec l'ordinateur du Bureau de la Statistique et de la Démographie de Washington.

Les ordinateurs des usines souterraines indiquaient les endroits où se trouvaient les matières premières. Il y avait un bouton pour déclencher les usines mais il ne s'éteignait pas.

3

Bill était avec une troupe armée dirigée par le commandant Commaigne. Des camions sortaient des usines, ils étaient conduits électroniquement. Commaigne donna l'ordre de tirer sur les camions. Puis il fit entrer sa troupe dans l'usine. L'usine se défendit par des rafales de mitrailleuses.

Commaigne utilisa une arme créée par Churchill, le Winnie’s Pet, une sorte de taupe gigantesque, pour creuser une galerie dans l'usine. Ils purent avancer ainsi au centre de l'usine. Mais ils durent sortir car l'usine se défendit en détruisant le Winnie’s pet.

4

Tighe était surnommé l'invincible. Marlène Groshawk, la secrétaire de Tighe, suggéra de faire comme Sherlock Holmes, se déguiser pour tromper l'ennemi. Il fallait que la troupe de Commaigne se déguise en matières premières et l'usine la laisserait entrer.

Bill appela sa femme pour lui annoncer qu'il allait entrer dans la caverne. Il ne dit rien sur l'opération à venir car il se méfiait du téléphone.

Le capitaine Margate était le spécialiste de Tighe pour les matières premières. Il aida Commaigne à attaquer l'usine. Il décida de déguiser la troupe en morceaux de charbon.

Le risque, c'était que l'usine les utilise comme matières premières.

5

Commaigne, Bill et Marlène rentrèrent dans la caverne.

Ils s'enfermèrent dans une cavité de charbon. Le temps passa puis une machine vint attaquer le bloc de charbon dans lequel se trouvaient Commaigne et les autres. Ils bondirent sur un tapis roulant et se nichèrent au milieu des blocs de charbon qui glissaient vers l'usine. Il y avait une atroce lueur ocre car les machines voyaient par l'intermédiaire de cellules photoélectriques sensibles aux bandes extrêmes.

Il faisait chaud auprès des fours. Les trois envahisseurs étaient assourdis par le tumulte. Ils sautèrent du tapis roulant avant que la machine ne les attrape. Ils évitèrent des grille-pain qui se précipitaient dans leur direction. Marlène disparut. Elle était allée poser des bombes. Elle revint pour expliquer ce qu'elle avait fait. Les bombes firent exploser le tapis roulant. L'usine interrompit le travail et éjecta tout ce qui restait du tapis roulant avec Commaigne et ses amis.

L'usine se referma et abandonna ses activités.

Les jours suivants, les hommes de Tighe usèrent de la même tactique dans toutes les usines. C'était la victoire. Tighe ordonna une journée de fête nationale.

6

Tighe présenta les trois héros au peuple. Mais les usines se réveillèrent et envoyèrent des petits globes lumineux. C'étaient des cafetières d'un nouveau modèle inusable sans matières premières ! Les usines s'étaient adaptées.

Les ailes du chant par Lloyd Biggle jr.

Karl Brandon vit l'enseigne par hasard, « Antiquités » était écrit sur elle. Il poussa du coude son chauffeur et deux minutes plus tard, il était dans la boutique. Il était ému. Il demanda des briquets à l'antiquaire. Mais l'antiquaire lui en proposa des rouillés. Il fut intrigué par un objet et le saisit. C'était une boîte avec un long manche. C'était en bois. L'antiquaire lui demanda s'il avait déjà vu du bois. Brandon pensait avoir vu une table dans un musée. L'objet avec l'inscription « Jacob Rayman at ye Bell House, South Mark, London, 1688 ».

Presque 1000 ans d'âge.

Il n'y avait plus de larmes ailleurs que sur la terre. Mais ils avaient disparu après la Guerre. L'objet était un violon. L'antiquaire ne savait pas comment il fonctionnait. Brandon était surpris que le violon ne contienne pas de machinerie.

L'antiquaire en demandait 1000, Brandon refusa et partit. Il collectionnait les briquets mais voulait collectionner autre chose alors il retourna à la boutique pour acheter le violon. Brandon parla du violon à Morrison. Ils avaient trouvé un livre montrant un violoniste. Morrison pensait qu'il manquait des pièces au violon.

Il ne savait pas comment on en jouait.

Brandon dit que même le professeur Wettz n'en avait pas la moindre idée. Le violon avait un trou et Brandon voulait que Morrison l'aide à trouver quelqu'un qui serait le réparer.

Parker, le secrétaire de Brandon avait trouvé une formule pour la colle à bois grâce au directeur du Musée du Congrès. Mais Parker n'avait pas trouvé de bois.

Brandon appela Morrison sur son visiophone pour lui demander de l'aide. Morrison avait déjà cherché, en vain.

Brandon sourit car il vit que la découverte du violon avait piqué Morrison beaucoup plus qu'il ne l'avait imaginé.

Parker chercha du bois pendant une semaine, en vain. En revanche, il avait appris, par la salle de référence de la bibliothèque, qu'il y avait eu un sculpteur sur bois 100 ans plutôt sur Beloman. C'était écrit dans un livre intitulé « Métiers bizarres ».

Brandon avait des mines sur Beloman. Il allait y faire un tour. Ils arrivèrent un jour de pluie.

Charles Radzel, le directeur résident, les accueillit. Brandon demanda à Rodzel s'il avait déjà vu du bois mais Radzel ne savait pas ce que c'était.

Mais Radzel avait pourtant entendu parler du sculpteur sur bois.

C'était le vieux Thor Peterson. Il demandait des prix fantastiques et travaillait sur commande.

Il était encore vivant deux ans plus tôt. Radzel le retrouva et donna l'adresse à Brandon qui y alla avec Parker. Ils virent un arbre dans le jardin de Peterson et en furent très surpris. Le vieux les accueillit. Il ne pouvait plus marcher. Il venait de sculpter une tête de femme sur bois. Brandon en resta bouche bée.

Peterson était très vieux mais ce n'était pas lui qui était cité dans le livre trouvé par Parker, c'était son arrière-grand-père. Sa famille était une lignée de sculpteurs qui avait un secret pour cultiver les arbres. Mais Peterson était le dernier de sa lignée car ses fils avaient trouvé une bonne situation et ne voulaient pas suivre sa voie.

L'arbre qu'il possédait était le dernier car il n'aurait plus d'intérêt à en faire pousser un autre.

Brandon pensait que c'était peut-être le dernier arbre de toute la galaxie. Peterson avait livré le secret de la culture des arbres à beaucoup de gens mais personne ne s'y était intéressé. Brandon montra le violon à Peterson qui demanda ce que c'était. Brandon lui dit que c'était un instrument de musique. Peterson le trouva splendide. Brandon lui demanda de le réparer parce qu'il voulait en jouer. Peterson refusa car il avait une flûte léguée par son grand-père mais ne savait pas en jouer. Pour lui le secret de la musique était mort et il ordonna à Brandon d'enterrer le violon.

Brandon refusa et insista pour que Peterson répare le violon. Peterson était persuadé que l'ancienne musique était morte. Brandon partit.

Il acheta du bois. Il acheta les sculptures de Thor grâce à Parker qui les cherchait. En quelques jours, il avait réuni la plus grande collection de bois de toute la galaxie.

Il avait donné de l'argent à l'agent de Peterson pour acquérir sa production à venir. Brandon rentra avec Parker. Il sacrifia une boîte en bois à un technicien, Poliver qui apprit à travailler le bois. Poliver réussit à reboucher le trou du violon après plusieurs essais. Un chimiste de Brandon réussit à lustrer le violon sur la pièce rapportée.

Des techniciens sculptèrent le chevalet et les chevilles. La touche fut fabriquée en plastique. Un technicien comprit de quoi était faites les cordes et en fabriqua.

Le professeur Waltz montra comment les chevilles fonctionnaient et comment la position des doigts changeait le son.

Brandon réussit à faire de la musique en grattant les cordes mais refusa qu'on lui fabrique un archet.

Il reçut les dernières créations de Peterson. Il avait fabriqué un violon de mémoire. Brandon retourna le voir. L'arbre avait disparu. Peterson était mort.

Brandon eut la subite et fulgurante intuition d'une musique mais il fit tomber le violon dans l'eau et le violon flotta avant de s'écraser dans les tourbillons de la rivière.

… Et pour toujours Gomorrhe par Samuel R. Delany.

Bo, Lou, Muse, Kelly et le narrateur étaient au jardin du Luxembourg. Ils s'amusaient à frapper une pissotière avec un couvercle de poubelle et cinq hommes en sortirent. Puis ils allèrent à Houston puis à Galeston. C'étaient des spatiaux.

Ils allaient au Mexique. Ils cherchaient des Frelks.

Ils partirent à Istanbul. La dernière fois qu'ils y étaient allés, un homme et une femme étaient déguisés en spatiaux pour recoller les Frelks. Les spatiaux sortaient du centre d'entraînement à 16 ans.

Le narrateur fut abordé par une Turque qui cherchait son chemin. Elle vit qu'il était un spatial. Elle lui demanda de quel sexe il était avant de devenir un spatial. Il avait été masculin. Il avait 25 ans. Il espérait qu'elle lui donnerait de l'argent mais elle était pauvre. Les spatiaux étaient opérés car les voyages spatiaux rendaient stérile. Ils étaient sélectionnés parmi les enfants dont les réflexes sexuels étaient irrémédiablement retardés à la puberté. Les spatiaux fréquentaient les Frelks car ils étaient les seuls à être attirés par les spatiaux. La Turque était une Frelk.

Les Frelks aimait les spatiaux parce qu'ils ne pouvaient pas les désirer. Elle lui proposa d'aller chez elle.

Sur le palier, il y avait un portrait d'Atatürk et chez elle des paysages de Mars et de la lune. Elle collectionnait tout sur les spatiaux. Elle avait de nombreux livres de science-fiction. Elle l'invita à boire et à manger. Elle peignait et était solitaire. Elle lui demanda de partir en lui conseillant d'aller à l’allée des fleurs. Il y trouverait ce qu'il cherchait. C'était l'endroit des Frelks. Mais il ne voulait pas être payé par des Frelks et il lui dit. Elle répondit que l'allée des fleurs était le lieu des spatiaux elle pensait qu'il y rencontrerait des personnes qu'il connaissait.

Il partit et trouva des spatiaux à l'allée des fleurs. Il se saoula avec eux.

Payement d'avance par William Tenn.

Un vaisseau pénitentiaire atterrit à New York.

Les journalistes montèrent à bord. Ils allaient revoir les prisonniers. Les prisonniers étaient en costume de bure. Certains caressaient un petit paquet proprement enveloppé de papier brun.

Le gardien appela le Nicholas Crandall et Otto Henk, deux prisonniers. Ils étaient couverts de cicatrices. Ils allaient être libérés. Ils allaient être interviewés par les journalistes car ils avaient purgé la peine la plus sévère et ils avaient survécu. Crandall ordonna à Henk de ne pas dire ce qu'il comptait faire une fois libre. Henk ne devait pas dire non plus pour quel meurtre il avait été condamné.

Henk avait l'intention de tuer sa femme Elsa. Elsa était responsable de la condamnation de son mari. Anderson, le gardien chef leur ordonna de répondre aux questions des journalistes. Il dire qu'ils étaient contents d'être libres qu'ils allaient manger un bon repas. Henk voulait se saouler. Ils mentirent en disant qu'ils n'avaient pas été traités trop mal.

Les journalistes leur demandèrent qui ils allaient tuer une fois qu'il serait libre mais Crandall et Henk ne répondirent pas et cela provoqua l'hilarité des journalistes.

Le reporteur annonça aux téléspectateurs que Crandall et Henk avait purgé une peine pour condamnation volontaire pour meurtre et avait ainsi acquis au regard de la loi le droit de commettre un meurtre chacun.

Crandall et Henk avaient servi 7 ans sur les planètes pénitentiaires. Ils avaient le statut de pré-criminels. Un journaliste tarauda Henk pour lui faire avouer qui il allait tuer.

On lui demanda ce qui avait été le plus dur pendant les sept ans de captivité. Il raconta qu'il avait perdu un doigt en touchant un caillou. C'étaient des cailloux vivants et affamés. Henk avait perdu un deuxième doigt dans un accident. Il évoqua les guêpes géantes sur Antarès VIII.

Les journalistes demandèrent à Crandall s'il s'attendait à trouver la terre changée et Crandall avait vu que les journalistes avaient des caméras volantes. C'était un certain Stephanson qui les avaient inventées.

Crandall connaissait Stephanson et il se préparait à le tuer.

D'après les statistiques, il revenait en moyenne un seul pré-criminel ayant purgé la totalité de la peine pour meurtre tous les 11,7 ans.

Crandall et Henk étaient donc exceptionnels.

Les pré-criminels qui renonçaient à purger la totalité de leurs peines pouvaient demander à être libre mais ils ne recevaient rien en échange du temps passé sur les planètes pénitentiaires qu'ils avaient préparées pour la colonisation.

Si les pré-criminels tuaient avant d'avoir purgé leur peine, ils devaient retourner sur les planètes pénitentiaires et leur peine recommençait à zéro.

Les meurtres prémédités avaient baissé de 41 % sur Terre depuis l'instauration de ce système.

Crandall et Henk allèrent boire dans un bar. Crandall but à la mort de leurs ennemis.

Elsa avait profité de Henk pendant 12 ans. Elle l'avait envoyé en prison quand il s'était rebellé et il l'avait suppliée pour avoir le divorce.

Un homme entra dans le bar et envoya une boule sur Crandall mais Crandall réussit à l'esquiver et Henk la balança par la fenêtre.

C'était une boule de pissenlits vénusiens qui pouvait rendre infirme.

Crandall avait connu Stephenson au collège. Stephenson était un escroc. Il avait laissé Crandall inventer le système de caméras volantes puis il lui vola l'idée. Crandall alla dormir au Ritz et Henk chez son cousin.

Crandall avait peu d'attaches avec ce monde. Ce qu'il devait se procurer rapidement, c'était une femme. Il s'acheta une arme. Le vendeur l'avait reconnu et lui dit qu'il espérait que Crandall aurait sa victime.

Il se renseigna sur Stephenson par la télévision. Il était devenu riche grâce au Système Stephenson. La télé l'informa que Stephenson était parti au Tibet central. La télé informait tout le monde sur Crandall et où il habitait. Polly appela Crandall. Son visage apparut sur la télévision. Elle le supplia de ne pas la tuer car elle l'avait trompé et elle pensait qu'il était revenu pour la tuer. Il avait espéré se remettre avec elle.

Il se sentait comme s'il venait de découvrir que le Père Noël n'existait pas quand il apprit que Polly n'était pas la femme fidèle qu'il avait aimée.

Édward Ballaskia l'appela. Il proposa de l'argent à Crandall pour qu'il tue un de ses concurrents financiers. Crandall coupa la communication. Il voulait manger dehors.

Mais son frère vint le voir. Il était venu lui dire qu'il avait couché avec Polly, la femme de Crandall. Nick dit à son frère qu'il pourrait le tuer quand il voudrait et qu'il ne se défendrait pas.

Crandall alla au restaurant en pensant à Polly et son frère Dan. Tous les deux s'étaient complètement trompés en croyant que Crandall voulaient les tuer. Ils avaient été incapables de s'en rendre compte.

Une très belle femme l'aborda et s'assit près de lui. Elle savait qui il était.

Elle lui demanda si c'était vrai que la peine pour un meurtre et celle pour le viol le plus brutal qu'on puisse imaginer étaient les mêmes.

Crandall comprit ce qu'elle voulait et s'enfuit.

Rentrer à l'hôtel, il reçut un appel de son ancien ami Irv.

Irv avoua qu'il avait pioché dans la caisse pour faire croire à Crandall qu'il était en faillite et que Crandall revende ses parts et quitte l'entreprise.

Irv voulait l'entreprise pour lui seul et il avait récolté le succès. Il pensait que Crandall voulait le tuer alors il proposa de l'engager et de lui donner 45 % des bénéfices. Crandall coupa la communication.

Henk vint le voir. À ce moment-là, Stephenson apparu sur l'écran de la télé. Crandall lui fit croire qu'il n'avait aucune rancune contre lui et qu'il ne le tuerait pas.

Stephenson proposa de l'indemniser.

Henk dit à Crandall que sa femme était partie sur la lune et qu'elle était morte parce que son masque à oxygène était bouché juste un mois avant qu'il revienne pour la tuer. Stephenson avait été le seul à ne pas vouloir le supplier.

Crandall jeta ses armes contre les vitres de sa chambre qui explosèrent.

Un policier accourut et voulut arrêter mais Crandall lui montra son certificat de précriminel qui valait sept ans de peine contre les 30 jours dont le menaçait le policier.

La course des papillons de nuit par Richard Hill.

Le stade était plein. Les gens souffraient de la chaleur pour la première fois de leur vie. La course ne devait pas commencer avant une heure. John Van Dorn avait pris le trottoir roulant de la gare au stade. Il était étonné de son exploit. Un billet pour la course était, pour lui, l'unique moyen de voyager. Un seul homme avait gagné la course. John voyait les caméras du médium il savait que le monde entier regardait.

Personne ne savait pourquoi il avait eu un billet pour le stade. John avait eu le billet mais il devait renoncer au seul jour où il avait droit à son cachet de Trankilon car c'était interdit au stade. Le vin n'était autorisé que dans le stade. Tout le monde sautait sur l'occasion pour en boire.

C'était du vin synthétique. Seul le champion de la course pouvait boire du vrai vin. Toutes les sensations des spectateurs du stade étaient retransmises par le médium sauf celle procurée par le vin.

En dessous de John se trouvait la loge des dignitaires et il vit le champion.

John se souvenait du temps avant que la course n'existe. Il y avait eu un champion au bout de cinq ans. Le champion était suivi par le médium. On le voyait chasser le lion, pêcher le dauphin, escalader des montagnes dans les zones interdites. Les téléspectateurs avaient suivi son histoire d'amour avec Rita Landers. C'était elle la seule star du médium, l'unique cible du désir masculin.

Les gens avaient vu le champion faire l'amour avec d'autres femmes choisies dans le monde entier. Les gens avaient « vécu » les conquêtes du champion par l'intermédiaire du médium. Ils étaient impatients de « vivre » ses repas car le champion avait droit à autre chose que des algues et de la levure vitaminée.

Il mangeait de la viande et bien d'autres choses encore. C'était une des raisons qui faisaient courir les hommes. John ne courrait jamais même s'il en avait le droit commun membre du public. Le voisin de John lui parla. Il avait un accent malgré l'Unification Linguistique provoquée par le médium. L'homme voulut savoir si John allait participer à la course mais John répondit non car elle était sur la liste d'attente pour se marier. Mais il y avait autant de chances de se marier que de gagner la course. Le voisin trouvait le champion non démocratique car il ne parlait pas de ce qu'il ressentait en faisant l'amour.

Il y avait six coureurs sur la piste, un de plus que l'année dernière.

Un jeune garçon venait de descendre pour être coureur. Il aurait pu vivre 80 ou 90 ans avant d'échouer à la visite médicale. Il n'aurait jamais été malade, ni angoissé, ni affamé, ni sexuellement frustré. Il aurait pu se mettre sur la liste d'attente pour avoir un enfant. Il aurait pu être sélectionné pour entrer au gouvernement si ses tests de présenter une aptitude de ce type.

Mais la course était le seul moyen de devenir un héros même si on perdait. Les coureurs avaient leur photo dans le monde entier pendant un an. Il y avait quelque chose dans la course qui dérangeait John mais il ne aurait jamais avoué à personne.

Les six coureurs donnèrent leurs cassettes informatiques pour que leur CV soit enregistré par l'ordinateur. Ils montèrent dans des voitures en aluminium peintes de couleurs vives.

Les ingénieurs sociaux étaient inquiets au sujet du Trankilon. Ils n'étaient pas certains qu'un comportement indésirable ne pouvait pas refaire surface. La course servait donc à libérer la tension. La foule cria en voyant le champion et Rita dans le stade.

Les coureurs devaient rouler à 100 km/h pour faire un tour de piste en deux minutes. L'ordinateur levait des portes sur la piste sur lesquelles les pilotes s'écrasaient sans pouvoir les éviter sauf en ayant de la chance. Il y avait aucune possibilité de contrôler son sort. John comprit que c'était mieux de voir la course dans le stade. La foule formait un tout unissant la tristesse et la force de chacun.

Le stade débordait d'émotion. La course était terminée. Les six coureurs avaient été tués.

Les spectateurs avaient l'impression d'être libérés d'un poids.

Le champion décida de courir pour défendre son titre.

La foule n'en revenait pas. John avait croisé son regard et avait senti sa tristesse. Il s'écrasa contre une porte. John cria pour réclamer un champion et la foule l'imita. Puis le cri collectif devint : « je serai le champion » et la foule descendit sur la piste.

Les colporteurs de souffrance par Robert Silverberg.

Northrop fournissait des programmes pour les chaînes de télé. Il avait une voiture blindée car les producteurs de télé étaient exposés aux attaques des loufoques.

Il se rendit à l'hôpital. Il y avait encore des infirmières mais aussi des robots.

Northrop avait commencé à la télé en réalisant un documentaire sur les fossiles vivants des couloirs hospitaliers.

Il alla voir un malade entouré par sa famille.

Il voulait filmer l'amputation du malade sans anesthésie et proposa à 10 000 $ à la famille pour les soins du malade et en le regardant il savait qu'il ne survivrait pas. C'était un cas excellent pour la télé.

Les millions de téléspectateurs étaient friands des cas de souffrance. Northrop proposa 15 000 $ et tous les frais d'hôpital et la famille accepta. Northrop ne se sentait pas responsable de la souffrance du malade. Il ne faisait que donner au public ce que ce dernier réclamait.

Northrop voulut se débarrassait de Maurillo, son assistant, qui n'avait pas su négocier avec la famille du malade. Il appela Maurillo pour lui annoncer qu'il l'augmentait mais le transférerait aux programmes pour enfants.

Maurillo avait traduit. Cela signifiait qu'il était viré du programme ou il était numéro deux pour aller dans un programme ou il serait numéro trois.

L'augmentation de salaire ne comptait pas puisque les impôts allaient tout rafler.

Maurillo refusa et démissionna.

Northrop trouva un autre assistant, Barton.

Il alla voir la projection du film sur l'amputation du malade qui n'avait pas survécu.

Northrop capta les sensations du malade car il avait des électrodes diffusant les ondes cérébrales du malade enregistrées pendant l'opération.

Il trouva le spectacle réussi. Mais en sortant de la projection, Northrop fut interpellé par le fils du malade.

Henry Gardner traita Northrop d'assassin.

Gardner tira dans le ventre de Northrop avec un lance-feu. Maurillo arriva et vit son ancien patron blessé. Il appela une équipe de tournage.

Maurillo lui refusa des soins et l'anesthésie. Il voulait que Northrop souffre.

Maurillo travaillait pour des contrebandiers de la Transcontinentale qui distribuait des films chirurgicaux à l'étranger.

Northrop survécut une heure.

Largement assez pour enregistrer les affres de son agonie.

Sa dernière pensée fut que c'était une sacrée déveine de ne pouvoir tenir la vedette dans sa propre émission.

Les sculpteurs de nuages de Coraild par J. G. Ballard.

Durant tout l'été, les sculpteurs de nuages venus de Vermilion, Sands, lancèrent leurs planeurs multicolores au-dessus des tours de corail surplombant la route menant à Lagune Ouest.

Les gens de la route Corail D observaient les figures des nuages.

Les portraits les plus étranges sculptés sur les nuages étaient ceux de Leonore Chanel. Le narrateur avait été pilote mais infirme, il se mit à construire des cerfs-volants et des planeurs. Il rencontra Nolan et Petit Manuel qui utilisèrent ses planeurs pour aller sculpter les nuages avec de l'iodure d'argent. Ils engagèrent Charles Van Eyck.

Le pilote infirme tendait son casque pour recevoir l'obole des automobilistes tandis que ses amis sculptaient les nuages. Dans le ciel Van Eyck pastichait Léonard de Vinci.

Mais Nolan détruisit la Joconde de Van Eyck et cela entraînera un combat aérien. Van Eyck

fut touché par le pulvérisateur de Nolan et atterrit en catastrophe.

Une Rolls blanche s'était arrêtée. Un secrétaire en sortit. C'était le secrétaire de Leonore Chanel qui avait vu leurs nuages et qui leur proposait un confortable salaire s'ils acceptaient de sculpter les nuages à Lagune Ouest.

Leonore serait leur unique modèle. Leonore Chanel fournirait les nuages. Leonore était la fille d'un des financiers les plus riches du monde et veuve d'un timide aristocrate de Monaco, le comte Louis Chanel.

Leonore leur fournit de violents nimbus alors que Nolan et Van Eyck sculptaient des cumulus.

Béatrice Lafferty, la secrétaire de Leonore accueillit le commandant Parker (le narrateur) et ses amis en expliquant ce que Leonore voulait.

La villa de Leonore comportait des portraits d'elle peints par Dali et Francis Bacon.

Nolan avait peint Leonore avec un visage de cadavre.

Elle avait voulu qu'il le recommence mais dans les nuages.

Leonore traita les amis de Nolan avec mépris et lui demanda pourquoi il s'entourait d'éclopés.

Nolan et ses amis sculptèrent dans les nuages pour la soirée organisée par Leonore. Ses invités applaudirent en découvrant son portrait dans les nuages.

Nolan sculpta le portrait de Leonore avec la même intention qu'il l'avait reproduite dans la peinture cadavérique.

Le lendemain, Van Eyck et Petit Manuel donnèrent leur dernière représentation.

Nolan ne vola pas avec eux.

Il y avait des gros nuages d'orage. Mais Petit Manuel s'envola pour lutter contre un nuage noir qu'il sculpta en Leonore satanique. Il se tua quand son planeur fut détruit par l'orage.

Nolan s'envola pour diriger le cyclone sur la maison de Leonore. Leonore fut tuée par le cyclone. Van Eyck se suicida en se pendant et Nolan ne réapparut pas. Parker s'installa avec Béatrice, la secrétaire de Leonore, dans l'atelier de Nolan.

Un homme vint les voir pour leur dire qu'il avait vu un pilote sculpter les nuages. Il avait reproduit le visage d'un nain. Nolan n'était peut-être pas mort avec le cyclone.

Mécène par William Rostler.

Le narrateur évoque le portrait de Diana par Michael Cilento. C'est un portrait en trois dimensions. Ce portrait est universellement reconnu comme un chef-d'oeuvre.

L'artiste en était écoeuré. Il travaillait avec un cube de sensation. Il avait réalisé le portrait de Diana qui l'avait rendu célèbre. Diana était la gourgandine la plus mal famée et la plus riche de la Société.

Le narrateur était un mécène. Il rencontra Michael Cilento à Ostie.

Il discuta avec lui de Diana qui l'avait rendu célèbre. Michael demanda si la célébrité était l'objectif de l'art.

Michael voulait la liberté. Le mécène s'appelait Brian Thorne.

Thorne demanda à Michael de portraiturer une certaine Madelon.

Il ne pouvait pas à cause d'autres commandes.

Thorne savait que le chef-d'oeuvre de Diana ne venait pas du néant et il avait cherché les oeuvres précédentes de Cilento. Il les avait achetées.

Mickaël avait portraituré sa grand-mère et regrettait d'avoir été obligé de vendre ce portrait.

Michael et Brian évoquèrent les différentes façons dont les artistes avaient exprimé leurs représentations des femmes. Cilento voyait les femmes comme des illusions. Elles le fascinaient car il pensait qu'elles n'étaient jamais les mêmes d'un instant à l'autre.

Brian et Michael ne se virent plus pendant quelque temps. Mickaël avait fait un portrait pornographique de sa maîtresse que le jeune chah d'Iran acheta pour l'installer dans ses jardins de Babylone.

Brian revit Mike au vernissage de sa série « Système solaire ». Mike était agacé par les vernissages.

Brian lui demanda de portraiturer Madelon mais Michael refusa encore car il devait d'abord faire le cube d'une fille qu'il connaissait.

Mais Michael cherchait un endroit tranquille alors Brian lui proposa de venir chez lui. Mickaël accepta. Ils parlèrent d'art et Michael réalisa que Brian parlait comme un artiste plus que comme un homme d'affaires. Brian insista pour que Michael fasse un cube de son amie.

Ils ne se revirent que quatre mois plus tard. Michael avait fini le cube de Sophie. Il accepta de voir Brian à Athènes. Brian voulait que Michael fasse un portrait de son amie Madelon. Il l'avait rencontrée quand elle avait 19 ans. Elle lui avait semblé différente de toutes les femmes qu'il avait connues. Il l'emmena au « Terre, Feu, Air et Eau » à San Francisco.

Il reçut un rapport sur elle avant d'aller plus loin dans leur relation. Elle devina qu'il avait un rapport. Ce rapport disait qu'elle était la fille illégitime de Mme Tchang Kai-chek et de Johnny Cannabis.

Le « Terre, Feu, Air et Eau » était une boite de nuit. Chaque élément était un étage.

Puis il l'emmena chez lui et sa vie en fut changée. Il l'épousa. Ils étaient amis autant que le mari et femme. Elle avait des amants mais Brian la laissait libre. Brian vit le nouveau cube de Mike exposé dans la galerie Athéna. Madelon le regardait aussi. Mike fut fasciné en la rencontrant. Il accepta de la portraiturer dans un cube.

Brian voulu passait un peu de temps avec Madelon avant de faire son portrait. Brian aimait Michael car il le trouvait différent de la plupart des gens. C'était un original, en passe de devenir une légende.

Brian laissa Michael emmener Madelon à Madagascar, à Capri et à New York.

Ils devinrent amants.

Brian savait que les femmes de grande beauté préféraient Michael parmi tous les artistes.

C'est pour ça que Brian avait demandé à Michael de portraiturer sa femme.

Brian voulait un portrait de Madelon pour que tout le monde sache qu'elle était sienne. Il comprit que tout son mécénat était égocentrique.

Le pape contacta Brian pour qu'il l'aide à convaincre Michael de se charger des sculptures de son tombeau. Madelon ne l'appela pas. Elle ne lui envoya qu'une bande-vidéo. Brian fut triste de voir Madelon fascinée par Mike. Il en fut offensé. Brian parla à Madelon. Elle lui dit qu'elle ne s'était jamais sentie aussi heureuse. Brian coupa la communication.

Il éprouva de la haine pour Michael pendant un long moment.

Il chercha l'oubli dans ses occupations financières. Madelon l'appela pour lui dire que le cube était fini. Brian vit que le cube était le plus grand et le plus beau du monde. En le regardant, Brian oublia sa jalousie envers Michael. Il trouva l'oeuvre stupéfiante et félicita Mike.

Mais Mike déclara que Madelon partait avec lui. Madelon dit à Brian qu'elle était désolée.

C'était presque une transaction commerciale : la plus grande oeuvre d'art contre Madelon. Brian continua ses affaires mais se sentit seul le plus souvent. Il se demandait si l'échange en valait la peine en regardant le cube de Madelon. Car le réalisme de l'art n'est pas le réalisme de la réalité.

Monde en tranches le mardi seulement par Philip José Farmer.

Accéder à mercredi était presque impossible. Tom Pym avait rêvé de vivre un autre jour de la semaine. Il avait joué dans deux dramatiques à la télé où il accomplissait ce rêve.

Un jour sa maison avait été incendiée. Cela avait eu lieu le dernier des huit jours du printemps.

Il déposa une demande de logement auprès de Mrs Bellefield.

Le soir, il dormit dans un centre d'hébergement.

Il avait droit à 4 heures de sommeil réglementaires pendant que le champ d'induction accélérait son onirythme.

Puis il pénétra dans le cylindre vertical d'éternium elle perdit connaissance après avoir appuyé sur un bouton. Il devait passer encore trois nuits dans le pétrificateur public.

Trois jours de printemps s'étaient écoulés.

Le quatrième jour, il fut officiellement avisé qu'il pouvait s'installer dans la maison même qu'il avait choisie.

Il connaissait des personnes qui avaient dû attendre une année entière (48 jours) avant d'avoir une maison. Il emménagea avec trois jours de printemps à savourer devant lui.

Il lui faudrait s'acheter de nouveaux vêtements et faire des courses. Parfois, il regrettait d'être né comédien. Ceux qui faisaient de la télé travaillaient cinq jours, parfois six jours de suite alors qu'un plombier ne travaillait que trois jours sur sept.

Sa nouvelle maison logeait huit personnes par jour y compris lui-même. Mabel Curta lui montra à la salle des pétrificateurs. Elle avait 35 ans (temps de mardi). Elle en était à son troisième divorce. Tom était entre deux mariages. Il vit une fille qu'il trouva belle.

Elle s'appelait Jeannie Marlowe, avait 24 ans. Elle était née en 2031 et était comédienne.

C'était une enfant de Mercredi. Aussi, Tom savait que son désir ne serait jamais satisfait.

Après quelques verres, Tom trouva Mabel excitante.

Plus tard, Tom et Mabel descendirent la salle de télévision. Tout le monde regardait les infos du mardi précédent et du jour même. Le président de la Chambre prenait sa retraite à l'expiration de son mandat. Sa période d'utilité était terminée. La télé montrait la Pierre tombale qui lui était réservée. Lorsqu'un jour les scientifiques maîtriseraient la technique de la réjuvénation, il sortirait de pétrification.

Les informations annonçaient une enquête dans l'administration du comté. On reprochait aux employés de Lundi de ne pas programmer correctement les ordinateurs pour ceux de Mardi.

Les cinq dernières minutes des infos étaient consacrées aux événements marquants des autres jours que le mardi mais cela n'intéressait pas les voisins de Tom.

Tom alla dans la salle de pétrification pour voir Jeannie Marlowe. Ça lui fit mal car elle n'était pas pour lui. Tom aurait bien voulu sortir de son « cercueil » en même temps qu'elle. Mais il y avait le mur infranchissable du Mercredi. Il alla dormir puis en se réveillant il alla à la salle des pétrificateurs où toute la maisonnée était assemblée.

Tom n'avait connu que des mardis toute sa vie. Il pourrait rester dans sa chambre et à attendre le mercredi et ne pas redescendre avant l'émission du champ mais il enfreindrait la loi et serait jugé. Il aurait été condamné à la pétrification. Alors il enregistra un message pour Ms. Marlowe.

Il dit qui il était et qu'il la trouvait belle. Il lui demanda de lui prêter quelques copies des dramatiques dans lesquelles elle jouait.

Les policiers avaient droit à 10 minutes entre les deux jours pour agir en cas de cataclysme. À chaque fois que les gens se réveillaient pour vivre dans leur jour, leurs muscles réagissaient avec un très léger retard à la position verticale.

Ms. Marlowe avait enregistré un message pour lui. Elle disait que Tom n'était pas le premier à lui laisser un message d'un autre jour que le sien. Elle avait répondu pour ne pas le vexer mais lui demanda de ne plus laisser de message car elle était raisonnable.

Les jours de travail, Tom avait droit à une sieste de 14:40 à 14:45. Il rêva de Jeannie. Le soir il alla voir Jeannie dans son pétrificateur. Il alla à l'Administration centrale pour obtenir un formulaire. Il passa deux jours dans la queue. La première fois, on lui donna le mauvais formulaire. Quand il eut le bon formulaire, il fit la queue devant les machines à cocher. Il ne restait plus qu'à attendre. Il espérait qu'il pourrait vivre les mercredis avec Jeannie.

Il alla à une soirée offerte par le producteur Sol Voremwolf qui venait de franchir un grade dans l'administration. Il avait passé la soirée avec Mabel mais alla voir Jeannie dès son retour. Il lui laissa un autre message. Mabel le surprit et se moqua de lui. Il lui répondit quelque chose de blessant.

Trois jours plus tard, il reçut une lettre. Sa demande était refusée par l'administration. Il était en colère. Mais il décida de redemander à partir vivre le mercredi.

Il reçut une réponse à sa deuxième demande l'été suivant. On lui expliquait qu'il devrait voir un psychologue qui analyserait ce que son astrologue lui avait dit au cas où il avait décidé de vivre le mercredi à cause d'une prédiction astrologique. Il alla voir Jeannie pour lui annoncer la bonne nouvelle. Il lui fallut un an pour trouver un psychologue et un an pour participer aux trois séances nécessaires. Le docteur Sigmund Traurig était ami de l'astrologue Stelheta ce qui facilita les choses.

Le psychologue voulut bien l'aider à partir du Mardi à condition qu'il s'engage à voir un psy le Mercredi. Son dossier fut transmis aux autorités du Mercredi. Il l'aimait Jeannie parce qu'elle ne pouvait pas refuser ses avances. Se plaindre. Pleurer. Le flanquer à la porte. L'insulter ou quoi que ce fût d'autre. Il l'aimait parce qu'elle était inaccessible et muette.

Le docteur Traurig intriguée par la passion de Tom voulut voir à quoi ressemblait Jeannie. Puis il donna le feu vert car il la trouvait belle mais pensait que Tom allait au-devant d'une grosse déception. Puisque Jeannie était si belle, pourquoi était-elle seule. Le docteur était méfiant. Un jour, Tom reçut la lettre d'acceptation et la marche à suivre pour partir le Mercredi.

Mabel pleura en apprenant son départ. Tom eut mauvaise conscience mais il ne fit pas un geste pour la consoler. Il y eu une fête avec ses voisins et Mabel lui souhaita bonne chance. Il arriva à Mercredi. Le décor était le même mais il avait l'impression d'être sur Mars.

Le cylindre de Jeannie avait disparu. Elle avait eu son transfert pour Mardi. C'était le docteur Traurig qui avait appuyé la demande de Jeannie qui elle aussi souffrait de ne pas vivre avec Tom.

Plus fort que la camisole par Wyman Guin.

Mary Walden avait effectué cette mutation de personnalité un peu plus tôt dans la journée. Carl Blair lui fit passer un mot grivois pendant la fin du cours. Mais le professeur Mrs Harris obligea Carl à lire son message à voix haute. Personne n'osa rire. Ensuite, elle obligea Mary à lire son exposé. Elle lut un exposé sur la schizophrénie depuis l'époque pré-pharmaceutique.

Au XXe siècle, les schizophrènes étaient enfermés et on les prenait pour des fous.

Aujourd'hui, on enfermerait ceux qui prennent les schizophrènes pour des fous.

Les drogues permirent aux schizophrènes de vivre avec leurs différentes personnalités dans le même corps. On se rendit compte qu'il y avait des schizophrènes surdoués.

Pendant les années 1990, eut lieu la Grande Emancipation. Les drogues furent si efficaces que les schizophrènes furent libérés par millions des asiles. Ils ne furent inquiétés que lorsqu'ils refusaient de prendre leurs drogues.

Il y a habituellement deux personnalités chez un schizophrène : l'hyperalter, au moi primordial, et l'hypoalter, le moi de remplacement. Il y en a souvent plus de deux mois. Médipol obligea les schizophrènes à prendre leurs drogues pour que cela ne risque plus d'arriver.

À la suite du Congrès Mondial de 1997, des lois rendirent les drogues obligatoires pour tout le monde.

Cela engendra des conflits car certains voulaient rester modernes et se faire la guerre. Le corps médical eut pour mission de tuer tous ceux qui refusaient de prendre leurs drogues.

Grâce à la permutation des personnalités, l'hyperalter et l'hypoalter avaient le droit de prendre possession du corps pendant cinq jours chacun.

Mary eut un malaise et Mrs Harris lui injecta une drogue. Mrs Harris lui expliqua qu'elle avait du mal à s'adapter aux drogues à cause de sa jeunesse mais que cela passerait. Mary pensait que son malaise venait de son hypoalter, Susan Shorrs.

Ce que Susan faisait parvenait à Mary sous forme de ce que les anciens appelaient des rêves.

Mary était énervée par Susan qui ne prenait jamais soin de son corps.

Mrs Harris emmena Mary au dispensaire. Le médiflic s'occupa d'elle. C'était le capitaine Thiel, l'un des plus gentils. On la radiographia et elle eut une prise de sang.

Mary voulut savoir comment était Susan.

Thiel lui apprit qu'elle était sympathique mais il la trouvait moins jolie que Mary.

Mary se plaignit que Susan mange de la choucroute car cela rendait Mary malade quand elle récupérait son corps.

Mary avait peur que son père la déteste à cause de Susan mais Thiel lui dit que c'était impossible car le père de Mary n'était jamais là quand Susan prenait son tour de permutation.

Thiel changea le traitement de Mary. Il lui dit que quand elle aurait 14 ans elle devrait observer les lois sur les drogues.

Mary demanda à Thiel comment un corps pouvait changer à ce point lors d'une permutation. Il l'obligea à réciter sa leçon de biologie. C'étaient les deux personnalités qui contrôlaient le même corps et les deux personnalités n'avaient pas le même rythme de consommation et de stockage de sucre par le foie.

Mary rentra chez elle. Ses parents n'étaient pas là. Elle chercha un livre qu'elle aimait quand elle était enfant. Elle ne le trouva pas et pleura.

Conrad Manz eut un choc à son réveil lorsqu'il s'aperçut que sa femme parlait dans son sommeil. Comme il s'était réveillé, son niveau de drogues était au plus bas. Il se leva pour prendre sa dose. Il se dit que Clara avait oublié son somnifère, ce qui la faisait rêver.

Il prit un livre dans sa bibliothèque « La Pharmacie familiale », édition 2831. Il ne trouva pas ce qu'il cherchait. Dans son sommeil, Clara avait prononcé le mot « Bill » mais il ne connaissait qu'un Bill, son propre hyperalter, Bill Walder. Clara s'était levée. Il lui demanda si elle avait oublié son somnifère. Il lui apprit qu'elle avait parlé d'un Bill en dormant et voulut savoir si c'était son ancien amant. Elle pleura.

Conrad n'avait jamais vu un adulte pleurer. Clara promit de prendre ses somnifères pour que ça ne recommence plus.

Le visiophone s'alluma. On avait besoin de Conrad au bureau. Clara dormait sans parler. Conrad put partir rassuré.

Dès 1950, l'ingénieur Norbert Wiener, pionnier dans le domaine des communications, avait fait observer qu'il existait peut-être un étroit parallèle entre le dédoublement de personnalité et les perturbations d'un système de communication.

L'un des problèmes majeurs de la société schizophrène du XXIXe siècle consistait à équilibrer les populations communicantes et non communicantes à l'intérieur des villes.

Conrad était contrôleur de circulation. Il alla à la conférence sur Santa Fe. Santa Fe avait 100 000 donc 200 000 personnalités.

Conrad était un hypoalter du groupe D.

La population de Santa Fe était constituée en majeure partie de retraités.

Trop de gens âgés étaient morts récemment dans les groupes D et E. Le problème d'équilibrage des groupes de permutation de Santa Fe fut résolu. Conrad restructura les programmes de circulation avec ses collègues.

Il lui restait deux   heures avant la fin de sa journée et Bill Walder allait lui imposer une permutation prématurée.

La permutation avait lieu tous les cinq jours.

Aucun hyperalter n'était censé usé de son pouvoir pour forcer la permutation mais ce pouvoir antisocial existait et servait à distinguer les hyperalters des hypoalters.

Depuis plusieurs périodes, Bill Walder volait à Conrad et de deux à quatre heures à chaque permutation. Mais comme Conrad abusait des sports violents et laissait Bill récupérer de la fatigue du corps, il ne pouvait pas se plaindre auprès de Médipol.

Bill avait réclamé l'arrêt du sport à Conrad mais Médipol avait laissé Conrad libre.

Bill devait commencer son tour par 12 heures de sommeil à cause de Conrad.

Conrad se rendit à une permutation et choisit une cabine. Son numéro de permutation fut transmis automatiquement à Médipol.

Puis il laissa un message à sa femme avant de laisser le corps à Bill.

Bill pensait à Clara. C'était bien lui son amant. Il avait peur que Médipol sache qu'il avait triché sur sa permutation avec Conrad. Bill se maquilla.

Puis il s'assit pour attendre que les effets de la permutation passent.

Bill commanda les dernières nouvelles sur les hyperalters du groupe D. Il était impossible aux hyperalters de lire les nouvelles réservées aux hypoalters et réciproquement.

Chaque hypoalter ou hyperalter devait lire le dernier bulletin avant de reprendre sa vie là où il l'avait laissée cinq jours plus tôt.

Si Bill oubliait cette règle, il risquait de se faire remarquer. Bill était dans l'univers de Conrad et n'en avait pas le droit.

Les rapports entre hyperalters et hypoalters de sexe opposé étaient passibles de sévères punitions.

Bill rentra chez lui et commanda un dîner pour sa fille Mary.

Il vivait dans la peur d'être découvert par Médipol et négligeait Mary.

Il mettait Clara en danger. S'il prenait ses drogues il n'éprouverait plus de culpabilité mais ce sentiment était important pour Bill. Bill ne prenait plus ses drogues et voyait que le spectre émotionnel était ainsi plus riche.

Bill se souvint que sa femme Helen avait eu honte quand elle apprit que son hypoalter Clara avait obtenu de Médipol une dispense spéciale pour épouser Conrad. Ce genre de mariage ou les mêmes corps vivaient ensemble les deux parties d'une permutation étaient rares et provoquaient des commentaires sournois.

Clara avait brisé les conventions et Bill eue envie de la connaître. Hélène avait attribué tous leurs ennuis au fait que Bill et Conrad vivaient avec elle et Clara.

Clara avait tout de suite accepté ses avances. Bill laissa un message à sa fille pour expliquer son absence par son travail.

Le visiophone s'alluma, c'était Mrs Harris. Bill était étonné que Mrs Harris appelle si tôt car Conrad aurait dû être à sa place à cette heure.

Mrs Harris se plaignit que Mary soit laissée à l'abandon. Bill coupa la communication qui était trop dangereuse pour lui. Il réalisait que ses plus grandes joies avaient été ses premières rencontres avec Clara. Elle aussi avait diminué ses drogues.

Bill alla au parc où il avait habituellement rendez-vous avec Clara. Elle n'était pas là.

Bill et Clara avaient arrêté les drogues et c'était la peur qui les séduisait plus que leur relation désormais. Médipol les punit plus pour l'arrêt des drogues que pour leur relation.

Dans le parc, il y avait une statue d'Alfred Morris qui avait imposé l'inhibiteur hypothalamique et donc la fin des guerres.

Les schizo s'accommodèrent en mieux que personne de cet univers drogué et le monde pris modèle sur eux.

Tout le monde avait oublié l'effet véritable de ces drogues : les émotions estompées et l'intuition isolée à un certain niveau de rationalité. Les drogues interdisaient toute émergence des sentiments véritables.

Pour Helen et la plupart des habitants de ce monde, il était inconcevable de vouloir vivre avec une dose de drogue réduite à l'extrême pour faire l'expérience de sentiments contradictoires.

En réduisant leurs drogues, Clara et Bill étaient capables de désirer ce fantastique attachement qui les liait. Clara arriva. Bill ne l'appela pas tout de suite pour libérer ses tensions en la voyant. Clara fut soudain dans ses bras contractée par la crainte d'être découverte. Elle dit à Bill que Conrad s'était inquiété pour elle et l'avait forcée à prendre des somnifères.

Bill avait rêvé de la guerre. Il avait été arrêté par Médipol avec Clara mais avait échappé à l'exécution en montrant aux médiflics sa dose de drogues.

Clara reçut un appel de Médipol qui avait repéré ses fréquents retards de permutation.

Médipol exigea des applications. Clara mentit en prétextant que c'était une mauvaise habitude et qu'Helen n'avait fait aucune réclamation.

Bill et Clara se regardèrent. Ils surent qu'ils se reverraient au moins une fois encore avant d'être pris.

Cinq jours plus tard, Mary écrivit au-dessus de son aisselle l'adresse de Conrad.

Le matin, ses parents s'étaient disputés au sujet des retards de permutation de Clara. Helen menaça de se plaindre à Médipol.

Mary écoutait leur querelle mais Helen demanda à Bill de se taire tant que Mary était là.

Mary fut blessée d'être rejetée ainsi.

Elle vit sa mère s'en aller. Mary se demanda pourquoi les enfants devaient-ils permuter une demi-journée avant les adultes ?

Elle alla voir Bill pour lui dire qu'elle pensait que lui et Clara étaient les seules personnes au monde à ne pas se soucier stupidement de permuter à la minute précise où on devait le faire.

Bill prit Mary dans ses bras. Il lui expliqua sa relation avec Clara. Il consola Mary comme s'il avait peur d'elle. Mary prit le dossier familial et nota l'adresse de Conrad sur son bras.

Elle pensait que Susan ne se lavait pas et donc que l'adresse serait toujours écrite sur son bras dans cinq jours.

La permutation se fit doublement effrayante à cause de ce qu'elle avait décidé de faire.

Elle découvrit le monde de Susan et en fut effrayée. Les enfants n'étaient pas pareils même si c'était les alters de ses compagnons habituels. Mary se retrouva dans la classe de Mrs Harris. Elle sortit pour ne pas être reconnue.

Elle alla voir Conrad. Il fut gentil avec elle. Mary vit Clara.

Elle leur dit qu'elle voulait vivre avec eux. Clara lui expliqua que c'était interdit. Elle-même allait être obligée de faire un enfant que l'État assignerait à un autre couple. Les enfants ne vivaient pas avec leurs parents naturels.

Ce n'était ni pratique, ni civilisé. Seule Médipol connaissait les parents biologiques de Mary.

Mais comme Conrad et Clara avaient eu une autorisation spéciale pour se marier, Mary pensait qu'ils avaient eu une autorisation de garder leur enfant biologique et que cette enfant était Mary.

Conrad était furieux car Mary lui avait jeté à la figure qu'il était marié à l'hypoalter de sa mère.

Mary s'enfuit.

Conrad était au Rocket club avec des gens qui parlaient de l'avenir des fusées.

Angela, la femme d'Alberts attira son attention. Elle vint vers lui et l'embrassa. Alberts accepta que Conrad l'emmène avec lui.

Puis Conrad balança aux membres du club qu'il préférait le ski-jet aux fusées et partit.

Angela demanda si tout allait bien entre Conrad et Clara. Il mentit en répondant oui.

Conrad prit une fusée pour faire la course.

Conrad n'aimait la course en fusée qu'à cause de la coordination qu'elle exigeait et sans doute parce qu'il savait que le fait de s'y livrer faisait à moitié mourir de frayeur ce pauvre Bill.

Conrad pensait que sa femme le trompait avec Bill et que Mary était venue le voir car elle savait.

Tout à coup Conrad réalisa que Bill le forçait à lui céder la place alors il mit le pilote automatique pour ne pas s'écraser.

Bill fut pétrifié en voyant qu'il avait permuté dans une fusée. Il perdit connaissance.

La fusée se posa. Bill se réveilla et sortit. Quelqu'un le prit pour Conrad alors il expliqua que la fusée avait un problème.

Bill savait que Conrad le dénoncerait mais il avait eu un besoin pressant de voir Clara.

Il enleva le maquillage de Conrad et réexpédia les vêtements de celui-ci chez lui.

Il vit Mary mais ne la toucha pas. Il alla chez Clara et l'embrassa. Clara était inquiète car elle avait peur de Conrad. La fin était proche. Mais il fit l'amour à Clara comme pour lui venir en aide. Mais tout à coup Helen pris la place de Clara. Alors Bill permuta. Il avait compris qu'Helen haïssait Clara comme sa rivale. Bill comprit à l'instant où il permutait qu'il allait être arrêté par un médiflic.

Le major Grey pénétra avec deux officiers de Médipol chez les Walden. Il se reprochait ce qui était arrivé à Mary. Il aurait dû faire surveiller Susan et Mary. Il savait que Bill et Helen s'étaient querellés parce que Clara trichait dans sa permutation.

Les choses n'auraient pas pris un tour si dramatique si le capitaine Thiel n'avait attribué la disparition de Susan à une mauvaise adaptation aux drogues.

Il comprit trop tard que Mary avait forcé la permutation avec Susan. Quand il prévint le major Grey celui-ci savait que Bill avait pris la place de Conrad. Il fit hospitaliser Mary.

Il questionna Helen. Elle avait honte de son mari car les relations entre hypo et hyperalters étaient illégales et répugnantes.

Le major vit Conrad changer son maquillage. Il commanda un costume de transition pour Helen. Le major annonça à Helen et Conrad que cette affaire serait portée devant un tribunal.

La responsabilité reposait sur eux du fait de leur mariage spécial. Le jugement aurait été plus équitable si les hyperalter de Clara et Conrad avaient été mariés à d'autres partenaires.

Helen était furieuse que Médipol prenne le parti de Bill.

Le major pensait qu'Helen serait obligée d'accepter une décision peu sévère à l'encontre de Clara afin de sauver Bill. Il leur rappela qu'il y avait peu d'avantages à faire éliminer son alter par oblitération mnémonique.

Une personne dont l'alter avait été supprimé devait se présenter à l'hôpital le jour de sa permutation pour y être placé durant cinq jours en hibernation.

Pour éviter l'aversion naturelle de chacun pour son alter et le désir compréhensible de passer deux fois plus de temps à vivre en faisant oblitérer son alter.

Bill avait été arrêté et on l'empêcha de permuter. Bill sourit en pensant qu'Helen avait été laissée avec Conrad. Il savait qu'il allait être décortiqué pour que Médipol découvre ce qui le faisait agir.

Le major Grey lui apprit que Mary serait confiée à d'autres parents. Bill pleura et abandonna toute résistance.

Il fut drogué et passa des tests. Il fut questionné. Bill expliqua qu'il avait arrêté les drogues pour jouir vraiment de la vie.

Mais le major lui rappela que les anciens vivaient sans drogue et tuaient. Bill savait que sans drogues les hommes vivaient vraiment alors qu'avec les drogues c'étaient devenus des machines sans heurts, jamais malheureuses parce qu'avec les drogues il n'existait pas de grand bonheur.

Le major lui fit comprendre que le désir de vivre sans drogue était incompatible avec la société.

Il lui apprit que Clara pouvait le voir. Quand il lui vit Clara, elle lui dit qu'elle avait accepté cette rencontre parce que Grey lui avait assuré que c'était nécessaire. Bill lui dit qu'il avait besoin d'elle. Elle pleura car elle avait honte de son passé.

On l'avait guérie de sa passion pour Bill et on la guérirait bientôt de sa honte. On l'avait amenée vers Bill pour qu'elle n'ait plus plus peur d'être amoureuse de lui. Il vit qu'elle ne l'aimait plus. Bill comprit qu'on guérissait tout le monde de lui car après Mary, c'était Clara.

Puis ce fut le procès de Bill . Helen ne parla pas à Bill pendant le procès. Le major Grey était présent avec trois autres officiers. Tout le monde avait une copie du dossier sauf Bill. C'était son dossier médical.

Le major fit l'apologie de la société schizo et elle parla du danger que représentait Bill.

Bill reçu une injection. On l'obligeait à permuter pour que Conrad put assister au procès et prendre part à la décision. Pendant la permutation, tout le monde détourna son regard sauf le major Grey. Le major rappela les faits incriminés devant Conrad et expliqua que Clara n'avait pas été jugée car son caractère aberrant avait pu être effacé médicalement avec l'accord de Conrad.

Le major Grey préconisa l'hospitalisation définitive de Bill mais le colonel Hart voulait l'oblitération de Bill.

Grey vit qu'Helen percevait mieux que lui l'effet qu'il produisait sur les autres assistants.

Grey défendit le cas de Bill en expliquant que la société pouvait évoluer grâce aux personnalités inadaptées. Conrad était d'accord avec Bill. Helen voulait l'oblitération de Bill pour sauver la société. Le colonel Hart se rangea l'opinion de Grey car il ne voulait pas respecter l'avis d'une femme.

Grey repensa à Bill qui lui avait expliqué son stupide jeu de cache-cache de la permutation qu'il avait ressenti en n'étant pas drogué. Grey aurait voulu examiner cette accusation. Bill l'avait influencé.

Il avait maintenant le sentiment de perdre la moitié de sa vie à cause de son hyperalter, Ralph Singer, un peintre médiocre. Grey ordonna la permutation de Conrad. Bill réapparut. Grey lui annonça qu'il allait être oblitéré. Bill répondit qu'il avait essayé de vivre une vie meilleure et qu'il ne voulait faire de mal à personne.

Grey répliqua qu'il en avait fait et qu'il recommencerait si on ne l'oblitérait pas.

Bill opposa aucune résistance. Grey lui annonça qu'il éprouverait quelques instants de terreur provoquée par la drogue puis il étreignit l'épaule de Bill et s'en alla.

Bill fut terrifié et sa personnalité fut oblitérée. Puis Conrad se réveilla. Grey lui annonça qu'il aurait droit à cinq jours de repos avec Clara et qu'il serait mis en hibernation durant ce qui aurait été normalement le tour de permutation de son hyperalter.

Conrad apprit que Bill était plus. Il fut bouleversé. Il voulut savoir si Bill avait souffert et Grey répondit que oui.

Conrad s'inquiéta pour Helen. Grey lui dit qu'elle recevrait l'assurance de Bill et trouverait un autre mari.

Grey pensa à Bill. Il pensait que Bill avait tort. Ce qu'on rattrapait en plaisir en ne prenant pas de drogues était plus que perdu dans la souffrance du conflit, de la frustration et de l'hostilité.

Et avoir un alter signifiait qu'on n'était pas seul.

Grey se dit qu'aucune personne douée de raison n'aurait pu souhaiter ce que voulait Bill.

Maintenant, c'est l'éternité par Thomas M. Disch.

Charles Archold préférait la façade au crépuscule. Il entra dans la banque et réalisa qu'elle avait été transformée en salle de bal.

La machine à air conditionné reprit vie en ronronnant. Les machines semblaient vivre leur vie propre. Il entra dans son bureau. Personne n'y était entrée. Il y avait de la poussière. Il essaya un reprostat. Il n'aimait pas cette machine. Elle fonctionnait encore et réclamait du carbone. Archold lui en fournit et le reprostat fabriqua le bloc-notes qu'Archold avait demandé.

Il demanda au reprostat un cigare et la machine en fabriqua un.

Archold avait passé 30 ans de sa vie à acquérir des choses pour lui-même et pour Nora. On pouvait avoir confiance en lui mais pas en celles qui s'offraient des choses qu'elles étaient incapables de payer avec leur travail. Les jeunes gens ne prenaient même plus la peine de se marier. Il s'était disputé avec Nora qui lui avait reproché son gros ventre. Mais s'il était gros c'est qu'il avait dû travailler des années à la banque pour qu'elle puisse s'offrir la maison, les vêtements et les choses hors de prix. Elle voulait le quitter et il l'avait giflée.

Lester Tinburley entra. C'était l'ancien gardien chef de l'Exchange Bank.

Lester se plaignait des jeunes qui avaient cassé des objets dans l'ancienne banque devenue salle de bal. Lester avait transféré tous les dossiers au sous-sol. Archold promit de lui faire verser ses arriérés de salaire. Quand tout redeviendrait normal. Archold lui demanda de réparer la sculpture de la façade qui avait été détruite. Archold était content de pouvoir à nouveau donner des ordres et Lester était content de le revoir. Archold avait été absent sept mois.

Lester lui dit que les choses avaient changé et qu'Archold devrait peut-être s'en aller car il ne serait pas en sécurité. Archold était furieux qu'un employé lui dise ce qu'il devait faire. Quand Lester fut parti, Archold commanda de l'alcool au collet.

À minuit, Jessy Holm allait mourir, mais pour le moment, elle était délirante de bonheur. Elle dansait avec Jude.

Ils savaient tous les deux qu'ils allaient mourir. Ils montèrent au troisième étage. Lester les vit et les avertit qu'il y avait un homme qui pouvait leur créer des ennuis. Il désigna le bureau d'Archold. Jude ouvrit la porte du bureau et regarda Archold. Archold lui hurla de partir. Jessy entra aussi et pouffa de rire en le voyant. Archold lui dit qu'il était président de la banque. Jude demanda à Lester si c'était vrai et Lester confirma.

Lester dit qu'Archold pouvait ouvrir le coffre-fort. Jude n'était pas intéressé par l'argent mais par l'épreuve de force.

Lester utilisa le reprostat d'Archold pour s'offrir des cigarettes de l'alcool ainsi qu'à Jude et à Jessy. Jude obligea Archold à décembre.

Jude présenta Archold aux jeunes qui dansaient et annonça que le coffre de la banque serait pillé pour redécorer de billets les murs. Une fille empoigna Archold pour le faire danser.

L'alarme fut déclenchée et les jeunes tirèrent des coups de feu.

Ils voulurent forcer Archold à ouvrir le coffre mais il mourut d'une crise cardiaque.

Nora partit avec son nouvel amant Dewey.

7 mois plus tôt Archold et Nora s'étaient dupliqués avec le reprostat. Nora demanda au reprostat de fabriquer une autre Nora et elle emmena son double sur le lit.

Jude et Jessy se suicidèrent en s'asseyant dans une machine à désintégrer.

Dans la chambre voisine, il y avait des copies de Jude et Jessy que les originaux avaient fabriqués avant de se suicider. À chaque fois, ils n'avaient qu'un jour à vivre et tout recommençait.

Lester était entré à la banque en 1953 et avait vu Archold grimper les grades jusqu'à devenir président de la banque.

La façon de vivre d'Archold n'avait été affectée par la nouvelle abondance offerte par le reprostat que par opposition.

Lester avait tiré fierté de la médiocrité de son état et ne voulait pas en changer.

Il fabriqua un nouvel Archold et l'installa dans le lit avec la nouvelle Nora.

Lester était convaincu qu'un jour Archold ouvrirait le coffre avant d'avoir une crise cardiaque. D'ici là, Lester éprouvait un certain plaisir à voir son ancien employeur venir tous les jours à la banque.

Le monde comme volonté et revêtement mural par R. A. Lafferty.

1

William Morris avait lu une définition du mot « ville » dans un vieux dictionnaire. « Concentration d'individus qui n'est pas économiquement indépend ». Ce n'était plus vrai. Morris était bouquineur. Il avait lu des bouts de plusieurs livres.

Son ancêtre avait écrit une utopie socialiste « Nouvelles de nulle part » et un monde écologique « La Forêt au-delà du monde ».

William se rendit au Bureau des permis de la ville. Il y avait qu'une ville. Il demanda un permis de traverser la ville. Le monsieur des permis lui dit que tout était permis et que William n'avait pas besoin de permis. William demanda pourquoi le monsieur était là. C'était sa niche et elle ne devait pas disparaître sinon la ville disparaîtrait aussi. L'employé dit qu'il était d'usage d'emmener une compagne lorsqu'on traversait la ville.

William en trouva une. Elle s'appelait Kandy Kalosh et ils traversèrent la ville qui était le monde. Ils partirent d'un endroit où se trouvait une plaque scellée dans la pierre « début du stencil numéro 35 352 ».

La ville s'appelait Volonté de la Ville-Monde.

Les montagnes avaient été retirées. La ville surnageait sur l'océan au moyen de flotteurs encastrés les uns dans les autres.

Tout était gratuit. Les choix et le mouvement étaient libres. La ville suffisait à l'hébergement et à l'alimentation.

« Le travail c'est la joie » clignotaient les signaux subliminaux. William et Kandy virent des gens fabriquer de l'étoffe.

Ils travaillèrent avec eux pendant 1 heure.

Leur reproduction fut estampillée d'un « Refusé ».

La ville flottait et donc était agitée perpétuellement. Kandy et William allèrent vers l'ouest.

Ils regardèrent les Nageurs au ballet aquatique. Ils s'arrêtèrent à une conférence pour manger des algues et du plancton. Puis ils allèrent à la Salle d'Exposition de Volonté du Monde. Ils écrivirent leur nom dans la cire ou plutôt William car Kandy ne savait pas écrire.

William était un nom mystique alors il reçut une carte avec un poème de Volonté du Monde.

Des gens disaient que la ville avait été édifiée par une réaction automatique. Kandy reçut une belle image car la machine savait qu'elle était illettrée.

Ils s'arrêtèrent au Complexe Troglodyte artificiel.

Des adolescents jouaient au base-ball et au ballon. Kandy moulut du faux et éprouva une saine passion pour le travail pendant un quart d'heure. Morris fit des gâteaux avec des algues et le faux maïs.

Le ciel de la ville diffusait toujours une sorte de lueur. Ils continuèrent leur chemin vers l'ouest.

William voulait voir la forêt au-delà du monde et se demandait ce qu'il se passerait alors. William vit un homme âgé avec un brassard « moniteur ». William lui parla. Il évoqua son ancêtre l'écrivain et dit qu'il voulait voir la forêt. Il dit qu'il ne savait pas ce qu'il y avait après. Le moniteur dit que c'était une énigme facile à résoudre pour un bouquineur.

Le moniteur lui donna un indice. L'ancêtre de William avait travaillé au dessin et au dessein d'une autre chose particulière, en dehors de la forêt. William et Kandy allèrent à la Place des Spectacles. Ils virent des immeubles d'époque et des cordes à linge d'époque.

C'était un ghetto reproduit du temps jadis.

Les acteurs étaient vêtus de jeans serrés et de chemises trouées.

Il y avait de la musique sans mélodie et forte. William et Kandy s'en allèrent les oreilles en sang. Ils allèrent au Mélo où on les maria et on leur donna à boire et à manger de la vraie chaire d'anciens hachée.

Puis ils allèrent au Grand palais de Pipes Noir.

2

Les Annales de la Volonté du Monde révélaient que 2 % d'êtres supérieurs dirigeaient le monde.

Les esprits faibles étaient assurés du confort et de l'alimentation. On les distrayait puis ils devenaient du hachis à manger.

Kandy voulut rentrer chez elle. William la regarda partir sans regrets. Il rencontra Blondie Farquhar. C'était une parleuse.

La Volonté du Monde avait assuré la subsistance pour tous, mais c'était une ville monde morte et collante qui la fournissait.

William demanda à Blondie ce qu'il y avait après la Forêt. Elle répondit qu'après la Forêt, il y avait la Forêt. Blondie savait que l'ancêtre de William avait dessiné autre chose que la Forêt.

William et Blondie travaillèrent 1 heure dans le Grand Hachoir. Ils hachèrent les anciens.

Ils virent un carnaval avec des aboyeurs, des dragueurs, des dupeurs. Il y avait une musique bruyante, des baraques de hamburger avec de la viande d'anciens.

Ils allèrent au centre d'ébats où Blondie travail à 1 heure. Elle avait l'air d'y être connue et populaire. Ils allèrent à la Bute de la Vie Nocturne où il y avait des cabarets.

William fut fatigué mais Blondie le releva et l'entraîna précipitamment vers la Forêt. Elle le porta jusqu'à la Forêt.

Il fut de nouveau sur ses pieds et de nouveau fort.

Il y avait de vrais arbres et de vraies plantes.

Il y avait l'effigie du vieux Robin des bois en chêne sculpté et la haute silhouette en bois de Paul Bunyan, le bûcheron géant. Il y avait l'Indien rouge nommé. Cerf-blanc et les garroteurs en papier mâché. William et Blondie s'allongèrent pour dormir.

3

Blondy se réveilla et se mit à courir. William se traîna à sa suite. Elle le laissa continuer seul. Il crut revoir Kandy mais c'était Candie calebasse. Elle accepta de voyager avec lui à condition de ne pas être obligé de parler. Ils partirent d'un endroit où se trouvait une plaque scellée dans la pierre « stencil numéro 35 353 ». Ils allèrent au Ballet aquatique, à la salle d'exposition de volonté, au Complexe troglodyte. Il y avait un moniteur et William lui demanda si c'était toujours les mêmes séquences qui se répétaient tout le temps. Le moniteur dit qu'il y avait des petites différences.

William parla de son ancêtre et voulut savoir si le moniteur connaissait l'autre dessin de l'écrivain William Morris. Le moniteur répondit que Morris avait dessiné un revêtement mural. William s'évanouit.

Kandy déposa William sur un hachoir et dit que c'était devenu un ancien à un assistant. Elle travailla une heure et découpa William.

 

 

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